petite flore du Québec

Quelques photos sans prétention de fleurs sauvages aperçues le long du sentier:

Trille blanc:

Trille rouge:

Violettes des bois:

Cerisier à grappe:

Belle ... inconnue

Fraisier des bois:

Tes belles inconnues seraient pas du thé des bois ? :-)

La feuille ne correspond pas au thé des bois (photo de floreduquebec.com):

Les trilles me sont totalement inconnues, tout comme celle à déterminer.

J'ai passé à une cache de fraisier, les fraises sont très en retard. Et mon deuxième choix, c'est des fraisiers :-) . Je promène maintenant mon appareil photo sur moi... J'y pense jamais...   

Quatre-temps, ou cornouiller du Canada. Il y en a dans toutes les forêts que je traverse.

Le rosier sauvage, qui pousse en abondance le long des côtes de Gaspésie, mais également dans Lanaudière, qui présente un sol sec et sablonneux. Les pétales et les fruits sont comestibles de multiples façons.

L'hémérocalle commun: sa fleur sucrée et croquante agrémente les desserts et les salades, on peut en faire de la gelée; ses jeunes tubercules peuvent être cuits comme la pomme de terre.

L'ortie dioïque: ses feuilles se mangent en salade ou cuites - j'en ai fait une soupe selon la recette de Skall   Je l'ai cueillie avec des gants et des ciseaux. Rendue à la maison, j'ai séparé les feuilles de la tige avec l'index et le pouce. Mauvais idée, ça brûle encore deux heures après la cueillette!   

Le chardon des champs: ses feuilles passées au mélangeur donnent un jus dépuratif et hydratant, dont le goût s'apparente au concombre.

La clintonie boréale: ses petits fruits bleus et brillants semblent délicieux. NON, ils sont toxiques.

Une plante qui cache bien sa toxicité:
Les pois de senteur, dont les fleurs répandent un parfum agréable:

Les cosses sur la plante qui s'agrippe aux autres:

Les pois à l'intérieur de la cosse: vert tendre, croquants, au bon goût de pois cru.

J'ai fait la bêtise d'y goûter AVANT de me documenter.     
J'en ai mangé 4 ou 5, et selon mes recherches rapides, les graines sont toxiques et peuvent provoquer une maladie paralysant les membres inférieurs. J'ai vérifié auprès du centre anti-poison, et vu mon poids et la faible quantité ingérée, il semble que je ne risque rien. Mais la leçon est prise, et je vous fais part de ma bêtise comme exemple à NE PAS suivre.  

Aie aie aie, là tu mérites une bonne fessée   
Cela fait partie de la première règles de 3 !!!
Si on n'a pas parfaitement identifié ce que l'on va manger, on ne le mange pas.
Hier, lors d'une petite sortie, j'ai récolté des russules verdâtres. Certains individus étaient plus jaunes que vert et dans le doute, on les laisse là.

L'ortie est plus savoureuse jeune (max 3 niveau de feuilles)

Salut !

Teacher a écrit:
Les pois à l'intérieur de la cosse: vert tendre, croquants, au bon goût de pois cru.

J'ai fait la bêtise d'y goûter AVANT de me documenter.     
J'en ai mangé 4 ou 5, et selon mes recherches rapides, les graines sont toxiques et peuvent provoquer une maladie paralysant les membres inférieurs. J'ai vérifié auprès du centre anti-poison, et vu mon poids et la faible quantité ingérée, il semble que je ne risque rien. Mais la leçon est prise, et je vous fais part de ma bêtise comme exemple à NE PAS suivre.  

Pour l'anecdote, la maladie s'appelle le lathyrisme, mais elle est surtout rencontrée en médecine tropicale et PVD (en remplacement des denrées comestibles par ce que l'on trouve sous la main en cas de famine), car il faut une quantité assez importante sur une durée assez longue pour que les symptômes se manifestent, de quelques jours à plusieurs semaines voire mois, selon la dose.
Dans nos contrées, il me semble que c'est plutôt un problème vétérinaire.
De mémoire, la toxine est hydrosoluble donc le taux peut être réduit par trempage prolongé et cuisson en jetant l'eau...et il y avait un traitement historique à base d'oseille, mais il faut que je fouille dans ma bibliographie pour confirmer !

Oui, Métatarse, c'est bien le lathyrisme, mot tiré du nom latin de la plante. peut-être que tu aurais su me rassurer avant la petite panique   
En lisant que la toxine était soluble dans l'eau, j'ai bu une grande quantité d'eau, et puis je me suis dit que c'était le contraire, aurait fallu l'assécher. Bref c'est là que je me suis décidée à appeler le centre anti-poison.
Je prends la fessée Corazon, en double de celle que je me suis administrée moi-même.   

Salut !
Disons que l'eau est de toute façon absorbée lors de la digestion, cela n'aurait pas changé des masses de choses. Sinon, pas de panique, la quantité consommée avant symptômes est élevée.

Je t'ai retrouvé une source avec plein de détails (mais concernant la gesse) dans "Le Manuel de Nutrition pour l'intervention humanitaire", de Alain Mourey !

Le lathyrisme est une affection paralysante irréversible du système nerveux liée à l’absorption de la vesse chiche (Lathyrus sativus). Cette légumineuse résiste particulièrement bien à la sécheresse.
Dans les zones arides de l’Inde, elle est plantée en même temps que les céréales pour servir d’appoint en cas de mauvaise récolte de ces dernières. En temps normal, lorsque la vesse est consommée en beaucoup moins grande quantité que l’aliment de base, il n’y a aucun risque.
C’est lorsque la vesse compte pour plus de 30 % de l’alimentation que le lathyrisme se développe en 3 à 6 mois (Aykroyd, 1982). Le lathyrisme affecte principalement les membres inférieurs. La toxine responsable du lathyrisme (acide aspartique B-oxalyle) est hydrosoluble comme l’acide cyanhydrique. Un décorticage, suivi d’un trempage de 12 heures, puis d’un rinçage complet et d’une cuisson à l’eau bouillante d’une heure environ, permet de ramener le taux de toxine à un niveau qui n’est plus dangereux pour l’organisme. Malgré cette méthode simple de détoxication, le lathyrisme reste un problème sérieux de santé publique en Inde, car la vesse est très souvent broyée en farine à sec, farine qui est ensuite incorporée à de la farine de blé pour faire des galettes.
La toxine n’est alors pas détruite. En revanche, en lavant les vesses, en les trempant dans l’eau bouillante pendant deux heures, le récipient étant retiré du feu, puis en décantant l’eau et en faisant sécher les graines au soleil, on obtient des vesses bien détoxiquées et propres à donner de la farine pour faire les galettes (Dwivedi, 1975).

Merci encore!   

Deux plantes utiles à connaître.
Les immortelles, dont les fleurs passent l'hiver sur la tige. Au printemps, elles sont très sèches et s'enflamment facilement.

Le lupin, qu'on trouve en bordure de chemin et dans les champs. Sa gousse (en brun, sur le haut de la tige) renferme des graines toxiques. Dès le début d'août, les gousses abondantes sur chaque plant, sont très sèches et constituent un bon allume-feu.

c'est un vrai paradis , pour les horticoles      et un grand    pour ces photos magnifiques

Mais alors les lupins que les Portugais mangent en buvant une SuperBock !!!!!!!
  

Le thé des bois (gaulthérie couchée) donne une tisane rafraîchissante de couleur rosée, dont il ne faut pas abuser à cause du salicylate qu'il contient, substance très proche de l'aspirine. Le goût rappelle en plus doux certaine saveur de gomme à mâcher.
En application externe, les feuilles infusées peuvent soulager des douleurs musculaires, lumbago, sciatique.

très belles photos, et dans la nature pure ; c'est toujours merveilleux à voir

Le tussilage pas-d'âne:

Sa plus grande qualité est d'ordre psychologique: la confirmation que le printemps est arrivé. Quand je suis passée le matin il y a quelques jours, il n'y avait que des boutons floraux fermés. Quelques heures plus tard, les fleurs réjouissaient l'œil.
Fleur et jeunes feuilles comestible crues ou cuites, pas en trop grande quantité.
Ce qui est intéressant, c'est que La cendre des feuilles séchées et brûlées remplace le sel.
En infusion, peut aider à combattre la toux et le rhume.
plus d'info ici

J'adore! Encore, encore!!!!

J'ai trouvé le nom de la belle inconnue dont je reprends la photo. C'est la coptide savoyane , dont l'alcaloïde contenu dans le rhizome est utilisé en cure de sevrage à la morphine.

Les nouvelles pousses du printemps du lichen des caribous (cladonia rangiferina). Prorpiétés alimentaires étonnantes ( c'est à lire, vous verrez )et vertus thérapeutiques.

superbe photos teacher

par contre il me semble que sauf erreur la fleur du tussilage pousse avant les feuilles à moins que je ne confonde. du coup pas évident de reconnaître les feuilles bien qu'elles soient caractéristiques ( en forme de pas d'âne, d'où son nom je crois )

le lichen est trop beau, on dirait du coton, sa doit bien bruler ?

merci pour ces photos

Oui OL, la fleur du tussilage pousse avant les feuilles, elle est presque fanée quand les feuilles poussent mais la tige a allongé et le bouton floral refermé reste dessus.
Le lichen brûle bien, mais en fait de coton, c'est très sec donc très rêche.

Dédicace à Lara: des sabots de la vierge (cypripède acaule)dans une boisé à Baie-Saint-Paul:

Ca me va droit au coeur, j'adore les orchidées! Tu as bien de la chance d'en trouver des sauvages aussi facilement, ici, il faut se rendre sur des zones pas tops pour en observer (domaine militaire... Avec des manoeuvres à balles réelles, vaut mieux pas s'y aventurer...) et uis les gens sont tellement cons qu'ils en cueillent, or, l'orchidée est fragile et ne repousse plus là où elle a été arrachée. Le fait qu'elle pousse ici dans un domaine militaire est typique de ce problème: personne ne s'aventure dans un domaine militaire... Et je vois mal un militaire se faire un bouquet (à moins que la folle du régiment, la préférée du capitaine des dragons...)

Merci! Encore encore... Heu, tu vas finir par me donner envie d'aller au Quèbec!