tarsonis a écrit:(Graphique perso réalisé avec le logiciel libre de diagramme Dia - principaux vecteurs des rayonnements)Sur ce forum, nous évoquons de temps à autres le fait que le risque radiologique n'est jamais nul. Qu'il soit issu des retombées d'essais lointains (Une pollution radioactive à l’échelle planétaire), des incendies sur terrains irradiés (cas en 2010 en Russie), ou bien encore directement sur notre territoire avec un important réseau nucléaire (fuite d'uranium à Tricastin) ayant généré une quantité importante de déchets (voir le reportage : Mines d’uranium, le scandale de la France contaminée), ou d'une pollution de radio-éléments issue d'un hôpital (Pollution. La Garonne radioactive), négliger ce risque au point de le rendre nul serait inconsidéré. La triste catastrophe nippone, bien que complexe, est là pour nous le rappeler.
Par ailleurs, on pourrait penser que les matériaux radioactifs se cantonnent à l'industrie du combustible nucléaire, mais il n'en est rien. Plusieurs secteurs les utilisent car ils rendent de nombreux services.
En utilisant les données de l'Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire on peut s'apercevoir que de nombreux composés radioactifs transitent dans notre environnement :
(graphique perso réalisé sous openoffice Calc)
Bilan des incidents de transport de matières radioactives à usage civil
Quelque 900 000 colis de matières radioactives à usage civil sont transportés chaque année en France.
La grande majorité de ces transports concerne des matières radioactives utilisées dans le domaine médical, pharmaceutique, industriel ou immobilier. Les transports de matières radioactives liées au cycle du combustible nucléaire ne représentent en effet que 15% des transports.
Plusieurs cas de pertes de colis sont d'ailleurs référencés : Un colis radioactif perdu à l'aéroport de Roissy, Perte d'un colis radioactif contenant de l'iode 125 et d'autres trouvés par les particuliers : Colis radioactif retrouvé dans une poubelle.
Le graphique récapitulatif des "événements" courant 2005-2007 de l'IRSN est intéressant car il détaille également les autres avaries par pourcentage : étiquetages oubliés, collision routière, défaut de fermeture, choc sur colis, irradiation, etc....
Il est impossible pour un humain de percevoir le risque radiologique autrement que par ses effets biologiques, sur le long, moyen, ou très court terme... c'est à dire, quand il est déjà trop tard : syndrome d'irradiation aiguë, empoisonnement, coma, mort, etc (pour les effets déterministes) et cancers, mutations, etc... (pour les effets stochastiques).
Dans cette situation donc, pouvoir détecter si nous sommes en présence d'un risque radiologique est un élément non négligeable de radioprotection.