Achtung !
Ce texte est certes édifiant, mais également dérangeant, pour ne pas dire choquant.
Certains cliqueront peut-être sur le lien en bas du spoiler.
La photo d'introduction nous montre la guerre dans sa réalité la plus crue.
Âmes sensibles s'abstenir !
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La photo d'introduction nous montre la guerre dans sa réalité la plus crue.
Âmes sensibles s'abstenir !
- Spoiler:
- Je viens de Bosnie. Vous savez certainement qu’entre 1992 et 1995, c’était l’enfer là-bas. Ce fût le conflit le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale. Pendant 1 an, j’ai vécu et survécu dans une ville de 6 000 habitants sans eau, sans électricité, sans essence, sans service de santé, sans force de l’ordre, sans logistique, sans aucun service qui dépend d’une centraslisation étatique !
Aujourd’hui, ma famille et moi sommes bien préparés. Et je suis bien armé. J’ai maintenant une grande expérience de la chose. Qu’importe ce qu’il arrivera : tremblement de terre, une nouvelle guerre, une invasion alien, des terroristes, un effondrement économique ou un soulèvement de la population. La seule chose à retenir, c’est qu’à un moment ou un autre : quelque chose arrivera ! Et il faudra être prêt.
Notre ville était assiégée par l’armée. Et pendant un an, la vie intramuros est devenue un chaos complet. Nous n’avions pas d’armée, ni de police. Nous avions seulement quelques groupes armés qui protégés d’abord leurs maisons et leurs familles. Lorsque tout ça s’est déclenché, cetains étaient mieux préparés que d’autres. Mais la plupart des voisins de ma famille avaient juste assez de nourriture pour tenir quelques jours. Certains avaient des pistolets, et quelques-uns des kalashnikovs et des fusils à pompe.
Après un mois ou deux, les gangs ont fait leur apparition et détruisaient tout. L’hôpital de la ville par exemple s’est transformé en abattoir. Il n’y avait plus de police, donc personne pour les en empêcher. Presque 80% du personnel de l’hôpital était manquant. Moi, j’étais chanceux parce qu’à l’époque, j’avais une grande famille (15 personnes dans une grande maison, avec 6 pistolets et 3 kalashnikovs), et nous avons survécu à tout ça. La plupart d’entre nous en tout cas.
Tous les 10 jours, les américains larguaient par avion de l’aide matérielle pour aider les villes assiégées. Il n’y en avait jamais assz pour tout le monde. Certains habitants (très peu) avaient des potagers personnels. Il a fallu attendre 3 mois pour que les premières rumeurs de mort par famine et hypothermie nous arrivent aux oreilles.
Pour nous chauffer, nous récupérions toutes les portes et les cadres de fenêtre des logements abandonnés, en allant jusqu’à désosser les parquets et les meubles qui restaient. Beaucoup sont morts de maladies, surtout à cause de l’eau. Deux de ma famille sont morts comme ça. Nous buvions principalement l’eau de pluie et nous mangions des pigeons et même parfois des rats.
La monnaie papier est devenu rapidement sans intérêt. Nous sommes retourné au troc pour les transactions. Pour une conserve de viande de corned-beef à la sauce soviétique, vous pouviez accéder à une femme. C’est dur à entendre, mais c’est la strict vérité. La plupart des femmes qui vendaient leur corps étaient des mères désespérées.
Les armes, les munitions, les bougies, les briquets, les médicaments, l’essence, les piles et la nourriture. Nous nous sommes battu comme des animaux pour ces trucs. Dans ce type de situation, tout change. Les hommes deviennent des monstres. C’était dégoûtant.
La force était dans le groupe. C’était qu’une question de temps pour qu’un homme seul soit tué et pillé de ses biens, même s’il était bien équipé et armé !
Aujourd’hui, ma famille et moi sommes bien préparés. Nous sommes équipés, et désormais, nous avons de l’expérience. Donc qu’importe ce qui pourrait arriver à nouveau : nous sommes prêts. Ce que je vais vous raconter est mon expérience. Vous ne pourrez pas vous l’approprier, mais au moins vous saurez à quoi vous attendre. Ne vous séparez pas de votre famille, préparez-vous ensemble. Choisissez uniquement des amis en qui vous avez une entière confiance.
1. Comment se déplacer en ville en toute sécurité
La ville était morcelée en communautés en fonction des rues. Notre rue (composée de 15 à 20 maisons) avait organisé des patrouilles chaque semaine. Les patrouilles étaient composées de 5 hommes armés pour repousser les gangs et les ennemis qui s’approchaient un peu trop.
Toutes les transactions se passaient dans la rue. À 5 km de chez nous, il y avait même une rue entière dédiée au troc. Tout y était très bien organisé. Mais c’était dangereux d’y aller à cause des snipers. Vous pouviez aussi vous faire détrousser par des bandits sur le chemin. Je m’y suis rendu seulement deux fois, quand j’avais besoin de quelque chose de vraiment rare, comme des médicaments précis.
Personne n’utilisait de voiture dans la ville : les rues étaient bloquées par des épaves et des véhicules abandonnés. L’essence coûtait très cher. Si vous aviez besoin d’aller quelque part, cela se faisait de nuit uniquement. Il ne fallait jamais se déplacer seul ou en trop grand nombre : toujours par deux ou trois personnes. Tout armé, rapides, discrets et en progressant par les ruines et non à découvert comme en temps normal.
Les gangs étaient la plupart du temps composés de 10 à 15 hommes forts, parfois jusqu’à 50 hommes. Mais il y avait aussi beaucoup d’hommes normaux comme vous et moi, des pères et des grands-pères, qui ont aussi tué et pillé. Il n’y avait pas d’homme bon ou mauvais. Tout le monde était au milieu et prêt à faire le pire pour survivre.
2. La ville était entourée de bois, pourquoi avoir brûlé les portes et les meubles ?
Il n’y avait pas beaucoup de bois autour de la ville. C’était une ville très belle, avec ses restaurants, ses cinémas, ses écoles, et même son aéroport. Chaque arbre de la ville et du parc a été coupé dans les deux premiers mois.
Sans électricité pour cuisiner et se chauffer, nous avons brûlé tout ce qui pouvait brûler. Les meubles, les portes, les parquets. D’ailleurs, ce type de bois se consume rapidement. Nous n’avions pas de ferme en banlieue. L’ennemi était posté en banlieue. Nous étions donc encerclés. Et même à l’intérieur de la ville, on ne savait jamais vraiment qui était l’ennemi et où il se trouvait.
3. Quelles connaissances étaient le + utiles durant cette période ?
Pour mieux imaginer la situation, il faut considérer que c’était comme un retour brutal à l’âge de pierre.
Par exemple, j’avais à disposition une bouteille de gaz. Mais je ne l’ai pas utilisé pour me chauffer. Ça aurait coûté trop cher ! J’ai préféré installer dessus un adaptateur que j’ai bricolé pour pouvoir recharger les briquets. Car les briquets étaient précieux.
Si quelqu’un m’amenait un briquet vide, je pouvais le remplir. Et en échange, il met donnait une conserve ou une bougie.
Mon métier était auxiliaire de santé. Dans cette situation, ma connaissance était ma santé. Soyez curieux et compétent. Dans les faits, savoir réparer des choses était plus important que l’or.
Les fournitures et les consommables allaient inévitablement manquer, mais le savoir-faire pouvait continuer à te nourrir.
Je résumerais ça comme ça : apprenez à réparer ce qui vous entoure, les chaussures et aussi les gens.
Par exemple, mon voisin savait comment faire du kérosène pour les lampes. Il n’a jamais eu faim.
4. S’il te restait 3 mois pour te préparer, que ferais-tu ?
Trois mois ? Je quitterais le pays maintenant !
Aujourd’hui, j’ai conscience que tout peu s’effondrer très vite. J’ai un stock de nourriture, d’hygiène, de piles, etc. Assez pour tenir 6 mois.
Je vis dans un appartement très sécurisé et j’ai une petite maison à la campagne dans un village à 5 km d’ici. Là-bas, j’ai encore 6 mois de stock d’avance. C’est un petit village où tout le monde se connaît. La plupart d’entre eux sont aussi bien préparés. La guerre les a aguerrit.
J’ai 4 armes à feu et 2 000 munitions pour chacune d’elle.
J’ai un potager et j’ai appris à cultiver la terre. Aussi, j’ai un bon instinct. Du genre, quand tout le monde continue de répéter que tout va bien se passer, mais que toi, tu sais que tout va s’effondrer.
J’ai le cran de faire ce qui doit être fait pour ma famille. Parce que quand tout s’effondre, vous devez être prêt à faire des choses sales pour garder vos enfants en vie et protéger votre famille.
Survivre seul par ses propres moyens est pratiquement impossible. C’est ce que je pense en tout cas. Même si vous êtes armé et bien préparé ! Si vous êtes seul, vous mourrez. Ce n’est qu’une question de temps. J’ai pu constater ça sur le terrain de nombreuses fois.
La famille et les groupes bien préparés, avec des compétences et du savoir-faire dans divers domaines du quotidien, c’est une bien meilleure solution.https://www.alexricwald.fr