Salut ByChris,
En surface, parmi ma famille, mes amis, mes connaissances, je n'ai trouvé que 2 personnes intéressées pour venir voir. Un petit cousin et une amie. Ils sont descendus. Une fois. Ils ne sont pas redescendus. Je n'ai plus espoir de croiser des gens à qui ça fait envie. Et je comprends. C'est très particulier comme promenade.
Pour tes questions, dans l'ordre :
- Le choix est limité à 2 ou 3 itinéraires bis mais je préfère revenir par le même chemin sauf quand je suis en mode exploration. Là, c'était une petite balade du dimanche. Je prends mon chemin préféré pour aller et pour revenir. Celui qui présente le moins d'eau, le moins bas de plafond. Mais ce n'est pas forcement le plus court.
- Je n'ai pas constaté de variation visible. J'ai entendu dire que l'eau de pluie met 3 mois à filtrer dans la roche jusqu'à la nappe phréatique. Cela doit lisser dans le temps la quantité d'eau qui vient du ciel. L'eau dans laquelle on évolue c'est la nappe phréatique sous Paris. Une fois arrivée au niveau de la nappe, l'eau est absorbée. À l'époque, les carriers ont creusé des puits plus profonds pour faciliter l'absorption. Les plus vieux cataphiles croisés ne parlent pas de grosse variations du niveau de l'eau. C'est même plutôt stable. Ceci dit, on voit bien que certaine galeries sèches on été façonnées au sol par un courant d'eau dans le passé. Si le niveau varie, c'est très lentement. Sauf incident grave, le niveau de l'eau semble ne pas bouger. Le risque est faible mais ce qui pourrait arriver, c'est une brèche dans une réserve d'eau potable ou une crue de la Seine. Ce que je note, en cas de pépin en surface, c'est où aller pour remplir des gourdes en plein paris.
- J'ai filmé au levé du soleil. C'est trop tôt pour croiser du monde. C'est ce que je préfère. Les argiles sont précipitées au fond et l'eau est limpide. L'eau boueuse met 2 ou 3 heures pour se clarifier quand elle est stagnante et pas trop profonde. C'est utile pour savoir si quelqu'un est passé avant moi. Au retour, c'était très différent, j'ai croisé 5 ou 6 groupes. J'aime d'autant plus croiser des gens que j'ai cherché à m'isoler pour méditer.
- Ces galeries, c'est ce qu'il reste des anciennes carrières après la grande consolidation qui a débuté en 1777. Elles ne sont pas naturelles. Pour les plus étroites, on peut se croiser. Même s'il faut se coller aux parois. Ce qui peut ressembler à des boyaux naturels, c'est les chatières. Ce sont des passages creusés dans la roche par les cataphiles pour contourner la fermeture d'une galerie. Là, il n'y a de la place que pour un. Et sans sac à dos. Là, il ne faut pas être claustrophobe. Dans la vidéo, je n'ai pas filmé les passages dans les chatières parce que là, j'ai besoin de mes 2 mains libres pour ramper ou pour aller à 4 pattes. C'est quand je commence à raconter les chatières que je perd les gens