En ville, les moustiques ne sont pas vraiment un problème, des moustiquaires à chaque fenêtre pour protéger la maison, c’est tout. Sur la rive sud du fleuve, pas d’envahissement non plus, mais il y a un peu partout arrosage par avion. À la campagne, sur la rive nord, il faut un chapeau-moustiquaire, ou mieux un haut complet dès qu’on travaille au jardin. Chaque famille a son gazebo dans la cour, et/ou une véranda grillagée pour pouvoir manger à l’extérieur. On a aussi du chasse-moustiques dont on s’enduit la peau. Les produits naturels à base de citronnelle ne suffisent pas, il faut qu’ils contiennent du DEET (N,N-diéthyl-3-méthylbenzamide) pour être efficaces. La période des moustiques va de mai à août. Quand il vente, ils disparaissent, et ils sont plus présents à l’ombre et près d’un cours d’eau. Dans mon village, il y a eu un referendum au sujet de l’arrosage parce que les moustiques éloignent les touristes, paraît-il. Heureusement, la majorité était contre. Il y a des gens qui ont la peau ou le sang qui attirent davantage les insectes piqueurs. Ça peut aller jusqu’à l’inflammation des ganglions. Pour ma part, je n’ai jamais eu à souffrir des moustiques autant qu’hier, c’était plus facile de marcher malgré la fatigue que de se poser dans leur nuée. Et on ne peut pas se balader en forêt avec une moustiquaire sur la tête. Étonnamment, j’ai remarqué pour la première fois qu’il y en a davantage en forêt de feuillus qu’en forêt de conifères.