Sâââââlut!!!!
Bon, je sais que je passe plus que très rarement (et en coup de vent) depuis un moment... mais c'est dur de trouver des créneaux de procrastination depuis que je suis pluspayé à glandouiller salarié modèle
mon nouveau patron (super sympa, brillant, bel homme avec ça...) est pas très exigeant, mais c'est TRES difficile de se soustraire à sa vigilance...
Bref, ménage de printemps en avance dans les articles en retard du blog injustement délaissé de l'Oiseau Ivre, dont vous avez, comme toujours la primeur... donc pour ceux qui n'ont pas peur de perdre du temps (ou qui sont payés à glandouiller, on balancera pas)...
on recommence à cet été (j'ai quelques hivernales dans la boite, mais je veux faire dans l'ordre...)
Tout le monde était content... ra-vis... un de ces étés de cigales qui invitent à la farniente au bord de l'eau avec l'unique préoccupation du sable entre les orteils et les quelques fausses notes de passage au hasard d'un arrangement distrait, à glander gentiment sans repousser les limites... il faisait chaud, il faisait beau...
aaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhh!!!!! *s'arrache les cheveux*
Mais où sont donc passés les orages estivaux, le vent, la grêle, les rafales de grenouilles ?!
Les sorties s'enchainent, mais le challenge le plus extrême reste d'allumer en un coup le barbeuk dominical au firesteel, avec des brindilles sèches, désespérément sèches... bouhouhou, pauvre de moi...
Bon, ne crachons pas complétement dans la soupe, la clémence de la période permet d'envoyer à gogo du camp-hamac avec les mini slips et autres soirées poncho-hamac minimalistes... les techniques acquises dans la tourmente s'affinent dans le confort, jusqu'à pouvoir embarquer du monde, petits et grands, à la découverte des joies bushcraftiques dans la verte, ce qui, finalement, est un peu le but ultime de la manœuvre...
Agadez, c'est pas choli ça ?
Ici avec les loulous en bord de Loire en mode ''pirates à mort''
là, sur la terre Comtoise des ancêtres des vaches Milka, dans l'odeur des sapins
ça a pas l'air facile, hein ?
lever de soleil entre deux pins sylvestres sur les hauts plateaux du Velay
Poncho hamacisme avec mon amoureuse de compet pendant une petite rando coole... ah ben oui, lits séparés ma chérie, pas le choix sur le coup...euh... ben... bonne nuit
Bref, heureusement, à un moment, faut que ça s'arrête, ce temps de beatniks: les nuages sont enfin arrivés, épars au début, s’agglomérant petit à petit en cette masse sombre et compacte qui sonne joyeusement le retour aux affaires.
Les premières gouttes commençaient à perler sur les vitres, il était temps de se frotter à nouveau aux éléments.
Je crois ne jamais vous avoir présenté les gorges de l'Arzon, à quelques km de mon QG volcanique... l'occasion est trop belle...
On arrive depuis le haut plateau qui surplombe les gorges de la Loire, paysage et configuration typique: ça ne paye pas de mine, c'est absolument désert et dédaigné de la folle populace randonneuse (pas assez cher mon fils, arf...)... un immense terrain de jeu à portée de mimines, de l'or en barre, mon trésor de pirate de la verte à moi que j'ai...
... la Haute Loire:
pourquoi ne pas suivre ce petit chemin au hasard, sans trop se faire de mouron sur la destination finale ?
Les gouttes fliquent-floquent sur le poncho merdico-trop-court et la partie basse de mon moi des bois se retrouve vite trempée, plus vite que prévu à vrai dire...
Les gorges discrètes et escarpées s'offrent à moi, je décide de me rapprocher de l'eau avant de commencer à songer au posage. il pleut depuis quelques heures maintenant, et j'imagine ce qui m'attend au fond de cette tranchée verte... j'aurais peut-être du prendre un briquet en dépannage, au cas où...
On dirait pas comme ça, mais des fois ça se mérite un peu niveau mollets... c'est très peu souvent plat, en fait...
vue de l'intérieur... 99.9% d’humidité, yalah! la forêt d'émeraude, mais en plus froid!
Nina, qui suit sous la pluie sans se plaindre... qui a dit qu'il leurs manquait la parole ?!
Descente dans la vallée, dernière vue sur les collines qui nous encerclent, avant d'entamer la partie couverte de l'iceberg
à noter les orties bien grasses qui appellent à la soupe
Au détour d'un croisement j'aperçois un chemin familier qui s'enfonce dans les feuilles et mène à un ruisseau, affluent de l'Arzon en contrebas. Je suis déjà passé par là l'année dernière, et me rappelle d'un petit spot de bivouac très ''robinson spirit'' que j'ai toujours voulu tester... ben... allons y!
le chemin envahi de ronces mène à un cul de sac, dissimulant au plus grand nombre la jolie surprise d'un "jacuzzi naturel", comme on appelait ça avec ma douce et tendre moitié Bordelaise (tm) quand on était jeunes et fous!
...
toute l'équipe décide donc à l'unanimité qu'il est temps de poser le camp, moment délectable entre tous, s'il en est!
Faut dire que ça nous tend les bras (et qu'on est trempés aussi, accessoirement)
Juste au dessus de la petite cascade on devine une petite plateforme un peu plus plate que les berges
Les affaires sont posées à l'abri dans le poncho le temps du montage de tarp, qui grâce aux deux petits mousquetons de la ligne continue (et quelques dizaines de dizaines de répétitions), ne prend que de fugaces instants, à part dans certains moments passablement inavouables de fin de soirée sans frontale^^
je vous raconterai plus tard... je... où en étions nous ?
ah oui! nous voilà donc fin prêts à nous frotter à ce bon vieux moment de serrage de slip, du à l'incertitude angoissante du firesteel!!
Nina est confiante, ou ne laisse, par pur esprit d'équipe, que peu paraître le doute palpable de manger froid ce soir
Après ramasse, dans un recueillement tendu, de quelques candidats à l'allumage, dans cet environnement détrempé, aux odeurs de mousse et de champignons, les premières flammèches timides ne nous donnent pas des signes d'encouragement très évidents à décrypter...
... on voit au cailloux qui suinte que l'ambiance n'est pas à la sécheresse
Aaalleeeeéééé, ste plait, preeeEEeeEEnd!!!
*gros mots-gros-mots-gros-mots*
Nina, elle, ne panique pas, et sait qu'on finit toujours par y arriver à la fin, comme dans l'homme qui tombe à pic, ou starsky et hutch, je sais plus... pi faut dire qu'elle a à peu près les exigences gastronomiques d'un broyeur à compost... alors le miam, froid ou chaud, hein...
et effectivement, après pas mal de pffff, pffff, gnnn, gnnn, on commence à être pas mal...
organisation de pointe pour lancer la tambouille, ce soir soupe à la saucisse maison, avec ce qui m'est tombé sous la main de légumineux en partant...
oui, je sais, ça prend des plombes comme ça, désolé, je... je ferai un trépied la prochaine fois, promis... allez patience Nina... craque pas maintenant, on est si près du but!!
Bienvenu à l'auberge du bois trempé... faut aimer souffler sur le feu et se prendre de la fumée plein les naseaux, hein..
après l'effort (très relatif pour certaines)...
Vu d'un peu plus loin, on sent mieux le côté ''Robinson'', non ?
Merci au tarp qui fait bien son boulot, la pluie n'a cessé que par intermittence ce soir là, même si on était pas en mode tempête, en tente c'eût été, hop! allez au lit...
Je vous laisse imaginer la rumeur incessante de l'eau qui court, enivrante, omniprésente... on en perd peu à peu la notion de temps, les gestes engourdis deviennent presque mécaniques, même le brouhaha des pensées du crépuscule solitaire se laisse submerger par ce chant premier, cette note unique et rebondissante...
D'ailleurs je n'ai rien pris pour enregistrer, je me fends de quelques notes éphémères et paresseuses, qui peinent à rivaliser avec les harmonies de la forêt, tout autour.
Arrive l'heure sacrée entre les heures sacrées du pisse mémé des bois, les ronces sont évidemment à l'honneur!
La nuit passe dans un sommeil lourd, au chaud d'un cocon douillet, confiant dans le dispositif éprouvé... Tarp-hamac, la config gagnante en moyenne montagne, miam...
Au petit matin je fais mine d'ignorer mon squatteur de veste qui rend aux retours un fumet animal très particulier et un aller simple systématique dans le lave linge... parfum ''chien mouillé'' de chez fumée froide... tout un poème olfactif...
c'est toujours aussi dur de se tirer du lit, pffff, remettre les affaires froides et humides, décoller les yeux, dire au revoir à la micro aventure d'un soir... dur de s'y remettre quand on voit ce spectacle discret et privé en ouvrant les yeux:
Allez ma grosse, fait pas la boude, faut y aller maintenant... t'inquiète... on reviendra
Voiloù...
au revoir...
...
et à bientôt...
*générique*
Bon, je sais que je passe plus que très rarement (et en coup de vent) depuis un moment... mais c'est dur de trouver des créneaux de procrastination depuis que je suis plus
mon nouveau patron (super sympa, brillant, bel homme avec ça...) est pas très exigeant, mais c'est TRES difficile de se soustraire à sa vigilance...
Bref, ménage de printemps en avance dans les articles en retard du blog injustement délaissé de l'Oiseau Ivre, dont vous avez, comme toujours la primeur... donc pour ceux qui n'ont pas peur de perdre du temps (ou qui sont payés à glandouiller, on balancera pas)...
on recommence à cet été (j'ai quelques hivernales dans la boite, mais je veux faire dans l'ordre...)
Tout le monde était content... ra-vis... un de ces étés de cigales qui invitent à la farniente au bord de l'eau avec l'unique préoccupation du sable entre les orteils et les quelques fausses notes de passage au hasard d'un arrangement distrait, à glander gentiment sans repousser les limites... il faisait chaud, il faisait beau...
aaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhh!!!!! *s'arrache les cheveux*
Mais où sont donc passés les orages estivaux, le vent, la grêle, les rafales de grenouilles ?!
Les sorties s'enchainent, mais le challenge le plus extrême reste d'allumer en un coup le barbeuk dominical au firesteel, avec des brindilles sèches, désespérément sèches... bouhouhou, pauvre de moi...
Bon, ne crachons pas complétement dans la soupe, la clémence de la période permet d'envoyer à gogo du camp-hamac avec les mini slips et autres soirées poncho-hamac minimalistes... les techniques acquises dans la tourmente s'affinent dans le confort, jusqu'à pouvoir embarquer du monde, petits et grands, à la découverte des joies bushcraftiques dans la verte, ce qui, finalement, est un peu le but ultime de la manœuvre...
Agadez, c'est pas choli ça ?
Ici avec les loulous en bord de Loire en mode ''pirates à mort''
là, sur la terre Comtoise des ancêtres des vaches Milka, dans l'odeur des sapins
ça a pas l'air facile, hein ?
lever de soleil entre deux pins sylvestres sur les hauts plateaux du Velay
Poncho hamacisme avec mon amoureuse de compet pendant une petite rando coole... ah ben oui, lits séparés ma chérie, pas le choix sur le coup...euh... ben... bonne nuit
Bref, heureusement, à un moment, faut que ça s'arrête, ce temps de beatniks: les nuages sont enfin arrivés, épars au début, s’agglomérant petit à petit en cette masse sombre et compacte qui sonne joyeusement le retour aux affaires.
Les premières gouttes commençaient à perler sur les vitres, il était temps de se frotter à nouveau aux éléments.
Je crois ne jamais vous avoir présenté les gorges de l'Arzon, à quelques km de mon QG volcanique... l'occasion est trop belle...
On arrive depuis le haut plateau qui surplombe les gorges de la Loire, paysage et configuration typique: ça ne paye pas de mine, c'est absolument désert et dédaigné de la folle populace randonneuse (pas assez cher mon fils, arf...)... un immense terrain de jeu à portée de mimines, de l'or en barre, mon trésor de pirate de la verte à moi que j'ai...
... la Haute Loire:
pourquoi ne pas suivre ce petit chemin au hasard, sans trop se faire de mouron sur la destination finale ?
Les gouttes fliquent-floquent sur le poncho merdico-trop-court et la partie basse de mon moi des bois se retrouve vite trempée, plus vite que prévu à vrai dire...
Les gorges discrètes et escarpées s'offrent à moi, je décide de me rapprocher de l'eau avant de commencer à songer au posage. il pleut depuis quelques heures maintenant, et j'imagine ce qui m'attend au fond de cette tranchée verte... j'aurais peut-être du prendre un briquet en dépannage, au cas où...
On dirait pas comme ça, mais des fois ça se mérite un peu niveau mollets... c'est très peu souvent plat, en fait...
vue de l'intérieur... 99.9% d’humidité, yalah! la forêt d'émeraude, mais en plus froid!
Nina, qui suit sous la pluie sans se plaindre... qui a dit qu'il leurs manquait la parole ?!
Descente dans la vallée, dernière vue sur les collines qui nous encerclent, avant d'entamer la partie couverte de l'iceberg
à noter les orties bien grasses qui appellent à la soupe
Au détour d'un croisement j'aperçois un chemin familier qui s'enfonce dans les feuilles et mène à un ruisseau, affluent de l'Arzon en contrebas. Je suis déjà passé par là l'année dernière, et me rappelle d'un petit spot de bivouac très ''robinson spirit'' que j'ai toujours voulu tester... ben... allons y!
le chemin envahi de ronces mène à un cul de sac, dissimulant au plus grand nombre la jolie surprise d'un "jacuzzi naturel", comme on appelait ça avec ma douce et tendre moitié Bordelaise (tm) quand on était jeunes et fous!
...
toute l'équipe décide donc à l'unanimité qu'il est temps de poser le camp, moment délectable entre tous, s'il en est!
Faut dire que ça nous tend les bras (et qu'on est trempés aussi, accessoirement)
Juste au dessus de la petite cascade on devine une petite plateforme un peu plus plate que les berges
Les affaires sont posées à l'abri dans le poncho le temps du montage de tarp, qui grâce aux deux petits mousquetons de la ligne continue (et quelques dizaines de dizaines de répétitions), ne prend que de fugaces instants, à part dans certains moments passablement inavouables de fin de soirée sans frontale^^
je vous raconterai plus tard... je... où en étions nous ?
ah oui! nous voilà donc fin prêts à nous frotter à ce bon vieux moment de serrage de slip, du à l'incertitude angoissante du firesteel!!
Nina est confiante, ou ne laisse, par pur esprit d'équipe, que peu paraître le doute palpable de manger froid ce soir
Après ramasse, dans un recueillement tendu, de quelques candidats à l'allumage, dans cet environnement détrempé, aux odeurs de mousse et de champignons, les premières flammèches timides ne nous donnent pas des signes d'encouragement très évidents à décrypter...
... on voit au cailloux qui suinte que l'ambiance n'est pas à la sécheresse
Aaalleeeeéééé, ste plait, preeeEEeeEEnd!!!
*gros mots-gros-mots-gros-mots*
Nina, elle, ne panique pas, et sait qu'on finit toujours par y arriver à la fin, comme dans l'homme qui tombe à pic, ou starsky et hutch, je sais plus... pi faut dire qu'elle a à peu près les exigences gastronomiques d'un broyeur à compost... alors le miam, froid ou chaud, hein...
et effectivement, après pas mal de pffff, pffff, gnnn, gnnn, on commence à être pas mal...
organisation de pointe pour lancer la tambouille, ce soir soupe à la saucisse maison, avec ce qui m'est tombé sous la main de légumineux en partant...
oui, je sais, ça prend des plombes comme ça, désolé, je... je ferai un trépied la prochaine fois, promis... allez patience Nina... craque pas maintenant, on est si près du but!!
Bienvenu à l'auberge du bois trempé... faut aimer souffler sur le feu et se prendre de la fumée plein les naseaux, hein..
après l'effort (très relatif pour certaines)...
Vu d'un peu plus loin, on sent mieux le côté ''Robinson'', non ?
Merci au tarp qui fait bien son boulot, la pluie n'a cessé que par intermittence ce soir là, même si on était pas en mode tempête, en tente c'eût été, hop! allez au lit...
Je vous laisse imaginer la rumeur incessante de l'eau qui court, enivrante, omniprésente... on en perd peu à peu la notion de temps, les gestes engourdis deviennent presque mécaniques, même le brouhaha des pensées du crépuscule solitaire se laisse submerger par ce chant premier, cette note unique et rebondissante...
D'ailleurs je n'ai rien pris pour enregistrer, je me fends de quelques notes éphémères et paresseuses, qui peinent à rivaliser avec les harmonies de la forêt, tout autour.
Arrive l'heure sacrée entre les heures sacrées du pisse mémé des bois, les ronces sont évidemment à l'honneur!
La nuit passe dans un sommeil lourd, au chaud d'un cocon douillet, confiant dans le dispositif éprouvé... Tarp-hamac, la config gagnante en moyenne montagne, miam...
Au petit matin je fais mine d'ignorer mon squatteur de veste qui rend aux retours un fumet animal très particulier et un aller simple systématique dans le lave linge... parfum ''chien mouillé'' de chez fumée froide... tout un poème olfactif...
c'est toujours aussi dur de se tirer du lit, pffff, remettre les affaires froides et humides, décoller les yeux, dire au revoir à la micro aventure d'un soir... dur de s'y remettre quand on voit ce spectacle discret et privé en ouvrant les yeux:
Allez ma grosse, fait pas la boude, faut y aller maintenant... t'inquiète... on reviendra
Voiloù...
au revoir...
...
et à bientôt...
*générique*