Salut,
ByChris a écrit:
Par rapport au titre initial de ce post il est amusant de constater que l’énergie moyenne des bêta du tritium, radioélément naturel, est plus de cent fois plus faible (5,71 keV) que celle du phosphore-32, radioélément artificiel (695 keV).
Le tritium n'est pas vraiment naturel, car sa période est de l'ordre de la dizaine d'année; il a longtemps disparu depuis la formation de la Terre. Il y a une partie "cosmogénique" (comme le carbone 14), mais la très grande majorité du tritium disponible sur le marché est d'origine artificielle, et il se trouve rejeté par les centrales nuke.
D'une manière générale, l'énergie du rayonnement n'est pas lié à l'aspect artificiel ou naturel, mais à l'instabilité du noyau d'origine (ratio proton/neutron, énergie de liaison, nombre magiques, aspect quantique, etc.). Mais on retient souvent le cas en raison des nucléides extrêmement instables et superlourds créés dans les accélérateurs.
Pour l'anecdote, si on réfléchit bien, le tritium (qui a un proton et deux neutrons) rentre dans les cas complexes, car on aurait intuitivement tendance à penser qu'il est plus stable que l'hélium 3 (deux protons et un neutron) car le He3 subit en plus la répulsion électrique du proton supplémentaire, mais c'est l'inverse qui se produit : le tritium se désintègre en hélium 3. Ici l'explication vient du fait que le neutron est légèrement plus lourd que le proton, donc l'hélium est plus lourd, et moins stable.