Allez camper sous tarp le 27 décembre ?
Ahah… si on m’avait dit ça il y a encore quelques mois !
Bon, faut dire ce qui est, on est loin de l’hiver Sibérien, les températures ne tombent que mollement en dessous de 0° la nuit, on dirait plus le printemps des Kerguelen qu’un voyage dans le tréfonds étincelants des entrailles figées de Scylla la glacée
(on dirait pas, comme ça, mais j’ai des lettres… eu… ou c’est Ulysse 31… ça se peut aussi)
mais symboliquement ou non, le fait est là: je ne m'étais jamais aventuré si loin dans la saison jusqu'ici!!
Bref, on y va !
Après ma petite caillante en hamac de la dernière sortie maso, je choisis de me la jouer soft, histoire de profiter pleinement de la soirée, du dehors, de bosser tranquillou les deux ou trois morceaux qui se sont laissés apprivoiser ces dernières semaines… un jour, oooh oui, un jour, je le sortirai mon 5 titres… (bouhouhou *sanglote la tête dans les mains*)
Direction donc le petit bois de pins qui surplombe les très charmantes gorges du Ran, petit affluent discret de la Loire qui se jette à l’eau à quelques km de la maison.
spot très ‘’chuuut faut pas le diiire’’ de pêche à la mouche… voir à la main, et autres braconnages d’écrevisses, soit dit en passant…
c’est là :
Je me fais un peu surprendre par la rapidité du crépuscule qui fige la forêt autour de moi.
Même si la saison est plus que clémente, on est loin du léger brouhaha constant, présent encore lors de mes sorties d’Automne, l’atmosphère est presque solennelle et mes pas semblent résonner au fur et à mesure que je m’enfonce entre les pins.
Je dépasse le spot de ma sortie maso N.2 (celle du gros orage ‘’son et lumière’’) avec un sourire et décide d’aller plus avant dans le bois, sur la face nord-est, pour voir si j’y trouve un espace plat et dégagé dans les feuilles mortes.
La vérité, c’est que je n’ai pas trop envie d’arrêter de marcher, je goûte intérieurement au confort de mon sac allégé, fruit des très nombreuses sorties-test tâtonnantes de cet été…
Tarp d4 3x3 (oui, c’est soirée ‘’confort’’ ), poncho tarp en tapis de sol, autogonflant léger, sac5°, sursac (confort on a dit)… un couteau, un uke, une frontale, un firesteel (+bout de coton+mini fiole d’huile), une pipe dans la poche, un peu de tabac, une gourde à la ceinture, une spatule… point.
Je n’ai pris ni briquet, ni popotte, ni grille…
je me sens léger, prêt à avancer, avec une toute petite dizaine de kilos sur le dos, en comptant bouffe et boisson pour la chienne et moi… et pourtant un sentiment grisant d’autonomie tranquille.
J’avais lu un jour, au détour d’un forum de MUL, que grâce à cette légèreté, à la fois physique et presque ‘’spirituelle’’ (même si le terme est un peu fort), on goutait pleinement la nature, on profitait des bruits, des odeurs, on laissait plus volontiers flâner le regard et l’esprit sur l’infinité de détails autour…
Je ressent ça, là, juste maintenant, c’est très plaisant en effet…
Bon, fi de métaphysique de comptoir, il est temps de monter le camps !!
Comme d’hab on va essayer de se la jouer au maximum discrets
Mais avec plein de place !!
on ne change pas une équipe qui gagne, hein...
Avec optimisation de l’espace intérieur en attachant à tout ce qui se présente autour, fuck les piquets !!
Les feuilles sont absolument trempées, donc je fais un ''radeau'' de petit bois pour allumer le feu…
c’est con, mais je commence à vraiment bien aimer cette histoire de firesteel…
c’est eu…
oui, je suis un mec : j’aime les gadjet^^
Le petit radeau sert de plateau de cuisson aussi, et se consume naturellement après… mâââlin!!
oh, allez, pour une fois que je fais un truc qui marche!
Notez la direction de la fumée qui se dirige idylliquement hors de l’abri… ce qui rattrape un peu le réflecteur tout dégueu à l’arrache complet niveau ''grande section de maternelle''... et encore je suis sûr que la maîtresse me mettrait un truc genre ''en cours d'acquisition'' histoire de pas trop vexer les parents avant les grandes vacances... (faut que je bosse ça un peu)
Nina ne s’y est pas trompé : c’est l’heure du miam (oui, direct dans la boite, comme en coloc à la fac, qui a parlé de crise des 40 ans ??!!)
vue sur le réflecteur mention ''peut mieux faire'' ; ''ne s'applique pas''; ''a des capacités mais dort en cours''
Pendant que ça cuit doucement je m’essaie à faire une spatule, l’odeur du pin est agréable, mais je suis vraiment pas doué (un peu comme pour les réflecteurs, quoi) c’est impressionnant…
en plus la chienne me regarde fixement avec l’air de dire ‘’bon ce bâton, t'arrive rien à en faire, soyons sérieux, arrête de t'acharner... tu me le lances oupa, là ??!!’’
Petit moment de paisible glandouille au fond des bois :
Contemplation hypnotique des flammes, dans un moment de réminiscence Parsique (hé ouais l’Odyssée plus haut, maintenant carrément Zarathoustra … on se croirait sur Arte un peu, hein ?)
Je joue un peu de uke… mais sans vraiment me concentrer, la gloire attendra encore un peu... arrive le moment tant attendu de ‘’la petite pipe’’ !!!
\o/
Hin-hin-hin… le niveau, quoi… pffff….
Celle-ci me vient de saint Claude, où on se l’était acheté avec ma douce et tendre moitié, quand on était jeunes beaux et fous.
j't'enverrais tout ça à l'armée, moi...
C’est pas mon officielle de rando (un brule-gueule en vieux cuir, trop la classe internationale) dont j’ai perdu le tuyau… ouiin…
note pour plus tard : ‘’retourner tout le garage pour le retrouver’’
Comme toujours la soirée ne s’éternise pas éternellement, hé oui, ça fatigue l'air du grand large! Nina me signale de manière subtile qu’il serait peut-être temps de…
Un ptit Motu pour la route, avant d’aller se coucher
Je me glisse dans le sac de couchage, dans l’odeur des feuilles mortes
Nina vient se rouler en boule contre mon dos, je sens sa respiration apaisante, présence muette mais tellement bienveillante de mon amie chien.
Je m’abandonne lentement au sommeil, le pare feu se fait grignoter lentement mais sûrement…
je profite de la dernière flambée, en forme de bouquet final
je m'endors avec cette image devant les yeux:
Au revoir, et à bientôt *générique des citées d’or*
Ahah… si on m’avait dit ça il y a encore quelques mois !
Bon, faut dire ce qui est, on est loin de l’hiver Sibérien, les températures ne tombent que mollement en dessous de 0° la nuit, on dirait plus le printemps des Kerguelen qu’un voyage dans le tréfonds étincelants des entrailles figées de Scylla la glacée
(on dirait pas, comme ça, mais j’ai des lettres… eu… ou c’est Ulysse 31… ça se peut aussi)
mais symboliquement ou non, le fait est là: je ne m'étais jamais aventuré si loin dans la saison jusqu'ici!!
Bref, on y va !
Après ma petite caillante en hamac de la dernière sortie maso, je choisis de me la jouer soft, histoire de profiter pleinement de la soirée, du dehors, de bosser tranquillou les deux ou trois morceaux qui se sont laissés apprivoiser ces dernières semaines… un jour, oooh oui, un jour, je le sortirai mon 5 titres… (bouhouhou *sanglote la tête dans les mains*)
Direction donc le petit bois de pins qui surplombe les très charmantes gorges du Ran, petit affluent discret de la Loire qui se jette à l’eau à quelques km de la maison.
spot très ‘’chuuut faut pas le diiire’’ de pêche à la mouche… voir à la main, et autres braconnages d’écrevisses, soit dit en passant…
c’est là :
Je me fais un peu surprendre par la rapidité du crépuscule qui fige la forêt autour de moi.
Même si la saison est plus que clémente, on est loin du léger brouhaha constant, présent encore lors de mes sorties d’Automne, l’atmosphère est presque solennelle et mes pas semblent résonner au fur et à mesure que je m’enfonce entre les pins.
Je dépasse le spot de ma sortie maso N.2 (celle du gros orage ‘’son et lumière’’) avec un sourire et décide d’aller plus avant dans le bois, sur la face nord-est, pour voir si j’y trouve un espace plat et dégagé dans les feuilles mortes.
La vérité, c’est que je n’ai pas trop envie d’arrêter de marcher, je goûte intérieurement au confort de mon sac allégé, fruit des très nombreuses sorties-test tâtonnantes de cet été…
Tarp d4 3x3 (oui, c’est soirée ‘’confort’’ ), poncho tarp en tapis de sol, autogonflant léger, sac5°, sursac (confort on a dit)… un couteau, un uke, une frontale, un firesteel (+bout de coton+mini fiole d’huile), une pipe dans la poche, un peu de tabac, une gourde à la ceinture, une spatule… point.
Je n’ai pris ni briquet, ni popotte, ni grille…
je me sens léger, prêt à avancer, avec une toute petite dizaine de kilos sur le dos, en comptant bouffe et boisson pour la chienne et moi… et pourtant un sentiment grisant d’autonomie tranquille.
J’avais lu un jour, au détour d’un forum de MUL, que grâce à cette légèreté, à la fois physique et presque ‘’spirituelle’’ (même si le terme est un peu fort), on goutait pleinement la nature, on profitait des bruits, des odeurs, on laissait plus volontiers flâner le regard et l’esprit sur l’infinité de détails autour…
Je ressent ça, là, juste maintenant, c’est très plaisant en effet…
Bon, fi de métaphysique de comptoir, il est temps de monter le camps !!
Comme d’hab on va essayer de se la jouer au maximum discrets
Mais avec plein de place !!
on ne change pas une équipe qui gagne, hein...
Avec optimisation de l’espace intérieur en attachant à tout ce qui se présente autour, fuck les piquets !!
Les feuilles sont absolument trempées, donc je fais un ''radeau'' de petit bois pour allumer le feu…
c’est con, mais je commence à vraiment bien aimer cette histoire de firesteel…
c’est eu…
oui, je suis un mec : j’aime les gadjet^^
Le petit radeau sert de plateau de cuisson aussi, et se consume naturellement après… mâââlin!!
oh, allez, pour une fois que je fais un truc qui marche!
Notez la direction de la fumée qui se dirige idylliquement hors de l’abri… ce qui rattrape un peu le réflecteur tout dégueu à l’arrache complet niveau ''grande section de maternelle''... et encore je suis sûr que la maîtresse me mettrait un truc genre ''en cours d'acquisition'' histoire de pas trop vexer les parents avant les grandes vacances... (faut que je bosse ça un peu)
Nina ne s’y est pas trompé : c’est l’heure du miam (oui, direct dans la boite, comme en coloc à la fac, qui a parlé de crise des 40 ans ??!!)
vue sur le réflecteur mention ''peut mieux faire'' ; ''ne s'applique pas''; ''a des capacités mais dort en cours''
Pendant que ça cuit doucement je m’essaie à faire une spatule, l’odeur du pin est agréable, mais je suis vraiment pas doué (un peu comme pour les réflecteurs, quoi) c’est impressionnant…
en plus la chienne me regarde fixement avec l’air de dire ‘’bon ce bâton, t'arrive rien à en faire, soyons sérieux, arrête de t'acharner... tu me le lances oupa, là ??!!’’
Petit moment de paisible glandouille au fond des bois :
Contemplation hypnotique des flammes, dans un moment de réminiscence Parsique (hé ouais l’Odyssée plus haut, maintenant carrément Zarathoustra … on se croirait sur Arte un peu, hein ?)
Je joue un peu de uke… mais sans vraiment me concentrer, la gloire attendra encore un peu... arrive le moment tant attendu de ‘’la petite pipe’’ !!!
\o/
Hin-hin-hin… le niveau, quoi… pffff….
Celle-ci me vient de saint Claude, où on se l’était acheté avec ma douce et tendre moitié, quand on était jeunes beaux et fous.
j't'enverrais tout ça à l'armée, moi...
C’est pas mon officielle de rando (un brule-gueule en vieux cuir, trop la classe internationale) dont j’ai perdu le tuyau… ouiin…
note pour plus tard : ‘’retourner tout le garage pour le retrouver’’
Comme toujours la soirée ne s’éternise pas éternellement, hé oui, ça fatigue l'air du grand large! Nina me signale de manière subtile qu’il serait peut-être temps de…
Un ptit Motu pour la route, avant d’aller se coucher
Je me glisse dans le sac de couchage, dans l’odeur des feuilles mortes
Nina vient se rouler en boule contre mon dos, je sens sa respiration apaisante, présence muette mais tellement bienveillante de mon amie chien.
Je m’abandonne lentement au sommeil, le pare feu se fait grignoter lentement mais sûrement…
je profite de la dernière flambée, en forme de bouquet final
je m'endors avec cette image devant les yeux:
Au revoir, et à bientôt *générique des citées d’or*
Dernière édition par sesska le Ven 8 Jan 2016 - 11:12, édité 3 fois