J'attendais le trio parfait de météo, neige et brin de folie.
Vécue cette semaine, la première nuit en forêt au cœur de l'hiver. Une vingtaine d'heures à peine, tout de même suffisant pour apprécier l'aventure.
Retour d’expérience, impressions en vrac :
Enlever la neige jusqu’au plus près possible du sol, tel que conseillé par Steph, est la meilleure chose à faire. Parce que de la neige foulée, compactée, devient avec les grands froids aussi dure que la glace, et donc plus froide que de la neige pleine d’air.
La neige tassée au bas des parois de la tente est elle-même devenue monolithique, j’ai dû la casser à grands coups de bottes et de pelle pour récupérer mon abri.
Un contenant facile à ouvrir en temps ordinaire devient problématique avec des doigts gelés. La boîte à feu sera impérativement changée, quitte à prendre un contenant souple. Le risque que le sac à dos tombe à l’eau, et avec lui la boîte à feu, étant pratiquement nul en hiver, il vaut mieux privilégier la facilité d’ouverture plutôt que l’étanchéité.
Même un petit sac ziploc se déguise en coffre-fort.
Un briquet BIC, (n’en déplaise à Tempête), ne s’allume pas après avoir passé des heures au grand froid.
Les allume-feu contenant de la paraffine se sont révélés les meilleurs. La boule de coton s’enflamme instantanément, et la galette paraffine/copeaux brûle très longtemps, le bois humide sèche avant de s’enflammer. Même l'écorce n'est pas venue à bout des frisottis.
Les mitaines sans doigts réchauffent efficacement les doigts eux-mêmes, par réchauffement des poignets. Rangés justement dans la même poche que la boîte à feu, au bout d’une dizaine de minutes ils m’avaient rendu ma motricité fine.
La supériorité de la laine sur le tissu synthétique : les deux paires de chaussettes ont été placées côte à côte près du feu. Trop près, et je ne surveillais pas. Les deux sous-bas ont fondu au contact d’étincelles, et les chaussettes de laine n’en portent aucune trace.
Devant changer tous mes vêtements avant le coucher, je m’attendais à un remarquable frisson. La chaleur du feu, réfléchie par le fond de l’abri dans mon dos, et le banc de neige de l’autre côté, a rendu l’opération agréable. Par contre au matin, les vêtements de jour, entassés au fond du sac de toile fermé, je n’ai même pas essayé de les enfiler tant ils étaient froids. Comme je n’avais pas de 2e nuit à prévoir, j’ai mis les pantalons et le blouson par-dessus les vêtements de nuit. Seule la polaire de jour, qui a servi d’oreiller dans une taie elle-même en polaire, était assez chaude pour être portée telle quelle. Je connais le truc de laisser les vêtements de jour dans le sac de couchage pendant la nuit, mais je bouge trop, je m’y serais retrouvée entortillée sans merci.
Le feu en longueur offre une plus grande surface de chauffe et dure plus longtemps que le feu en tipi. De plus, il est facile de l’alimenter en « lançant » des bouts de bois d’un mètre, alors qu’une autre configuration oblige à se lever pour ajouter du bois.
J’ai laissé le feu s’éteindre, simplement parce que sa clarté m’empêchait de dormir. Et que s’est-il passé, d’après vous?
Non, pas du tout, c’est alors la lune qui a pris le relais, brillant de toute sa splendeur directement dans ma face. Mais qui s’en plaindrait?
Le sursac , fermé jusqu’aux épaules, n’a pas causé de condensation et a bien protégé de l’humidité. Quand j’avais la peau du visage qui commençait à geler, je me couvrais d’un kefieh le temps de la réchauffer.
Que du bon, du bien, de l’agréable, donc, dans cette première nuit d’hiver dans un abri ouvert. Je ne dis pas que je le referais chaque semaine, mais c’est certainement à revivre.
En arrivant une heure plus tôt, et sans provision de bois pré-coupé.
Je me le souhaite, et vous le souhaite à tous.
En vidéo, (je devrais prendre des cours de VictorInox )
Vécue cette semaine, la première nuit en forêt au cœur de l'hiver. Une vingtaine d'heures à peine, tout de même suffisant pour apprécier l'aventure.
Retour d’expérience, impressions en vrac :
Enlever la neige jusqu’au plus près possible du sol, tel que conseillé par Steph, est la meilleure chose à faire. Parce que de la neige foulée, compactée, devient avec les grands froids aussi dure que la glace, et donc plus froide que de la neige pleine d’air.
La neige tassée au bas des parois de la tente est elle-même devenue monolithique, j’ai dû la casser à grands coups de bottes et de pelle pour récupérer mon abri.
Un contenant facile à ouvrir en temps ordinaire devient problématique avec des doigts gelés. La boîte à feu sera impérativement changée, quitte à prendre un contenant souple. Le risque que le sac à dos tombe à l’eau, et avec lui la boîte à feu, étant pratiquement nul en hiver, il vaut mieux privilégier la facilité d’ouverture plutôt que l’étanchéité.
Même un petit sac ziploc se déguise en coffre-fort.
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Un briquet BIC, (n’en déplaise à Tempête), ne s’allume pas après avoir passé des heures au grand froid.
Les allume-feu contenant de la paraffine se sont révélés les meilleurs. La boule de coton s’enflamme instantanément, et la galette paraffine/copeaux brûle très longtemps, le bois humide sèche avant de s’enflammer. Même l'écorce n'est pas venue à bout des frisottis.
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Les mitaines sans doigts réchauffent efficacement les doigts eux-mêmes, par réchauffement des poignets. Rangés justement dans la même poche que la boîte à feu, au bout d’une dizaine de minutes ils m’avaient rendu ma motricité fine.
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La supériorité de la laine sur le tissu synthétique : les deux paires de chaussettes ont été placées côte à côte près du feu. Trop près, et je ne surveillais pas. Les deux sous-bas ont fondu au contact d’étincelles, et les chaussettes de laine n’en portent aucune trace.
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Devant changer tous mes vêtements avant le coucher, je m’attendais à un remarquable frisson. La chaleur du feu, réfléchie par le fond de l’abri dans mon dos, et le banc de neige de l’autre côté, a rendu l’opération agréable. Par contre au matin, les vêtements de jour, entassés au fond du sac de toile fermé, je n’ai même pas essayé de les enfiler tant ils étaient froids. Comme je n’avais pas de 2e nuit à prévoir, j’ai mis les pantalons et le blouson par-dessus les vêtements de nuit. Seule la polaire de jour, qui a servi d’oreiller dans une taie elle-même en polaire, était assez chaude pour être portée telle quelle. Je connais le truc de laisser les vêtements de jour dans le sac de couchage pendant la nuit, mais je bouge trop, je m’y serais retrouvée entortillée sans merci.
Le feu en longueur offre une plus grande surface de chauffe et dure plus longtemps que le feu en tipi. De plus, il est facile de l’alimenter en « lançant » des bouts de bois d’un mètre, alors qu’une autre configuration oblige à se lever pour ajouter du bois.
J’ai laissé le feu s’éteindre, simplement parce que sa clarté m’empêchait de dormir. Et que s’est-il passé, d’après vous?
Non, pas du tout, c’est alors la lune qui a pris le relais, brillant de toute sa splendeur directement dans ma face. Mais qui s’en plaindrait?
Le sursac , fermé jusqu’aux épaules, n’a pas causé de condensation et a bien protégé de l’humidité. Quand j’avais la peau du visage qui commençait à geler, je me couvrais d’un kefieh le temps de la réchauffer.
Que du bon, du bien, de l’agréable, donc, dans cette première nuit d’hiver dans un abri ouvert. Je ne dis pas que je le referais chaque semaine, mais c’est certainement à revivre.
En arrivant une heure plus tôt, et sans provision de bois pré-coupé.
Je me le souhaite, et vous le souhaite à tous.
En vidéo, (je devrais prendre des cours de VictorInox )