Une IEM, c'est une impulsion électro magnétique. Elle peut résulter d'éruption solaires ou de l'usage d'armes de guerre. Rapide aperçu des conséquences prédictibles et des moyens de s'en prémunir.
Dites IEM - ou EMP, en anglais, pour Electro Magnetic Pulse – : les uns vous regarderont d'un air interrogateur et les autres penseront aux invraisemblances cinématographiques d'Ocean's Eleven ou de 24 heures chrono. Et pourtant, si l'IEM n'est pas la menace à laquelle on pense spontanément, elle est un risque qu'il faut prendre en considération. Pourquoi ? Parce que les dommages seraient immenses, et que non, leur survenance n'est pas aussi invraisemblable qu'il y paraît.
Des dégâts incalculables
Si les processus physiques qui président à une IEM – on distingue IEM nucléaire et IEM non-nucléaire - sont complexes et inégalement documentés, ils ne sont pas essentiels du point de vue de la résilience et de la survie où l'IEM s'appréhende de façon bien simple : il s'agit de l'émission brève et brutale d'ondes électromagnétiques de forte amplitude, dont le principal effet est de brouiller les télécommunications et de détruire les circuits électriques et électroniques non-protégés.
En apparence, il n'y a donc pas de dégâts. Concrètement plus rien ne fonctionne et ce qui serait sans grande importance dans une zone restreinte deviendrait vite catastrophique à l'échelle régionale ou nationale. Imaginons que notre pays soit touché par une IEM.
Jour J – Instant T : en un instant tout s'arrête. Les lumières s'éteignent. Les voitures, qui embarquent de plus en plus d'électronique, tombent en panne. Les avions pourraient bien tomber du ciel. Dans les hôpitaux, si les groupes électrogènes de secours sont touchés, les interventions au bloc se transforment en médecine de guerre et toutes les personnes qui dépendent d'un équipement pour survivre vont mourir dans les minutes qui suivent.
Mais selon toute vraisemblance les gens ne saisiront pas ce qui se passe, et croiront à une panne électrique majeure, sans comprendre tout de suite pourquoi nombre d'ordinateurs, de voitures et de téléphones portables sont également tombés en panne.
Jour J – Premières heures après l'instant T : Toute la chaîne des secours sera paralysée du fait, en amont, de la rupture des télécommunications et en aval, des dommages aux véhicules. Les personnes prises au piège dans les ascenseurs ne pourront demander de l'aide ni avec le bouton d'alarme, ni avec leur téléphone portable, et il leur faudra faire face à de probables crises de claustrophobie. De la même façon, les familles dispersées peineront, sans téléphone, à se retrouver. Plus de véhicules, plus de transports, pour rentrer chez soi un seul moyen, le plus ancien : la marche, ou le vélo pour les plus chanceux.
Seulement, la nuit venue, les choses vont prendre une tournure encore plus inquiétante avec des bâtiments et des commerces sans alarme et des rues plongées dans le noir : incendies, pillages et agressions se multiplieront. Pour se convaincre qu'il ne s'agit pas là de science-fiction apocalyptique, il suffit de regarder les enseignements bien réels tirés des black out électriques d'Auckland (Nouvelle-Zélande) en 1998 de New-York en 1977. Si la coupure d'alimentation à Auckland avait duré cinq semaines, celle de New-York ne s'était prolongée que 15 heures durant avant que l'électricité ne soit rétablie. Bilan en 15 heures : 1 616 magasins vendalisés ou pillés, 1 037 incendies, 3 776 personnes interpellées.
Jour J+1 : La population commencera à prendre au moins en partie conscience de l'ampleur du problème. La peur de la pénurie créera la pénurie – chacun intensifiant son comportement d'achat au fur et à mesure qu'ils verra les rayons plus vides. Il ne sera donc quasiment plus possible de faire des achats excepté en espèces et probablement à prix élevé, dans les petites épiceries, si tant est qu'elles aient encore un stock et n'aient pas été pillées. Lors des derniers blocages des raffineries et dépôts pétroliers par des grévistes, nous avons pu assister à quelques faits de violence juste pour un plein de carburant... que se passerait-il à votre avis pour un plein de vivres ?
Jour J+2 et jours suivants : Rapidement, la vie deviendrait impossible dans les villes françaises. Avant même que la question de la nourriture ne se pose vraiment, se poserait celle de l'eau courante puisque l'eau est montée en haut des châteaux d'eau et hauts immeubles par des pompes électriques. Les premiers impactés seront les habitant des plus hautes tours. Cela posera des problèmes pour l'hydratation, mais aussi, il faut y penser, pour les WC...
Un chiffre pour finir : auditionné par le Congrès américain, le Docteur Vincent Pry, directeur de d'EMP Task Force on national Homeland Security estimait que 90 % de la population américaine serait décédée après 1 année sans électricité.
Un risque pas si irréaliste ?
Cela posé : quid de la probabilité de survenance d'une IEM ? La réponse habituelle est connue : « ne vous inquiétez pas braves gens, ce ne sont que les divagations de quelques survivalistes qui souhaitent voir l'apocalypse pour prouver qu'ils avaient raison !Cela n'arrivera jamais ».
Fort bien. Mais quelle peuvent être les origines d'une IEM ? D'abord, elles peuvent résulter des tâches solaires – qui sont en fait des explosions de la couronne solaire envoyant vers la terre des vents chargés de particules électriquement chargées. Lors des éruptions solaires de 1859, des télégraphistes reçurent des décharges électriques, certaines stations télégraphiques prirent feu, on vit des aurores boréales presque jusqu'à l'équateur et le champ magnétique terrestre s'inversa. Les scientifiques estiment que ce genre d'éruption n'arrive qu'une fois tous les 150 ans... Faites le calcul : 1859 + 150 = 2009... nous avons déjà 7 ans de retard.
Un coup de semonce a déjà été donné le 13 mars 1989 quand un fort vent solaire a perturbé le champ magnétique terrestre. Malgré les tentatives d'Hydro-Québec de prévenir le problème, le Québec fut privé d'électricité pendant 9 heures. Depuis, des correctifs importants ont été appliqués pour renforcer son réseau. Mais comme ce dernier comporte de très longues lignes de transport, il reste vulérable aux orages solaires.
Ensuite, l'autre facteur déclenchant d'une IEM pourrait être l'usage d'une arme. Bien que le sujet soit mal documenté, il semble que les grandes puissances aient toutes conduite des programmes de recherche pour développer des armes permettant de générer des IEM autrement, mais on sait depuis 1945 qu'une explosion nucléaire entraîne une IEM. Durant un essai nucléaire au-dessus du Pacifique des centaines de lampadaires furent éteints et les communications perturbées à Hawaï... à près de 1 500 km ! Ainsi, si une bombe nucléaire explosait explosait au-dessus de la France (nous parlons ici d'une altitude de 30 km, c'est à dire presque trois fois l'altitude de croisière des avions de ligne) la catastrophe serait européenne, voire déborderait des frontières européennes.
Tempête solaire ou arme de destruction massive : est-ce improbable ? Les Etats-Unis ont quand même jugé judicieux de se doter d'une « EMP Commission »(http://www.empcommission.org/), mise en place « pour évaluer la menace d'une attaque par IEM contre Etats-Unis ». Ses conclusions en 2008 étaient qu'on ne pouvait l'écarter. En 2014, le Wall street journal, qui n'est pas exactement un site survivalisto-conspirationniste, publiait un article au titre explicite : « The Growing Threat From an EMP Attack ». L'article reprenait le courrier aux investisseurs du dirigeant d'un fonds de pension. Bis repetita le 13 juin 2016 avec un article du même journal intitulé : « EMPs: A Threat We’re Not Ready For ».
Alors si les Etats-Unis ne sont pas prêts, la France...
Que faire au niveau individuel ?
D'abord, avoir conscience qu'il est possible de limiter les dégâts ! Les familles organisées, prévoyantes, auront au préalable élaboré un "plan d'action d'urgence", et sauront où se rejoindre, qui ira chercher les enfants, etc..
Mais l'organisation passe aussi par le matériel. Également auditionné le 13 mai 2015 à la chambre des représentants, le Professeur George H. Baker de la James Madison University soulignait : « nous savons que les systèmes électriques les plus petits, qui ne sont pas connectés avec les lignes du réseau, tendent à ne pas être affectés par le champ des IEM. Parmi les exemples de ces systèmes, figurent les véhicules, les radios portatives et les groupes électrogènes portatifs. S'il y a un effet, il est plus fréquent qu'il soit temporaire plutôt que les composants soient grillés »(1).
Si l'on veut davantage de sécurité, une voiture datant tout au plus du début des années 80 devrait continuer de fonctionner, car il n'y avait pas à l'époque d'électronique embarquée pour contrôler le moteur. De même, une cage Faraday protègera efficacement des appareils électriques et électroniques de secours. Pour une sécurité maximale, il faudra avoir pensé à mettre un groupe électrogène DANS la cage de faraday, pour pouvoir ensuite alimenter électriquement les autres appareils.
Inutile en revanche de protéger des téléphones portables... sans réseau ils seront totalement inutiles. Des talkies-walkies seront par contre très intéressants dans une telle situation.
La prudence commande de ne pas être dépendants du tout électrique. Les solutions alternatives existent : chauffage d'appoint à pétrole, cuisinière fonctionnant avec des bouteilles de gaz, lampes à dynamo, à pétrole...
Encore une fois, les stocks d'eau et de vivres seront décisifs ! Plus vous en aurez - en dehors du congélateur - , mieux vous vous porterez.
(1) https://oversight.house.gov/wp-content/uploads/2015/05/Baker-Statement-5-13-EMP.pdf
Dites IEM - ou EMP, en anglais, pour Electro Magnetic Pulse – : les uns vous regarderont d'un air interrogateur et les autres penseront aux invraisemblances cinématographiques d'Ocean's Eleven ou de 24 heures chrono. Et pourtant, si l'IEM n'est pas la menace à laquelle on pense spontanément, elle est un risque qu'il faut prendre en considération. Pourquoi ? Parce que les dommages seraient immenses, et que non, leur survenance n'est pas aussi invraisemblable qu'il y paraît.
Des dégâts incalculables
Si les processus physiques qui président à une IEM – on distingue IEM nucléaire et IEM non-nucléaire - sont complexes et inégalement documentés, ils ne sont pas essentiels du point de vue de la résilience et de la survie où l'IEM s'appréhende de façon bien simple : il s'agit de l'émission brève et brutale d'ondes électromagnétiques de forte amplitude, dont le principal effet est de brouiller les télécommunications et de détruire les circuits électriques et électroniques non-protégés.
En apparence, il n'y a donc pas de dégâts. Concrètement plus rien ne fonctionne et ce qui serait sans grande importance dans une zone restreinte deviendrait vite catastrophique à l'échelle régionale ou nationale. Imaginons que notre pays soit touché par une IEM.
Jour J – Instant T : en un instant tout s'arrête. Les lumières s'éteignent. Les voitures, qui embarquent de plus en plus d'électronique, tombent en panne. Les avions pourraient bien tomber du ciel. Dans les hôpitaux, si les groupes électrogènes de secours sont touchés, les interventions au bloc se transforment en médecine de guerre et toutes les personnes qui dépendent d'un équipement pour survivre vont mourir dans les minutes qui suivent.
Mais selon toute vraisemblance les gens ne saisiront pas ce qui se passe, et croiront à une panne électrique majeure, sans comprendre tout de suite pourquoi nombre d'ordinateurs, de voitures et de téléphones portables sont également tombés en panne.
Jour J – Premières heures après l'instant T : Toute la chaîne des secours sera paralysée du fait, en amont, de la rupture des télécommunications et en aval, des dommages aux véhicules. Les personnes prises au piège dans les ascenseurs ne pourront demander de l'aide ni avec le bouton d'alarme, ni avec leur téléphone portable, et il leur faudra faire face à de probables crises de claustrophobie. De la même façon, les familles dispersées peineront, sans téléphone, à se retrouver. Plus de véhicules, plus de transports, pour rentrer chez soi un seul moyen, le plus ancien : la marche, ou le vélo pour les plus chanceux.
Seulement, la nuit venue, les choses vont prendre une tournure encore plus inquiétante avec des bâtiments et des commerces sans alarme et des rues plongées dans le noir : incendies, pillages et agressions se multiplieront. Pour se convaincre qu'il ne s'agit pas là de science-fiction apocalyptique, il suffit de regarder les enseignements bien réels tirés des black out électriques d'Auckland (Nouvelle-Zélande) en 1998 de New-York en 1977. Si la coupure d'alimentation à Auckland avait duré cinq semaines, celle de New-York ne s'était prolongée que 15 heures durant avant que l'électricité ne soit rétablie. Bilan en 15 heures : 1 616 magasins vendalisés ou pillés, 1 037 incendies, 3 776 personnes interpellées.
Jour J+1 : La population commencera à prendre au moins en partie conscience de l'ampleur du problème. La peur de la pénurie créera la pénurie – chacun intensifiant son comportement d'achat au fur et à mesure qu'ils verra les rayons plus vides. Il ne sera donc quasiment plus possible de faire des achats excepté en espèces et probablement à prix élevé, dans les petites épiceries, si tant est qu'elles aient encore un stock et n'aient pas été pillées. Lors des derniers blocages des raffineries et dépôts pétroliers par des grévistes, nous avons pu assister à quelques faits de violence juste pour un plein de carburant... que se passerait-il à votre avis pour un plein de vivres ?
Jour J+2 et jours suivants : Rapidement, la vie deviendrait impossible dans les villes françaises. Avant même que la question de la nourriture ne se pose vraiment, se poserait celle de l'eau courante puisque l'eau est montée en haut des châteaux d'eau et hauts immeubles par des pompes électriques. Les premiers impactés seront les habitant des plus hautes tours. Cela posera des problèmes pour l'hydratation, mais aussi, il faut y penser, pour les WC...
Un chiffre pour finir : auditionné par le Congrès américain, le Docteur Vincent Pry, directeur de d'EMP Task Force on national Homeland Security estimait que 90 % de la population américaine serait décédée après 1 année sans électricité.
Un risque pas si irréaliste ?
Cela posé : quid de la probabilité de survenance d'une IEM ? La réponse habituelle est connue : « ne vous inquiétez pas braves gens, ce ne sont que les divagations de quelques survivalistes qui souhaitent voir l'apocalypse pour prouver qu'ils avaient raison !Cela n'arrivera jamais ».
Fort bien. Mais quelle peuvent être les origines d'une IEM ? D'abord, elles peuvent résulter des tâches solaires – qui sont en fait des explosions de la couronne solaire envoyant vers la terre des vents chargés de particules électriquement chargées. Lors des éruptions solaires de 1859, des télégraphistes reçurent des décharges électriques, certaines stations télégraphiques prirent feu, on vit des aurores boréales presque jusqu'à l'équateur et le champ magnétique terrestre s'inversa. Les scientifiques estiment que ce genre d'éruption n'arrive qu'une fois tous les 150 ans... Faites le calcul : 1859 + 150 = 2009... nous avons déjà 7 ans de retard.
Un coup de semonce a déjà été donné le 13 mars 1989 quand un fort vent solaire a perturbé le champ magnétique terrestre. Malgré les tentatives d'Hydro-Québec de prévenir le problème, le Québec fut privé d'électricité pendant 9 heures. Depuis, des correctifs importants ont été appliqués pour renforcer son réseau. Mais comme ce dernier comporte de très longues lignes de transport, il reste vulérable aux orages solaires.
Ensuite, l'autre facteur déclenchant d'une IEM pourrait être l'usage d'une arme. Bien que le sujet soit mal documenté, il semble que les grandes puissances aient toutes conduite des programmes de recherche pour développer des armes permettant de générer des IEM autrement, mais on sait depuis 1945 qu'une explosion nucléaire entraîne une IEM. Durant un essai nucléaire au-dessus du Pacifique des centaines de lampadaires furent éteints et les communications perturbées à Hawaï... à près de 1 500 km ! Ainsi, si une bombe nucléaire explosait explosait au-dessus de la France (nous parlons ici d'une altitude de 30 km, c'est à dire presque trois fois l'altitude de croisière des avions de ligne) la catastrophe serait européenne, voire déborderait des frontières européennes.
Tempête solaire ou arme de destruction massive : est-ce improbable ? Les Etats-Unis ont quand même jugé judicieux de se doter d'une « EMP Commission »(http://www.empcommission.org/), mise en place « pour évaluer la menace d'une attaque par IEM contre Etats-Unis ». Ses conclusions en 2008 étaient qu'on ne pouvait l'écarter. En 2014, le Wall street journal, qui n'est pas exactement un site survivalisto-conspirationniste, publiait un article au titre explicite : « The Growing Threat From an EMP Attack ». L'article reprenait le courrier aux investisseurs du dirigeant d'un fonds de pension. Bis repetita le 13 juin 2016 avec un article du même journal intitulé : « EMPs: A Threat We’re Not Ready For ».
Alors si les Etats-Unis ne sont pas prêts, la France...
Que faire au niveau individuel ?
D'abord, avoir conscience qu'il est possible de limiter les dégâts ! Les familles organisées, prévoyantes, auront au préalable élaboré un "plan d'action d'urgence", et sauront où se rejoindre, qui ira chercher les enfants, etc..
Mais l'organisation passe aussi par le matériel. Également auditionné le 13 mai 2015 à la chambre des représentants, le Professeur George H. Baker de la James Madison University soulignait : « nous savons que les systèmes électriques les plus petits, qui ne sont pas connectés avec les lignes du réseau, tendent à ne pas être affectés par le champ des IEM. Parmi les exemples de ces systèmes, figurent les véhicules, les radios portatives et les groupes électrogènes portatifs. S'il y a un effet, il est plus fréquent qu'il soit temporaire plutôt que les composants soient grillés »(1).
Si l'on veut davantage de sécurité, une voiture datant tout au plus du début des années 80 devrait continuer de fonctionner, car il n'y avait pas à l'époque d'électronique embarquée pour contrôler le moteur. De même, une cage Faraday protègera efficacement des appareils électriques et électroniques de secours. Pour une sécurité maximale, il faudra avoir pensé à mettre un groupe électrogène DANS la cage de faraday, pour pouvoir ensuite alimenter électriquement les autres appareils.
Inutile en revanche de protéger des téléphones portables... sans réseau ils seront totalement inutiles. Des talkies-walkies seront par contre très intéressants dans une telle situation.
La prudence commande de ne pas être dépendants du tout électrique. Les solutions alternatives existent : chauffage d'appoint à pétrole, cuisinière fonctionnant avec des bouteilles de gaz, lampes à dynamo, à pétrole...
Encore une fois, les stocks d'eau et de vivres seront décisifs ! Plus vous en aurez - en dehors du congélateur - , mieux vous vous porterez.
(1) https://oversight.house.gov/wp-content/uploads/2015/05/Baker-Statement-5-13-EMP.pdf