bushcraft

Le bushcraft fait-il entièrement partie de la survie ou doit-il être considéré comme une discipline à part ?

Pour moi, le bushcraft ce n'est pas survivre, mais vivre dans la nature et avec la nature!
donc les techniques servent en survie bien entendu.
Mais ce qu'on appelle le bushcraft (car on donne un nom a tout maintenant et surtout a consonance us c'est mieux) c'était la façon de vivre des trappeurs ou autres dans le temps, donc pour moi et ca n'engage que moi bien sur, le bushcraft est une discipline a part de la survie.
D’ailleurs si je devais me définir avec un de ces mots (j'ai horreur de ça, je n'aime pas être mis dans une case même si c'est très tendance aussi ca) je serais bushcrafteur et non survivaliste mais la frontière est floue tellement les deux disciplines se jouxtent sur beaucoup de points

Je te retourne une question:
La survie doit elle être considérée comme une discipline ????

De plus aujourd'hui le "bushcraft" est mis à toutes les sauces, on voit des gars aller passer une nuit dans un bois avec leur matos au complet et qui reviennent en disant "j'ai fait du bushcraft"............et pour certains "j'ai fait de la survie"

La survie pour moi c'est quand tu te retrouves quelque part " SANS RIEN avec toi" et que tu dois te débrouiller pour retrouver "la civilisation, ou en cas d'effondrement de la normalité et que tu dois sauver ta peau.


Aller passer une semaine ou plus en forêt avec un sac de 10 kg de matériel, monter un camp, cuisiner au feu de bois, pour moi ce n'est certainement pas de la survie, c'est un mode de vie.

Les connaissances acquises pourront être utiles en cas de problèmes, mais celui qui se retrouve en situation de survie ( réelle) n'aura qu'un souhait, que ça cesse le plus vite possible; alors que moi quand je suis dans le bois je ne voudrais pas que ça s'arrête.

J'aime bien la réponse de Georges !
Il faut aussi s'entendre sur la définition du mot bushcraft, Trois Flèches, qu'entends tu exactement par ce mot ? Comment les autres le comprennent ?

@Georges : tu écris Aller passer une semaine ou plus en forêt avec un sac de 10 kg de matériel, monter un camp, cuisiner au feu de bois, pour moi ce n'est certainement pas de la survie, c'est un mode de vie.

Pas faux mais si je prépare un sac , un BOB ou ce que vous voulez, c'est justement pour avoir du matos à minima en cas de problème.crise. Il faudra survivre et le matériel avec la capacité à l'utiliser augmentera mes chances. Quand je fais ma rando à la journée, je n'ai pas l'arrogance de dire que j'ai fait de la survie mais je me suis entrainé à des techniques que je ne maitrise pas (le feu) ou mal (monter un tarp pour me protéger la nuit) qui pourront m'être utiles en cas de crise. Ces points sont d'autant plus importants quand on habite en plein centre ville et qu'on perd le contact avec la Nature.

J'ai vu une émission télé il y a longtemps où des personnes échangaient leur façon de vivre. C'était une famille de richards avec un fils de 19 ans habitant St Tropez et une famille habitant en région parisienne.

Les richards n'ont pas supporté le camping grand luxe où allait la famille parisienne, ils ont craqué au bout de deux nuits pour aller se réfugier dans un hotel 4 étoiles... Le fils de 19 ans devait pour la première fois de sa vie préparer un repas au camping (et oui, c'était la cuisinière qui le faisait)...il a demandé à un gamin de 12 ans comment il devait faire pour préparer une salade verte......

La rando dans les bois/le camping peut donc apporter beaucoup de choses

Le bushcraft Jean-Louis c'est à mon sens un terme générique qu'on a adopté pour définir l'art de la vie à l'extérieur avec une notion d'aptitude à concevoir et à fabriquer des objets usuels à l'aide de ce que nous propose la nature. La seule chose positive que je trouve dans ce mot c'est qu'il résume une activité à lui tout seul.

Je pose cette question car je m'aperçois que de plus en plus de personnes mélangent ces deux choses qui me paraissent, comme vous, fondamentalement différentes.

Non Georges la survie n'est pas une discipline et ça serait même inquiétant si ça devait le devenir. Comme toi je pense que  passer 15 jours en forêt à monter un petit chez soit avec ce que propose la nature ne peut représenter qu'un énorme plaisir alors que passer 15 jours sans savoir si on va pouvoir s'abriter, manger, boire, survivre, c'est vraiment différent.

Je pense que dans une situation dégradée, les connaissances acquises en bushcraft ne sont qu'un plus, au même titre que tout autres connaissances comme la médecine, la mécanique ou la botanique.

Effectivement je considère le bushcraft comme un loisir, une activité, une passion, tout comme peut l'être la chasse, la pêche, la randonnée ou l'escalade.

Pratiquer le bushcraft permet d'acquérir des connaissances et un savoir faire qui peuvent être utiles dans une situation de survie tout comme les autres activités citées, mais tout dépendra de la situation vécue.

La survie n'est ni une passion, ni un loisir, elle ne se pratique pas, elle se vie en situation dégradée. Et je ne me souhaite pas un jour me retrouver en situation de survie, mais je me prépare pour faire face à cela éventuellement un jour.

On ne pratique pas la survie, on pratique par contre des activités diverses qui peuvent nous apporter un panier de connaissances et de compétences utiles pour faire face un jour à une situation de survie. Le bushcraft en fait partie et correspond à une l'image que les médias renvoient avec le mot "survie", se retrouver seul dans la nature et faire avec la nature pour survivre : "koh lanta", "the island", "bear grylls", plus récemment "à l'état sauvage" et j'en passe.
Le mot "survie" est devenu un business et déteint sur le mot "bushcraft".

C'est donc l'image du bushcraft que les néophytes prennent acquis en tant que "survie", il suffit de taper bushcraft sur internet pour tomber instantanément sur le mot "survie", et inversement.

Pour moi l'on peut être survivaliste, et se préparer face au vécu possible d'une situation dégradée, mais un survivaliste ne pratiquera pas forcement le bushcraft.

J'adore ce débat là, cette mode de la "survie" m’horripile ....

Je parle de la survie mise à la mode par Bear grylls, hein, pas d'être prévoyant et d'avoir un sac d'évacuation à la maison au cas où, ce n'est pas la même chose.

Jean Louis, quand je prends un sac pour aller dans le bois, ce que j'y mets est très différent de ce que j'ai dans mon sac d'évacuation, il est question d'aller prendre du bon temps, pas de gérer une crise, pour moi c'est vraiment différent.

Un exemple qui me vient à l'esprit, fabriquer un tabouret en bois, un séchoir à pommes, c'est du bushcraft, ça nécessite une tarière, je n'ai pas de tarière dans mon sac d'évacuation. En revanche j'y ai mis un réchaud à gaz ET un p3rs, quand je vais dans le bois et que les conditions le permettent je n'ai pas de réchaud.

Le plus marrant dans l'histoire, c'est que nous parlons de bushcraft quand nous allons dans les bois alors que là où a été inventé le mot qui désigne cette technique, dans le bush, donc, il n'y a souvent pas d'arbres.

Je suis bien d'accord avec toi Georges surtout en ce qui concerne le détournement du mot bushcraft mais force est de constater que ce mot mal détourné est entré dans le langage courant.  Je pense aussi qu'il faut bien différencier les gens qui font les choses parce qu'elles sont à la mode et ceux qui par passion ou intérêt cherchent à toujours progresser dans leur démarche.

Merci de vos réponses donc cela confirme donc mon approche quand on me pose la question entre membres si je suis plutôt bushcraft, survie, preppers etc.

Je suis donc entièrement dans la lignée indiquée par nOyA , je cite

On ne pratique pas la survie, on pratique par contre des activités diverses qui peuvent nous apporter un panier de connaissances et de compétences utiles pour faire face un jour à une situation de survie.

Après, j'ai du mal à voir la différence indiquée par Georges mais bon je ne regarde pas la télé

Je parle de la survie mise à la mode par Bear grylls, hein, pas d'être prévoyant et d'avoir un sac d'évacuation à la maison au cas où, ce n'est pas la même chose....

Selon la bonne définition pour moi de Trois Flèches, je ne fais pas donc de bushcraft.

Ça fait bientôt 30 ans que je n'ai plus de télé, jean Louis.

Bear grylls ce sont mes collègues qui sont venus m'en parler parce qu'ils savent que je suis souvent dans les bois..... et le bonhomme a fait l'objet de nombreuses discussions sur la toile.

Lui, il met en scène une situation de survie, il en fait un spectacle, le bonhomme est un athlète auréolé d'un passé dans les SAS et d'une ascension de l'Everest, ce qui n'est pas à la portée de tout le monde.

Il a suscité de ce fait un engouement pour "la survie" avec des gens qui pensent que l'on peut partir les mains aux poches pourvu que l'on ait un firesteel, j'exagère à peine, et qui quand ils ont dormi une nuit dehors te déclarent "qu'ils ont fait de la survie"....

Pour en revenir au bushcraft, c'est d'abord à mon avis un état d'esprit. Un ami qui voyage beaucoup et avec qui je parlais des forums de bushcraft US me disait qu'en fait peu d'américains (proportionellement à la population) vont en forêt mais bushcraftent souvent dans leur jardin derrière la maison.

Je dis d'ailleurs moi-même que l'on peut bushcrafter au 3eme étage d'un immeuble en ville et je l'ai fait pendant quelques années, plein de techniques que je découvrais sur internet ont été testées sur mon balcon.

Mais je pense que comme pour l'EDC, chacun a sa vision et sa conception du bushcraft.

C'est certain qu'il faut bien différencier les aptitudes du bonhomme et ce qu'on lui demande de faire pour la télé.

Ok, j'ai compris la différence, on en avait discuté aussi avec Trois Flèches.

Ah heureux homme qui n'a plus de télé J'ai averti mon fils que le jour où elle lâchait, je n'en racheterai pas.

Quand je passe une nuit dehors, je passe une nuit dehors mais comme dit des connaissances, des automatismes me permettront en cas de coup dur de peut être mieux dormir que certains qui ne l'ont jamais faits

Tu écris :

Je dis d'ailleurs moi-même que l'on peut bushcrafter au 3eme étage d'un immeuble en ville et je l'ai fait pendant quelques années, plein de techniques que je découvrais sur internet ont été testées sur mon balcon.

Là, tu m'intéresses , tu pourrais développer , bon vu mes voisins , je ne garantis rien mais pourquoi pas, je peux aussi découvrir des choses car en bushcraft, n'ayons pas peur des mots, zéro connaissance

Eh bien, sur mon balcon, j'ai testé le feu à l'archet, le feu par percussion, le firesteel, les réchauds à bois et alcool, la taille de silex, j'ai fabriqué des arcs et des flèches, des sifflets, sculpté des cuillères en bois, construit un métier à tisser, fait de la vannerie et de la ficelle d'ortie, de la colle de résine, entre autres. C'est moins agréable qu'au milieu des bois mais ça permet d'approcher les techniques.

Je n'avais pas d'atelier et dans 30 m² à deux pas d'autre solution, il ne faut pas faire trop de bruit ou de fumée mais on peut faire pas mal de choses. Et ça fait patienter entre deux sorties

Je suis impressionné, tu avais des voisins sympa même si tu restais discret.

Quand je sors le matos astro, j'ai droit à des réflexions de trouble de voisinage...

Merci pour les idées et pour une, je vais rechercher s'il y a un post sur le forum !

Pour le réchaud à bois, tu as lu que j'ai attendu une semaine de vacances en gite rural pour tester celui donné par Trois Flèches.

Ben pour l'anecdote des voisins sympa, j'ai fait venir ma mère âgée dans la résidence où j'habitais pour pouvoir m'en occuper, elle habitait deux étages en dessous. Si je n'ai jamais eu la moindre remarque pour mes activités durant 4 ans, elle était là depuis moins d'un mois et les voisins sont venus me voir parce qu'elle mettait du pain sur son balcon( pour attirer les moineaux les pigeons ) et que ça allait attirer rats et souris, comme quoi..................

On t'a reconnu JJG
Va comprendre pour le pain...

Ok je remonte ce sujet intéressant parce que je me suis souvent posé la question, et pour moi le bushcraft est une activité et un plaisir, le survivalisme une nécessité. Quand je fais une sortie je me fixe un objectif a réaliser me permettant d'acquérir une expérience nouvelle, et donc un nouveau savoir qui me sera potentiellement utile en cas de crise. Savoir faire des noeuds, un feu en toutes circonstances, construire un abris, poser des pièges, ou savoir se repérer sans carte ni boussole (...) sont pour moi des savoirs de base indispensables au survivalisme que le bushcraft me permet d'acquérir... avec plaisir.

Je cite :

. Quand je fais une sortie je me fixe un objectif a réaliser me permettant d'acquérir une expérience nouvelle, et donc un nouveau savoir qui me sera potentiellement utile en cas de crise.

Pas mieux, c'est pour cela que je fais quelques ateliers au moment de la pause déjeuner justement.
N'est ce pas nOyA et Didier2702