Par l’odeur alléché…

En fait, il y à deux possibilité soit tu installes les « dents » du grappin pour…agripper et tirer  fortement dessus pour que la branche s’incline à ta hauteur. Soit tu enlève les « dents » et utilise cet objet comme un poids (ou un fil à plomb, éventuellement).

Dans le cas du poids, je fais deux tours pour lui donner de l’élan et je lâche au troisième tours en gardant le bout de la cordelette dans l’autre main. Si c’est bien visé ça passe, sinon on recommence.

Cela peut aussi servir de tube étanche pour y loger de la poudre d’amadouvier, le joint torique la rend étanche à l’humidité.

J’ai également acheté une poche très pratique. Ces dimensions sont réduites, lorsqu’elle est vide, elle à sa place sur la ceinture.

Déplié elle offre une capacité de stockage intéressante. En partant dans les bois, je coupe toujours le foin que je trouve en bord de chemin ( pour faire des nids ou alimenter un feu hésitant à faire de belles flammes).

Au retour, cette poche étant vide, on peut y mettre les (éventuels) déchets que l’on ne doit pas laisser sur place.

Double fonction donc.

Quelques photos…ci-dessous.

Merci pour les détails Goudurix. le grappin démontable, c'est super.
Par contre, la technique de ramener la branche ne convient pas pour une ligne à ours. Et l'utiliser comme un poids, comme il doit avoir une bonne vitesse pour atteindre la branche haute, le fil va s'enrouler autour, comme ça arrive parfois.
Je vais continuer avec "mes heures de plaisir"

S’il s’enroule autour de la branche c’est qu’il manque de « mou » dans la corde, tu brides trop la cordelette je pense, ou le poids est trop léger.

Mais, bien sûr, cela dépend aussi de la distance à couvrir, donc plus facile à dire qu’à faire.

Personnellement, comme d'autres, je me méfie (plus que je ne crains) d'abord des humains, particulièrement lorsque je suis seul en forêt.

Puis pour les ours, j'ai toujours à portée de main une bonbonne de gaz poivre, en plus de la nécessaire suspension de la bouffe avant le dodo.

Enfin, sujet presque tabous chez les «gars de bois», mais depuis quelques années les indices pointent vers une possible réaparition du cougar de l'Est au Québec (ou alors des populations de l'Ouest qui ont migré, ou des spécimens importés du sud (Floride, Mexique) puis relâchés ou échappés).

Je sais, ça fait «le cousin du mari de la soeur du concierge de la voisine», mais un trappeur que je connais bien m'a affirmé qu'il a vu des photos captés sur un appareil installés par des chasseurs qu'il côtoie à l'occasion.  C'étais un très gros chat disons.
Alors lorsque je longe le bas d'un crête en surplomb, j'ai parfois une pensée vers ces bébêtes qui ont pour technique de chasse de fondre du haut d'un arbre ou d'un rocher sur leurs proies, qui n'ont que très peu de chances: les mâles peuvent faire jusqu'a 70 kg (mon poids...).
Sinon, ben des animaux, demeurent des animaux, il faut les respecter, les connaitre un tant soit peu  et surtout anticiper leur réaction même quand on ne les voit pas.  

C'est du moins ce que je m'évertue à expliquer à mon garçon quand il vient me voir en chialant que «le chat m'a mordu!»

@ skögen : tu as exprimé le fond de ma pensée.

1 - Règle d'or, ne pas baisser sa garde.
2 – ne jamais sous-estimer son adversaire.
3 – bien connaître ses mœurs.
4 – avoir du piment corsé dans sa poche est un plus.

Skögen, tu as raison pour le couguar, j'en ai aussi entendu parler. Je ne pense pas qu'il ait déjà traversé le fleuve, mais sinon ça viendra. Pas mal plus dangereux que les ours et les grands cervidés.

Re-bonjour.

selon ma compréhension de l'histoire, la caméra de chasse était dans notre région. Je vais vérifier.
Sinon, dans ma «bible» des mammifères de Prescott et Richard, l'aire de répartition (hypothétique bien sûr) semble s'étendre au nord du fleuve.

http://www.editionsmichelquintin.ca/produit/1065-mammiferes-du-quebec.html

Dans cet article, il est fait mention d'un animal abattu en Abitibi en 1992 et un dans la Réserve faunique des Laurentides (plus très loin ça):
http://www.rcinet.ca/fr/2014/09/10/des-traces-de-cougar-dans-lest-du-canada/

Je vous reviens plus tard avec une anecdote à propos d'une hermine et une voiture...

Alors donc, il y a, quoi, 8 ans environs, je roulais en direction de l'entrée de mon village et j'ai vu un truc blanc passer comme l'éclair puis faire 'boum' sur mon pare-choc.  J'ai continué, croyant avoir heurté un chat ou quelque chose du genre.  
Pris de remords (si si, je vous jure), j'y suis retourné et j'y ai vu ce qui avait l'air d'un petit furet blanc avec le bout de la queue noire.  Elle avait le cou tordu a 90° mais semblait vivre encore.  Je l'ai recueillie et rapportée à la maison.

(insérer ici une image d'une copine qui tire une gueule du genre 'euhhh tu me dis c'est quoi ce truc?')

Je croyais bien avoir là une petite belette.

Le lendemain, elle bougeait mais semblait encore sous le choc.  Avec des gants de cuir épais (ça a quand même des dents cette bestiole), je l'ai prise et nourrie avec une pipette contenant de l'oeuf.  J'ai alors eu l'idée d'appeler le trappeur que je connais (ex-trappeur et taxidermiste en fait pour être précis) pour savoir: de un ce que ça mangeait et si au cas ou elle ne survivrait pas, si il pourrait en tirer quelque chose (mini-écharpe pour le chat?, micro-chapeau de poil?, capote en fourrure? bon ok je digresse ici...).

Il m'a averti de 'm'ôter la face de là' quand elle commencerait à bouger plus car c'est un prédateur redoutable et plutôt vif comme animal.  C'est peu dire...  
Il m'a aussi conseillé de la nourrir avec de la viande rouge crue, ce que je fis.  Au bout d'une semaine d'un régime de boulettes de boeuf haché, elle était vive comme l'éclair dans sa boite de plastique.  
Je suis allé la relâcher là où je l'avais trouvée et au sortir de la boîte, elle a piqué dans la neige comme une torpille pour réapparaître quelques mètres plus loin.
Les mulots et autres rongeurs ne doivent pas avoir beaucoup de chances contre un tel chasseur...

Morale: ben il n'y en a pas vraiment, sauf que je l'ai respectée, j'ai appris à connaitre la bestiole et du coup, j'ai anticipé ses réactions.
Je vais essayer de retrouver des photos.

**Aussi, un rectificatif: j'ai relu ma 'bible' et les mâles cougars adultes font «habituellement entre 63 et 103 kg, mais peuvent atteindre 124 kg».  
Ouais ben, faudra plus qu'une bonbonne de cayenne...

Tu sais que dans 8 cas sur 10 l'animal heurté est toujours vivant apres l'impact
Perso les bestioles j'aime aussi bien les regarder que les bouffer sauf si cervelle écrasée ou aucune chance je m'arrête pour verifier...
Deja sauvé 2 chats comme ca

La touffe noire au bout de la queue permet de distinguer l'hermine de la belette. J'en ai déjà nourri une au bœuf haché moi aussi, des dents terrifiantes sur une si petite bête.
Belle histoire skögen
Pour le couguar, on fait quoi maintenant? tu crois que l'odeur humaine et canine le tiendra à distance?

Je crois que les probabilités qu'on en croise un sont de l'ordre de l'infinitésimal.
Avec un territoire entre 250 et 1000 km2 (la réserve Mastigouche fait 1500 km2...), et tu sais comme moi le temps et l'effort qu'il nous faut, nous pauvres bipèdes, pour parcourir quelques kilomètres en forêt, je ne crois pas en voir un de mon vivant.

A titre comparatif, les ours noirs «abondent» dans nos forêts, ils sont loin d'être craintifs et combien en as tu vu (pas des traces) à ce jour en pleine forêt?  Moi deux fois seulement, une mère et son petit dans les Laurentides et un autre au détour d'un sentier en Gaspésie.  J'en ai vu plusieurs autres, mais toujours à proximité des zones habités/routes/campings, ce qui risque moins d'arriver pour un grand félin.

Enfin, la chasse au cerf n'est pas ouverte depuis belle lurette dans notre secteur (zone 15 est), ce qui fait qu'il pullulent littéralement, et je crois qu'entre un bon cerf bien juteux et un truc qui parle et qui et qui marche debout, le couguar choisira le cerf.

Du moins je l'espère...

Merci, ça me rassure. Je n'ai jamais craint aucun animal sauvage, (sauf un peu les mouffettes, mais on sait pourquoi ) mais l'inconnu a tendance à faire peur. Maintenant que j'en sais un peu plus, je n'y penserai même pas
Et puis, comme je dis toujours, je préfère mourir dévorée par un ours (ou un couguar maintenant ) que dévorée par la peur ou l'ennui.

Haha, effectivement! Je la retiens celle-là.