Le feu peut faire la différence entre la vie et la mort...
Cela vous semble un peu trop mélodramatique ? Pourtant le feu permet de se signaler, de cuire sa nourriture, de faire bouillir de l'eau et de se chauffer.
Le feu est à considérer comme un être vivant, il ne faut pas le brusquer, mais lui donner ce dont il a besoin quand il en a besoin.
3.1. Choisir et aménager l’emplacement
- Prenez le temps de préparer l'emplacement de votre feu, enlevez tout ce qui pourrait s'enflammer et vous faire perdre le contrôle des flammes (feuilles sèches, herbes sèches, bois mort, etc...).
- Entourer votre foyer de pierres (non humides et ne provenant pas d'un cours d'eau, faute de quoi elles risquent d'éclater) vous permettra de contenir votre feu, et vous restituera de la chaleur si votre feu s'éteint.
- Si le sol est trop humide, placez sous votre foyer des rondins de bois vert.
- Le feu irradie sa chaleur sur 360°, vous pouvez en rediriger une bonne partie en construisant un déflecteur derrière votre feu.
3.2. Rassembler les différents éléments combustibles
En pratique, avant de tenter d’allumer votre feu, il faut avoir pris la peine de préparer les différents types de combustibles qui seront nécessaires à son démarrage et à son entretien. Il faut prévoir de l'amadou, des allume-feux et le combustible final.
L’amadou, destiné à démarrer votre feu, est un élément fibreux, pour mieux capter la source de chaleur : le plus courant est le bois. Différentes formes sont idéales pour démarrer un feu : en copeaux (frisottis ou, en anglais, feather sticks), mort/pourri, calciné (charbon de bois), gorgé de résine (bois gras), certaines écorces (principalement les fines pellicules du bouleau et des genévriers, les fibres des palmiers, ...), les aiguilles de conifères, les feuilles sèches cassées en petits morceaux… Les résines de certains conifères font aussi de très bons amadous.
Vous pouvez également utiliser :
- du foin : les herbes les mieux adaptées sont celles qui ont de larges feuilles, mais dont l'épaisseur est la plus fine possible.
- des champignons comme l'amadouvier et certains polypores.
- les semences duveteuses : les massettes (fleurs brunes des roseaux), les chardons, les pissenlits...
- diverses plantes (celles qui sont fines et aérées et par conséquent, sèches) comme les lichens, les mousses...
- du coton sous diverses formes : en disque pour le démaquillage (imbibé pour faire perdurer le feu), coton calciné (char cloth, à faire soi-même), mèche en coton, peluches du sèche-linge...
- des produits du commerce : papiers fibreux, ficelle de sisal, laine de fer, magnésium (faire des copeaux), Wet-Fire, Tinder Card, Mini Inferno, sciure compressée (allume-barbecue), alcool solidifié...
Les allume-feux constituent le combustible de départ : ce peuvent être de fines branches et brindilles , des tiges de graminées, du coton sous diverses formes, un morceau de chambre à air, du duct tape...
Enfin, le combustible final sera composé de bois, le plus sec possible, en augmentant au fur et à mesure la section de celui-ci. Le bois humide sera séché autant que possible à proximité du feu. Prenez soin de prévoir suffisamment de bois, pour ne pas être à court durant la nuit.
3.3. Allumer le feu
Une fois ces matériaux rassemblés, vous pouvez enfin allumer votre feu. Pour cela, en plus du combustible, deux éléments vont être nécessaires : de la chaleur pour l’ignition et de l'oxygène.
Commencez par préparer votre amadou. L’idéal est de le façonner en un petit "nid". Foin, herbe sèche, toutes petites brindilles, mousses sèches, etc. s’y prêtent bien. Vous pouvez alors procéder à l’ignition.
Pour ce faire, il existe différentes sources de chaleur : le soleil, la friction, l’étincelle, la compression de l'air, l'électricité, et les réactions chimiques que nous n'aborderons pas ici.
- Source intarissable d’énergie, le soleil est à préférer à tous les autres procédés, car il ne consomme aucune de nos ressources. Le principe est de concentrer les rayons lumineux en un point, ce qui augmente fortement la chaleur à cet endroit. Pour cela on peut utiliser : une loupe, une lentille de Fresnel, le réflecteur d'une lampe de poche, le fond poli d'une cannette, une bouteille d'eau, un condom/un sachet plastique rempli d'eau, de la glace polie en forme de lentille convexe, ...
- Un fire-piston fonctionne sur le principe selon lequel l'air s'échauffe lorsqu'il est compressé. Si cette action est rapide, elle peut enflammer un amadou.
- Un arc électrique est capable d’enflammer un amadou. Une simple pile AAA suffit par exemple pour enflammer de la laine de fer.
- L'étincelle peut être produite par un briquet (avec pierre ou piezo), une allumette (étanche ou "normale"), ou différents éléments que l’on heurte d’une pierre dure et tranchante (silex, obsidienne) : un firesteel (pierre à feu ou ferrocérium), un briquet acier/un couteau acier carbone/une lime, de la marcassite, un morceau de bambou.
- La chaleur par friction est généralement obtenue en frottant deux bois l'un contre l'autre. Les bois fibreux (lierre, pin, clématite, bouleau, sapin, frêne, ...) sont les plus adaptés. La technique consiste à accumuler un tas de poussière qui servira d’amadou, et à augmenter la vitesse de friction pour former une braise avec cet amadou.
ATTENTION : l’allumage d’un feu par friction ou par la production d’étincelles - que ce soit avec un firesteel ou avec des méthodes « anciennes » - requière un certain entraînement. Si vous ne l’avez jamais fait, ne comptez pas y parvenir rapidement dans une situation d’urgence.
Une fois votre amadou transformé enflammé, il importe de lui apporter de l’oxygène. Plus le feu sera nourri en oxygène, plus il sera intense. N’hésitez pas à en apporter au démarrage en soufflant ou en créant un "vent" en direction de la source de chaleur. Attention à ne pas exagérer et éteindre le feu !
Quand votre amadou est bien pris, posez-le sur l'emplacement prévu pour votre feu. Ajoutez votre allume-feu progressivement et méthodiquement : commencez par de toutes petites brindilles bien sèches, puis des brindilles un peu plus grosses et ainsi de suite.
3.4. Entretenir le feu
Rajoutez régulièrement du combustible.
Restructurez régulièrement le foyer qui ne doit pas être trop tassé (insuffisance d’oxygène) ni trop écarté (insuffisance de chaleur).
Sauf pour se signaler la nuit, il est inutile d'avoir un feu avec de hautes flammes, ce sont les braises qui chauffent.
Cela vous semble un peu trop mélodramatique ? Pourtant le feu permet de se signaler, de cuire sa nourriture, de faire bouillir de l'eau et de se chauffer.
Le feu est à considérer comme un être vivant, il ne faut pas le brusquer, mais lui donner ce dont il a besoin quand il en a besoin.
3.1. Choisir et aménager l’emplacement
- Prenez le temps de préparer l'emplacement de votre feu, enlevez tout ce qui pourrait s'enflammer et vous faire perdre le contrôle des flammes (feuilles sèches, herbes sèches, bois mort, etc...).
- Entourer votre foyer de pierres (non humides et ne provenant pas d'un cours d'eau, faute de quoi elles risquent d'éclater) vous permettra de contenir votre feu, et vous restituera de la chaleur si votre feu s'éteint.
- Si le sol est trop humide, placez sous votre foyer des rondins de bois vert.
- Le feu irradie sa chaleur sur 360°, vous pouvez en rediriger une bonne partie en construisant un déflecteur derrière votre feu.
3.2. Rassembler les différents éléments combustibles
En pratique, avant de tenter d’allumer votre feu, il faut avoir pris la peine de préparer les différents types de combustibles qui seront nécessaires à son démarrage et à son entretien. Il faut prévoir de l'amadou, des allume-feux et le combustible final.
L’amadou, destiné à démarrer votre feu, est un élément fibreux, pour mieux capter la source de chaleur : le plus courant est le bois. Différentes formes sont idéales pour démarrer un feu : en copeaux (frisottis ou, en anglais, feather sticks), mort/pourri, calciné (charbon de bois), gorgé de résine (bois gras), certaines écorces (principalement les fines pellicules du bouleau et des genévriers, les fibres des palmiers, ...), les aiguilles de conifères, les feuilles sèches cassées en petits morceaux… Les résines de certains conifères font aussi de très bons amadous.
Vous pouvez également utiliser :
- du foin : les herbes les mieux adaptées sont celles qui ont de larges feuilles, mais dont l'épaisseur est la plus fine possible.
- des champignons comme l'amadouvier et certains polypores.
- les semences duveteuses : les massettes (fleurs brunes des roseaux), les chardons, les pissenlits...
- diverses plantes (celles qui sont fines et aérées et par conséquent, sèches) comme les lichens, les mousses...
- du coton sous diverses formes : en disque pour le démaquillage (imbibé pour faire perdurer le feu), coton calciné (char cloth, à faire soi-même), mèche en coton, peluches du sèche-linge...
- des produits du commerce : papiers fibreux, ficelle de sisal, laine de fer, magnésium (faire des copeaux), Wet-Fire, Tinder Card, Mini Inferno, sciure compressée (allume-barbecue), alcool solidifié...
Les allume-feux constituent le combustible de départ : ce peuvent être de fines branches et brindilles , des tiges de graminées, du coton sous diverses formes, un morceau de chambre à air, du duct tape...
Enfin, le combustible final sera composé de bois, le plus sec possible, en augmentant au fur et à mesure la section de celui-ci. Le bois humide sera séché autant que possible à proximité du feu. Prenez soin de prévoir suffisamment de bois, pour ne pas être à court durant la nuit.
3.3. Allumer le feu
Une fois ces matériaux rassemblés, vous pouvez enfin allumer votre feu. Pour cela, en plus du combustible, deux éléments vont être nécessaires : de la chaleur pour l’ignition et de l'oxygène.
Commencez par préparer votre amadou. L’idéal est de le façonner en un petit "nid". Foin, herbe sèche, toutes petites brindilles, mousses sèches, etc. s’y prêtent bien. Vous pouvez alors procéder à l’ignition.
Pour ce faire, il existe différentes sources de chaleur : le soleil, la friction, l’étincelle, la compression de l'air, l'électricité, et les réactions chimiques que nous n'aborderons pas ici.
- Source intarissable d’énergie, le soleil est à préférer à tous les autres procédés, car il ne consomme aucune de nos ressources. Le principe est de concentrer les rayons lumineux en un point, ce qui augmente fortement la chaleur à cet endroit. Pour cela on peut utiliser : une loupe, une lentille de Fresnel, le réflecteur d'une lampe de poche, le fond poli d'une cannette, une bouteille d'eau, un condom/un sachet plastique rempli d'eau, de la glace polie en forme de lentille convexe, ...
- Un fire-piston fonctionne sur le principe selon lequel l'air s'échauffe lorsqu'il est compressé. Si cette action est rapide, elle peut enflammer un amadou.
- Un arc électrique est capable d’enflammer un amadou. Une simple pile AAA suffit par exemple pour enflammer de la laine de fer.
- L'étincelle peut être produite par un briquet (avec pierre ou piezo), une allumette (étanche ou "normale"), ou différents éléments que l’on heurte d’une pierre dure et tranchante (silex, obsidienne) : un firesteel (pierre à feu ou ferrocérium), un briquet acier/un couteau acier carbone/une lime, de la marcassite, un morceau de bambou.
- La chaleur par friction est généralement obtenue en frottant deux bois l'un contre l'autre. Les bois fibreux (lierre, pin, clématite, bouleau, sapin, frêne, ...) sont les plus adaptés. La technique consiste à accumuler un tas de poussière qui servira d’amadou, et à augmenter la vitesse de friction pour former une braise avec cet amadou.
ATTENTION : l’allumage d’un feu par friction ou par la production d’étincelles - que ce soit avec un firesteel ou avec des méthodes « anciennes » - requière un certain entraînement. Si vous ne l’avez jamais fait, ne comptez pas y parvenir rapidement dans une situation d’urgence.
Une fois votre amadou transformé enflammé, il importe de lui apporter de l’oxygène. Plus le feu sera nourri en oxygène, plus il sera intense. N’hésitez pas à en apporter au démarrage en soufflant ou en créant un "vent" en direction de la source de chaleur. Attention à ne pas exagérer et éteindre le feu !
Quand votre amadou est bien pris, posez-le sur l'emplacement prévu pour votre feu. Ajoutez votre allume-feu progressivement et méthodiquement : commencez par de toutes petites brindilles bien sèches, puis des brindilles un peu plus grosses et ainsi de suite.
3.4. Entretenir le feu
Rajoutez régulièrement du combustible.
Restructurez régulièrement le foyer qui ne doit pas être trop tassé (insuffisance d’oxygène) ni trop écarté (insuffisance de chaleur).
Sauf pour se signaler la nuit, il est inutile d'avoir un feu avec de hautes flammes, ce sont les braises qui chauffent.
Dernière édition par Nemrod le Lun 15 Fév 2016 - 13:15, édité 1 fois