La sécurité avec les outils tranchants
L’outil tranchant – couteau, machette, hache, ou scie - est l’une des premières choses qui vient à l’esprit lorsque l’on évoque la survie. Paradoxalement, il constitue aussi une menace pour notre intégrité physique. Bien que son utilisation puisse sembler intuitive, nous devrions donc garder en tête que son usage dans certains domaines (bûcheronnage, menuiserie…) demande un long apprentissage.
Voici quatre règles d’or à respecter en toute circonstance, en se souvenant que rien ne remplace la pratique et cet apprentissage auprès de personnes expérimentées.
1. Rester organisé
- Entretenir ses outils. Une lame émoussée augmente les risques que l’outil ne glisse et blesse l’utilisateur. Une lame sale peut contenir des agents infectieux (les spores du tétanos se trouvent notamment dans la terre et les métaux rouillés). Il ne doit jamais y avoir de jeu entre la lame et le manche.
- Ne pas laisser les outils traîner. Chaque outil devrait avoir un étui solide et bien ajusté, et devrait y être rangé aussitôt après utilisation. Poser un outil au sol dans la nature présente un risque de blessure. Haches et scies seront posées à la verticale à un endroit visible. En tout état de cause, avoir des outils visibles et bien signalés (couleurs vives), et les équiper d’une dragonne elle-même bien visible, permet de ne pas les perdre et évite les accidents.
- Travailler toujours dans un espace dégagé ; avec une hache ou une hachette, cela est absolument indispensable.
2. On ne coupe jamais vers soi
- Les haches et machettes ne devraient pas être utilisées avec un mouvement purement rotatif à partir de l’épaule ou du coude. Ce mouvement les ramènerait vers le corps, et notamment vers les jambes. Le mouvement peut et doit commencer par une rotation, mais il dévie de façon à former une ligne droite vers l’objet à couper en fin de trajectoire.
- Avec un couteau : assis, ne pas tailler le bois devant le buste au-dessus des cuisses ; mieux vaut prendre appui avec les coudes sur les genoux de façon à ce que la lame ne soit pas une menace. Ne pas tenir le bois ou la planchette à inciser dans le creux de la main, mais sur une bûche ou une pierre. Enfin, pour manipuler un couteau comme un épluche-légumes, avoir soin de décaler votre pouce pour qu’il ne soit pas sur la trajectoire de la lame…
3. Anticiper un dérapage ou un rebond possible
- Ne jamais oublier que le bois est un matériau flexible et souvent imprévisible, qui représente lui-même un danger : couper au mauvais endroit une branche courbée peut la détendre brutalement avec un fort risque de blessure, ou de perte de contrôle de l’outil utilisé.
- Les nœuds, la sciure, etc. peuvent faire déraper l’outil.
- Avec une hache ou une hachette : plus une hache est courte, plus les risques de dommages aux membres inférieurs sont élevés. Plus une hache est petite, plus il faut descendre vers le sol : avec une hachette, se mettre à genoux, afin que la lame rentre dans le sol si elle dérape. Ne jamais frapper un tronc vertical en tentant de réaliser l’entaille vers le haut ou même à l’horizontale : la hache risque de glisser et de rebondir vers le visage.
4. Se protéger
- De bonnes chaussures sont indispensables avant d’utiliser de tels outils. De même, avoir à portée de main de bons gants en cuir : si, au risque d'avoir des ampoules, le choix peut être fait de ne pas couvrir la main qui tient l'outil pour ne pas affaiblir la prise, il faut au minimum protéger la main qui tient l'objet à couper.
- Avec une hache, des éclats de bois sont fréquents et il faut se protéger les yeux (plus encore avec une hachette).
- Avec un couteau : pour couper, on ne "pousse" jamais, on tire (cf. schéma 2). Une dragonne courte empêche les doigts de glisser sur la lame. Attention si le couteau est pliant à ne pas exercer de poids de haut en bas sur la pointe de la lame (pour creuser ou inciser du bois, par exemple) : si le système de blocage ne résiste pas à l’effort, la lame risque de se refermer sur les doigts.
L’outil tranchant – couteau, machette, hache, ou scie - est l’une des premières choses qui vient à l’esprit lorsque l’on évoque la survie. Paradoxalement, il constitue aussi une menace pour notre intégrité physique. Bien que son utilisation puisse sembler intuitive, nous devrions donc garder en tête que son usage dans certains domaines (bûcheronnage, menuiserie…) demande un long apprentissage.
Voici quatre règles d’or à respecter en toute circonstance, en se souvenant que rien ne remplace la pratique et cet apprentissage auprès de personnes expérimentées.
1. Rester organisé
- Entretenir ses outils. Une lame émoussée augmente les risques que l’outil ne glisse et blesse l’utilisateur. Une lame sale peut contenir des agents infectieux (les spores du tétanos se trouvent notamment dans la terre et les métaux rouillés). Il ne doit jamais y avoir de jeu entre la lame et le manche.
- Ne pas laisser les outils traîner. Chaque outil devrait avoir un étui solide et bien ajusté, et devrait y être rangé aussitôt après utilisation. Poser un outil au sol dans la nature présente un risque de blessure. Haches et scies seront posées à la verticale à un endroit visible. En tout état de cause, avoir des outils visibles et bien signalés (couleurs vives), et les équiper d’une dragonne elle-même bien visible, permet de ne pas les perdre et évite les accidents.
- Travailler toujours dans un espace dégagé ; avec une hache ou une hachette, cela est absolument indispensable.
2. On ne coupe jamais vers soi
- Les haches et machettes ne devraient pas être utilisées avec un mouvement purement rotatif à partir de l’épaule ou du coude. Ce mouvement les ramènerait vers le corps, et notamment vers les jambes. Le mouvement peut et doit commencer par une rotation, mais il dévie de façon à former une ligne droite vers l’objet à couper en fin de trajectoire.
- Avec un couteau : assis, ne pas tailler le bois devant le buste au-dessus des cuisses ; mieux vaut prendre appui avec les coudes sur les genoux de façon à ce que la lame ne soit pas une menace. Ne pas tenir le bois ou la planchette à inciser dans le creux de la main, mais sur une bûche ou une pierre. Enfin, pour manipuler un couteau comme un épluche-légumes, avoir soin de décaler votre pouce pour qu’il ne soit pas sur la trajectoire de la lame…
3. Anticiper un dérapage ou un rebond possible
- Ne jamais oublier que le bois est un matériau flexible et souvent imprévisible, qui représente lui-même un danger : couper au mauvais endroit une branche courbée peut la détendre brutalement avec un fort risque de blessure, ou de perte de contrôle de l’outil utilisé.
- Les nœuds, la sciure, etc. peuvent faire déraper l’outil.
- Avec une hache ou une hachette : plus une hache est courte, plus les risques de dommages aux membres inférieurs sont élevés. Plus une hache est petite, plus il faut descendre vers le sol : avec une hachette, se mettre à genoux, afin que la lame rentre dans le sol si elle dérape. Ne jamais frapper un tronc vertical en tentant de réaliser l’entaille vers le haut ou même à l’horizontale : la hache risque de glisser et de rebondir vers le visage.
4. Se protéger
- De bonnes chaussures sont indispensables avant d’utiliser de tels outils. De même, avoir à portée de main de bons gants en cuir : si, au risque d'avoir des ampoules, le choix peut être fait de ne pas couvrir la main qui tient l'outil pour ne pas affaiblir la prise, il faut au minimum protéger la main qui tient l'objet à couper.
- Avec une hache, des éclats de bois sont fréquents et il faut se protéger les yeux (plus encore avec une hachette).
- Avec un couteau : pour couper, on ne "pousse" jamais, on tire (cf. schéma 2). Une dragonne courte empêche les doigts de glisser sur la lame. Attention si le couteau est pliant à ne pas exercer de poids de haut en bas sur la pointe de la lame (pour creuser ou inciser du bois, par exemple) : si le système de blocage ne résiste pas à l’effort, la lame risque de se refermer sur les doigts.