Salut !
Merci pour le lien.
Je trouve cependant que l'ensemble souffre des mêmes défauts que les sites commerciaux : pas de source, dans l'affirmative, tout en cumulant plusieurs erreurs médicales.
Quand je lis :
Plus grave encore, le développement de l’utilisation des antibiotiques a eu pour conséquence de faire apparaître des virus,[...] résistant aux antibiotiques.
Les antibiotiques sont destinés aux bactéries, donc l'auteur de cette phrase n'a pas un niveau de première semaine, première année de fac de médecine. Ceci est pourtant copié/collé sur TOUS les blogs/sites/points de vente à propos de l'argent colloïdal.
La référence sur la grippe espagnole me fait froid dans le dos tellement cela me semble non sourcé voire hors propos.
Les médecins de cette époque étaient prêts à tout essayer pour sauver leurs patients, sans succès :
http://www.splf.org/s/IMG/pdf/grippe-espagnole.pdf
La température, qui était de 39,6 °C à l’entrée, oscille entre 37,6 °C et 39,8 °C durant les onze jours de la maladie [...].
Malgré un traitement actif: saignée au début, argent colloïdal quotidien, huile camphrée, strychnine, enveloppements froids, abcès de fixation, injections sous-cutanées d’oxygène, la malade succombe au seizième jour de sa grippe. Autopsie – poumon à droite: gros foyer de pneumonie occupant la plus grande partie du lobe moyen, foyers de bronchopneumonie disséminés sur toute la hauteur du poumon. À gauche: foyers de bronchopneumonie multiples, mais plus importants à la base. Pas de lésions des sommets.»
Il faut prendre l'arrivée des antibios comme un miracle lors de la 2e guerre mondiale, où l'on était totalement impuissant face à des infections "bénignes" mais mortelles. Ils ne sont pas arrivés par la pression "des lobbies", mais par un besoin vital de tous les services de soins : militaires comme civils.
Le seul document mis en valeur est le PDF "Une Arme Secrète Contre la Maladie", qui est très partial, mais surtout terriblement dangereux par son incompréhension de la médecine !
La confusion in vitro/in vivo est problématique. Je suis sûr que la javel terrasse à peu près tous les pathogènes d'une boite de Petri; mais la même chose en usage interne aura sans doute d'autres résultats !
Morceaux choisis :
Des particules de cette taille ultramicroscopique sont capables de pénétrer à l'intérieur des cellules et d'y détruire les virus qui s'y trouvent cachés.
Exemple : les virus à ADN ayant fusionné avec la cellule cible seront indissociables de l’hôte, jusqu'à ce que la machinerie commence à tomber en panne, ce qui va détruire la cellule d'elle même, ou la signaler au système immunitaire.
Essentiellement, l'argent réagit avec la paroi cellulaire de la bactérie. Celle-ci est constituée de protéines liées par des amino-acides pour lui donner résistance et stabilité. Ces protéines structurelles sont appelées peptidoglycans. L'argent réagit avec les peptidoglycans exposés en bloquant leur capacité à transférer l'oxygène (énergie) dans la cellule et de ce fait inactive les bactéries qui finissent par mourir...
Ça c'est du charlatanisme pur et dur. Il n'y a pas de rôle de transfert d'O2; ce dernier n'est pas de l'énergie, et se montre toxique pour toutes les anaérobies ! L'ion agit sur l'ADN, le cytosol et les mitochondries....
Un autre point qu'il faut prendre en compte : la grande majorité des bactéries en interaction avec le corps humain sont commensales, et forment une flore de barrière (intestinale, muqueuses, etc...). Nous savons qu'une perturbation de cette flore génère souvent un affaiblissement face aux maladies (opportunistes, cf la colite pseudo-membraneuse à clostridium difficile). Donc démolir cette flore indistinctement par un traitement au long terme pourrait être tout aussi néfaste.
C'est un autre point amha à étudier, puisque apparenté à un traitement antibio à long terme.