Construction d’un abri, sur un coin un petit peu isolé de mon terrain, dans le but d’expérimenter ce que j’ai vu en maints exemplaires sur YT. Je vous livre ici mes réflexions et observations, si cela peut être utile. La première étant qu’on ne nous dit pas tout sur YT.
Travail fait en 2 après-midi, un peu plus de 6 heures au total, par une température de -7°C à -10°C en moyenne, puis un petit moment le 3e jour où la neige est devenue collante grâce au redoux. Ce qui veut dire qu’en situation réelle, entre le moment où l’on doit prendre la décision de rester en forêt et la noirceur qui arrive avant 17h00, on finit forcément les travaux à l’obscurité.
Étape 1 :
Trouver l’emplacement, dégager en coupant les branches basses.
Trouver et transporter les perches.
Agencer et assembler la structure de base, recouvrir sommairement de la bâche.
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Étape 2 :
Repositionner la bâche, la fixer à la structure.
Fixer le bas des perches sur une transversale.
Mieux fixer certaines perches.
Trouver, transporter, installer, clouer les pièces de bois pour la base et le dessus du lit.
Étape 3:
Fermer les ouvertures en triangle des deux bouts avec de la neige.
Apporter le foyer de jardin et installer un réflecteur.
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Réflexions et observations
*J’ai évité de couper des arbres vivants, mais en situation de survie, c’est probablement un meilleur choix : des bouts de bois plus droits, plus solides, plus longs, et surtout plus facilement repérés.
*On ne remarque pas comme le bois mort est cassant en hiver. Habituellement, c’est bien pratique pour faire du feu, on a des bûchettes qui conviennent. Mais quand il s’agit de dégager des longs troncs minces pris dans la neige, c’est frustrant quand ils cassent net sous la traction. Il vaut mieux dégager d’abord la neige et la glace qui les contraignent pour les avoir d’un seul tenant.
*Pour jouir d'un emplacement à l’abri du vent, je m’installe sous des conifères. Je coupe un minimum de branches basses, mais celles qui restent gênent considérablement pendant la construction. On ne voit pas ce genre d’inconvénient dans les vidéos, la structure de l’abri semble toujours facile à contourner.
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*Poser la première perche parfaitement horizontale n’est pas si évident. On se base sur quoi? Le sol en légère pente, les troncs pas forcément verticaux? Au coup d’œil, c’était plus à niveau avant de mettre la bâche, mais je n’allais pas tout reprendre.
*À l’étape des brêlages, on se gèle les doigts à manipuler la ficelle, et les pieds s’engourdissent à cause du surplace. La présence d’un feu prend toute son importance.
*Le couteau de cou, porté par-dessus les vêtements, s’avère très utile à cette étape. On l’a toujours à portée de main.
*Planter un clou avec de la neige sur les doigts, ça colle.
*Une pelote de ficelle qui a l’air conséquente, ça disparaît plus vite qu’on pense.
*Trouver du bois mort pour faire un lit qui va supporter mon poids, c’est un défi… de taille. J’ai la chance d’avoir des restes de la construction de la maison et les utilise pour le lit, dans l’idée de passer une nuit de temps en temps sous l’abri. Faire sa couche en rondins, c’est loin d’être confortable. ( À ce jour, Wolverine n’a pas encore couché dans son abri. )
Chez les scouts, on faisait comme un filet dans un cadre de bois surélevé. Ça isole du sol et c’est très confortable. Ça demande du temps et de la corde solide. Plus que ce qu’on apporte en rando. Donc, en situation de survie, une couverture pour s’isoler de l’humidité et une bonne couche de sapinage, (+ couverture de laine, sdc, sursac ou sdc de survie, bref ce dont on dispose) mais qu’on ne s’attende pas à une nuit de rêve.
*Plus d’énergie dépensée à trouver et transporter le bois qu’à construire l’abri. Et encore, il n’y a pas beaucoup de neige au sol, je peux marcher sans raquettes. Dans le cas contraire, la marche est plus lente et la récolte et le transport du bois deviennent plus compliqués. Donc, prioriser les étapes : commencer par ce qui demande un déplacement, rassembler le maximum de bois, tout en évitant de se surchauffer et se couvrir de sueur, et se préparer à allumer et entretenir un feu quand on en sera à l’assemblage, c’est à ce moment que le froid sera plus hostile.
Dans mon expérimentation, j'ai récolté une certaine quantité de bois, mais loin de la provision nécessaire pour entretenir un feu toute la nuit. Donc, on peut facilement ajouter une heure de travail à cet effet.
*Trouver le bon emplacement pour le feu est primordial : pas trop loin pour bénéficier de la chaleur et l’alimenter sans se lever, pas trop près pour ne pas brûler vif ou se retrouver avec pleins de petits trous d’étincelles. J’utilise pour le moment le foyer de jardin, grosse entorse à la situation réelle de survie. Mais ça me permet de le déplacer selon mes observations.
*Construire un réflecteur pour augmenter le rendement thermique. J’ai trouvé un bout de vieux contreplaqué, encore une entorse. Est-il possible d’élever un réflecteur fait de neige? À tester.
*En récupérant les branches du sapin de Noël, et en tassant une bonne couche de neige, j’ajouterai plus tard de l’isolation sur la bâche.
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Voilà, vos commentaires et conseils sont les bienvenus, pour pousser plus loin l'expérience.
Travail fait en 2 après-midi, un peu plus de 6 heures au total, par une température de -7°C à -10°C en moyenne, puis un petit moment le 3e jour où la neige est devenue collante grâce au redoux. Ce qui veut dire qu’en situation réelle, entre le moment où l’on doit prendre la décision de rester en forêt et la noirceur qui arrive avant 17h00, on finit forcément les travaux à l’obscurité.
Étape 1 :
Trouver l’emplacement, dégager en coupant les branches basses.
Trouver et transporter les perches.
Agencer et assembler la structure de base, recouvrir sommairement de la bâche.
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Étape 2 :
Repositionner la bâche, la fixer à la structure.
Fixer le bas des perches sur une transversale.
Mieux fixer certaines perches.
Trouver, transporter, installer, clouer les pièces de bois pour la base et le dessus du lit.
Étape 3:
Fermer les ouvertures en triangle des deux bouts avec de la neige.
Apporter le foyer de jardin et installer un réflecteur.
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Réflexions et observations
*J’ai évité de couper des arbres vivants, mais en situation de survie, c’est probablement un meilleur choix : des bouts de bois plus droits, plus solides, plus longs, et surtout plus facilement repérés.
*On ne remarque pas comme le bois mort est cassant en hiver. Habituellement, c’est bien pratique pour faire du feu, on a des bûchettes qui conviennent. Mais quand il s’agit de dégager des longs troncs minces pris dans la neige, c’est frustrant quand ils cassent net sous la traction. Il vaut mieux dégager d’abord la neige et la glace qui les contraignent pour les avoir d’un seul tenant.
*Pour jouir d'un emplacement à l’abri du vent, je m’installe sous des conifères. Je coupe un minimum de branches basses, mais celles qui restent gênent considérablement pendant la construction. On ne voit pas ce genre d’inconvénient dans les vidéos, la structure de l’abri semble toujours facile à contourner.
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*Poser la première perche parfaitement horizontale n’est pas si évident. On se base sur quoi? Le sol en légère pente, les troncs pas forcément verticaux? Au coup d’œil, c’était plus à niveau avant de mettre la bâche, mais je n’allais pas tout reprendre.
*À l’étape des brêlages, on se gèle les doigts à manipuler la ficelle, et les pieds s’engourdissent à cause du surplace. La présence d’un feu prend toute son importance.
*Le couteau de cou, porté par-dessus les vêtements, s’avère très utile à cette étape. On l’a toujours à portée de main.
*Planter un clou avec de la neige sur les doigts, ça colle.
*Une pelote de ficelle qui a l’air conséquente, ça disparaît plus vite qu’on pense.
*Trouver du bois mort pour faire un lit qui va supporter mon poids, c’est un défi… de taille. J’ai la chance d’avoir des restes de la construction de la maison et les utilise pour le lit, dans l’idée de passer une nuit de temps en temps sous l’abri. Faire sa couche en rondins, c’est loin d’être confortable. ( À ce jour, Wolverine n’a pas encore couché dans son abri. )
Chez les scouts, on faisait comme un filet dans un cadre de bois surélevé. Ça isole du sol et c’est très confortable. Ça demande du temps et de la corde solide. Plus que ce qu’on apporte en rando. Donc, en situation de survie, une couverture pour s’isoler de l’humidité et une bonne couche de sapinage, (+ couverture de laine, sdc, sursac ou sdc de survie, bref ce dont on dispose) mais qu’on ne s’attende pas à une nuit de rêve.
*Plus d’énergie dépensée à trouver et transporter le bois qu’à construire l’abri. Et encore, il n’y a pas beaucoup de neige au sol, je peux marcher sans raquettes. Dans le cas contraire, la marche est plus lente et la récolte et le transport du bois deviennent plus compliqués. Donc, prioriser les étapes : commencer par ce qui demande un déplacement, rassembler le maximum de bois, tout en évitant de se surchauffer et se couvrir de sueur, et se préparer à allumer et entretenir un feu quand on en sera à l’assemblage, c’est à ce moment que le froid sera plus hostile.
Dans mon expérimentation, j'ai récolté une certaine quantité de bois, mais loin de la provision nécessaire pour entretenir un feu toute la nuit. Donc, on peut facilement ajouter une heure de travail à cet effet.
*Trouver le bon emplacement pour le feu est primordial : pas trop loin pour bénéficier de la chaleur et l’alimenter sans se lever, pas trop près pour ne pas brûler vif ou se retrouver avec pleins de petits trous d’étincelles. J’utilise pour le moment le foyer de jardin, grosse entorse à la situation réelle de survie. Mais ça me permet de le déplacer selon mes observations.
*Construire un réflecteur pour augmenter le rendement thermique. J’ai trouvé un bout de vieux contreplaqué, encore une entorse. Est-il possible d’élever un réflecteur fait de neige? À tester.
*En récupérant les branches du sapin de Noël, et en tassant une bonne couche de neige, j’ajouterai plus tard de l’isolation sur la bâche.
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Voilà, vos commentaires et conseils sont les bienvenus, pour pousser plus loin l'expérience.
Dernière édition par Teacher le Mar 4 Sep 2018 - 4:55, édité 2 fois