déjà je vous laisse apprécier la profondeur abyssale du jeu de mots ci dessus
(j'avais bush-draft aussi mais ça collait moinsse...)
alors: il pleut depuis 2 jours, je suis assigné à résidence pour cause de ramasse scolaire quadri-journalière... que faire de ces 2 heures devant moi ?
je regarde les chiennes, elles me regardent... allez hop! on y va!
pas bien funky la ballade autour de la maison sous la petite bruine résiduelle intermittente, qu'est-ce qu'on pourrait faire pour pimenter un peu ?
je repense à ma dernière sortie, l'oubli du filtre à eau, la gestion un peu à l'arrache du réchaud... allez hop!
on se remet en situation, histoire de voir la progression, ce qui marche, ce qui marche moins bien... il ne sera pas dit que je m’ennuierai 120mn dans ma vie
le scénario: je suis en ballade, je me perd (c'est... eu... déjà arrivé), je prend la pluie et il faut monter un camps sur le pouce avec peu de matos pour une durée indéterminée... ce qui veut dire gestion d'un abri, d'un feu et de l'eau.
1 choix du matos:
poncho/SAK/Firesteel/3 cotons démaquillants usagés (par ma femme hein, j'ai arrêté les soirées extravaganza )/réchaud/gourde avec quart... le tout porté sur la bête, dans le sénar je n'ai pas de sac.
hop c'est partit, on a pas beaucoup de temps, je cible un coin facile, la pinède sur la crête derrière le château: les forets de résineux sont un peu ma deuxième maison!
en avant
bôô hein ?
la ballade revêt directement un côté ludique, car il faut faire attention à pleins de petits détails en chemin
ça par exemple, ça protège pas un peu de petit bois sec ?
en l'absence de ronces, je repère quelques jeunes branches à terre, à portée de tisane
Zoé, en tant que doyenne de l'équipe (15ans cette semaine) se charge du choix de l'emplacement (enfin, là on dirait plutôt qu'elle dit ''bon ça va on arrête le cirque là ?)
on est tipar comme ils disent, les djeunes!
l’occasion de vous présenter les trois noeuds de ma vie...
la boucle de 8 (pour me la péter cliffhanger, en plus de ma petite veste sans mancheet de ma carrure de T-rex)
ça sert à accrocher un coin de la diagonale
la tête d'alouette, qui passe dans la boucle, indéserrable et pourtant easy à défaire, un must... et ... hop!
ce qui donne le premier côté
et nous amène en face, avec classe et nonchalance (nan, la drisse ne s'est pas prise dans des brindilles en s'emmêlant/toronnant à mort... c'est l'avantage du reportage photo sur la vidéo!!)
avec le noeud de serrage, qui est à la vie dans les bois ce que Joe Dassin est au kitsh
là je le fais au ralenti hein, mais ça prend environ 1mn30 chrono (hors brindilles emmêlées)
vous reconnaîtrez la faîtière en ligne continue sans matériel qu'on nous vante ici:
http://theultimatehang.com/wp-content/uploads/2012/05/no-knot-continuous-ridgeline-tarp.jpg
alors certes c'est marrant à monter, et ça fait très pro...
mais...
comment qu'on fait pour monter le tout sans se mouiller quand on a que son poncho comme abri ET veste de pluie ?
... dans cette config, je lui préférerai dorénavant la faîtière simple avec deux petits prusik aux coins, qui de surcroît semble nécessiter moins de ligne finalement...
presque tada:
...
tada!
c'est pas un palace, mais on tient bien assis, moyennant un sursac de fortune on doit pouvoir dormir tranquille à 1+matos... par contre avec les chiens... ça me parait tendu
si le temps forcit, on peut abaisser le premier coin (cul près du sol) en déssérant simplement un poil la faîtière
mais je retiens comme bon petit délire pour cet été, en mode ''bivouac sans sac'', avec un plaid en laine en bandoulière, ça doit passer crème...
bref, fi de plans sur la commode, on a pas beaucoup de temps, il pleuvine, tout est trempé... et là il va falloir passer la seconde... à savoir... le feu
ci devant mon candidat au bois gras, ce vieil adversaire !!
préparatifs dans un recueillement tendu - mais au sec -
alors mon bois il est gras ou pas ??!!
je vous laisse imaginer l'odeur, on en mangerait
là je fais le malin, mais je vous dis pas les gros mots, schwouf-schoufs de firesteel et quasi abandon avant de providentiellement arriver à ça:
il est clair que sans les bouts de coton j'étais mort (merci ma chérie!!!)... mais bon, vu le contexte très humide... je m'auto-valide quand même!!
de toute façon c'est moi qui écris... alors...
je me mets en quête de ronces... sous la pluie (note pour plus tard: le faire AVANT de monter le poncho)
je voulais ajouter quelques épines de pins... ben en fait je suis assez déçu, les feuilles de ronces seules sont bien meilleures en fait
là j'a trouvé que des vertes, grrr, normalement il faut privilégier celles déjà noircies, plus riches en tanin
bon, en même temps j'étais en train de me faire rincer, alors j'ai pas cherché des heures non plus
et ça donne:
ça a l'air dégueu comme ça, mais en fait le goût ressemble à la couleur: boisé, très légèrement fruité...
c'est pas mal du tout... et ça rattrape très efficacement une eau filtrée un peu à l'arrache... croyez moi sur paroles...
du coup... l'heure est au bilan... et à la morale de l'histoire:
le bushcraft c'est l'école de la patience... 2h pour une runtudju de tisane aux feuilles !!!!!
... vous allez me dire c'est un peu le temps de se faire servir une pizza à Paris le vendredi soir...
mais si on raccroche au scénario... je suis toujours perdu, mais à peu près au sec... je bois chaud et la réserve de petit bois sèche dans un coin pour profiter de la (très relative) chaleur et lumière du réchaud, si ça devait se prolonger...
je suis en mesure de retourner chercher de l'eau au ruisseau en contrebas, filtrer au shemag et rebouillir à volonté si besoin...
si la situation perdure j'envisagerai une soupe au orties pour manger chaud avant d'abaisser les ''ailes'' de l'abri pour la nuit...
avec finalement pas grand chose, on est pas si mal...
et celle là c'est cadeau: vous me verrez pas souvent boire de la tisane!!
merci à toute l'équipe technique:
and remember:
Real men leave no trace!!
au revoir, et à bientôt...
générique des citées d'or
- edit- suit un retex par article utilisé en +/- mais là je dois aller coucher ma zouzoutte...
(j'avais bush-draft aussi mais ça collait moinsse...)
alors: il pleut depuis 2 jours, je suis assigné à résidence pour cause de ramasse scolaire quadri-journalière... que faire de ces 2 heures devant moi ?
je regarde les chiennes, elles me regardent... allez hop! on y va!
pas bien funky la ballade autour de la maison sous la petite bruine résiduelle intermittente, qu'est-ce qu'on pourrait faire pour pimenter un peu ?
je repense à ma dernière sortie, l'oubli du filtre à eau, la gestion un peu à l'arrache du réchaud... allez hop!
on se remet en situation, histoire de voir la progression, ce qui marche, ce qui marche moins bien... il ne sera pas dit que je m’ennuierai 120mn dans ma vie
le scénario: je suis en ballade, je me perd (c'est... eu... déjà arrivé), je prend la pluie et il faut monter un camps sur le pouce avec peu de matos pour une durée indéterminée... ce qui veut dire gestion d'un abri, d'un feu et de l'eau.
1 choix du matos:
poncho/SAK/Firesteel/3 cotons démaquillants usagés (par ma femme hein, j'ai arrêté les soirées extravaganza )/réchaud/gourde avec quart... le tout porté sur la bête, dans le sénar je n'ai pas de sac.
hop c'est partit, on a pas beaucoup de temps, je cible un coin facile, la pinède sur la crête derrière le château: les forets de résineux sont un peu ma deuxième maison!
en avant
bôô hein ?
la ballade revêt directement un côté ludique, car il faut faire attention à pleins de petits détails en chemin
ça par exemple, ça protège pas un peu de petit bois sec ?
en l'absence de ronces, je repère quelques jeunes branches à terre, à portée de tisane
Zoé, en tant que doyenne de l'équipe (15ans cette semaine) se charge du choix de l'emplacement (enfin, là on dirait plutôt qu'elle dit ''bon ça va on arrête le cirque là ?)
on est tipar comme ils disent, les djeunes!
l’occasion de vous présenter les trois noeuds de ma vie...
la boucle de 8 (pour me la péter cliffhanger, en plus de ma petite veste sans manche
ça sert à accrocher un coin de la diagonale
la tête d'alouette, qui passe dans la boucle, indéserrable et pourtant easy à défaire, un must... et ... hop!
ce qui donne le premier côté
et nous amène en face, avec classe et nonchalance (nan, la drisse ne s'est pas prise dans des brindilles en s'emmêlant/toronnant à mort... c'est l'avantage du reportage photo sur la vidéo!!)
avec le noeud de serrage, qui est à la vie dans les bois ce que Joe Dassin est au kitsh
là je le fais au ralenti hein, mais ça prend environ 1mn30 chrono (hors brindilles emmêlées)
vous reconnaîtrez la faîtière en ligne continue sans matériel qu'on nous vante ici:
http://theultimatehang.com/wp-content/uploads/2012/05/no-knot-continuous-ridgeline-tarp.jpg
alors certes c'est marrant à monter, et ça fait très pro...
mais...
comment qu'on fait pour monter le tout sans se mouiller quand on a que son poncho comme abri ET veste de pluie ?
... dans cette config, je lui préférerai dorénavant la faîtière simple avec deux petits prusik aux coins, qui de surcroît semble nécessiter moins de ligne finalement...
presque tada:
...
tada!
c'est pas un palace, mais on tient bien assis, moyennant un sursac de fortune on doit pouvoir dormir tranquille à 1+matos... par contre avec les chiens... ça me parait tendu
si le temps forcit, on peut abaisser le premier coin (cul près du sol) en déssérant simplement un poil la faîtière
mais je retiens comme bon petit délire pour cet été, en mode ''bivouac sans sac'', avec un plaid en laine en bandoulière, ça doit passer crème...
bref, fi de plans sur la commode, on a pas beaucoup de temps, il pleuvine, tout est trempé... et là il va falloir passer la seconde... à savoir... le feu
ci devant mon candidat au bois gras, ce vieil adversaire !!
préparatifs dans un recueillement tendu - mais au sec -
alors mon bois il est gras ou pas ??!!
je vous laisse imaginer l'odeur, on en mangerait
là je fais le malin, mais je vous dis pas les gros mots, schwouf-schoufs de firesteel et quasi abandon avant de providentiellement arriver à ça:
il est clair que sans les bouts de coton j'étais mort (merci ma chérie!!!)... mais bon, vu le contexte très humide... je m'auto-valide quand même!!
de toute façon c'est moi qui écris... alors...
je me mets en quête de ronces... sous la pluie (note pour plus tard: le faire AVANT de monter le poncho)
je voulais ajouter quelques épines de pins... ben en fait je suis assez déçu, les feuilles de ronces seules sont bien meilleures en fait
là j'a trouvé que des vertes, grrr, normalement il faut privilégier celles déjà noircies, plus riches en tanin
bon, en même temps j'étais en train de me faire rincer, alors j'ai pas cherché des heures non plus
et ça donne:
ça a l'air dégueu comme ça, mais en fait le goût ressemble à la couleur: boisé, très légèrement fruité...
c'est pas mal du tout... et ça rattrape très efficacement une eau filtrée un peu à l'arrache... croyez moi sur paroles...
du coup... l'heure est au bilan... et à la morale de l'histoire:
le bushcraft c'est l'école de la patience... 2h pour une runtudju de tisane aux feuilles !!!!!
... vous allez me dire c'est un peu le temps de se faire servir une pizza à Paris le vendredi soir...
mais si on raccroche au scénario... je suis toujours perdu, mais à peu près au sec... je bois chaud et la réserve de petit bois sèche dans un coin pour profiter de la (très relative) chaleur et lumière du réchaud, si ça devait se prolonger...
je suis en mesure de retourner chercher de l'eau au ruisseau en contrebas, filtrer au shemag et rebouillir à volonté si besoin...
si la situation perdure j'envisagerai une soupe au orties pour manger chaud avant d'abaisser les ''ailes'' de l'abri pour la nuit...
avec finalement pas grand chose, on est pas si mal...
et celle là c'est cadeau: vous me verrez pas souvent boire de la tisane!!
merci à toute l'équipe technique:
and remember:
Real men leave no trace!!
au revoir, et à bientôt...
générique des citées d'or
- edit- suit un retex par article utilisé en +/- mais là je dois aller coucher ma zouzoutte...
Dernière édition par sesska le Mer 30 Mar 2016 - 15:35, édité 1 fois