pour imperméabiliser

Test de la manche traitée avec la bougie chauffe-plat.
J'avais filmé l'application de cire et le chauffage au sèche-cheveux, mais vu le résultat sous la pluie, je ne vais pas monter la vidéo.
J'ai d'abord porté la veste pour monter le camp de la tente-boulanger, préparer le bois, etc, et tout démonter le lendemain, ce qui a eu l'effet recherché de bien "casser" la pellicule de cire.

Voici les étapes du test:

La manche après 10 minutes sous la neige mouillée, qui semble d'abord perler à la surface:




10 minutes et un peu de tapochage plus tard, le tissu devient mouillé en surface



Je ne vais quand même pas attendre que ça traverse. Pour accélérer le processus, je dépose une poignée de neige mouillée sur la manche


Et je tapote un peu pour la faire pénétrer, comme s'il avait plu pendant des heures. Voyez le résultat:


Test concluant: aucune imperméabilité. En rentrant, je retourne la veste et constate que la doublure commence à montrer des signes d'humidité.

Je vais donc utiliser un imperméabilisant commercial.
Si quelqu'un veut essayer sur des chaussures...

J’avais renoncé, mais pour vérifier, je vais le faire… dans une bassine d’eau.

Soyez patient cela va venir.

Chaussures désolé mais je ne change pas une équipe qui gagne depuis toutes ces années

Curieux de voir l'essai de Goudurix mais qui pour moi rejoindra je le crains tes essais.

Merci pour le retour Teacher.

Retour d’expérience sur la godasse enduite de cire de bougie.

1 : la godasse avant le traitement. J’ai ôté les lacets pour bien enduire la cire correctement.



2 : la godasse recouverte de la cire. J’ai forcé la dose, volontairement, pour que la cire fonde bien. en gros plan...



3 : la godasse après le passage du sèche-cheveux. Fonte de la cire sans problème (cela chauffe beaucoup un sèche-cheveux…).



4 : La godasse, flotte, j’ai été obligé d’avoir recours aux plombs de ma ceinture de plongée (je sais maintenant pourquoi le p’tit Jésus savait marcher sur l’eau…).



5 : la godasse dans l’eau.



Résultat : je n’ai pas marché avec cette chaussure enduite de cire, je l’ai trempé à peine 5 minutes, pénétration de l’eau indéniable.

Comme je le pensais, cette méthode est à proscrire, car totalement inutile.

CQFD

Merci pour le retour et on reste sur le traditionnel donc.

A mon avis ce n'est bon que pour les tissus et uniquement pour obtenir un effet déperlant.

Nemrod a écrit:A mon avis ce n'est bon que pour les tissus et uniquement pour obtenir un effet déperlant.

Oui et encore, pas tous les tissus.

Sur la toile de coton ou mieux polyester/coton tissée serrée ça fonctionne. Mais même la greenland wax (90% paraffine et 10% cire abeille) nécessite de nombreuses applications sur du tissu G1000 (65% polyester 30% coton) pour obtenir un niveau correct d'imperméabilité. A la fin on passe le tout au sèche linge.

A ce stade le tissu est rigide, plus lourd et ne respire pratiquement plus. Souvent, l'humidité peut encore pénétrer aux coutures là ou le tissu a été maltraité. C'est pourquoi les vestes classiques Fjallraven ont de poches "en pente" des rabats sur les zips, plusieurs couches aux épaules....etc.

De nos jours on peut trouver des anoraks imperméables, légèrement respirant, pour une dizaine d'euros et moins de 200g. C'est le cas de la raincut de chez D4.

Il est préférable de traiter une veste en polycoton au nikwax pour qu'elle absorbe peu d'eau et puisse ainsi résister à la bruine. On peut ponctuellement traiter les épaules, les rabats des poches ou le dessous des bras à la cire pour plus d'imperméabilité aux endroits critiques. Quand il pleut, on ajoute par dessus l'anorak.

De cette façon : c'est plus durable, moins cher, plus confortable 90% du temps qu'une veste Goretex à 400 roros portée constamment pour des activités "standards".

Je suis un peu dans le même esprit que Kilbith. Cette veste dont j'ai testé la manche est idéale pour les bivouacs parce que légère, compressible, solide, coupe-vent et suffisamment respirante, 4 poches et capuche, rabat sur le zip. Elle a 25 ans d'usure et ça ne paraît pas, à part quelques taches.  Je n'en ai pas besoin pour la rando elle-même, je la porte au bivouac seulement, et exceptionnellement pour dormir.
S'il vient à pleuvoir, j'ai mon poncho ou un anorak large qui passe bien par-dessus.

Teacher a écrit:Je suis un peu dans le même esprit que Kilbith. Cette veste dont j'ai testé la manche est idéale pour les bivouacs parce que légère, compressible, solide, coupe-vent et suffisamment respirante, 4 poches et capuche, rabat sur le zip. Elle a 25 ans d'usure et ça ne paraît pas, à part quelques taches.  Je n'en ai pas besoin pour la rando elle-même, je la porte au bivouac seulement, et exceptionnellement pour dormir.
S'il vient à pleuvoir, j'ai mon poncho ou un anorak large qui passe bien par-dessus.

De toute façon une veste exposée à la fumée d'un feu va perdre très vite son DWR (déperlant durable) de surface qui va être pollué par les particules. Si c'est du goretex cela veut dire que le tissu va se mouiller en surface et que la "respiration" sera très compromise (normalement il reste étanche, pas le cas de tout les imper/respi).

Dans la vraie vie, on va imprégner en profondeur le tissu de la veste de sang (si on chasse) de gras (si on mange ou fait à manger) de boue (si on bouge), de saleté (si on a des chiens affectueux) et de résine ou de suie (si on est dans les bois et si on fait du feu). Ce qui veut dire que le DWR va disparaitre très vite....et qu'il faudra laver la veste souvent, avec de la lessive efficace, à haute température : la membrane et les bondes étanches vont souffrir rapidement de ce traitement.

La solution durable et pas trop cher à long terme pour les bois c'est donc une tenue solide et déperlante (soit par la matière comme le ventile ou tissage serré et/ou par un traitement facile à renouveler comme le nikwax ou la cire) avec en renfort une couche imperméable (et peut être respirante) qui est en bon état parce qu'elle n'est utilisée que lorsqu'il...pleut. CQFD.

En revanche, dans des milieux particuliers ou le poids compte et/ou on ne fait pas de feu, de grosse mangeaille ou peu salissant (seulement abrasion) comme la haute montagne : une veste goretex (ou équivalent) est très utile (et parfois quasi indispensable). Surtout si on porte un baudrier et dans les longs passages techniques ou il n'est pas possible ou pratique de "tomber le sac" pour se changer.

Merci Kilbith pour ce surplus d'info, je n'avais jamais réfléchi aux conséquences de la fumée et autres joyeusetés sur le traitement déperlant.