Bonjour tout le monde !
Fantôme a écrit:
Je me demande si il serait pertinent de faire l'acquisition d'un compteur Geiger ou d'un truc equivalent pour l'integrer a un EDC ?
Grosso modo, il y a deux types d'appareils : ceux qui te permettent de détecter une
anomalie, et ceux qui détectent un champ irradiant conséquent.
L'échelle est donc très large, car la dose annuelle pour la population est de 2mSv/an (certains personnels pro peuvent cumuler 50mSv/an), soit environ 0.25 µSv/h.
Un détecteur d'anomalie se mettra en alerte par exemple avec un débit de 2µSv/h (8 fois la "norme").
Cette exposition n'est pas grave en elle même mais devient gênante quand on calcule la dose reçue sur le long terme.
En un an, tu te prends 16mSv (dose acceptable cependant), par exemple si la contamination touche ton environnement (nappes phréatiques, poussières, ingestion d'aliments contaminés, etc...).
A noter qu'à 30km de Fukushima, on a détecté des débits allant de 4 à 45 µSv/h et plus de 1000 Sv/h à 2km des réacteurs.
A contrario, certains compteurs geiger (genre gamme des Victoreen) peuvent avoir une échelle en centaines de µSV/h.
Pourquoi un tel écart ? Tout simplement pour mesurer s'il y a un
danger immédiat.
En radioprotection, il faut distinguer les
effets déterministes et les effets
stochastiques.
Pour les premiers, ils apparaissent avec
certitude au delà de doses importantes (entre 0.2 et 50 Sv). Les maladies (destruction des tissus, SIA (fièvre des radiations), etc...) suivent inéluctablement en quelques heures, à quelques semaines.
Pour les seconds, on arrive dans le
domaine des probabilités. Les modèles stochastiques ne parlent pas de prédictions, mais de risques à long terme.
C'est le domaine des faibles doses (avec incertitude sur les très faibles doses).
En considérant que la dose annuelle ordinaire ne cause pas de cancers, le fait d'augmenter cette dose expose à une augmentation de risque à long terme (en années).
Les médecins de radiologie le savent bien : pour traiter un cancer par irradiation, il y a risque de développer un cancer secondaire bien après, consécutif aux radiations.
L'idéal est donc d'avoir les deux appareils : l'un pour l'analyse des "anomalies", l'autre pour les champs ionisants importants (même s'il y a moins de risques que le second soit utilisé).
Il y a souvent un énorme vide entre ces deux échelles.
C'est pour cela que j'ai lancé mon
projet de compteur geiger à transistorsSommairement, il sera possible de basculer d'une échelle à l'autre, le tube geiger 18504 pouvant donner entre 2 et 11000 impulsions par seconde.
A ceci, il faut enfin évaluer s'il y a risque d'irradiation interne ou externe.
Il est plus dangereux de consommer des aliments et de l'eau irradiés que de les côtoyer. D'une part à cause des différents émetteurs (les alphas sont néfastes à quelques cm, les gammas à plusieurs mètres), par la durée de contact (cf demi-vie métabolique), et par la sensibilité très élevée des systèmes digestifs et pulmonaires (cf coefficient de pondération tissulaire).
jeremiah a écrit:
voici un petit truc naturel à avoir sous la main:
régime anti rayonnement :
potage de miso
spiruline légumes avec bétacarotène
haricot lentille
potassium calcium bcp de minéraux
algues sardines anchois
huile de foie de morue
pommes
éviter tous les sucres et tout ce qui est à base de blé
teinture d'iode à raison d'une goutte par 10kgs de poids de corps au deux repas principaux
argile fine 1 cuillère à café par verre après macération d'une nuit
chlorure de magnésium 40mml matin et soir ou pectine de pommes
Il y a plusieurs éléments dans les régimes anti-rayonnement. La radiologie en reconnaît principalement deux :
- la
chélation : processus qui permet via diverses molécules de "dé-fixer" les molécules toxiques de l'organisme, comme par exemple le plomb et les radioéléments (des os en particulier). La
pectine (pommes et confitures) est une des molécules qui a été utilisée pour le césium à Tchernobyl, vraisemblablement avec certains succès.
Il faut faire attention avec la chélation, car elle peut agir sur plusieurs molécules à la fois, et donc créer un régime carencé en certains éléments.
-
la prévention des régimes carencés : la thyroïde fixe d'autant plus d'iode radioactif (en cas de cata), que le régime en est dépourvu. C'est le cas de la population française, et le fut pour les enfants de Tchernobyl, dont le sel n'était plus iodé depuis plusieurs années avant la catastrophe.
Chose assez curieuse vis à vis du potassium : l'humain moyen est radioactif principalement par le potassium 40, qui est présent systématiquement dans les aliments contenant le potassium stable.
Une complémentation est donc intéressante. En revanche, au niveau de la teinture d'iode, il serait préférable de l'absorber par voie cutanée (effet prolongé avec moins de risques de surdosage).
teinture d'iode à raison d'une goutte par 10kgs de poids de corps au deux repas principaux
Là tu t'exposes à un risque d’hyperthyroïdie.
Sur Oldu, nous avions traduit les documents officiels US permettant de s'appliquer une dose permettant de saturer la thyroïde en cas d'émission d'iode 131 (cata nuke) :
Bétadine iodée pour remplacer l'iodure de potassium Fantôme a écrit:
A une epoque de ma vie professionnelle, je me baladais de temps en temps avec une carte dosimetre qui etait censée changer de couleur si les taux de radiations devenaient dangereuse pour l'homme, je crois que ca existe toujours pour les personnels des centrales ou autre.Pour le coup, meme pas besoin de lire le taux, si ca changeait de couleur fallait fuir ^^ et se faire examiner voir decontaminer, mais ca n'etait jamais arrivé.
Le problème est que ce sont souvent des dosimètres, qui t'indiquent la dose totale reçue. Si tu es proche d'un anomalie, il faudra attendre que le seuil soit franchi.
Si par exemple tu as un dosimètre qui vire de couleur au bout de 10mSv, et que tu es devant une source t'exposant à 1mSv/h, il te faudra 10h (c'est un cas extrême) pour t'en rendre compte pourtant, l'exposition représente la moitié de l'exposition annuelle.
Nemrod a écrit:pour ce que j'en sais, il est important de connaitre le taux annuel d'exposition.
Sur oldu, on utilise
VitamineSeb a écrit:Le traitement à long terme c'est bien, mais l'idéal c'est de saturer la thyroïde en iode propre avant d'être contaminé et c'est là que les problèmes commencent...
Si quelque chose se produit, le détecteur vous prévient, vous analysez la situation et décidez de prendre vot re dose iode. Je ne me souviens plus des chiffres exacts mais le taux de survie est d'au moins 90% si la dose est prise dans l'heure qui suit la catastrophe (à condition de ne pas s'exposer outre mesure par la suite, évidemment), au delà d'une heure vos chances de survie chutent considérablement.
En fait, ce ne sont pas vraiment des chances de survie, mais des chances de développer des cancers par la suite.
La probabilité dépend effectivement de la durée d'exposition et de la saturation préventive de la thyroïde. Mais le document officiel que nous avons retraduit au dessus (la trad FR comportait des erreurs !), le traitement doit être avant tout proposé aux humains relativement jeunes (bébé -> 45 ans).
Au délà, la saturation en iode commence à présenter des risques supérieurs à l'irradiation pour les personnes âgées. Tout ça couplé à la métabolisation plus faible de cette catégorie, et au fait que le risque de cancer arrive souvent à un stade plus éloigné que la mort naturelle.
le probleme des pilules diode c'est que personne n'en as ? A moins d'habiter dans un rayon de 10 kms d'une centrale, theoriquement les communes en envoient a leurs habitants tous les deux ans, ca c'est la theorie, en pratique je ne connais personne qui en ait eu ?
Nemrod a écrit:Si la pharmacie n'en a pas en stock... elle peut en commander non ?
Un rayon de 10 km autour de la centrale :shock: on a vu avec Fukushima ou s'étendait la zone dangereuse !
Nemrod a écrit:si tu connais quelqu'un dans une ville aux alentours des 10 km qui aurait un petit stock... tu pourrais lui en acheter un peu
C'est toute la magie des autorités françaises. Nous sommes le pays le plus nucléarisé de la planète, mais seules les populations à 10km autour des centrales y ont accès.
Pire, officiellement, le stock est prévu pour la population, mais sera distribué en temps et en heure (avec priorité pour les élèves en cas de PPI).
Ceux qui demandent aux pharmacies se sont vite rendu compte que :
- soit elles n'ont pas de stock (comment vont-ils gérer, en cas de cata à 2H du matin, l'approvisionnement officiel ?)
- soit elles ont un -petit- stock, mais inaccessible au commun des mortels.
Face à cette situation burlesque, en comptant le fait que l'ingestion doit se faire avant la contamination, j'ai proposé un tutoriel sur Oldu permettant de fabriquer ses propres comprimés d'iode, avec un dosage adapté à votre situation.
Si les pharmacies ne vendent pas de comprimés d'iode, elles vendent en revanche pour la plupart de la poudre d'iodure de potassium !
Le post pour vous :
Fabriquer des comprimés d'iodure de potassium iodeVoilà, j'espère ne pas avoir oublié beaucoup de choses.
Bonne lecture, et n'hésitez pas si vous avez des questions !