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Quel médicament ?

5 participants

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1Quel médicament ? Empty Quel médicament ? Dim 30 Juil 2017 - 12:39

tom sawyer

tom sawyer

Bonjour à tous cheers
Je voudrais savoir quand utiliser quel médicament.
Suite à une douleur, aspirine, paracétamol, ou ibuprofène ??
Je sais juste que l'aspirine fluidifie le sang donc à oublier en cas d'hémorragie par exemple mais pour les autres scratch

Quels sont les autres médicaments à avoir dans sa trousse de premier secour?
Maux de gorge, antidiurétique, autre ?? Je n'y connais pas grand chose car pas souvent malade et j'évite de prendre des médocs quand c'est le cas.

J'essaie de me faire une trousse de secour assez complète, entre bandage israélien et coussin hémostatique quelle est la différence et faut il avoir les 2 ou ont ils la même utilisation ?

PS : j'ai seulement le PSC1 Neutral

Merci

2Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Dim 30 Juil 2017 - 13:14

Invité

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Invité

Salut;

Le bandage israélien a été mis à la mode par les forums, le bête pansement compressif fait le même boulot, mais bon, il n'est pas auréolé par tsahal...........................

Si tu veux une trousse complète, mets y un garrot, à condition de savoir s'en servir.

Pour les médocs, j'ai une boite de doliprane 500................et c'est tout.  En revanche, sparadrap, sérum physiologique, compresses, épingles de sureté, et une loupe. Nous ne sommes pas docteur, administrer des médicaments n'est pas anodin.

PS : j'ai seulement le PSC1

Eh bien tu es déjà plus formé que pas mal de monde.

3Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Dim 30 Juil 2017 - 14:07

Invité

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Invité

Assez d'accord avec Georges sur le pansement compressif israélien, même si c'est un très bon produit...

Un anti diarrhéique type imodium peu éviter, entre autre, une grosse déshydratation.

Un tout petit flacon d'huile essentiel d'arbre à thé.

Propriétés:
- Antibactérien majeur à large spectre.
-Antifongique très efficace.
-Antiviral
-Antiparasitaire
-Anti-inflammatoire


4Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Dim 30 Juil 2017 - 14:58

tom sawyer

tom sawyer

Le garot ne doit il pas être utiliser vraiment que en dernier recours? Si un bandage /pansement suffit ils sont à privilégier car avec moins de risques ? On m'a appris à poser un garot mais je ne sais pas ou en acheter pour être sur de la qualité.

Bonne idée l'He de l'arbre à thé :good:

Si vous avez des livres ou sites sur la médecine, assez simple pour un débutant pour apprendre comment traiter des plaies, infection etc parce que les gestes du PSC1 c'est bien si un médecin/ pompier prend le relais et soigne mais si il y a perte des systèmes de santé, il faudra boucher les plaies mais aussi les soigner. Comment réagir face aux épidémies (grippe par ex) pour éviter qu'elles soient fatale en cas de kk ? scratch

5Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Dim 30 Juil 2017 - 15:34

Invité

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Invité

Pour la grippe, en cas de bordel, si tu ne côtoie personne peu de chance de la chopper. La dernière fois, que j'ai choper 2/3 jours, mal foutu, s'est dans la salle d'attente du toubib, tout cela pour faire la visite pour une licence sportive. lol!

6Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Dim 30 Juil 2017 - 15:38

Invité

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Invité

Le garot ne doit il pas être utiliser vraiment que en dernier recours?

Le garrot doit être utilisé quand il est nécessaire d'utiliser un garrot, c'est une lapalissade, certes, mais le garrot ne doit pas être considéré comme un dernier recours.

On m'a appris à poser un garot mais je ne sais pas ou en acheter pour être sur de la qualité.

On a donc dû t'indiquer dans quel cas l'utiliser. Une bande de tissu solide suffisamment longue et large, un morceau de bois et te voila en possession d'un garrot tout à fait convenable.

7Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Dim 30 Juil 2017 - 17:41

Métatarse

Métatarse
Quel médicament ? Ranim11
Quel médicament ? Empty

Salut,
tom sawyer a écrit:Bonjour à tous cheers
Je voudrais savoir quand utiliser quel médicament.
je comprends ta problématique, et sais où tu veux en venir, elle revient sur quasiment tous les forums preppers/survival.
Le gros ennui est qu'une réponse simple est impossible à donner si l'interlocuteur n'a pas reçu de formation dans la matière.


Suite à une douleur, aspirine, paracétamol, ou ibuprofène ??
Je sais juste que l'aspirine fluidifie le sang donc à oublier en cas d'hémorragie par exemple mais pour les autres scratch
Rien que sur cet exemple :
- on dit que l'aspirine "fluidifie le sang, mais c'est -en plus précis- un antiagrégants plaquettaire; le risque ne va pas porter majoritairement "en cas d'hémorragie", mais va justement majorer les risques hémorragiques (ex : digestifs avec les gastrites & co) et hépatiques.
- Le paracétamol, avec connaissance des doses max et des effets secondaires potentiel (ex: le syndrome de Reye chez les enfants).
Idem pour l'ibuprofène, avec l'ulcère gastro-duodénal.

Pourtant, ces trois molécules sont perçues comme anodines par le grand public.

trois flèches a écrit:
Un anti diarrhéique type imodium peu éviter, entre autre, une grosse déshydratation.

Le lopéramide n'empêchera pas une déshydratation.
Si le tissu intestinal réagit à une toxine virale ou bactérienne (sans invasion), alors il y a perte d'électrolyte forcée. Ce qu'il faut absolument, c'est justement une réhydratation per os/IV et évacuer les toxines et déchets.

S'il y a infection bactérienne avec invasion des cellules, alors il faut absolument INTERDIRE les inhibiteurs de motilité intestinale sans quoi on pointe vers la colite pseudomembraneuse.
Dans les deux cas, il y a un gros risque d'aggraver la déshydratation tout en diminuant les signes cliniques, par iléus notamment, et va diminuer l'efficacité d'une solution de réhydratation orale !
Prescrire avait fait un topo dessus il y avait quelques années.
Là encore, les médocs à base de cette molécule me semblent un peu banalisés, alors que les risques sont graves face à un avantage minime.
Amha, à n'utiliser que pour ne pas se vider en cas d'évacuation ou le temps d'aller chez le toubib.

Concernant les huiles essentielles, j'attends les publications d'études scientifiques (type pubmed sur ncbi). Par exemple celle d'arbre à thé présente effectivement une activité anti-microbienne in vitro mais une toxicité avérée in vivo et modérée au niveau niveau dermatologique. Les conclusions demandent plus de tests en double aveugle...

tom sawyer a écrit:Si vous avez des livres ou sites sur la médecine, assez simple pour un débutant pour apprendre comment traiter des plaies, infection etc parce que les gestes du PSC1 c'est bien si un médecin/ pompier prend le relais et soigne mais si il y a perte des systèmes de santé, il faudra boucher les plaies mais aussi les soigner. Comment réagir face aux épidémies (grippe par ex) pour éviter qu'elles soient fatale en cas de kk ? scratch
Là tu touches à l'infectiologie, l'anatomie et l'histologie, qui s'improvisent difficilement.

Je peux te montrer le pack PACES pour que tu aies juste un aperçu de la quantité de savoir à ingurgiter sans que l'on ait encore touché aux agents biologiques ni aux infections. C'est plutôt en DCEM que l'on voie ça, de mémoire plusieurs centaines d'heures par unité (pharmaco, microbio, thérapeutique, etc.).
Les vidéos de prise en charge des plaies faites par des amateurs sur youtube sont plus dignes de la farce que d'un quelconque cours sérieux. Un jeu classique est de compter les fautes d’asepsie; qui commencent par le type qui ne sait pas enfiler correctement des gants stériles...

Néanmoins, si tu souhaites aller un peu plus loin que le PSC1, tu peux regarder du côté des formations d'IFSI, qui donnent déjà un bon bagage. C'est ensuite l'expérience qui donne le niveau.
Enfin, uniquement sous forme de livre, pour la microbiologie, je te conseillerai :
Introduction à la microbiologie, de Tortora pour débuter.
https://pearsonerpi.com/fr/collegial-universitaire/biologie/introduction-a-la-microbiologie
Extrêmement complet, avec un vocabulaire précis mais très pédagogue.

Au niveau des plaies, et petits soins, l'ouvrage "L'aide médicale en milieu isolé de Georges Cuvier" est intéressant et pas complètement périmé, car il a une grosse composante "avec les moyens du bord".
J'avais fait un court topo sur Oldu il y a quelques temps, je me permets le copié/collé :

Décidément, en déballant mes cartons, je viens de retrouver ceci, qui pourrait être intéressant dans une bibliothèque du survivor :

Pour une recherche rapide, je mets le titre :
L'aide médicale en milieu isolé.
Il est divisé en 9 chapitres et quelques appendices.
Bien qu'étant un manuel assez mince (230 pages), il donne un sacré petit coup de pouce lorsque l'on étudie la médecine !

1 : rappels d'anatomie, physiologie, organes, squelette, pathologie générale et bactériologie
2 : signes généraux des maladies, méthodes pratiques pour les dépister, principales manifestations morbides, consultation par TSF.
3 : urgences externes et internes
4 : maladies contagieuses : microbiennes, parasitaires, pestilentielles, vénériennes et autres.
5 : maladies aigües diverses
6 : moyens de traitement des malades et blessés : principes généraux de thérapeutique, administration, principaux médicaments à usage interne, posologie infantile. bandages, réduction de fractures, sutures....
7 : traitement courants des malades et blessés : soins spéciaux et techniques particulières, soins aux malades alités
8 : mère et nourrisson : grossesse, accouchement, soins du nourrisson.
9 : organisation générale d'une infirmerie, technique sanitaire de protection, examen chimiques, pharmacie...

Les traitement proposés sont décomposés en :  "modernes" : antibio spécifique par exemple, ou type tiers-monde, où l'on a que du matos au rabais avec des traitements de base (plantes, composés de base et parfois même synthèse !) et de manière générale avec des moyens de récup et bricolés (comme pour la respiration artificielle mécanique).

Voilà, j'espère qu'il en intéressera certains !

Concernant l'anatomie, qui est la pierre angulaire de nombreuses disciplines, je me permets de te renvoyer vers le topic que j'ai posté il y a quelques temps :
[Culture Médicale] Apprendre l'Anatomie par le coloriage

L'ouvrage est sérieux, et se montre souvent plus approfondi que les planches que l'on dessine en 4e vitesse en P1.

Je me permets à niveau de reprendre un bout de l'article :



Si vous souhaitez évaluer le sérieux de l'oeuvre, voici une simple comparaison avec mon cahier de planches de P1 :

- L'articulation intervertébrale lombaire :

Quel médicament ? Captur16
VS
Quel médicament ? Captur19

Enfin, dans le registre "médicament" de ce topic, je te conseillerais "Guide Pharmaco pour étudiants et professionnels paramédicaux". Il est accessible et précis tout en ne demandant pas un gros bagage pour l'aborder. Tu y trouveras la plupart des éléments importants pour comprendre les effets, interactions, et posologies (hors diagnostic, hein) :


Quel médicament ? Captur28


Si tu as besoin de plus de détails... Wink

8Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Dim 30 Juil 2017 - 18:26

secouriste

secouriste
Quel médicament ? Ranim11
Quel médicament ? Empty

moi je peu répondre juste pour la parti secourisme Métatarse ( merçi a lui) à fait du super boulot très instructif avec la partie médecine et je vais voir à acheter les ouvrages cités . tu a dis que tu a le PSC1
c'est mieux que 80% des français qui n'ont aucun diplôme de secourisme ça e donne les bases et surtout les erreurs à ne pas commettre c'est déjà pas si mal.
pour les pansements tout prét pour arréter les hémorragies les 2 font le travail que ce soit un coussin hémostatique d'urgence ou un pansement israélien mais une étude a démontrer que le pansement israélien comprime plus la plaie et donc serait un peu plus éfficace.
l'arme absolue contre les saignement étant l'appui manuel avec la main protéger par un gant ou un sac plastique si tu n'a que ça genre les sacs congélation , on en as tous à la maison.

pour ce qui est du garrot , si tu en veux un industriel je te conseille le SOFTT :
Spécial Operation Force Tactical Tourniquet c'est celui dont sont équipés la Croix-Rouge et les pompiers . mefie toi des sites tu trouveras du simple au double et même plus en terme de prix et fait aussi attention au frais de port des fois il y a des surprises.

dans quel cas poser un garrot :

fracture ouverte hémorragique
plaie qui saigne avec corps étranger
ton pansement compressif est inéficace
plusieurs victimes graves dont une qui saigne : inconscient qui respire personne en arrét cardiaque etc...
arrachement de membres
en cas d'atentat ou de situation d'émeute ou de guerre sur toute personne qui saigne.

le garrot se pose toujours entre le cœur et la plaie à quelques centimétre au dessus et jamais sur une articulation
Comme la dis Georges tu peux très bien te fabriquer de quoi faire un garrot
il te suffira d'un sangle en toile de 3 cm de largeur mini et de 5 cm maxi pour que se soit efficace 2m50 de longueur est un minimum puis ensuite tu a besoin d'un morceau de bois d'un tube plastique ou d'une tige métalique de 15 cm de long pour pouvoir faire le tourniquet

9Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Dim 30 Juil 2017 - 20:14

tom sawyer

tom sawyer

Un grand merci à vous 2 Respect , métatarse tu m'étonneras toujours de ton savoir :choc2:

Quel est le prix "moyen" d'un SOFTT ? Pour le garot improvisé, il faut faire plusieurs fois le tour du membre avec la bande sans la plier, faire un noeud, puis passer la tige sous la dernière bande et ensuite tourner pour serrer ? On peut prendre une 2ème bande, l'enrouler un peu plus bas que le garrot pour faire passer la tige dedans et maintenir le garot serré ? scratch
Je vais me mettre à la lecture study j'ai de quoi faire Very Happy

Il y a une application "fiches PSC1 inZeBox " que j'utilise pour réviser le PSC1, dans le bus par exemple, si ça peut servir à d'autres ...

10Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Lun 31 Juil 2017 - 2:15

Invité

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Invité

Pour répondre à Métatarse, sur le terrain l'imodium m'a sauvé souvent, m'a évité bien des problème liés à la chiasse, pour aller à l'envers de toutes explications scientifiques !!! Car tout coupe-chiasse évite forcément une déshydratation....

En ce qui concerne les publications sur les huiles essentielles, nous sommes une famille de quatre personnes soignées avec régulièrement et très souvent absents des salles d'attente des médecins....





11Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Lun 31 Juil 2017 - 14:28

Métatarse

Métatarse
Quel médicament ? Ranim11
Quel médicament ? Empty

Salut,
trois flèches a écrit:Pour répondre à Métatarse, sur le terrain l'imodium m'a sauvé souvent, m'a évité bien des problème liés à la chiasse, pour aller à l'envers de toutes explications scientifiques !!! Car tout coupe-chiasse évite forcément une déshydratation....
Ça évite la chiasse, mais pas la déshydratation.
Cela signifie juste que ta maladie n'était pas suffisamment importante pour te déshydrater. Par "importante" je donne un exemple : en cas de choléra, les pertes peuvent aller jusqu'à un litre par heure, et souvent plus de huit litres par jour. Dans nos contrées, il est "rare" d'être clairement déshydraté par cette atteinte, hormis pour les personnes fragiles et nourrissons, à qui on ne leur donne de toute façon pas ce traitement.
C'est donc plus par confort que l'on prend le lopéramide.
Ajoutons à cela le risque qu'en cas de vraie infection (selles purulentes, à bactéries entéro-invasives type shigelles, etc.), cela peut retarder le diagnostic et entamer profondément le pronostic.

J'ai retrouvé le numéro de Prescrire (n°331, d'Août 2011) dont je parlais dans le post précédent.
Pour info, cette revue est indemne de tout conflit d'intérêt et remet en cause systématiquement les médicaments sur le marché au regard du ratio bénéfice/risque. C'était par les premiers à dénoncer le problème du médiator, toujours vis à vis de Si les conseils étaient suivis à la lettre, les toubis ne prescriraient quasiment plus rien.

N°334

Des médicaments à retenir: rien de systématique.

Le lopéramide, un ralentisseur du transit intestinal, réduit modestement le nombre de selles : environ une selle en moins durant les 12 premières heures.

Il ne prévient pas la déshydratation. cf "Les diarrhées aiguës de l'adulte en bref. Ne pas confondre traitement symptomatique et réhydratation" Rev Prescrire 2000, n°(208) p505.

Les mesures de réhydratation, quand elles sont fondées, passent avant le lopéramide. Le lopéramide appartient à la famille des dérivés de l'opium. Il expose notamment aux risques de rétention urinaire et de constipation .

Un antibiotique n'est justifié que dans des cas particuliers, après examen des selles au laboratoire.

Éviter le lopéramide chez les femmes enceintes. Par prudence, vu son efficacité modeste, mieux vaut se passer du lopéramide pendant la grossesse ou l'allaitement.

Attention au lopéramide chez les patients traités par antibiotique. Le lopéramide risque d'aggraver certaines infections coliques, notamment une colite pseudomembraneuse, à évoquer en cas de diarrhée aqueuse, avec des glaires voire du sang, chez un patient sous antibiotique.

La colite pseudomembraneuse est liée au déséquilibre de la flore intestinale normale, avec prolifération d'une bactérie, nommée Clostridium difficile. Cette bactérie sécrète des toxines qui altèrent la muqueuse de l'intestin. Pratiquement tous les antibiotiques sont susceptibles de provoquer une colite pseudomembraneuse.


En ce qui concerne les publications sur les huiles essentielles, nous sommes une famille de quatre personnes soignées avec régulièrement et très souvent absents des salles d'attente des médecins....

Je fais une réponse groupée avec la précédente citation : il est plutôt déconseillé en médecine de faire d'un cas spécifique une généralité.

Pour avoir une idée correcte de la situation, il faut faire une étude à large effectif (en général >1000) en double aveugle. Ceci pour tenir compte :
A - des variables personnelles. Faire une étude portant sur la même lignée génétique ou avec le même environnement introduit un biais de raisonnement, et ils sont multiples. Par exemple, on peut montrer que les gens qui consomment régulièrement du saumon ont statistiquement une espérance de vie plus élevée. Mais le biais sous-jacent est que les consommateurs de saumon ont (statistiquement en France) plus de moyens pour se nourrir, donc un il y a un biais initial.

Autre exemple : on montre que les plus de 60 ans pratiquant une activité sportive modérée ont statistiquement une espérance de vie plus longue que les autres. "Conclusion" : faire du sport pour les plus de 60 ans est bon pour la santé, il est temps de s'y mettre.
Mais le biais caché étant : les + de 60 ans sportifs sont statistiquement des personnes sportives depuis bien avant d'avoir atteint cet âge. L'étude est donc réalisée sur une population statistiquement déjà en bonne santé. Appliquer la conclusion pourrait être vraiment délétère sur un senior hypertendu avec une insuffisance cardiaque.
C'est ici où je veux en venir avec ton propos : prendre des huiles essentielles / être en bonne santé ne permet pas d'établir de lien de causalité entre les deux propositions, mais une corrélation qui implique, elle, pas mal de biais : ton environnement, ton alimentation, ton cercle de relation, tes interactions avec l'ensemble, etc.
J'ai un article en cours de rédaction à ce sujet. La plupart des articles de presse n'arrivent pas à faire la distinction entre causalité et corrélation.

B - de l'effet placebo : largement sous-estimé, amha. Il y a tout un ensemble qui le crée : l'état psychologique du patient, la forme galénique du médicament, sa saveur/couleur, le marketing, etc... et surtout le praticien en face. Sur ce dernier point, c'est pour cela que l'on fait les études en double-aveugle, afin de ne pas perturber le résultat.

C'est dans cette brèche que s'immiscent les études biaisées (à grand renfort de marketing) au bénéfice des lobbys/charlatans.
Le plus bel exemple est l'Oscill*coccinum. Le médoc vendu à raison de plusieurs dizaines de millions de boites par an en France, supposément actif en cas de syndrome grippal. Boiron* fait une part conséquente de son chiffre d'affaire dessus.
Pourtant, en dilution 200CH, on démontre qu'en gros il n'y a plus un seul atome de principe actif dans la boite...

La première dilution utilisée par Samuel Hahnemann s'exprime en DH (au dixième) ou le plus souvent en CH (centésimale Hahnemannienne), au centième ; elle s'effectue en prenant 1 volume de la teinture mère et en complétant avec 99 volumes de solvant on obtient ainsi une dilution à 1 CH = 1 % = 0,01 rarement prescrite. La quantité de matière active initiale est donc simplement divisée par 100.

On répète l'opération en prenant 1 volume de la solution à 1 CH et en complétant avec 99 volumes de solvant pour obtenir 2 CH. La quantité de matière initiale est donc divisée par 10 000 en comparaison de celle de la dilution initiale.

On réitère comme cela jusqu'à obtention en CH de la dilution souhaitée. Il existe des dilutions pouvant atteindre 30 CH, soit une dilution par 10^-60 de la teinture mère. Il est impossible de se représenter concrètement la petitesse extrême d'un tel chiffre. À titre de comparaison, le Soleil contient environ 10^57 atomes et on estime que la partie observable de notre univers contient 10^80 atomes. Un seul atome dilué dans la masse de mille soleils représente donc 30 CH et un seul atome dilué dans l'univers représente 40 CH.

À des dilutions de 12, et a fortiori de 15 CH et plus, la totalité des flacons ou des granules ne comprennent statistiquement plus une seule molécule du produit actif.
Donc pour 200CH...
L'idée de l'ensemble n'est pas de détruire ces effets; au contraire, ils sont très bénéfiques pour le patient (bien qu'assez chers dans le cas de certaines molécules).
L'un dans l'autre, il y en a sans doute (surtout pour les HE), mais il reste à les démontrer avant conseil à large échelle. Quand c'est le cas, il y a effet thérapeutique prouvé et le remboursement de la Sécu est en général activé...(bien que la réciproque ne soit pas toujours vraie Wink
C'est sur ce point que j'interviens ici : effets probables et innocuité à démontrer sérieusement.

* Je précise tout de même que je n'ai absolument aucun conflit d'intérêt, et ne travaille pas pour un quelconque lobby.

12Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Lun 31 Juil 2017 - 21:47

urizen

urizen

Sans avoir la maitrise de Metatarse, on en avait parlé en fac de bio pour le lopéramide.
Cela rejoint entièrement ce qu'indique Metatarse à ce sujet.
On le surnomme avec mes potes de fac le bouche cul Smile)))
Idéal quand tu démarres une gastro et que tu as une bonne heure de transport parisien à te taper, pour une réunion obligatoire au boulot alors que là aussi, tu commences à te vider... et pour un examen de fac de bio justement ou l'Immodium m'a sauvé un partiel !
Les trois cas racontés sont trois cas vécus par votre serviteur.

Actuellement, chez moi, en cas de gastro, je laisse évacuer toxines et déchets...je surveille l'évolution et je reste chez moi.

Après dans la nature, je peux largement concevoir l'approche de Trois Flèches pour le côté pratique du comprimé et pas devoir creuser un trou toutes les 15 minutes...

http://jlbastronomie.blogspot.fr

13Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Lun 31 Juil 2017 - 22:25

Invité

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Invité

Un cas concret, lors de notre marche en Auvergne, un de mes genoux déjà opéré me fait souffrir le martyr dans toutes les descentes, Tibaldog pourrait en témoigner....
Je prends des anti inflammatoires et bien sûr les effets secondaires se font vite sentir...... diarrhée dûe au effets des anti inflammatoires sur le système digestif . A plusieurs reprises je dis à mes amis de continuer leur route, que je suis indisposé et que je dois "assumer" mes soucis et que je vais les rejoindre. Sans Imodium c'était la fin de l'aventure, déshydratation assurée et irritations du postérieur inévitables.

Si tu évites la chiasse, évidemment tu évites la déshydratation ! Une diarrhée est forcément synonyme de perte d'eau !!!

14Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Mar 1 Aoû 2017 - 8:33

Flynn Rider

Flynn Rider

trois flèches a écrit:Un cas concret, lors de notre marche en Auvergne, un de mes genoux déjà opéré me fait souffrir le martyr dans toutes les descentes, Tibaldog pourrait en témoigner....
Je prends des anti inflammatoires et bien sûr les effets secondaires se font vite sentir...... diarrhée dûe au effets des anti inflammatoires sur le système digestif . A plusieurs reprises je dis à mes amis de continuer leur route, que je suis indisposé et que je dois "assumer" mes soucis et que je vais les rejoindre. Sans Imodium c'était la fin de l'aventure, déshydratation assurée et irritations du postérieur inévitables.

Si tu évites la chiasse, évidemment tu évites la déshydratation ! Une diarrhée est forcément synonyme de perte d'eau !!!

Ce n'est pas aussi simpliste que ça, relis bien le post de Metatarse... Par contre je te rejoint toi et jlb sur le côté pratique de pouvoir gérer le moment où ça arrive.

15Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Mar 1 Aoû 2017 - 8:57

Métatarse

Métatarse
Quel médicament ? Ranim11
Quel médicament ? Empty

Salut,
merci pour ton retour Jlb76, même si c'est toujours un peu difficile d'abordage Wink
Oui, cela confirme l'utilisation en cas de situation critique, que j'évoquais au premier post.

trois flèches a écrit:
Si tu évites la chiasse, évidemment tu évites la déshydratation ! Une diarrhée est forcément synonyme de perte d'eau !!!

Je vais prendre deux images :
Si ta voiture commence à avoir un joint de culasse HS, du liquide de refroidissement peut fuiter et se retrouver dans le circuit d'huile. Un des principaux symptômes est la "mayonnaise" que l'on peut retrouver à la surface de l'huile et sur le bouchon de remplissage d'huile.
Tu as bien une perte d'eau, qui va conduire à la surchauffe du moteur, pourtant tu n'as pas de flaque sous la voiture. Cette eau reste compartimentée dans les circuits liquides du moteur.
Le lopéramide, qui ralentit le transit, pourrait être assimilé à un ralentisseur de débit dans les durites de LDR.

Seconde image, un peu plus proche : Si une personne se blesse profondément avec un couteau, tu peux refermer la plaie; il n'y aura plus de fuite vers l'extérieur. Mais elle peut tout aussi bien continuer de saigner en faisant une hémorragie interne. Il y a donc perte de volume sanguin alors qu'en apparence il n'y a plus de saignement.

En cas concret : Si on est touché par la toxine cholérique il y a deux mécanismes coordonnés. Très sommairement, une fuite de chlore et une non-réabsorption du sodium, provoquant des fuites massives d'eau par la paroi intestinale, qui ne sera bien entendu pas réabsorbée.
Je prends souvent l'exemple du choléra (qui pourrait s'adapter à plusieurs maladies hydriques) car de manière très surprenante, on n'en meurt pas à cause de l'infection (la bactérie reste dans l'intestin sans envahir) mais uniquement à cause de déshydratation (par choc hypovolémique). Le traitement principal pour sauver quasiment toutes les vies repose sur des poches de réhydratation IV.

J'espère avoir été plus clair. Pour rappel -peut être n’utilisons-nous pas les mêmes termes- je considère dans ce topic la déshydratation extracellulaire, en gros, la perte d'eau -principalement- contenue dans le volume sanguin, qui conditionne quasiment tous les signes cliniques...et les pronostics.

16Quel médicament ? Empty Re: Quel médicament ? Mar 1 Aoû 2017 - 10:05

urizen

urizen

Après il faut bien s'entendre par le mot déshydratation....

Se déshydrater par une chiasse sous nos climats avec une gastro, il faut en perdre de la flotte sans recompléter par les apports en eau...

Il m'est arrivé de perdre deux/trois kilos avec une gastro en 24 heures mais sur un poids total de 85 kilos à l'époque rien d'alarmant en buvant de l'eau régulièrement.
C'est vraiment pénible sur le côté pratique, vous m'avez tous compris.

Ma fille à 10 mois a perdu 1 kilos en 24 heures, elle en pesait 9 à l'époque.. là direction les urgences.

Donc nourrissons, personnes âgées qui ne pensent pas à boire (cf canicule) sont les personnes à risques , une personne adulte....

je ne prends jamais de l'Imodium pour le côté déshydratation mais uniquement pour le côté pratique évoqué dans mes cas concrets (ne pas devoir chier toutes les 15 minutes !) de celui de Trois Flèches en pleine nature.

Etant sensible de ce côté, mes gastro sont mémorables. Mais depuis mes premières il y a 30 ans, j'ai appris à les gérer sereinement même si ce n'est pas une partie de plaisir.

Une amie âgée de 34 ans m'a appelé au téléphone, elle était en mode panique pour sa PREMIERE gastro de sa vie. Pour elle, elle était en train de mourir... Je l'ai rassuré et indiquez comment faire pour aller au mieux.

Du moment que j'ai accès à de l'eau en quantité, pas de souci de gestion Smile

http://jlbastronomie.blogspot.fr

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