Joseph-François Lafitau
On le connaît surtout pour un ouvrage d’ethnographie qui lui a valu d'être considéré comme un pionnier de cette discipline.
Lafitau est un observateur attentif des coutumes amérindiennes. Il fait paraître en 1724 Mœurs des sauvages américaines comparées aux mœurs des premiers temps, où il tente, en les mettant en parallèle avec celles des sociétés de l’Antiquité, de démontrer que les mœurs des Iroquois ne sont pas aberrantes.
Manière de faire le feu :
Alors voilà : n’ayant pas d’aigle sous la main (ni de déshydrateur) j’ai pris une caille et, avec une lame finement tranchante, j’ai dépiauté une partie de cette caille.
Photo :
On le connaît surtout pour un ouvrage d’ethnographie qui lui a valu d'être considéré comme un pionnier de cette discipline.
Lafitau est un observateur attentif des coutumes amérindiennes. Il fait paraître en 1724 Mœurs des sauvages américaines comparées aux mœurs des premiers temps, où il tente, en les mettant en parallèle avec celles des sociétés de l’Antiquité, de démontrer que les mœurs des Iroquois ne sont pas aberrantes.
Manière de faire le feu :
(Tiré des moeurs des sauvages Américains, comparés aux mœurs des premiers temps, par Joseph-François Lafitau).
"Ils ont dans ces sortes d’occasions une façon particulière d’allumer le feu. Les sauvages Montagnais et Algonquins battent deux pierres de mine ensemble sur une cuisse d’aigle, séchée avec son duvet, lequel prend feu aisément et tient lieu de mèche. En guise d’allumettes, ils ont un morceau de bois pourri et bien sec, qui brûle incessamment jusqu’à ce qu’il soit consumé. Dès qu’il a pris, ils le mettent dans l’écorce de cèdre pulvérisée. Et soufflent doucement jusqu’à ce qu’elle soit enflammée."Alors voilà : n’ayant pas d’aigle sous la main (ni de déshydrateur) j’ai pris une caille et, avec une lame finement tranchante, j’ai dépiauté une partie de cette caille.
Photo :
Puis j’ai mis la peau sur une feuille d’alu.
J’ai enfourné l’ensemble pour déshydrater la peau de caille avec quelques petits duvets, hélas trop rare.
Température du four 60° pour ne pas roussir la peau, juste la déshydrater.
Ne pas se fier aux couleurs de la photo :
1er constat : la peau mise au four est dégoulinante d’une huile transparente (la graisse de la peau).
Il faut que je laisse encore sécher l’ensemble (trop gras).
Mais une chose est sûre : je ne doute pas qu’une cuisse d’aigle séchée et ayant son duvet puisse servir de mèche pour allumer un grand feu.
Chapeau monsieur Joseph-François Lafitau pour votre récit de cette manière de faire du feu !
Reste, maintenant, à déterminer quelles ont été les deux pierres utilisées par nos braves "sauvages" :"Les Sauvages Montagnais et Algonquins battent deux pierres de mine ensemble."
Marcassite et silex ??? Ou … ???
(Wiki) :
"Pour qu'il y ait une étincelle, il faut percuter tangentiellement un sulfure de fer, comme la marcassite (ou la pyrite), à l'aide d'une pierre dure (comme du silex, du quartz, du granite ou même un autre nodule de sulfure de fer)."
Le sulfure de fer (la marcassite était-elle), à cette époque, considérée comme une pierre de mine ou n’est-ce là qu’une simple tournure de langage ???
Qui éclairera ma lanterne ?