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Survivalisme et prioritarisation des risques

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Nemophilist

Nemophilist

Le survivalisme consiste à améliorer l'espérance de vie en se préparant, par l'acquisition de compétences ou de matériel en réponse à des risques.

Tout le monde sera d'accord, je pense.

Moi, je suis un peu idiot, j'ai cherché les causes de mortalité évitables et prématurées en France.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Taux_de_mortalit%C3%A9_%C3%A9vitable

Devinez quoi !

Dans les causes de décès prématurés, les cancers arrivent en tête, de loin... Suivi par les maladies cardiovasculaires, accidents de la route...

Dans les causes de mortalité évitable on a le tabagisme et l'alcoolisme (bravo  Laughing ) ainsi que les accidents de la route.

La mortalité par terrorisme, agressions et catastrophes naturelles sont presque négligeables !

Tout ça pour en venir à des interrogations:
Cancer et maladies cardiovasculaires peuvent être prévenus.
Pourquoi ne voit on pas de stands "recherche contre le cancer" dans le salon du survivalisme ?

Pourquoi des marques de fringues, appréciées du milieu, continuent à mettre du Teflon (déperlant) sur les tissus alors que cette substance est un perturbateur endocrinien connu ?

Survivalisme et prioritarisation des risques E001090_Advertising-display-ad-v1-336x280_336
J'aime beaucoup leurs pantalons, hein... Mais pourquoi les traiter au téflon ! (d'autant plus que ça part au lavage >>> pollution de la nature)


Peut on se prétendre survivaliste et cloper et bibiner ?   Laughing

Je pense qu'à la vérité, on est tous là à vouloir nous faire plaisir en jouant à la survie et que les vrais sujets sont trop effrayants ou ennuyeux pour remporter la palme du grand public.

Pourquoi je me sens seul à me poser ce genre de questions ? Laughing



Dernière édition par Nemophilist le Mar 2 Avr 2019 - 12:12, édité 1 fois

http://nemophilist.fr/

Kilbith

Kilbith

Nemophilist a écrit:
Peut on se prétendre survivaliste et cloper et bibiner ?   Laughing

A la fin...on sera tous mort.

Le "suvivaliste" ne peut donc prétendre éviter de mourir, mais il peut avoir l'envie ou le souhait de choisir la façon dont elle va venir et/ou d'en éviter certaines.

Dans ce cadre cloper ou bibiner peut être une bonne pratique. Cool

Nemophilist

Nemophilist

Salut.

Oui à la fin on sera tous morts. A prendre aussi en compte: une période plus ou moins longue d'état morbide et/ou invalide.

Tout est question de bénéfices / risques.

http://nemophilist.fr/

Métatarse

Métatarse
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Hello,
cela rejoint toute la thématique que j'ai développée dans les topics sur l'alimentation et la forme. La santé est une composante lourdement ignorée de la sphère prepper-survival. Rien qu'à voir la santé de certains gourous des 120kg...

C'est une incohérence que je ne m'explique pas; soit on ne veut pas la voir, soit elle n'est pas assez sexy face à une "invasion zombie" ou un monde post-apo.
Statistiquement, la moitié de la population française est en surpoids, donc également la plupart des internautes.

Pourtant, s'il n'y a pas d’effondrement, c'est statistiquement un énorme risque, que ma génération et les suivantes vont se manger (en mettant à jour les stats avec la mal-bouffe, la clope, le binge drinking & co)

Pour l'anecdote, ce qui compte, ce n'est pas l'espérance de vie (qui est maintenue sous perfusion de technologie médicale) mais "l'espérance de vie en bonne santé".....complètement différente, et qui commence d'ailleurs un peu à diminuer....tablant pour l'instant à environ 62 ans pour les hommes en France. A comparer avec l'âge de départ à la retraite. Wink

S'il y a un effondrement "collapsologique" (vu que le mot est à la mode de ceux qui découvre le pic pétrolier), il faut amha tabler sur une bonne santé car les structures de soin et les thérapeutiques risquent de traiter difficilement les hypertensions et diabètes déclarés (difficilement réversibles).

Kilbith

Kilbith

Plus sérieusement (quoique...)

- La santé est un facteur n°1 pour "bien vivre" et c'est lié à une pratique physique suffisante, une bonne hygiène de vie et l'évitement de comportement à risque. Si on fait un forum sur ce sujet, cela risque vite d'être un peu ch*ant.  clown

- C'est vrai que c'est un point souvent peu abordé sur les forums par rapport à la "bonne lame", le "bon calibre" et autres sujets plaisants mais peu utiles au plus grand nombre.



Comme le dit l'adage : https://www.military-quotes.com/forum/logistics-quotes-t511.html

 
 "Amateurs talk about tactics, but professionals study logistics."

   - Gen. Robert H. Barrow, USMC (Commandant of the Marine Corps) noted in 1980

Nemophilist

Nemophilist

"Amateurs talk about tactics, but professionals study logistics."

Et on oublie que la petite guerre permet parfois de gagner la grande Very Happy

http://nemophilist.fr/

E17

E17

C'est une bonne réflexion, mais qui risque de faire collapser ce forum  lol!


Personnellement, avoir une arme à feu ou apprendre à me battre à main nues c'est pas pour moi.
Pourquoi ?
Aucun civil ne tiendra très longtemps devant des militaires armés (je rajoute entrainés, mais un militaire EST entrainé), ou des individus armés.

Pas de possibilité (financière) de me préparer une BAD, ni d'aller vivre en campagne (pour d'autres raisons).

En clair, je vis sur une île (Montréal... rien de tropical  Rolling Eyes ), en cas de problème comme troubles internes voire guerre civile, je sais que l'accès aux ponts sera bloqué ou surveillé. Donc ma survie, à moyen terme... bof.

Maintenant, rien ne m'empêche de me préparer à vivre 3-4 jours sans eau ni électricité ni possibilité de sortir (ou magasins fermés). Typiquement cela arrivera, ici, en hiver, suite à une tempête de neige ou de verglas. En été, suite à des orages particulièrement violents, mais ça n'est jamais arrivé.

Rien ne m'empêche non plus de "m'amuser dans la nature" à vivre plus en adéquation avec elle. Savoir faire un feu, s'orienter, se faire un abris si on se paume... Chasse et pêche si on aime ça, cueillette, etc.

Ceci dit:
Je crois que la survie est effectivement bien plus large que faire utiliser un FireSteel.
Adopter des habitudes de vie qui font que la vie est "de meilleure qualité" par exemple. Ca passe par - pour moi et ma famille - tenter de supprimer le plastique et privilégier le verre ou le métal, ne plus écouter ni lire les informations (si un truc VRAIMENT grave et important, je le saurais de toutes façons. Le sensationnalisme des journaleux m'irrite au plus haut point). Ca passe aussi par essayer de manger bio (et plus de légumes, et moins de viande). Faire un peu de sport. Limiter les médocs et préférer les HE, etc. etc. etc.

En fait, le but pour moi est plus de "mourir en bonne santé" plutôt que de se préparer à affronter des régiments de soldats ou des hordes de pillards.

Je trouve cependant les idées de chacun, ici, super intéressantes. "Sortir du système", se préparer, devenir autonome sont des sujets qui me plaisent. Et j'apprends beaucoup en vous lisant. Un jour peut être j'aurais la possibilité de faire pareil.

En attendant...  Survivalisme et prioritarisation des risques 1889589607 (car oui. Si je ne fume pas, mais je bois raisonnablement. Là je découvre le monde du Bourbon !)

Kilbith

Kilbith

Bonjour,

Encore plus sérieusement, la survie c'est se donner les moyens de vivre dans le milieu où l'on se trouve....et dans celui où on peut se trouver.

- Etre en bonne santé est un prérequis pour tout.

- Savoir sortir de son milieu (pour 99% d'entre nous milieu urbain ou ayant accès aux commodités urbaines comme l'eau courante, l’énergie, les coms et la santé) à minima pour un temps limité de type 72H.
La cause peut être une catastrophe naturelle (type chute de neige intense) qui vient éliminer ces commodités ou bien "pas de chance" de type promenade qui tourne mal.
En ce sens, tout entrainement de type "randonnée/bivouac" concoure à développer ces habilités.

- Reste le cas du scénario "fin du monde".
On peut imaginer un crash économique total.
On peut imaginer un scénario type "guerre civile"
On peut imaginer un scénario type guerre totale. Qui combine aussi souvent les deux précédents.

Pour un français de France, historiquement la troisième option est la plus courante dans une vie d'homme.
Ma grand mère a passée 10% de sa vie sur un ligne de front durant WWI et WWII ce qui veut dire dormir dans des caves pour échapper aux bombardements durant de longues années.
Mais aussi fuir par deux fois sous les tirs adverses en laissant ses biens derrière soi pour sauver sa vie alors que le monde s'écroule autour de soi.
Et pendant ces longues années apprendre à vivre sans ressource ni aide (homme au front en 14/18, 10% de mort ensuite, ou soldat prisonnier en Allemagne durant la 2GM.
Puis apprendre à revivre après la guerre : Ville du nord est entièrement dévastée en 14. Après la 2GM, 16% des logements détruits.

Quelques photos illustrant ce qu'on pu vivre ou constater des proches de ma famille (grands parents, parents, beau parents...). Une banalité pour un français de France.


Reims en 1918 :
Survivalisme et prioritarisation des risques Reims-FR-51-rue_Gambetta-en_ruine-A


L'exode  :
Survivalisme et prioritarisation des risques 938156_photo_scale_600x315


Condé sur Noireaud (à coté Caen) en 1944 :
Survivalisme et prioritarisation des risques Large

Et pas mal d'entre nous connaissent des histoires de ce type sous les occupations :
Survivalisme et prioritarisation des risques Cpa%20otages%20fusilles%20Blegny

Ou bien encore lors des fins de conflits :
Survivalisme et prioritarisation des risques Femme-tondue-07

Et pas que chez nous (demandez à ceux qui ont occupé l'Allemagne vaincue près 2GM ou 1GM)
Survivalisme et prioritarisation des risques TMpNNhPVVe_pbpDDza4w3UE-DmA

Plus près de nous, il y a aussi le cas des rapatriés :

Survivalisme et prioritarisation des risques Dep26


A la différence d'autres, ces scénarios ne sont pas fictifs....Si l'histoire ne ressert que rarement les mêmes plats elle a tendance à bégayer.

Ce dont on parle sur les forums de survie ne sera pas inutile dans ces conditions (ex : excellent post sur Sarajevo ou Argentine).

MAIS, ce qui sera le plus important c'est votre capital humain. A la fois votre réseau social (on en parle parfois) mais surtout votre habilité professionnelle.  

Les deux périodes des 2GM étaient bien plus facile à gérer si on "avait les moyens", si on parlait anglais (et allemand), si on avait des relations et si on avait quelque chose à échanger (ex : être un médecin ou un mécanicien). Évidemment être en bonne santé était un gros plus.

Cela passe de nos jours par d'excellentes études, de bonnes qualifications qui seront toujours monnayables (avec la jeunesse...) en tout temps et en tout lieu.

Pauvre, peu instruit, au chômage en temps de paix, en mauvaise santé en temps ordinaire...c'était plus dur en temps extraordinaire.

"Quand les gros maigrissent, les maigres meurent".  clown

Mjöllnir

Mjöllnir
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Excellente problématique.
Sur un autre groupe je me fais souvent incendier sur un groupe facebook quand je parle de sport, de musculation, d'hygiène de vie. Pourtant pour moi c'est la base des bases du survivalisme.

https://coutellerie-mjollnir.webnode.fr/

Mjöllnir

Mjöllnir
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En ce qui concerne le débat "maigre/gros" j'ai l'avantage d'être un ancien obèse qui aujourd'hui pratique du sport plusieurs heures par semaine, j'ai donc un avis éclairé sur la question. Wink

https://coutellerie-mjollnir.webnode.fr/

Nemophilist

Nemophilist

Bonjour Kilbith.

Merci pour tes interventions de qualité ! (pour ne pas changer).

Cependant, comme en survie en milieu sauvage, ne penses-tu pas qu'il faille pondérer les risques en fonction de leur gravité et de leur probabilité ? (cyndinique)

- quelle est la probabilité d'avoir un accident de la route, quelle est sa potentielle gravité ? Est ce que je roule beaucoup ? Est ce que mon véhicule est "bien noté" aux crash tests (un autre sujet que l'on voit peu) ?
- quelle est la probabilité qu'une guerre éclate sur le sol Français ? Quel est le contexte géopolitique  ? Que risque t'on ?
- quelle est la probabilité d'un accident nucléaire ? Quelle gravité ? Est ce que j'habite dans une zone à risque ?
- quelle est la probabilité d'une coupure d'eau / d'électricité prolongée (3J) ? Quel est le risque ?
- quelle est la probabilité de dvp un cancer ? Comment se présente mon hygiène de vie ? Quelle gravité ?
- ...

Une fois ta liste établie, je pense qu'un évènement de type "exode" se place plutôt dans le bas des priorités.

Compte tenu du caractère limité de la ressource temps et argent, pourquoi dès lors choisir de s'investir plus pour un risque faible et moins pour un risque fort ?

Je crois savoir: c'est juste que la santé, le quotidien, la survie dans la normalité, c'est chiant. S'imaginer acteur d'un récit romanesque, s'échapper du quotidien (aka rupture de la normalité tant fantasmée), si possible dans une imagerie positive (contractor 5.11, Stalker Pripyat, résistant 39-45), c'est plaisant.

Si dans le forum d'en face, ils n'avaient pas fait ce travail de retour au réalisme, nous en serions encore à parler de couteaux de 7 pouces et de motifs camo. Tu ne penses pas ?

PS: après, rien ne m'empêche de jouer avec des couteaux de 7", mais je fais la part entre l'équipement de survie et le plaisir.

http://nemophilist.fr/

Kilbith

Kilbith

Nemophilist a écrit:
Cependant, comme en survie en milieu sauvage, ne penses-tu pas qu'il faille pondérer les risques en fonction de leur gravité et de leur probabilité ? (cyndinique)

- quelle est la probabilité d'avoir un accident de la route, quelle est sa potentielle gravité ? Est ce que je roule beaucoup ? Est ce que mon véhicule est "bien noté" aux crash tests (un autre sujet que l'on voit peu) ?
- quelle est la probabilité qu'une guerre éclate sur le sol Français ? Quel est le contexte géopolitique  ? Que risque t'on ?
- quelle est la probabilité d'un accident nucléaire ? Quelle gravité ? Est ce que j'habite dans une zone à risque ?
- quelle est la probabilité d'une coupure d'eau / d'électricité prolongée (3J) ? Quel est le risque ?
- quelle est la probabilité de dvp un cancer ? Comment se présente mon hygiène de vie ? Quelle gravité ?
- ...

Une fois ta liste établie, je pense qu'un évènement de type "exode" se place plutôt dans le bas des priorités.


Oui on doit recourir à une analyse type AMDEC (analyse de criticité)

ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_des_modes_de_d%C3%A9faillance,_de_leurs_effets_et_de_leur_criticit%C3%A9

Survivalisme et prioritarisation des risques Amdec_illus1

Personnellement, je suis souvent intervenu (ici ou ailleurs) pour mettre l'accent sur la nécessité de prendre en compte les risques routiers (test NCAP, Test ADAV, test suisses...).

Pour la coupure d'au et la coupure d'électricité , je pense que les forum comme celui-ci permettent d'y répondre en profondeur. Un équipement de randonnée standard, avec les connaissances associées, permettra de faire face "easy".

Pour l'accident nucléaire ou technologique. Je pense aussi que pas mal d'intervention, ici ou ailleurs, s'y prêtes.

Personnellement, dans ma vie assez tranquille et sur un demi-siècle j'ai déjà du faire face aux trois éventualités ci-dessus.

Pour la santé, cela va de soi. C'est vrai que les forums "survie" abordent assez peu ce sujet. Si ce n'est sous une version "visible" genre musculation, parkour, kettle bells, méthode tartenpion ou nourriture vegan ou paléolithique. Mais il arrive que le sujet soit tout de même traité sérieusement.

Pour le coté "guerre/fin du monde/crash total". C'est vrai que c'est rare et que la probabilité que cela arrive chez nous est rare mais ce n'est pas invraisemblable.

Une ou deux fois par siècle, c'est déjà pas mal pour la vie d'un homme. Selon l'AMDEC, comme l’occurrence est rare mais comme les effets (gravité) sont énormes, on doit en tenir compte.

En revanche, il me semble que souvent le sujet est mal abordé. On passe plus de temps à parler pétoire, lames et retraite bunkérisée que de traiter du principal.

Pour moi le principal est : soyez à la tête d'un bon capital social, celui que l'on acquière entre autre par les études et la sociabilité, car c'est le plus efficace et le plus polyvalent en tout lieu et en tout temps. Il comprend le capital économique, capital culturel et le capital social à proprement parler.

Exemple : comment gérer les sauvageons qui harcèlent ma copine ou ma fille quand je passe dans le hall de l'immeuble?

Solution 1 : je visionne plusieurs fois Taxi Driver, j'imite, je m'entraine et je vais au charbon...avec plus ou moins de succès (avant, pendant...et surtout après).

Solution 1.5 : j'engage un dialogue constructif...cela peut fonctionner.

Solution 2 : je consulte le bon coin et je déménage car j'en ai les moyens. Problème réglé. Bonne solution au niveau individuel (au niveau de la société, pas vraiment, mais j'ai souvent mes miches et celles des miens).

La solution 1 est amplement débattue (pas obligatoirement Taxi Driver) dans les forum alors que la seconde, qui aboutie plus rarement à une solution perdant/perdant, l'est beaucoup moins.


Remarque aussi qu'avoir un bon capital social....permet aussi de répondre bien plsu facilement aux autres problèmes, certes plus courant, que tu évoquais. C'est polyvalent Smile

E17

E17

C'est intéressant de redéfinir ce concept de "survie".


Là où une analyse de risque est intéressante, c'est qu'elle replace les risques dans leur contexte, et dans le temps.
Gravité d'une centrale : 4. Fréquence : 1
Gravité d'un risque de circulation : disons 2. Fréquence : ça dépend un peu où je vis, mais disons 3.
Gravité d'une agression : disons 2 (impact émotionnel). Fréquence : ça dépends aussi où je vis. Si la fréquence est 4... je dois la faire baisser.

Donc je vais me concentrer sur faire baisser ma fréquence d'agression avant de m'acheter des pilules d'iode.

Je me souviens quand j'étais plus jeune et que Tchernobyl venait de se produire, tous mes copains pensaient qu'à Lyon on était mieux que plus proche d'une centrale.
Moi je me disais que si Crest-Malville devait exploser, je préférerais être à proximité et être volatiliser tout de suite plutôt qu'à Lyon où je serais atteint par des radiations, avec à la clé brûlures, cancers, et mort lente.
L'autre solution étant de mettre une bonne distance entre moi et une centrale, mais à l'époque je ne pouvais pas...


J'aime bien cet échange d'idées !  Survivalisme et prioritarisation des risques 1580139675

Nemophilist

Nemophilist

@Kilbith

J'ai bien lu ta première partie. Nous pourrions en débattre mais cela ferait "zoomer" la discussion sur des détails au détriment de la vue d'ensemble.

En revanche, il me semble que souvent le sujet est mal abordé. On passe plus de temps à parler pétoire, lames et retraite bunkérisée que de traiter du principal.

Pour moi le principal est : soyez à la tête d'un bon capital social, celui que l'on acquière entre autre par les études et la sociabilité, car c'est le plus efficace et le plus polyvalent en tout lieu et en tout temps. Il comprend le capital économique, capital culturel et le capital social à proprement parler.

Exemple : comment gérer les sauvageons qui harcèlent ma copine ou ma fille quand je passe dans le hall de l'immeuble?

Solution 1 : je visionne plusieurs fois Taxi Driver, j'imite, je m'entraine et je vais au charbon...avec plus ou moins de succès (avant, pendant...et surtout après).

Solution 1.5 : j'engage un dialogue constructif...cela peut fonctionner.

Solution 2 : je consulte le bon coin et je déménage car j'en ai les moyens. Problème réglé. Bonne solution au niveau individuel (au niveau de la société, pas vraiment, mais j'ai souvent mes miches et celles des miens).

La solution 1 est amplement débattue (pas obligatoirement Taxi Driver) dans les forum alors que la seconde, qui aboutie plus rarement à une solution perdant/perdant, l'est beaucoup moins.


Remarque aussi qu'avoir un bon capital social....permet aussi de répondre bien plsu facilement aux autres problèmes, certes plus courant, que tu évoquais. C'est polyvalent Smile

C'est exactement où je veux en venir ! cheers

Je n'ai pas grand chose à ajouter, ce serait paraphraser.

Dans ton listage de solutions, il y a le 3e échelon qui organise une réponse collective pour solutionner le problème sur le long terme... Par exemple: renforcement de l'éducation nationale pour les plus défavorisés, en les coupant de leur milieu socio-culturel d'origine et en les mélangeant avec la population (ce que faisait remarquablement bien le service militaire, quelque-part). Délinquance, criminalité et extrémisme religieux / politique sont souvent corrélés avec de faibles niveaux scolaires (mais pas toujours, hélas).

Ce type de réponse, je le trouve "suprême" dans la mesure où il s'agit de tuer dans l’œuf la menace de manière positive: la victoire sans combat (Sun Tzu).

Pour terminer, voilà mon souhait concernant l'évolution du survivalisme: moins de "5.11" et plus de sagesse. Mais est ce ce sera dans l’intérêt du business et de ses principaux influenceurs ?

PS:
Je reste bouche-bée lorsque je vois notre administrateur partager, et donc mettre en avant, une vidéo traitant des boucliers balistiques.
https://instinct-de-survie.forumgratuit.org/t12275-bouclier-balistique

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Nemrod

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Pourquoi bouche bée ?

Il n'y a pas une solution, mais de multiples. A chacun de choisir s'il veut un bouclier chez lui, ou s'il préfère croire en une sagesse populaire.

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Tibaldog

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J'ai envie de te dire non Nemophilist, tu n'es pas seul à te poser ce genre de questions.

En prenant un léger recul, on voit bien que l'effet de mode survie/bushcraft à propulsé les ventes et le merchandising autour de ces univers. Les geeks de la survie se reproduisent comme des lapinous Smile Tout comme le "développement durable"... Comme si le développement tels que nous le pensons avec la croissance infinie, pouvait être durable dans un monde fini..?

Et évidemment, à l'instant présent, le plus gros risque aujourd'hui, est plus sociale que "militaires armés".

Nous perdons toutes nos libertés pour une soit disant sécurité renforcée. Nous ne mourrons pas, nous sommes juste taxés.

Nous autres survivalistes, sommes nous prêts à affronter le risque des EHPAD (maison de retraite pour les non-français) ? Qui peut se permettre de payer ? Et d'être parfois moins bien loti que dans certaine prison ? Au Japon, les personnes âgées se font emprisonner pour ces raisons là. C'est gratuit et elles sont en sécurité, nourris, logées, blanchis et croisent d'autres détenus de leurs âges... Sommes-nous prêts à survivre comme cela ?

Nous ne mourrons pas, nous serons gardés en vie sous perfusion, le temps de cracher des € et encore des €.
Pendant les guerres, les armées préféraient blesser que tuer car ça coutait plus cher économiquement à l'ennemi et le mettait en péril.
Aujourd'hui, nos états font la même chose. Un consommateur mort ne sert à rien, tandis qu'un consommateur tenu en vit par des procédés chimiques de synthèse, paye ses médicaments par la sécu, doit se nourrir, et parfois même, consomme pour son plaisir et se divertir. Tout ceci créé de la croissance de Produit Intérieur Brut.
Combien rapporte un cancer déjà ? A quoi sont dues la majorité des cancers ?
Pourquoi il n'y a que le Bhoutan qui est refusé le PIB pour mettre à la place le Bonheur Intérieur Brut ?

Nous ne mourrons pas, ils ont besoin de nous pour continuer d’engranger des $ et garder un certain pouvoir. Ils ? C'est l'oligarchie, ce sont les lobbies, ce sont les grands patrons du CAC40... Nous ne pouvons parler de politique mais le problème aujourd'hui, c'est que la réelle survie, elle se joue en politique, la vraie, pas celle des politiciens.

Au mieux, si on les laisse faire, nous ne pourrons juste plus respirer l'air naturellement. Et nos stocks de bouffes et de flottes nous paraitront bien ridicules face à nos 3 minutes sans Oxygène gratuite.

Le mouvement survivaliste me fait sourire aujourd'hui quand je vois ce qui se passe.
Nous pensons foncer tête baissée vers un fantasme qui nous est proposé par des médias et des techniques commerciales, le tout, à l'américaine, afin d'éviter de voir la réalité en face qui est bien plus sournoise et discrète. Moi le premier, je suis bon consommateur de sac à dos, de vêtement résistant et de gadgets "cool" dans la verte, comme en ville.

La question pourrait être posée, de demander si un survivaliste, outre le fait d'être préparé physiquement, moralement et matériellement, sera t'il capable de réagir à la venue progressive mais certaine, d'une dictature douce ? D'un ennemi silencieux ? De réagir à l'inculture et à l'idiocratie ? Les 3 secondes, c'est bien due à la connerie, non ?
Le survivaliste dont on parle, sera t'il surpris une fois tous ses droits bafoués ? Ou sera t'il force de détermination et d'engagement pour éviter le pire ? Sera t'il un survivaliste qui combat pour ses valeurs ? Ou sera t'il un survivaliste qui subit la chute ? Devons-nous juste se préparer au choc ? Ou peut-on envisager de le contourner ?

Aujourd'hui, je me pose sincèrement la question et la notion de priorisation des risques me parait hyper importante en effet.
Euh sinon, j'ai un gilet réfléchissant dans mon véhicule, au cas où j'ai un pépin sur la route des vacances.

Kilbith

Kilbith

Nemophilist a écrit:
PS:
Je reste bouche-bée lorsque je vois notre administrateur partager, et donc mettre en avant, une vidéo traitant des boucliers balistiques.
https://instinct-de-survie.forumgratuit.org/t12275-bouclier-balistique

Pourquoi penser l'Un OU l'Autre? (ou non inclusif)

- Tout en essayant de rester objectif sur les risques et le coté gravité/occurrence, cela n'exclue pas de s'intéresser à quelque chose, qui peut être considéré par certains, comme marginal.

D'une part il y a probablement ici des membres des FO ou d'active qui sont directement intéressés par ces évolutions. Sans oublier que tout citoyen est mobilisable.

D'autre part, c'est intéressant de connaitre où on en est de la protection balistique individuelle. Cela a un effet direct sur la politique internationale (projection de forces occidentales possible ou pas) et donc nationale (nos choix). C'est aussi un facteur de politique intérieure.

Et puis la curiosité n'est pas non plus chose mauvaise. Very Happy

Kilbith

Kilbith

Autre anecdote....car la Peste est résiliente*


Au moment de la première guerre du golfe j'avais un ami dont le père était exposé sur la péninsule arabique.

Il s'inquiétait des effets possibles d'une attaque chimique. Je lui ai tout naturellement photocopié un fascicule de défense passive de la 2GM qui traitait des gaz.

Peut être que le risque d'être exposé à une attaque chimique est faible en France en 2019, mais ce n'est pas obligatoirement le cas dans le monde entier.

*
Ecoutant, en effet, les cris d'allégresse qui montaient de la ville, Rieux se souvenait que cette allégresse était toujours menacée. Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu'on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu'il peut rester pendant des dizaines d'années endormi dans les meubles et le linge, qu'il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse.

Albert CAMUS, La Peste, 1947

ISO

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Très intéressant, ce fil. Merci Nemo!

Tibaldog a écrit:J'ai envie de te dire non Nemophilist, tu n'es pas seul à te poser ce genre de questions.

Le mouvement survivaliste me fait sourire aujourd'hui quand je vois ce qui se passe.
Nous pensons foncer tête baissée vers un fantasme qui nous est proposé par des médias et des techniques commerciales, le tout, à l'américaine, afin d'éviter de voir la réalité en face qui est bien plus sournoise et discrète. Moi le premier, je suis bon consommateur de sac à dos, de vêtement résistant et de gadgets "cool" dans la verte, comme en ville.

Il n'y a pas à sourire, nous sommes inscrits dans un mode d'existence consumériste, voilà tout! On peut (doit?) l'accepter sans se flageller.

Tibaldog a écrit:La question pourrait être posée, de demander si un survivaliste, outre le fait d'être préparé physiquement, moralement et matériellement, sera t'il capable de réagir à la venue progressive mais certaine, d'une dictature douce ? D'un ennemi silencieux ? De réagir à l'inculture et à l'idiocratie ? Les 3 secondes, c'est bien due à la connerie, non ?
Le survivaliste dont on parle, sera t'il surpris une fois tous ses droits bafoués ? Ou sera t'il force de détermination et d'engagement pour éviter le pire ? Sera t'il un survivaliste qui combat pour ses valeurs ? Ou sera t'il un survivaliste qui subit la chute ? Devons-nous juste se préparer au choc ? Ou peut-on envisager de le contourner ?

Revenons aux fondamentaux. Henry David Thoreau, auteur de "Walden"(1854), l'ancêtre de tout survivaliste, n'a-t-il pas théorisé la désobéissance civile? C'est un concept qu'il serait intéressant de communiquer dans les théories survivals, pratiquées entre autres à grande échelle par les GJ, et plus modestement par votre serviteur, en connaissance des limites et des risques...

Nemophilist

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@Tibaldog
Un proche qui a fait polytechnique, ma rapporté qu'on leur enseignait:
"socialiser les pertes, privatiser les bénéfices".

@Kilbith
Nous pouvons encore être mobilisés ? Je "croyais" qu’une armée de métier évitait la conscription ?!
Impressionnant la résistance de certaines bactéries !

@ISO
Pour changer, on DOIT reconnaître être de simples consommateurs.
Je ne dirai rien qui abonderait vers des troubles à l'ordre public, malgré toute ma sympathie pour les GJ.

http://nemophilist.fr/

Métatarse

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Hello,
je lis les posts par fournée quand je rentre de déplacement, désolé du retard...

Kilbith a écrit:Autre anecdote....car la Peste est résiliente*

le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu'il peut rester pendant des dizaines d'années endormi dans les meubles et le linge, qu'il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse.                                                                                 Albert CAMUS, La Peste, 1947
Camus est un très bon auteur, mais pas un microbiologiste, donc il ne faut pas prendre ses allégations pour argent comptant. Le bacille est en général sensible à la chaleur et la dessication, donc après la disparition des animaux vecteurs, l'épidémie disparaît d'elle même. C'est pour cela que la peste peut rester endémique dans les pays on l'on n'arrive pas à se débarrasser des animaux vecteurs (et porteurs sains en général).

Là, je pense que le propos de Camus pourrait plutôt s'appliquer au bacille du charbon (qui sporule) qu'à la peste, sinon l'Europe aurait eu un mal fou à se débarrasser des épidémies de peste.


Au moment de la première guerre du golfe j'avais un ami dont le père était exposé sur la péninsule arabique.

Il s'inquiétait des effets possibles d'une attaque chimique. Je lui ai tout naturellement photocopié un fascicule de défense passive de la 2GM qui traitait des gaz.

Il principal problème étant qu'avec la Guerre Froide, de nombreux agents ont été militarisés/vectorisés. J'ai quelques rares cours sur le biotox et les traitements en urgence. On peut essayer pas mal de thérapeutiques, mais l'enseignant n'était pas vraiment dupe. On peut traiter un charbon, mais spéculer avec un agent militarisé; c'est à dire développé et sélectionné pour justement contourner les principaux moyens d'en venir à bout : donc sans doute rendu résistant aux antibiotiques préconisés en traitement de première intention.


Peut être que le risque d'être exposé à une attaque chimique est faible en France en 2019, mais ce n'est pas obligatoirement le cas dans le monde entier.
Le risque terroriste a un peu changé la donne. Cela reste sans doute -et heureusement- très amateur, tandis que dans le reste du monde, il pourrait y avoir plus de risques de retrouver des agents militaires.

Kilbith

Kilbith

Bonjour,

Pour Camus : c'était une allégorie de roman.

Pour les agents chimiques :

Il existe probablement des moyens actuels très sophistiqués. Pour ceux là, il existe peu de parades pour un civil. Et peut être pas pour un milouf.

En revanche, la majorité des cas d'utilisation d'agents chimiques recensés récemment et leurs moyens de dispersion sont plutôt "low tech".

Soit parce que c'est le fait de terroristes, soit parce que c'est le fait de pays peu développés.  

Le sarin dans le métro de Tokyo est un bon exemple (origine 2GM) ou bien encore du "chlore" (Syrie). Dans ces deux cas mettre en œuvre des moyens simples et de bonnes pratiques permet d'avoir une certaine protection. Sans recourir à des trucs sophistiqués.

Typiquement des moyens de défense passive 2GM.

Nicoals

Nicoals

Plus ça va, plus c'est compliqué : tous les risques, toutes les parades ; on pourrait faire dix sujets avec celui-ci tellement il part (nécessairement) dans de nombreuses directions... Mais comme il fut noté dès le 2e post, de toute façon, on meurt un jour. Nonobstant qu'on puisse s'attacher à éviter l'évitable.

MrJeanGuy

MrJeanGuy

Merci pour ce sujet primordial.

Rationaliser l'approche des risques, un mélange de statistique et de vécu (personnel et collectif) souvent pollué par les fantasmes, les traumatismes et hollywood : l'Aube Rouge fait plus rêver que Nicolas le jardinier.

L'objectif est de bien vivre aujourd'hui et demain et c'est là que ça se corse, car l'anticipation des problèmes de demain ne peut être réservée aux visions statistiques. Et là ce sont nos peurs et fantasmes qui prennent le pas donc pas facile d'y voire clair.

Mon approche est une forme de schyzophrénie, le multitool conceptuel: on vit le présent et un demain en préparant d'autres scénarios en parallèle. Certain s'éloignent du présent d'autres on peur d'envisager d'autres possibles...
Chacun suivant sa souplesse choisira de vivre en parallèles des scénarios éloignés ou pas.


Bonne soirée

Nicoals

Nicoals

C'est vrai aussi.
Mais à "chacun selon sa souplesse", j'ajouterais "selon ses aspirations".

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