Harry Mature a écrit:Pour avoir autrefois pas mal circulé en stop et avoir fait la route on disait, je confirme qu'il y a pas mal de traîne-savates et de marginaux, plus que l'on croit en général, et que je n'aurai pas confiance à dormir seul hormis en plein Vercors d'autant que ronflant comme un moteur (dixit-ma femme) je suis repérable de loin.
Entre emplois saisonniers d'arrière-cuisine ski/mer et récolte de fruits, il y a tout un monde à la marge qui circule, dort dans ses voitures picole et fume de l'herbe qui fait rire, un monde assez inquiétant d’associaux presque invisibles.
hum, j'ai un peu de mal avec ce discours...
J'ai été travailleur saisonnier pendant plusieurs années. Je partais dans le sud 6 à 7 mois par an.
La cueillette, l'horeca, l’hôtellerie, etc sont de gros demandeurs de main d’œuvre.
Je vivais, comme la plupart des mes collègues dans une camionnette aménagée pour la cause.
Humainement, ce fût une des périodes les plus riches, j'y ai rencontré beaucoup de gens très intéressants, et beaucoup sont restés des amis. C'était un monde de liberté, d'entraide fraternelle, et de volonté de travailler.
Effectivement, c'est un monde hors normes, ça n'en fait pas pour autant un danger évident
Tu les stigmatises un peu toi même, sur le fait qu'ils vivent différemment,
tu les appelles asociaux alors qu'ils sont tout à fait nécessaires à faite tourner la société dans laquelle tu vis.
Dis toi que beaucoup d'entre eux ont justement choisi un mode de vie différent car ils ont du mal à s'insérer dans une vie classique. Plutôt que d'émarger à une aide sociale quelconque, ou de tomber dans la criminalité, ils choisissent de faire la route et de s'assumer seul en travaillant comme saisonniers.
J'y ai vu des profiteurs, des parasites, mais certainement pas plus qu'en étant sédentaire, que ce soit en ville ou en campagne.
Par contre, de la solidarité, de l'entraide, du soutien, de la dépanne j'en ai vu beaucoup sur la route, et ça, bien plus qu'en ville aujourd'hui.