S’alimenter
En situation de survie, il y a un élément essentiel qui vient juste après la régulation thermique et l'hydratation, c'est la nourriture. La cueillette et la chasse peuvent être de bonnes solutions mais elles demandent de l'énergie alors que le piégeage par exemple ou les lignes dormantes sont des techniques plus efficientes.
Les lignes de fond
Les étangs et les rivières sont une source de nourriture abondante. La manière la plus efficiente de pêcher en situation de survie est la technique des lignes dormantes. Ce sont des lignes de pêche que l'on pose et dont on n’a pas besoin de s'occuper (cela économise l'énergie et laisse le temps de faire autre chose).
Il s'agit d'une ligne lestée, sur laquelle plusieurs bas de lignes lestés eux aussi sont montés.
Quelques astuces pour augmenter les chances de prises :
- multiplier le nombre de bas de lignes ;
- varier la taille des hameçons ;
- utiliser les bons appâts.
En tant qu'appâts on peut utiliser des céréales (grains de blé ou de maïs, préalablement trempés dans l'eau chaude pour les ramollir), des insectes (mouches, sauterelles, etc...), des vers de terre. On peut aussi utiliser des objets ou des matières qui reflètent la lumière (papier aluminium, pièces de monnaie), des objets colorés ou des objets qui auront tendance à bouger (morceaux de tissu, plumes, etc...).
Les pièges
ATTENTION :
- Le piégeage est interdit en France (sauf pour les piégeurs agréés) !
- Les pièges ne sont pas sélectifs, ils attrapent ce qui passe !
- Pour s'entraîner au piégeage, on monte, on démonte, on ne laisse aucune trace du piège et on ne capture rien !
Le collet
Le collet est un système largement utilisé en piégeage. Il s'agit en fait d'un nœud coulant placé sur une piste de gibier (coulée) ou à l'entrée/sortie d'un gîte ou d'un terrier, relié à un point fixe ou à un système à ressort. Il vise généralement les petits animaux (lapins, lièvres, etc...) plus rarement de gros animaux.
Généralement réalisé avec un fil métallique (fil de laiton de préférence), le nœud est placé verticalement sur la coulée, afin d'enserrer le cou de l'animal lors de son passage ou lors du déclenchement du piège.
Sur la base du collet, les techniques sont nombreuses, cela va du collet simple au collet sous tension, avec déclencheur appâté ou non, etc...
La cueillette
Ail des Ours - Allium ursinum (Alliaceae)
L’ail des ours est une plante qui pousse de février à avril à l’ombre des sous-bois et le long des cours d’eau. On la trouve partout en France même en milieu montagnard jusqu’à une altitude de 1800 m, mais elle ne pousse pas dans les régions méditerranéennes.
La caractéristique principale de l’ail des ours est sa forte odeur d’ail facilement reconnaissable, ce qui évite de la confondre avec le muguet ou le colchique, deux plantes très toxiques pouvant entraîner la mort. La plante est constituée d’un bulbe, d’une tige d’une hauteur d’une vingtaine de centimètres, fournie de feuilles longitudinales et de fleurs blanches en fin de floraison.
Propriétés : la composition de l’ail des ours est similaire à celle de l’ail commun si ce n’est que l’on trouve une plus forte concentration de principes actifs dans le premier. Il est l’une des plantes comestibles ayant la plus forte concentration en vitamine C. Pour une utilisation optimale de ses principes actifs, il faut écraser ou mastiquer la plante ou son bulbe avant de le manger afin de créer la réaction chimique entre l’allicine et allicinase et de produire des composés organo-sulfurés naturels. Ce qu’il faut retenir, c’est que ces composés ont des qualités médicinales importantes utilisées par exemple dans la lutte contre le cancer. L'ail contribue également à la réduction du mauvais cholestérol et favorise le bon. Il a un effet dilatateur des vaisseaux sanguins et pour finir c’est un excellent antiseptique.
Utilisation en cuisine : toute la plante est utilisable, de préférence crue, afin de conserver sa forte teneur en vitamine C. On peut s’en servir comme condiment ou fines herbes, au même titre que le persil ou le basilic, dans toute réalisation culinaire. Mis dans une bouteille d’huile d’olive, il se révèle être une excellente base à la préparation de toutes vos salades.
Aucune contre-indication connue à ce jour.
Le pissenlit
Le pissenlit pousse partout dans nos campagnes. Il est facilement identifiable grâce à sa feuille, très caractéristique reconnaissable en dehors des périodes de floraison. On trouve le pissenlit de mars à novembre dans la plupart des régions d’Europe du nord. Sa tige peut atteindre jusqu’à 50 cm de haut. Le pissenlit est cultivé depuis plus d'un demi-siècle, mais est cueilli depuis beaucoup plus longtemps pour ses différentes qualités. Toutes les parties de cette plante sont utilisées pour des usages médicinaux.
Propriétés : Le pissenlit est riche en bêta carotène et vitamine C. Il est également source de fibres et sels minéraux divers dont le fer, et sa teneur en calcium est supérieure à celle du lait. Ses effets antioxydants en font également un allié pour se prémunir des risques de cancer. Ses effets diurétiques et dépuratifs ne sont plus à prouver. Cette plante est utilisée pour le traitement des maladies du foie, de certaines maladies chroniques telles que l’arthrite, la goutte la polyarthrite rhumatoïde…, maladies de peau comme l’acné et l’eczéma. Le jus de pissenlit est utilisé dans les troubles de l’obésité, de l’hypertension, de l’artériosclérose et les calculs rénaux. Son pouvoir alcalin permettrait de traiter l’herpès. Enfin il aurait aussi le pouvoir de diminuer le cholestérol et de réduire les varices et une action antibactérienne.
Utilisation en cuisine :
Récolté au début du printemps, les feuilles sont utilisées en salade avec des œufs, des croutons et du fromage servis avec une vinaigrette de préférence chaude. Les boutons de fleurs seront utilisés en remplacement de pointes d’asperges par exemple. Enfin, les racines peuvent être grillées et ainsi devenir un bon substitut au café.
ATTENTION : les personnes qui ont des organes digestifs sensibles dilueront le jus de pissenlit avec du jus de carotte.
Les orties - Urtica dioica, Linné Urticacées
L’ortie dioïque est celle que l’on trouve toute l’année partout en France et plus particulièrement dans les friches, les prairies, les décombres et les abords des habitations.
Récoltez les feuilles, les sommités fleuries des tiges et les racines avec une préférence pour les jeunes pousses au printemps. Les tiges peuvent atteindre plus d’un mètre et les feuilles sont urticantes. Il faut cueillir les dernières feuilles de cette tige (à peu près les 4-5 dernières du haut de la tige), ne pas oublier de vous munir de gants.
Propriétés : La feuille d'ortie constitue un véritable concentré de protéines, de vitamines et de sels minéraux. L'ortie est en effet plus riche en protéines que le soja, avec un bon équilibre entre les 8 acides aminés essentiels. Sa feuille est particulièrement riche en calcium, en fer, en bore, en bêta-carotène ou pro-vitamine A, en α-tocophérol (vitamine E), ainsi qu'en vitamine C. Dans 100 grammes de feuilles d'ortie fraîche, on a la totalité des Apports Journaliers Recommandés de calcium et de fer, ainsi que 6 fois les A.J.R. de pro-vitamine A et 4 fois ceux de vitamine C. Raison pour laquelle l'ortie est à consommer plutôt le matin ou à midi que le soir.
Stimulant la production de globules rouges, l’ortie est utile pour les problèmes de peau, d’ongles cassants, de perte de cheveux, de rhumatismes, d’anémie, d’asthénie. Reminéralisante, diurétique et stimulant les fonctions digestives, elle est donc idéale en hiver pour lutter contre la fatigue et avoir un sommeil réparateur et est préconisée en cas de diabète.
ATTENTION : L'ortie ne doit pas être consommée en cas d'œdème par rétention du à une insuffisance cardiaque ou rénale. Tout comme le millepertuis, l'ortie est incompatible avec un certain nombre de traitements médicamenteux, dont elle entrave ou au contraire accentue l'action. En particulier les diurétiques, les anti-inflammatoires, les anti-coagulants, les sédatifs, de même que la digitaline et les traitements contre l'hypertension.
Utilisation en cuisine : il est nécessaire de la blanchir (de l’ébouillanter) pour annuler son action urticante. Il est très simple de la mettre dans une soupe comme un légume vert, associée à d’autres légumes. Elle se consomme comme l’épinard et se marie bien avec les céréales.
Il est possible de faire sécher les feuilles et de les broyer (à l’aide d’un mixeur) pour saupoudrer ses plats et de profiter d’un bon complément alimentaire reminéralisant gratuit pour l’hiver !
On peut les ajouter dans les omelettes, les farces, les pâtés végétaux, les pains, les tartes, les lasagnes, et aussi dans les desserts
En situation de survie, il y a un élément essentiel qui vient juste après la régulation thermique et l'hydratation, c'est la nourriture. La cueillette et la chasse peuvent être de bonnes solutions mais elles demandent de l'énergie alors que le piégeage par exemple ou les lignes dormantes sont des techniques plus efficientes.
Les lignes de fond
Les étangs et les rivières sont une source de nourriture abondante. La manière la plus efficiente de pêcher en situation de survie est la technique des lignes dormantes. Ce sont des lignes de pêche que l'on pose et dont on n’a pas besoin de s'occuper (cela économise l'énergie et laisse le temps de faire autre chose).
Il s'agit d'une ligne lestée, sur laquelle plusieurs bas de lignes lestés eux aussi sont montés.
Quelques astuces pour augmenter les chances de prises :
- multiplier le nombre de bas de lignes ;
- varier la taille des hameçons ;
- utiliser les bons appâts.
En tant qu'appâts on peut utiliser des céréales (grains de blé ou de maïs, préalablement trempés dans l'eau chaude pour les ramollir), des insectes (mouches, sauterelles, etc...), des vers de terre. On peut aussi utiliser des objets ou des matières qui reflètent la lumière (papier aluminium, pièces de monnaie), des objets colorés ou des objets qui auront tendance à bouger (morceaux de tissu, plumes, etc...).
Les pièges
ATTENTION :
- Le piégeage est interdit en France (sauf pour les piégeurs agréés) !
- Les pièges ne sont pas sélectifs, ils attrapent ce qui passe !
- Pour s'entraîner au piégeage, on monte, on démonte, on ne laisse aucune trace du piège et on ne capture rien !
Le collet
Le collet est un système largement utilisé en piégeage. Il s'agit en fait d'un nœud coulant placé sur une piste de gibier (coulée) ou à l'entrée/sortie d'un gîte ou d'un terrier, relié à un point fixe ou à un système à ressort. Il vise généralement les petits animaux (lapins, lièvres, etc...) plus rarement de gros animaux.
Généralement réalisé avec un fil métallique (fil de laiton de préférence), le nœud est placé verticalement sur la coulée, afin d'enserrer le cou de l'animal lors de son passage ou lors du déclenchement du piège.
Sur la base du collet, les techniques sont nombreuses, cela va du collet simple au collet sous tension, avec déclencheur appâté ou non, etc...
Astuces pour bien poser un collet :
- Le diamètre de la boucle doit faire à peu près la taille de votre poing fermé.
- Idéalement le collet doit être posé à 7 cm du sol (pour les petits animaux, p. ex. les lapins), là encore, utilisez votre poing fermé posé verticalement sur le sol pour déterminer la hauteur.
- Si vous posez un collet à l'entrée d'un gîte ou d'un terrier, le collet doit s'ajuster au diamètre du trou et il ne doit pas être surélevé comme un collet placé sur une coulée.
- Les animaux sont sensibles aux odeurs, ils éviteront votre collet s’ils sentent une odeur humaine ou inhabituelle. Vous pouvez utiliser des herbes provenant du biotope où vous vous trouvez et les frotter sur votre piège pour masquer votre odeur.
La cueillette
Ail des Ours - Allium ursinum (Alliaceae)
L’ail des ours est une plante qui pousse de février à avril à l’ombre des sous-bois et le long des cours d’eau. On la trouve partout en France même en milieu montagnard jusqu’à une altitude de 1800 m, mais elle ne pousse pas dans les régions méditerranéennes.
La caractéristique principale de l’ail des ours est sa forte odeur d’ail facilement reconnaissable, ce qui évite de la confondre avec le muguet ou le colchique, deux plantes très toxiques pouvant entraîner la mort. La plante est constituée d’un bulbe, d’une tige d’une hauteur d’une vingtaine de centimètres, fournie de feuilles longitudinales et de fleurs blanches en fin de floraison.
Propriétés : la composition de l’ail des ours est similaire à celle de l’ail commun si ce n’est que l’on trouve une plus forte concentration de principes actifs dans le premier. Il est l’une des plantes comestibles ayant la plus forte concentration en vitamine C. Pour une utilisation optimale de ses principes actifs, il faut écraser ou mastiquer la plante ou son bulbe avant de le manger afin de créer la réaction chimique entre l’allicine et allicinase et de produire des composés organo-sulfurés naturels. Ce qu’il faut retenir, c’est que ces composés ont des qualités médicinales importantes utilisées par exemple dans la lutte contre le cancer. L'ail contribue également à la réduction du mauvais cholestérol et favorise le bon. Il a un effet dilatateur des vaisseaux sanguins et pour finir c’est un excellent antiseptique.
Utilisation en cuisine : toute la plante est utilisable, de préférence crue, afin de conserver sa forte teneur en vitamine C. On peut s’en servir comme condiment ou fines herbes, au même titre que le persil ou le basilic, dans toute réalisation culinaire. Mis dans une bouteille d’huile d’olive, il se révèle être une excellente base à la préparation de toutes vos salades.
Aucune contre-indication connue à ce jour.
Le pissenlit
Le pissenlit pousse partout dans nos campagnes. Il est facilement identifiable grâce à sa feuille, très caractéristique reconnaissable en dehors des périodes de floraison. On trouve le pissenlit de mars à novembre dans la plupart des régions d’Europe du nord. Sa tige peut atteindre jusqu’à 50 cm de haut. Le pissenlit est cultivé depuis plus d'un demi-siècle, mais est cueilli depuis beaucoup plus longtemps pour ses différentes qualités. Toutes les parties de cette plante sont utilisées pour des usages médicinaux.
Propriétés : Le pissenlit est riche en bêta carotène et vitamine C. Il est également source de fibres et sels minéraux divers dont le fer, et sa teneur en calcium est supérieure à celle du lait. Ses effets antioxydants en font également un allié pour se prémunir des risques de cancer. Ses effets diurétiques et dépuratifs ne sont plus à prouver. Cette plante est utilisée pour le traitement des maladies du foie, de certaines maladies chroniques telles que l’arthrite, la goutte la polyarthrite rhumatoïde…, maladies de peau comme l’acné et l’eczéma. Le jus de pissenlit est utilisé dans les troubles de l’obésité, de l’hypertension, de l’artériosclérose et les calculs rénaux. Son pouvoir alcalin permettrait de traiter l’herpès. Enfin il aurait aussi le pouvoir de diminuer le cholestérol et de réduire les varices et une action antibactérienne.
Utilisation en cuisine :
Récolté au début du printemps, les feuilles sont utilisées en salade avec des œufs, des croutons et du fromage servis avec une vinaigrette de préférence chaude. Les boutons de fleurs seront utilisés en remplacement de pointes d’asperges par exemple. Enfin, les racines peuvent être grillées et ainsi devenir un bon substitut au café.
ATTENTION : les personnes qui ont des organes digestifs sensibles dilueront le jus de pissenlit avec du jus de carotte.
Les orties - Urtica dioica, Linné Urticacées
L’ortie dioïque est celle que l’on trouve toute l’année partout en France et plus particulièrement dans les friches, les prairies, les décombres et les abords des habitations.
Récoltez les feuilles, les sommités fleuries des tiges et les racines avec une préférence pour les jeunes pousses au printemps. Les tiges peuvent atteindre plus d’un mètre et les feuilles sont urticantes. Il faut cueillir les dernières feuilles de cette tige (à peu près les 4-5 dernières du haut de la tige), ne pas oublier de vous munir de gants.
Propriétés : La feuille d'ortie constitue un véritable concentré de protéines, de vitamines et de sels minéraux. L'ortie est en effet plus riche en protéines que le soja, avec un bon équilibre entre les 8 acides aminés essentiels. Sa feuille est particulièrement riche en calcium, en fer, en bore, en bêta-carotène ou pro-vitamine A, en α-tocophérol (vitamine E), ainsi qu'en vitamine C. Dans 100 grammes de feuilles d'ortie fraîche, on a la totalité des Apports Journaliers Recommandés de calcium et de fer, ainsi que 6 fois les A.J.R. de pro-vitamine A et 4 fois ceux de vitamine C. Raison pour laquelle l'ortie est à consommer plutôt le matin ou à midi que le soir.
Stimulant la production de globules rouges, l’ortie est utile pour les problèmes de peau, d’ongles cassants, de perte de cheveux, de rhumatismes, d’anémie, d’asthénie. Reminéralisante, diurétique et stimulant les fonctions digestives, elle est donc idéale en hiver pour lutter contre la fatigue et avoir un sommeil réparateur et est préconisée en cas de diabète.
ATTENTION : L'ortie ne doit pas être consommée en cas d'œdème par rétention du à une insuffisance cardiaque ou rénale. Tout comme le millepertuis, l'ortie est incompatible avec un certain nombre de traitements médicamenteux, dont elle entrave ou au contraire accentue l'action. En particulier les diurétiques, les anti-inflammatoires, les anti-coagulants, les sédatifs, de même que la digitaline et les traitements contre l'hypertension.
Utilisation en cuisine : il est nécessaire de la blanchir (de l’ébouillanter) pour annuler son action urticante. Il est très simple de la mettre dans une soupe comme un légume vert, associée à d’autres légumes. Elle se consomme comme l’épinard et se marie bien avec les céréales.
Il est possible de faire sécher les feuilles et de les broyer (à l’aide d’un mixeur) pour saupoudrer ses plats et de profiter d’un bon complément alimentaire reminéralisant gratuit pour l’hiver !
On peut les ajouter dans les omelettes, les farces, les pâtés végétaux, les pains, les tartes, les lasagnes, et aussi dans les desserts