Salut !
Comme nous avons la même problématique sur l'autre forum, je me permets de reprendre un de mes posts.
Partir de la température comme principal symptôme risque d'être beaucoup plus délétère que bénéfique. C'est excessivement vague, surtout à l'arrivée de l'automne voire attendu pour à peu près tous les patients arrivant pour une consultation.
Le plus critique pour ebola est que lorsque le diagnostic peut être posé, le patient est contaminant, donc s'il vient consulter, toute la chaine de soins est potentiellement infectée !
Le critère de "retour" de pays à risque peut fonctionner pour arrêter l'épidémie aux frontières, mais on se demande alors pourquoi les contrôles ne seraient pas plus stricts en amont (avant le transport) qu'ils ne le sont (en gros, l'autoévéluation avec un thermomètre).
Sommairement, on tombe clairement dans le cas pour lequel je pointais les mises en garde : la phase de latence/dissémination sous le seuil épidémique dans la population (pour l'instant heureusement inexistante). Mais un seul cas déclaré en Europe pourrait créer un élan de panique généralisé.
Pour mon post :
C'est amha un des points les plus critiques, dans le cas où la maladie arriverait à rejoindre d'autres continents. Le diagnostic différentiel des premiers stades est relativement difficile.
Pourtant, c'est bien une phase contaminante. Exemple :
http://whqlibdoc.who.int/hq/1997/WHO_EMC_DIS_97.7_fre.pdf
Si on croise, au pif, avec la méningite bactérienne (~200000 morts par an dans le monde, environ 300 en France pour 1400 cas).
Il y a des risques pour que les patients viennent consulter dans les premiers jours de manifestation des symptômes, et donc entrant en phase de contamination. Pourtant, cela peut rester assez vague, au point que les services de soins intermédiaires (pompiers, ambulances, infirmiers, proches qui accompagnent, etc.), qui appliquent assez justement le rasoir d'Occam (il y a plus de risques de tomber sur une méningite que sur un ebola), soient peu disposés à diagnostiquer.
Comme nous avons la même problématique sur l'autre forum, je me permets de reprendre un de mes posts.
Partir de la température comme principal symptôme risque d'être beaucoup plus délétère que bénéfique. C'est excessivement vague, surtout à l'arrivée de l'automne voire attendu pour à peu près tous les patients arrivant pour une consultation.
Le plus critique pour ebola est que lorsque le diagnostic peut être posé, le patient est contaminant, donc s'il vient consulter, toute la chaine de soins est potentiellement infectée !
Le critère de "retour" de pays à risque peut fonctionner pour arrêter l'épidémie aux frontières, mais on se demande alors pourquoi les contrôles ne seraient pas plus stricts en amont (avant le transport) qu'ils ne le sont (en gros, l'autoévéluation avec un thermomètre).
Sommairement, on tombe clairement dans le cas pour lequel je pointais les mises en garde : la phase de latence/dissémination sous le seuil épidémique dans la population (pour l'instant heureusement inexistante). Mais un seul cas déclaré en Europe pourrait créer un élan de panique généralisé.
Pour mon post :
- symptômes assez bien détectés et malades placés à l'isolement
- temps d'incubation relativement faible puis maladie assez foudroyante, ce qui évite que les personnes se baladent en contaminant partout
- transmission seulement par les sécrétions
C'est amha un des points les plus critiques, dans le cas où la maladie arriverait à rejoindre d'autres continents. Le diagnostic différentiel des premiers stades est relativement difficile.
Pourtant, c'est bien une phase contaminante. Exemple :
http://whqlibdoc.who.int/hq/1997/WHO_EMC_DIS_97.7_fre.pdf
Jours 1 - 2 : Le sujet présente une fièvre pouvant atteindre 39°C, une transpiration abondante, un malaise, une prostration, des céphalées frontales et temporales, des myalgies, des douleurs oculaires, des conjonctives injectées. La fièvre s’accompagne d’une bradycardie, relative. Les nausées et les vomissements abondants, la diarrhée aqueuse et les douleurs abdominales diffuses surviennent. Le sang peut apparaître en deux jours dans les vomissures et les selles (souvent décrites par le terme de “diarrhée rouge” dans les pays francophones).
D’autres symptômes peuvent survenir : conjonctives injectées, dysphagie, symptômes hémorragiques (épistaxis, hémorragies gingivales, hématémèse, méléna ou purpura). Certains malades développent une éruption maculopapuleuse sur le tronc.
Si on croise, au pif, avec la méningite bactérienne (~200000 morts par an dans le monde, environ 300 en France pour 1400 cas).
Début brutal. Malaise général, fièvre, frissons. Syndrome méningé : céphalées violentes + photophobie + vomissements + raideur méningée (raideur de nuque, signes de Kernig et de Brudzinski inconstants).
Parfois purpura évoquant en premier lieu un méningocoque, a fortiori en cas de forme fulminante (les infections invasives à méningocoque peuvent comporter soit un sepsis isolé avec ou sans purpura, soit une méningite, soit les deux combinés).
Il y a des risques pour que les patients viennent consulter dans les premiers jours de manifestation des symptômes, et donc entrant en phase de contamination. Pourtant, cela peut rester assez vague, au point que les services de soins intermédiaires (pompiers, ambulances, infirmiers, proches qui accompagnent, etc.), qui appliquent assez justement le rasoir d'Occam (il y a plus de risques de tomber sur une méningite que sur un ebola), soient peu disposés à diagnostiquer.