Steph a écrit:C'est ce qui nous a été expliqué durant la formation....
En postant une proposition de sortie, tu deviens l'organisateur informel de la sortie.
Il me semble que c'est un poil plus complexe (d'ailleurs les fédés ne sont peut être pas les sources les plus neutres pour discuter des responsabilités lors des sorties "informelles". On imagine difficilement une institution ou un individu vivant plus ou moins d'une activité d'organisation expliquant que c'est souvent inutile.). Il faudrait l'avis d'un juriste spécialisé.
D'une part, s'il y a un accident grave il y a enquête. C'est normal et vrai quelles que soient les circonstances. Le juge cherchera naturellement à établir une responsabilité pour l'accident (et là c'est vrai que l'évolution des mœurs ne va pas dans le sens d'une généralisation des facteurs du type "destin" ou "fatalité").
Naturellement cela amène à l'idée de responsable. Mais être responsable ne veut pas dire coupable. Pour l'être il faut qu'il y ait intentionnalité et/ou négligence avérée.
D'autre part l'organisateur informel n'est pas obligatoirement le responsable. Par exemple, si le groupe comprend un moniteur fédéral ou quelqu'un de notoirement expérimenté : celui-ci devient ipso facto le plus expérimenté et donc souvent sera considéré comme responsable.
Dans un cadre informel, c'est vrai que l'organisateur (imaginons que ce soit le plus expérimenté) ne peut pas se dégager de "toute responsabilité" juridiquement. Mais s'il précise que c'est quelque chose d'informel, que c'est ouvert aux gens expérimentés, qu'il n'entend pas imposer quoi que ce soit, ne revendique pas d'expertise et que c'est totalement bénévole et non récurent : il faudra vraiment une grosse faute caractérisée pour qu'il soit condamné pénalement.
Sur le plan "civil" (dédommagement), c'est moins évident. Mais habituellement on est couvert par ses assurances.
C'est un peu comme lorsque vous invitez des copains chez vous et que l'un des convives se saoule. S'il conduit par la suite et a un accident grave...on cherchera à établir des responsabilités. A la limite l'hôte pourra être incriminé. Si les témoignages confortent le fait qu'il a insisté pour que l'accidenté déjà bien torché reprenne un (ou plusieurs...) "petit coup pour la route" : l'hôte risque des problèmes (et encore plus s'il est par exemple gendarme).
Mais de là à en conclure qu'il faut, sur cette base hypothétique, limiter les repas conviviaux...