Un genou à terre

Dans certaines situations il faut pouvoir repérer un éventuel "prédateur sur 2 jambes" et cela en évitant de se faire repérer soi-même.

Le genou à terre m'a été enseigné à l'armée, mais je pense que l'on peut facilement l'utiliser en cas de "sentiment de malaise" (l'impression d'être suivi alors que l'on est seul).

On marche silencieusement une dizaine de pas et on pose un genou à terre... on écoute... on regarde autour de nous... on tourne la tête (très important). Rien ? on repart pour une dizaine de pas.

Vous n'irez pas vite, mais en situation "rouge" ou "jaune" cela peut s'avérer salutaire.

Pourquoi un genou à terre ?
Pour que l'autre ait du mal à nous repérer.

Pourquoi tourner la tête ?
Pour mieux entendre, nous n'entendons pas aussi bien les sons qui viennent de derrière que ceux qui viennent de 3/4 face, vous n'avez jamais vu quelqu'un tourner la tête légèrement de côté pour mieux entendre ? (d'où l'expression : tendre l'oreille).

Tu exécuterais cette "manœuvre" dans quel environnement?

Le genou a terre est difficile a mettre en œuvre aujourd'hui en pleine ville. Par exemple si l'on se sent suivi en rentrant d'une soirée en pleine nuit, mettre genou a terre serait un comportement étrange pour qui nous croise et permettrait a l'éventuel individu qui nous suivrait de rattraper son retard...
Cependant le principe de s'arrêter un instant pour scanner notre environnement peut se faire autrement dans cette situation : s’arrêter devant la vitrine illuminée d'un magasin, devant un bar etc. Cela permettrait de repérer un éventuel suiveur sans pour autant qu'il comprenne notre manœuvre.

Par contre en situation très dégradée, comme une guerre ou alors dans la nature, là je suis d'accord et je pratique moi même. Quand en foret j'entends un bruit "anormal", je m’arrête, je m'accroupis et je regarde autour de moi pour repérer l'éventuel animal ou promeneur.

ouai idem que nemrod , testé et approuvé

en vile moi  je fais celui qui regarde les vitrines et me sers des reflets , ou bien je change de direction très vite , donc si on me suit je le remarque

méfiant de nature ça aide

Teacher a écrit:Tu exécuterais cette "manœuvre" dans quel environnement?

Par exemple de nuit en ville si je suis seul et que j'ai cette drôle d'impression.... de préférence dans une zone sombre.
Ça à l'avantage de nous faire "disparaitre" d'un coup pour quiconque nous observerait.

Il FAUT écouter ses impressions, son "6ème sens", je parle d'expérience, le "6ème sens" n'est pas de la magie, c'est juste le cerveau qui essaie de transmettre une information à notre conscience (par exemple nous avons perçu des bruits de pas très faibles, notre conscient n'en a pas tenu compte, mais notre cerveau essaie de nous transmettre l'information).

Je n'ai pas fait l'armée, ils ne voulaient pas d'un fou furieux comme moi  Par contre j'ai pas mal pratiqué l'approche de gibier par le passé.

Ce qui te fait repérer, c'est le mouvement et les contrastes !

Mettre un genou à terre, puis se relever, c'est un grand mouvement perceptible de très loin.  Lorsque j'approchais, je restais soit debout, soit à quatre pattes, soit je rampais, mais je ne changeais quasi jamais de hauteur.  Excepté lorsque j'étais bien camouflé (ex : derrière un gros tronc) Le tout était de se servir de l'environnement (principalement des arbres, rochers) comme "camouflage".  Autre avantage de la position debout : notre vision est nettement meilleure.  Essayez un jour de voir quoi que ce soit dans une forêt de feuillus à genoux.

Idem pour tourner la tête, c'est clair (visage) puis obscur (chevelure), c'est très facilement repérable.  Pour écouter, on approchait les mains des oreilles pour en faire une parabole.  C'est nettement plus efficace que de tourner la tête vu que l'on conserve les deux oreilles dans la direction visée et en plus on agrandit énormément les pavillons : essayez, vous serez surpris de l'efficacité.  Il va de soi que les mains étaient recouvertes de gants camo et que le mouvement se faisait lentement le long du corps.

L'approche se faisait comme décrite : une fois le terrain scruté, j'avançais lentement de 10-15 pas pour me figer à nouveau.  C'était le moment le plus critique, là où je risquais de me faire repérer.

Ne pas oublier l'odorat pour repérer.  Les animaux ont souvent une odeur forte, certains être humains aussi (transpiration, parfum, after shave, ...)

Et comme Nemrod l'a souligné, le 6ème sens : le nombre de fois que je "pressentais" qu'il allait arriver quelque chose et que c'est arrivé a été étonnement élevé.  La logique de déduction et l'expérience du terrain y contribuent certainement.

Autre point à ne pas oublier : si vous êtes habillé en vert fluo, c'est parfait pour éviter de se faire écraser, mais pas pour être discret.  Couleurs neutres et +/- uniformes de mise. Voir l'homme gris expliqué par Nemrod.

Un exemple lors d'une sortie avec un copain :



Laisser de préférence le nez en dessous de la cagoule.  Je ne peux le faire, à cause des lunettes (buée immédiate) !  Et n'allez pas vous promener en ville comme ça

je le fais souvent moi instinctivement quand je me promène… je ne m'étais jamais posé la question de l'effet du genou à terre…
merci!

En self-défense, on m'a appris le même type de manœuvre, ce qui est logique. Ma première réaction avait aussi été que c'était un peu visible et que ça laissait penser à l’éventuel suiveur qu'il était repéré.

Mais on peut circonvenir à ça en prétextant refaire son lacet ou en réajustant son pantalon par exemple.

Pour en avoir le cœur net, je l'avais fait dans la rue pour voir si j'attirais l'attention. Force a été de constater que non.