Tiens quelques détails Branch
Les photos ce soir pour illustrer. Didier , si tu veux compléter des choses de ton côté, pas de souci.
Bonjour à tous,
Tout d'abord, mes excuses, le texte sera long mais on a fait pas mal de choses aussi
Mes posts pourront aider aussi des débutants à se lancer, à tenter des sorties, à tester leurs matériels et leurs compétences.
Comme prévu, nous nous retrouvons vers 11h00 près de Gondreville pour une sortie intitulée les Bruyères de Gondreville en forêt de Retz (5,5 km, Altitude mini 118, max, 155)
Mon ami astronome Guy est de la partie, je suis accompagné de Marjorie et de mon fils de 15 ans Daniel. Didier2702 du forum se joint à nous. Guy arrive un peu en retard, cela permet de faire connaissance avec Didier et de discuter sur nos matériels respectifs.
J'admire le travail qu'il a effectué pour la réalisation de ses bâtons de randonnée (cf son post à ce sujet sur le forum), il teste mon Symbium 1.0 en terme de confort de portage.
Marjorie argumentant son poste de photographe et des matériels associés, j'ai donc un bonus gratuit de 1,5 kilos pour l'eau. Donc Marjorie et Daniel ont un sac de 8 kilos, pour ma part, je suis à 12 kilos pour 75 kilos pour le bonhomme.
A 11h25, nous partons avec de bonnes conditions météorologiques, température agréable à 19°, un magnifique Soleil. Reste ce satané vent avec de bonnes rafales mais une fois en forêt, il est beaucoup moins prononcé même s'il faut faire attention aux chutes de branches d'arbres ! Une est tombée non loin de nous en marchant. Nous laissons la carte et l'orientation de la balade à Marjorie qui explique à Daniel quelques points.
Nous pouvons admirer une magnifique forêt de douglas. Ce type de végétation est assez rare dans cette région où nous avons plus l'habitude de ce style de paysage en pays de moyenne montagne ! Nous passerons ensuite par une une jeune chênaie puis croisons de plus en plus de pins sylvestres aux troncs saumonés.
A 12h30, il est temps de faire la pause repas et de trouver un coin un peu plus tranquille pour faire nos divers ateliers. Marjorie est très contente de son sac HOMME Symbium qui est très confortable à porter. Daniel se plaint de douleurs au niveau du coccyx ce qui étonnant car la dernière fois, cela ne le gênait pas à ce niveau. Mauvais réglage du sac, croissance de l'ado ?
Pour ma part, je contaste un net progrès pour le portage avec un poids pourtant supérieur à la dernière fois. Pourquoi ? Je me suis remis à faire un peu de renforcement musculaire à minima (suggestion bienvenu de Trois Flèches il y a quelques temps) donc pompes (www.100pompes.com) et séance flash du travai avec gainage pour abdominaux suite à des problèmes physiques me concernant. Les séances flash sont des séances de sport de dix minutes qui peuvent être faits par des personnels travaillant en bureau. Cela permet un minima de maintien de condition physique. Donc on est passé depuis la dernière sortie de .....4 pompes à 25 et pour les abdos, quand je tiens en gainage, cela ne tremble plus de partout. Le but n'est pas d'avoir tablettes de chocolat et consorts mais de pouvoir porter un sac sans en baver comme un malade parce que je n'ai aucun tonus musculaire..Après tout, je n'ai "que " 46 ans
Conséquence : pas senti que je portais un sac, aucune douleur au niveau des épaules, du dos alors que la dernière fois, il m'a fallu quatre jours pour que cela passe...
On s'éloigne d'environ d'une trentaine de mètres dans un sentier et allons ensuite à quelques dizaines de mètres à l'intérieur du bois de douglas.
Je découvre la grande classique de la "cuisine des bois". Semoule , saucisses Knacki, barres de céréales périmées de deux mois (clin d'oeil à Teacher et Nefer12) poulet séché mariné préparé il y a quasiment 5 semaines.
Donc premier réchaud camping-gaz pour le frémissement de 4 minutes pour les saucisses. C'est poussif mais bon je termine les deux cartouches et après fini ! Je mets en route pour l'ébullution de l'eau de la semoule 400 ml avec le pocket Rocket 2 MSR et la cartouche neuve 230 grammes Optimus 70/30. A comparaison du Camping Gaz, j'ai l'impression d"avoir Ariane 5 au décollage et je suis loin d'être à fond pour l'ouverture du gaz. Avec un couvercle, il m'a fallu guère qu'une minute pour porter à ébullition....Je vais l'adorer ce truc
Semoule mise dedans, on attend 5 minutes. Femme, fils sont contents de leur repas, cela change des Bolino il est vrai question goût ! Pour ma part, je me régale et la nourriture est bien consistante aussi.
Didier lui utilise un réchaud à bois dont le modèle est un égouttoir de couvercle Ikéa remanié !! Il nous confirme que la manip suggérée par Teacher (boite de conserve avec des trous, cf le post de Teacher à ce sujet) est très efficace avec de l'alcool solidifié (ce qu'elle utilise) mais marchera mal avec du bois à cause du manque d'air.
Didier n'est pas gaz , on ne sait jamais ce que permet la cartouche (donc on doit en prévoir une deuxième, tiens d'ailleurs, pourquoi pas d'indicateurs de contenance pour les cartouches de gaz ?), le poids des cartouches de gaz.
Pour ma part, j'apprécie le côté pratique, une flamme , on tourne , c'est parti. Je n'oublie pas la puissance , une minute pour 400 ml d'eau, rien à dire... mais je n'oublie pas le bois ! Quand plus de cartouches, et bien reste le bois donc on réflechit sur une solution à long terme mais là plus dans une optique dite de "crise".
Bon, petite remarque en passant, le zippo , c'est sympa avec beaucoup de vent mais marre que l'essence s'évapore aussi vite....Toujours obligé de compléter tous les mois et pas qu'un peu ! Bref entre les pierres à briquet, l'essence à zippo, le zippo, le Bic a du bon finalement question poids !
Repas fini (enfin pas pour Didier moins rapide avec le bois mais aussi plus gourmand avec ses deux sachets de nouilles chinoises
, je reteste le firesteel. Bon, en quatre , cinq essais, cela fonctionne bien ! Marjorie avec son nouveau firesteel, deux coups et hop ! Daniel a plus de mal mais comprend la technique à la fin.
Didier a un morceau de magnésium qu'il gratte et ensuite avec son couteau sur la tranche, le magnesium prend feu et cela fait de belles flammes. C'est un matos de l'armée US pour Didier.
J'ai lu sur Internet qu'il était possible d'allumer un feu avec la loupe du couteau suisse. Au bout de 5 minutes et ce beau Soleil, des fibres de coton brulent mais cela ne met pas le feu à l'ensemble du coton. Guy pense que la couleur blanche n'aide pas aussi. Nous testons avec des morceaux d'écorce très fin.. Un peu de flamme visible, un point noir de combustion mais là aussi l'ensemble ne démarre pas.
Je teste avec une deuxième loupe.. même punition. Bref guère concluant à ce sujet. Il faudrait que je trouve des lentilles de Fresnel un peu plastifiées comme Mutof nous a montré à Liège pour pouvoir tester avec ces dernières parce que pour l'instant démarrer une flamme avec le Soleil, guère concluant !
Nous avons fini avec le feu. Passons au bois et le test de ma hachette Gerber (Friskas). Entre une vidéo vue avant (Merci Trois Flèches) pour couper du bois en buchette et le mettre en oeuvre, comment dire..... un monde
Buche trop petite, trop courte, bref, pas gagné cette histoire. J'essaye déjà de couper une branche en utilisant la souche des réchauds comme support. Guy a pitié de moi et m'explique comment tenir une hachette (près de la lame, bon terme technique ?) ou au bout du manche pour avoir plus de force et surtout on coupe dans le sens de la fibre du bois, en diagonale, jamais en perpendiculaire. Cela va tout de suite beaucoup mieux !! Mais comme d'habitude, l'utilisation d'un outil même si on peut le penser basique n'est pas si évident que cela pour une utilisation optimale. Rester humble et apprendre..
Didier, Marjorie et Daniel utilisent leurs scies respectives. Là, je ne sais pas si je suis tombé sur un défaut de fabrication mais la goupille qui assure la sécurité de la lame OPINEL est partie et impossible d'utiliser cette dernière.
La scie Opinel N° 18 est excellente (cf mon premier compte rendu) mais là avec deux sorties, la goupille dégagée en utilisation normale, un peu fort ... Opinel me renvoie sur le magasin qui me l'a vendu (azimut-nature), on a demandé, affaire à suivre...
Nous préparons quelques buches pour faire ensuite des feathersticks. Mais place aux tarps !!
Il est déjà 14H30, que le temps passe vite.
Nous commençons le montage basique avec les deux bâtons de randonnée utilisés en piquets de tarp. Nous jouons de difficulté mais on est là pour découvrir. Premier point : la mousse de sous-bois de conifère de X centimètres d'épaisseur, super agréable à dormir mais super meuble pour planter les sardines ultra light (en poids !) de Décathlon !
Le deuxième obstacle : les rafales de vent qui n'ont pas aidé malgré un positionnement au mieux mais pas facile quand même. Je découvre les tenders associés au tarp, là aussi, je n'avais pas choisi le bon côté de la ficelle pour tendre...On s'en sort non sans mal. Première constatation, cela manque d'oeillets supplémentaires, deux au milieu du tarp ne seront pas du luxe...je connais la technique de la poupée expliquée patiemment par Teacher mais pas faite. Marjorie fana de couture va se pencher sur le problème et rajouter des oeillets.
Pour Daniel, nous fermons un côté , mieux pour lui, on lui explique que le poncho peut servir de porte avec quelques pince à linge.
Nous essayons ensuite le tarp de Sesska (un coin, l'autre côté à hauteur d'homme avec un arbre et ensuite, sardines pour les deux côtés). Là aussi, sur la photo de Sesska,on dirait un palace, le mien est bas, peu de place et cette corde qui ne tient pas.
Alors oui , faire un noeud tender avec 30 centimètres de corde, cela peut encore le faire mais quand il y a deux mètres derrière pour faire ce type de noeud, c'est une autre paire de manches.....Bref, encore du boulot à ce niveau et je pense que le stage de l'ENS sera très instructif à ce sujet. Petite pause pour ne pas se dégouter du tarp, allons voir Didier qui a monté son hamac et tarp au-dessus.
Sacré montage, sacré efficacité de Didier et pour avoir testé sacré confort !! Mon fils dit qu'avec un hamac, plus de souci pur bivouaquer et dormir dehors ! Je suis impressionné aussi par le confort de ce dernier. Didier m'a avoué avec franchise qu'il n'avait pas testé avec de la pluie. Je l'ai rassuré, pas encore de sortie prévue quand déluge pour ma part alors pour une nuit de ce style. On verra par la suite avec l'expérience. Par contre, moi qui dort sur le côté, je ne sais pas ce que cela donnera au hamac, la position de confort pour un hamac me semble sur le dos.
Didier nous montre aussi son tarp pour mettre à l'abri sacs et consorts (tarp jaune sur photo), simple et efficace.
Nous repassons sur notre tarp et testons entre deux arbres en utilisant seulement les cordes tenders fournis avec le tarp (pas de paracord passant sous l'ensemble du tarp). Montage rapide, efficace, pas à s'embêter avec les bâtons de randonnée. Là aussi, un oeillet central au milieu du tarp pour tendre d'autant plus serait le bienvenu ! Nos différents essais ont permis de bien dégrossir le sujet, il faudra y revenir par la suite pour gagner en rapidité et en compétence surtout au niveau des noeuds !
Nous passons au niveau du bois et de la fabrication des featherstick. Là aussi, l'utilisation en toute sécurité d'un couteau n'est pas intuitive. Donc je me rappelle des vidéos, sur le côté, pas entre les jambes, le bois sur un autre support de bois pour ne pas abimer la lame et on teste... Cela accroche bien au niveau des noeuds (importance de regarder son bois et de voir les noeuds), pas évident en appuyant comme un malade. Là aussi, Guy nous suggère de donner un mouvement de coupe (comme si on coupait un steak en poussant sur la lame car plus de force). C'est beaucoup plus facile et plus précis aussi, on arrive à faire quelque chose de correct. Marjorie et Daniel découvrent aussi les difficultés de départ, beaucoup mieux ensuite. Marjorie est très contente de son Mora Companion, Daniel a testé avec l'Opinel Outdoor et Mora, préférence au Mora là aussi. Pour ma part, aucun souci avec le Mora Bushcraft même si comme tout il faut apprivoiser la bête au départ.
Il est déja 16 heures. Il est temps de finir la randonnée. Nous reprenons le chemin pour finir tranquillement en sous-bois avec un bel éclairage. Au bout d'un moment, le chemin a été modifié par des travaux et plus de balisage sentier. Bonne discussion avec cartes, GPS pour Didier et Guy pour faire le point et prendre une décision d'orientation. On ne s'est pas perdu et on a récupéré ensuite le sentier et son balisage.
Nous arrivons à 17h15 aux voitures. Didier repart de son côté, je pars avec Guy pour observer chez lui en soirée/nuitée.
Quelques remarques : on avait pris la pochette Platypus de 2L avec la Frontier Pro. Mais pas la moindre goutte d'eau que ce soit ruisseau, étang, mare rien de rien. Je me pose la question suivante : nous trouvons de l'eau, je filtre avec la Frontier Pro mais je ne peux pas consommer l'eau tant que je ne l'ai pas purifiée ? On est bien d'accord ? Donc un cachet de MicroPur Forte en plus.
Autant en conditions dite de survie, cela ne me poserait pas de soucis pour le faire. Autant en mode rando en sachant qui me reste de l'eau, moins chaud à faire.... Si je chope ou mon fils une cochonnerie bactérienne ou virale en faisant cela, cela m'énerverait un peu en sachant qu'il n'y avait pas d'urgence vitale à boire de l'eau de cette façon....... Je me fais peut être des idées.
Autre point, même sans être un sportif de haut niveau, il FAUT une condition physique minimale (d'autant plus important en mode évacuation avec famille, c'est aussi pour cela que mon fils m'accompagne en râlant un peu; cela lui fait prendre conscience de choses comme le poids d'un sac, allumer un feu, pas comme à la télé et on le décroche une journée de son portable ) Les balades font 5, 6 kilomètres. Il faut être conscient de ses capacités et on attendra un peu pour faire des randonnées de 20 bornes avec Jokull, Trois Flèches et j'en oublie
Avec le temps, l'entrainement, on monte en "puissance " soit en entretien quotidien (cf plus haut), soit en sortie. Malheureusement avec les problèmes de santé de Marjorie, ce sera soit distance plus longue sans trop longue station statique (ateliers) ou distance courte (là, on était au max de distance pour elle, les douleurs arrivaient et pas qu'un peu..) avec ateliers. On continue à chercher le compromis pour ne pas avoir ce souci de douleurs pour elle.
Dernier point : toujours l'importance de FAIRE. Lire des ouvrages, regarder vos vidéos, c'est bien et on a l'impression que c'est d'une facilité déconcertante à accomplir. Une fois les mains dans le cambouis, comment dire.. de grands moments de solitude
Là aussi, pas le choix, entrainement encore et toujours pour gagner en compétence, expérience.
Merci aux courageux qui ont lu jusqu'au bout.