abattre un animal hors chasse.

Bonjour,
Je me demandais si quelqu'un avait déjà tuer un cochon ?

Je mange de la viande encore et je me dis que si je voulais être honnête, il faudrait au moins que je sois capable de le faire, j'ai vu une vidéo pour les poulets qui me semble déjà assez dur à faire (pas compliqué, dur dans le sens devoir ôter la vie), alors un cochon.

Tu lui fracasses le crâne ,tu le suspends par les pattes arrières et tu lui tranches la gorge pour qu'il se vide de son sang .

Je suis entièrement d'accord avec ton raisonnement, il faudrait au moins une fois, savoir combien il est difficile psychologiquement de mettre a mort un animal pour le consommer. Notre vie actuelle a tendance a nous faire oublier qu'a la base, on a ôté la vie d'un animal.

Je n'ai jamais pratiqué pour ma part. Je connais la théorie, j'ai vu plusieurs reportages sur le sujet, que ce soit sur les abattoirs ou sur la tradition du "tue -cochon", une tradition encore bien présente en milieu rural, consistant a se rassembler en famille ou voisins et tuer un cochon pour en préparer toute la viande sur un week-end.

Pour la technique, le plus utilisé aujourd’hui par les professionnel est le  pistolet d’assommage ou d'abattage, un outil "assommant" l'animal avant de le saigner. Traditionnellement, anciennement, c'est le "merlin anglais" ou la masse. Un geste qui demande une certaine expérience et force pour être efficace et ne pas faire souffrir inutilement l'animal. Comme dit Thierry, après on suspend l'animal et on le saigne.

Pour le coté psychologique du geste,  je dirais que ca dépend de la situation: ai-je fait le choix d'élever cet animal dans ce but? est-ce mon animal? suis je en situation de survie et c'est là mon unique possibilité ? Dans tous les cas, je n'y prendrais aucun plaisir et je ne le ferais que si je suis certain de pouvoir valoriser le maximum de la carcasse. Si je perds de la viande car je ne sais pas la conserver par exemple, j'aurais l'impression de l'avoir tué pour rien.

Je ne savais pas que le tue-cochon existait encore, me semblait que c'était interdit ; après, je trouve qu'ils ont le jusqu'au boutisme, ils le tuent, le préparent et le mangent, ce que je ne suis pas certaine de pouvoir faire ; ce qui est dérangeant à tout point de vue, même si je sais que si je ne me sens pas forcément capable de le faire, c'est parce qu'on a justement interdit ce genre de choses, me semble qu'à la base c'était pour une bonne cause, mais je pense aussi que ça a fait pire car, ils ont industrialisé et du coup fait des abattoirs, et ce sont les marchands qui gèrent la chose, du coup c'est le pognon et c'est comme ça à chaque fois, ça crée quelque chose de pire, comme l'élevage d'animaux pour une chasse étrange, je ne sais pas si tu as vu les sangliers enfermés pour être juste tués...

Je sais aussi qu'on s'habitue à tout et donc, peut-être à tuer des animaux.

pseudoublié a écrit:c'est parce qu'on a justement interdit ce genre de choses, me semble qu'à la base c'était pour une bonne cause, mais je pense aussi que ça a fait pire car, ils ont industrialisé et du coup fait des abattoirs, et ce sont les marchands qui gèrent la chose, du coup c'est le pognon et c'est comme ça à chaque fois, ça crée quelque chose de pire

Je sais aussi qu'on s'habitue à tout et donc, peut-être à tuer des animaux.

C'est en effet interdit (comme tout maintenant) ils se sont cachés derrière des arguments sanitaires comme d'habitude! et comme d'habitude les animaux et nous mêmes y ont perdu au change!
Mais pas d'inquiétude on le pratique encore a la campagne, je fais un cochon par an, entre 5 et 10 pintades suivant ce que j'ai réussi a protéger des prédateurs, puis le reste c'est le fruit de la chasse.
Il n'y a rien de plus naturel que de tuer un autre animal pour le manger car a la base ce que la vie moderne et l'industrialisation, a fait oublier, c'est que l'homme est un animal parmi les autres, et en tant que tel, il est capable de tout si il a faim ou si on touche a ses progénitures! Après, beaucoup ont oublié et perdu la méthode pour chasser et dépecer mais est ce que ca ne reviendrait pas de manière naturelle? certains y laisseront leur peau avant d'avoir retrouvé la méthode de chasse... c'est la nature
et oui! tu as raison pseudoublié, on s'habitue a tout, l'homme a une très forte force d'adaptation, quand je vois les images du métro parisiens et leurs conditions de transport! il y a des lois qui nous interdisent de transporter le bétail de cette manière!

TheGreyMan a écrit: il faudrait au moins une fois, savoir combien il est difficile psychologiquement de mettre a mort un animal pour le consommer. Notre vie actuelle a tendance a nous faire oublier qu'a la base, on a ôté la vie d'un animal.

Ce n'est qu'une question d'éducation.  Nous avons toujours eu des animaux (basse cour + chasse) et les avons mangés.  Je n'ai jamais dû réfléchir pour abattre un animal, c'était tout à fait naturel pour nous.

Par la suite, je suis devenu photographe naturaliste/animalier, et maintenant, avant d'abattre un animal, j'avoue que je réfléchis, mais à la fin le résultat est le même.

je m'excuse pour mon geste et je demande pardon mais en achetant la viande toute prête on se sent moins coupable

C'est déjà beaucoup de reconnaitre que l'on mange de la viande d'animaux que l'on ne serait peut être pas capable de tuer.

Pour les abattoirs, c'est tout de même une nécessité, il me semble difficile pour quelqu'un qui habite un studio au 3eme étage d'un immeuble parisien de tuer lui-même un cochon ou un veau....

Mais pour les gens de la campagne, oui, l'interdiction correspond bien à une volonté de mettre fin à une certaine capacité d'autarcie et par le fait à une réelle indépendance, de même que la modification de l'agriculture a fait disparaitre des milliers de petits paysans "indépendants".......

D'ailleurs l'abattage et la préparation d'un gros animal devraient être abordés dans les stages de survie, ce serait à mon avis bien plus utile au quotidien que d'apprendre comment échapper à 12 ninjas....

-Stage de deux jours: "Tuez le cochon et repartez avec vos rôtis ou vos saucisses", voila une idée à creuser!

bricolo a écrit:je m'excuse pour mon geste et je demande pardon mais en achetant la viande toute prête on se sent moins coupable

Au lieu de s'excuser et de demander pardon, ce qui est inutile puisqu'on le refera, remercier l'animal de donner sa vie et faire usage de toutes les parties de son corps me paraît plus "sain" et respectueux.

Pour moi c'est toujours un peu dur de tuer un chevreuil . Quand j'approche vers l'animal j'ai un p'tit pincement au cœur tout-même... Pareil pour les bécasses , tourterelles .
ça ne me fait pas grand chose sur un sanglier ( bizarre )
Mais , une fois vidé , et mis en morceaux et prêt à cuisinier , je pense que mon geste a été juste .
Je remercie l'animal pour que je puisse me régaler de sa chair et la peau que je peux tanner .
Mais , en fin de compte , l'animal n'a pas souffert et ne connait pas l'élevage ni l’abattoir donc je suis bien content de pouvoir ôter correctement la vie d'un animal .

Ce week end, j'ai du tuer un beau et jeune coq. je voulais le donner à qui en voudrait, mais je n'ai pas eu le temps. il s'est battu avec le patron et a du se casser une patte en se bagarrant dans les perchoirs. je me suis résolu à l'abattre pour lui éviter de souffrir.

d'habitude (2 fois) je les attrape, je leur mets une chaussette sur la tête, il se calme de suite et je les décapite à la hache... barbare me direz vous, mais ça a le mérite d'être rapide.

la j'ai opté pour la 22 lr... mais je me sentais plus tendu qu'à l'accoutumé et je suis certain qu'il a senti que ça allait tourner vilain, comme mon chien d'ailleurs qui se cache des que je saisis une arme de jet ou à feu. Il se cachait et caquetait comme s'il savait ce qui allait lui arriver. j'étais tellement tendu que j'ai dû tirer 4 balles à une dizaine de mètres pour finir par le toucher. la balle l'a traversé de part en part et il a à peine fait 2 mètres avant de s'écrouler mort.

Comme à chaque fois, la mémoire de cet acte qui au final est naturel comme beaucoup l'ont rappelé, me poursuit pendant quelques semaines. Et comme à chaque fois je me dis qu'on est devenu bien fragile et déconnecté des réalités pour ne pas supporter cette mise à mort nécessaire à notre survie. je ne parle pas des végétariens pour qui j'ai le plus profond respect eu égard à leur choix de vie. Que de sensiblerie pour la majorité d'occidentaux que nous sommes (exception faite des chasseurs qui assument parfaitement leurs actes).

je n'ai pas encore mangé les deux premiers que j'ai transformés en coq au vin en conserve, mais je vais me forcer à manger celui-ci rôti pour aller jusqu'au bout du processus.

Que dire alors s'il s'agit d'utiliser cette même violence pour sauver sa vie ou celles des siens ?

C'est passionnant ces témoignages. Excellent fil, Pseudoublié.

Teacher a écrit:

bricolo a écrit:je m'excuse pour mon geste et je demande pardon mais en achetant la viande toute prête on se sent moins coupable

Au lieu de s'excuser et de demander pardon, ce qui est inutile puisqu'on le refera, remercier l'animal de donner sa vie et faire usage de toutes les parties de son corps me paraît plus "sain" et respectueux.

je sais et je suis tout a fait d'accord car la seule fois c'était un lapin malade de la myxomatose et je lui ai même  mis aussi une fleur entre les dents avant de le mettre en terre, comme vous le faites au Canada

ce fil est super, car des survivalistes qui ne chassent pas ou ne tuent pas me surprennent,

je suis plus bushcrafteur que survivaliste,

mais la vie à la campagne et poussé dans une famille de ruraux, plus un passage dans la coloniale, m'a formaté et je suis donc, plutôt un prédateur, plus passionné par la traque et la piste que le fait de tuer,

mais chassant de l'age de 14 ans à plus de 50 ans dans la colline ou sous l'eau, le fait de finir la traque par la mort du gibier est naturel et se trouve être le but de la chasse et une condition de notre survie, quand les cueilleurs-chasseurs sont devenu des cultivateurs ils n'ont pas arrêter de consommer de la viande, nous sommes omnivores pas végétariens, ils sont donc devenus éleveurs,

notre vie moderne nous déprogramme et modifie nos comportements, si il venait à y avoir un effondrement de notre civilisation et des services s'y rattachant, le réveil serait brutal pour beaucoup, même je pense pour certains qui se croient formés en théorie à la survie, tuer est malheureusement ou heureusement dans notre nature, et notre société a peur de ça et essaie tant qu'elle le peut de nous priver de nos réflexes primaires, plutôt que de les canaliser,

il est plus facile de garder des moutons que des loups même sociables...

Georges a écrit:C'est déjà beaucoup de reconnaitre que l'on mange de la viande d'animaux que l'on ne serait peut être pas capable de tuer.

Pour les abattoirs, c'est tout de même une nécessité, il me semble difficile pour quelqu'un qui habite un studio au 3eme étage d'un immeuble parisien de tuer lui-même un cochon ou un veau....

Mais pour les gens de la campagne, oui, l'interdiction correspond bien à une volonté de mettre fin à une certaine capacité d'autarcie et par le fait à une réelle indépendance, de même que la modification de l'agriculture a fait disparaitre des milliers de petits paysans "indépendants".......

D'ailleurs l'abattage et la préparation d'un gros animal devraient être abordés dans les stages de survie, ce serait à mon avis bien plus utile au quotidien que d'apprendre comment échapper à 12 ninjas....

-Stage de deux jours: "Tuez le cochon et repartez avec vos rôtis ou vos saucisses", voila une idée à creuser!

Avant à Paris les animaux étaient abattus par le boucher, de nos jours d'autres le fond en périphérie pour des fêtes...

Je suis d'accord avec les arguments avancés.

Merci pour vos réponses, elle m'ont fait réfléchir, ça fait longtemps que je veux chasser pour justement mériter ce que je mange, mais à Paris pas facile ^^. Et comme j'ai aussi envie de devenir végétarienne, vos réponses m'arrangent, pourquoi pas un mix des deux, mais là aussi ce n'est pas pour tout de suite.

Me nourrir uniquement d'animaux que j'aurais chasser (légalement!) et d'animaux de producteurs locaux est un objectif a long terme pour moi. Pour l'instant je ne peux pas, mais cela viendra quand je pourrais m'écarter de la ville.

bricolo a écrit:
je lui ai même  mis aussi une fleur entre les dents avant de le mettre en terre, comme vous le faites au Canada

ici aussi nous rendons les honneurs aux grands gibiers avec la branche d'un arbre a proximité dans la bouche de l'animal prélevé.

Pour ceux qui veulent découvrir la chasse ils peuvent venir quand ils veulent chez moi, malheureusement ce sera en battue, pas possible d'emmener quelqu'un d'inexpérimenté a l'approche pourtant la plus belle méthode de chasse. je n'aime pas la battue mais on ne peut réguler efficacement le sanglier sans cette méthode et l'avantage pour un primo accompagnateur, c'est qu'on voit beaucoup d'animaux.
Dimanche dernier on lève une petite dizaine de bécasses, 8 chevreuils, 6 lièvres, 4 renards, bien sûr des pigeons. Le seul prélèvement de cette matinée de chasse aura été un renard, contrairement a ce qu'on veut faire croire a la télé, ce n'est pas une boucherie où un animal succombe à chaque balle tirée!
Un ami a chassé le même jour ils ont tirés plus de 20 balles et prélevé qu'un seul chevreuil

ça fait longtemps que je veux chasser pour justement mériter ce que je mange, mais à Paris pas facile ^^. Et comme j'ai aussi envie de devenir végétarienne,

Ce n'est pas incompatible, on peut tout à fait apprendre à chasser, à pêcher, et être végétarien.

Si un jour les conditions se dégradent, ce sera des savoirs utiles, bien que les poissons et gibiers ne dureront pas longtemps si tout le monde s'y met....

il est plus facile de chasser que de tuer  un animal domestique je pense.

la part affective  joue beaucoup, un lapin domestique sera  pour  beaucoup aussi dur a  tuer  qu'un chat

ou un chien.

une fois mon père n'a pas pu tuer un mouton (on achetait un agneau tous les  ans  pour  l'engraisser)

celui-la était moins stupide venait manger dans la main le suivait ce n'était plus un animal de

boucherie c’était un familier.

j'ai eu la chance d'avoir appris  a tuer  proprement, dépecer  et découper.

cela serait effectivement une compétence a acquérir .

 à quand  les stages méchouis ? à la fin de la pandémie ?

Alemel a écrit:il est plus facile de chasser que de tuer  un animal domestique je pense. La part affective  joue beaucoup, un lapin domestique sera  pour  beaucoup aussi dur a  tuer  qu'un chat ou un chien.

Mon frère et moi avions toujours un lapin préféré, que nous caressions, chouillons. Mon père nous a toujours fait tuer ce lapin nous même. Meilleur apprentissage que je connaisse. Cela fait partie du cycle de la vie : manger ou être mangé.

Georges a écrit:

ça fait longtemps que je veux chasser pour justement mériter ce que je mange, mais à Paris pas facile ^^. Et comme j'ai aussi envie de devenir végétarienne,

Ce n'est pas incompatible, on peut tout à fait apprendre à chasser, à pêcher, et être végétarien.

Si un jour les conditions se dégradent, ce sera des savoirs utiles, bien que les poissons et gibiers ne dureront pas longtemps si tout le monde s'y met....

Je laisse de côté l'idée d'être végétarienne pour le moment. Mais il est incompatible de chasser et d'être végétarienne c'est justement le principe.

Très bon sujet! Je n'ai encore jamais tué un animal et malgré que je vive à la campagne je n'ai pas encore débuté d'élevage. Il me manque trop de compétences sur la préparation et conservation de la viande pour me lancer. J'espère que cela viendra assez vite. 
Quant à l'abattage je ne pense pas que cela sera difficile pour moi mais je ne le saurais vraiment qu'au moment venu . 
Par contre pour ma femme et les enfants ce ne sera surement pas la même   en tout cas en temps normal, mais en situation dégradée ils n'auront pas le choix

Normaundie a écrit:

bricolo a écrit:
je lui ai même  mis aussi une fleur entre les dents avant de le mettre en terre, comme vous le faites au Canada

ici aussi nous rendons les honneurs aux grands gibiers avec la branche d'un arbre a proximité dans la bouche de l'animal prélevé.

Pour ceux qui veulent découvrir la chasse ils peuvent venir quand ils veulent chez moi, malheureusement ce sera en battue, pas possible d'emmener quelqu'un d'inexpérimenté a l'approche pourtant la plus belle méthode de chasse. je n'aime pas la battue mais on ne peut réguler efficacement le sanglier sans cette méthode et l'avantage pour un primo accompagnateur, c'est qu'on voit beaucoup d'animaux.
Dimanche dernier on lève une petite dizaine de bécasses, 8 chevreuils, 6 lièvres, 4 renards, bien sûr des pigeons. Le seul prélèvement de cette matinée de chasse aura été un renard, contrairement a ce qu'on veut faire croire a la télé, ce n'est pas une boucherie où un animal succombe à chaque balle tirée!
Un ami a chassé le même jour ils ont tirés plus de 20 balles et prélevé qu'un seul chevreuil

Le renard n'est pas à ennuyer, c'est un prédateur pour les campagnolles et autres rongeurs. Il me semblait qu'ils avaient interdit la chasse du renard ?

la chair du renard n'est pas comestible en temps normal, porteurs de trop de parasites et virus.