Survie en forêt

Un énième post de Mathieu Montaroux dans son Blog Québec Preppers sur les compétences de base en survie me fait, une fois de plus, sortir de mes gongs.

Je vous soumets l'objet de mon courroux envers Mathieu, que j'apprécie beaucoup par ailleurs pour son travail en faveur de la cause:

QUI PENSE SERIEUSEMENT S'INSTALLER EN FORET EN CAS DE TEOTWAWKI OU SHITF?

1. Vivre en forêt plusieurs semaines est très très difficile, même pour un randonneur confirmé. Pire encore avec des gosses. C'est un ancien fantassin qui vous le dit. Ce n'est pas pour rien que l'armée encadre ses éléments de combat par de la logistique. J'ignore le ratio actuel logisticien/ combattant mais ça doit tourner autour de 3:1. Pour arriver à vivre à peu près normalement. Et l'hiver, la vie en milieu naturel ressemble très vite à s'y méprendre à un véritable enfer.

2. Quitter son domicile, ne fut-ce que quelques heures, c'est le laisser ouvert à tous les cambriolages et pillages. Quel est l'intérêt de revenir dans une maison qui a été visitée et peut-être vandalisée?

Ah toujours cette éternelle question

Partir ou rester ?

Pour le domicile, Iso,il faut être aussi capable de le protéger.... Malgré les 31 millions d'arme à feu en France, tout le monde n'a pas un fusil de chasse chez lui...

C'est pour cela que je ne suis pas fana du stockage style un an de réserve chez soi.
Je préfère faire un stock à minima pour une durée de quinze jours/ un mois en cas de souci.

Mais pour moi, la solution passe surtout par la mobilité et la discrétion.

Je reste aussi conscient que bivouaquer lors d'une sortie nature et vivre quelques semaines en forêt, ce n'est pas la même donne même si on souhaite tous ne pas arriver à cette extrémité...

Dans ce livre pas mal fait du tout, il y a justement quelques "capsules" sur partir ou rester très bien faites.

Et comme tu le précises aussi , la donne est différente si en plein hiver ou en plein été...

ISO, je ne comprends pas trop ce qui te fait sortir de tes gonds dans ce passage. Tu crois vraiment que la survie passe par la forêt? 
Il ne reste plus tellement de forêts assez denses pour y vivre cachés, dans ton coin du monde. Il y a un article très intéressant et réaliste sur ce sujet dans le no 41 de Survival, "Surpeuplement: le recours aux forêts est-il utopique?".
Au Québec, un très grand nombre de personnes pourraient se réfugier en forêt sans jamais s'y rencontrer, mais est-ce plus réaliste? Pourraient0ils y vivre? J'ai un fort doute là-dessus.

Euh, non je ne le crois pas, justement. C'est le croire qui me fait sortir de mes gongs. Sincèrement, quand je constatais ma solitude en forêt du temps où je randonnais, je pense que la voir envahie par les zombies urbains est un leurre. A mon sens, ils ont tendance à s'en tenir aux GR et autres sentiers balisés. Mais hors des repères bien établis, c'est le désert, même dans "mon coin". Quant à en vivre par la cueillette, la chasse, la pêche, le piégeage, c'est encore une autre histoire. Tu ne saurais croire le nombre de gens qui me demandent leur chemin pour retrouver leur voiture en sortant du bois alors qu'elle se trouve à deux ou trois kilomètres à tout casser.

urizen a écrit:Pour le domicile, Iso,il faut être aussi capable de le protéger.... Malgré les 31 millions d'arme à feu en France, tout le monde n'a pas un fusil de chasse chez lui...

Pour ma part, il semble bien que je n'aurai plus le choix. Ce sera rester et se défendre. Nous bénéficions aussi de la législation belge sur la légitime défense qui s'applique dans le cas de défense nocturne du domicile.

urizen a écrit:Dans ce livre pas mal fait du tout, il y a justement quelques "capsules" sur partir ou rester très bien faites.

De quel livre parles-tu?

Iso, j'ai cru que les points 1 et 2 de ton poste étaient les points qui te faisaient réagir alors qu'ils étaient ta reponse

Personnellement je ne mise pas du tout sur la survie en foret.
Et encore moins seul.

Ce n est pas pour rien que l homme est un animal social et sédentaire.
Quoi qu il arrive et quelle que soit la situation, il faudra toujours à un moment donné rejoindre une communauté.

Je pense qu il faut impérativement fuir les villes et habiter a la campagne dans un petit village.
Je pense qu il faut tout mettre en oeuvre pour devenir le plus autonome possible et être prêt a revivre au niveau local.

Attention Adibou33, j'ai testé les deux et la solidarité de la campagne et bien disons que l'homme reste l'homme donc pas forcément village = solidaire, ville = chacun pour soi.
Pour moi communauté = famille point barre.
Abidou33, de mémoire, pas précisé dans ta présentation : tu habites en ville ou en campagne ?

Je rejoins l'avis d'Iso. En dehors des sentiers balisés, comment dire, c'est vraiment vide

Pour la maison, je ne sais pas trop.. que vont chercher les personnes, de la bouffe essentiellement , des vêtements ? Je pense qu'en cas de gros problème, personne ne va se barrer avec un écran géant de télé, des PC. Là aussi, c'est au cas par cas. On se rappelle tous de Katrina et des scènes de pillage..mais là , je suis plus dans une optique effondrement total sur plusieurs mois....

Désolé Iso, j'ai oublié le lien

https://www.amazon.fr/Guide-total-survie-extr%C3%AAme-Macwelch/dp/2897762357

Urizen, j habite dans la campagne. Un village de moins de 400 habitants. Je connais bien deux ou trois autres personnes avec qui je travaille et qui partagent nos idées.
Je sais aussi qu il y en a d autres et qu ils sont aussi bien équipés.
C est ce qui me laisse penser qu en cas d effondrement majeur une communauté se formerait, chacun ayant des talents divers.
Mais bien sur que ma famille passe avant.

Par effondrement majeur je parle d une défaillance totale des institutions et un bon de 150-200 ans en arrière.

Je suis passé de 80 000 habitants à 160

Pour la communauté, j'espère pour toi. Mais avec l'âge, je suis devenu plus prudent. En cas de GROS pépins comme tu le cites, certains comportements peuvent se transformer et on peut avoir de sacrés surprises.

petite histoire ancienne quand j'étais jeune

Amis de longue date (plus de dix ans) on décide de louer tous ensemble un gite pour une dizaine de personnes présentes.
On se réunissait souvent le week end se faire un repas, discuter etc.

Et bien, cela n'a pas été tout rose !!
On a découvert le comportement de deux personnes à cette occasion...qui prenait les autres pour leurs esclaves . Refus de faire les courses, de faire la vaisselle, de préparer les repas, nettoyer la salle de bains et les toilettes et j'en oublie...
Cela a fini par des belles enguelades et une ambiance bien pourrie au final.

Et là, sans souci autre qu'une cohabitation de quinze jours en vacances.....
Dix ans que l'on se connaissait mais on n'avait jamais vécu ensemble

Raison pour laquelle il a toujours été exclu pour moi de partir en vacances avec d'autres adultes. Notre groupe fermé facebook de quartier en est une autre illustration. Certains n'y postent que des plaintes (voisins qui font fiesta, présence de personnes "suspectes", crotte de chien sur leur trottoir etc.), d'autre font preuve d'une bienveillance permanente, d'autres encore se font discrets alors qu'ils en sont des figures marquantes...

Adibou33 a écrit:Par effondrement majeur je parle d une défaillance totale des institutions et un bon de 150-200 ans en arrière.

Je ne pense pas qu'on en arrivera là. Pour moi, le pire, ce serait une nouvelle guerre mondiale.