La Basse-Côte-Nord, baignée par les eaux du Golfe Saint-Laurent, compte plusieurs petits villages non reliés au réseau routier. Villages de pêcheurs essentiellement, bâtis au début du siècle, souvent dans une anse à l’abri des assauts de la mer, ils sont aujourd’hui ravitaillés par un navire-cargo qui doit accoster en eau plus profonde. Pendant le déchargement, les passagers n’ont que peu de temps pour visiter, mais les images restent gravées dans la mémoire. J’y ai puisé des exemples de résilience, noté des habitudes de survie.
À chaque escale, nous descendons à terre et marchons le plus loin possible, le temps du déchargement/chargement. Peu importe l'heure et le temps qu'il fait.
Une marina intérieure. Quand on n’est pas en mer pour la pêche, on se visite par bateau-moteur entre voisins.
Au loin, le bateau en train de décharger un container, grâce à son immense grue. Au premier plan, les cages empilées, pour la pêche au crabe.
Le village de Harrington Harbour, qui a connu l’électricité et le téléphone dans les années 1960. Des trottoirs de bois permettent d’y circuler à pied, en 4-roues ou à vélo.
Nous n’y rencontrons personne, car malgré la clarté, il n’est que 3h00 du matin. La situation géographique très au nord nous fera des nuits plutôt courtes.
L’eau potable est pompée dans un réservoir familial, en passant par des conduites isolées et chauffées posées sur la roche. Les eaux grises et noires sont collectées régulièrement.
L’île d’Anticosti fut pour un temps propriété de votre compatriote, le chocolatier Menier, qui y a importé des cerfs de virginie pour ses loisirs de chasse. Aujourd’hui, il y a 200 habitants à Port-Menier, et 200 000 chevreuils. Les bonsaïs à l'avant-plan sur la 3e photo sont sculptés par les cerfs, qui se promènent partout. Il y a aussi une importante population de renards argentés (qui sont noirs, en fait) mais aucun prédateur du cerf.
Ailleurs, ce sont les vents qui sculptent le paysage. Ces arbres ont de 60 à 100 ans
La zone de végétation est la toundra forestière, i.e. des rochers presque nus en bord de mer(arrière-plan), et des résineux plus loin de la côte et dans les vallées protégées, comme ici au bord d’un lac d’eau douce
Nous sommes à la fin de juin, il y a encore plusieurs plaques de neige. Il fait quelques degrés au-dessus de zéro aux limites du Labrador.
Nous verrons un petit rorqual, un épaulard, des phoques communs, des marsouins. (Désolée, trop occupée à regarder pour photographier!)
Quelques icebergs également. (Beaucoup plus gros et plus proches qu’il ne semble, ma caméra n’a pas de zoom) Pas question de s'en approcher, évidemment. D'ailleurs, on n'est pas loin de la zone du naufrage du Titanic.
Pour terminer, mon coup de coeur, Natasquan. 100 habitants, moyenne d'âge de 53 ans.
Si je deviens veuve, j’y déménage! J’ai eu la chance de converser avec des résidents, qui m’ont assurée de l’accueil de la communauté face aux « étrangers ». (Et pas de souci pour IDS, Internet s’y rend)
Je pourrai même y reprendre du service (même là, on fait des fautes ) puisqu'il y a une école, accueillant 10 Blancs et 100 autochtones (des Innus de Malioténam, la réserve voisine. 1000 habitants, moyenne d'âge de 22 ans.
Et la route s'y rend, c'est la modernité.
À chaque escale, nous descendons à terre et marchons le plus loin possible, le temps du déchargement/chargement. Peu importe l'heure et le temps qu'il fait.
Une marina intérieure. Quand on n’est pas en mer pour la pêche, on se visite par bateau-moteur entre voisins.
Au loin, le bateau en train de décharger un container, grâce à son immense grue. Au premier plan, les cages empilées, pour la pêche au crabe.
Le village de Harrington Harbour, qui a connu l’électricité et le téléphone dans les années 1960. Des trottoirs de bois permettent d’y circuler à pied, en 4-roues ou à vélo.
Nous n’y rencontrons personne, car malgré la clarté, il n’est que 3h00 du matin. La situation géographique très au nord nous fera des nuits plutôt courtes.
L’eau potable est pompée dans un réservoir familial, en passant par des conduites isolées et chauffées posées sur la roche. Les eaux grises et noires sont collectées régulièrement.
L’île d’Anticosti fut pour un temps propriété de votre compatriote, le chocolatier Menier, qui y a importé des cerfs de virginie pour ses loisirs de chasse. Aujourd’hui, il y a 200 habitants à Port-Menier, et 200 000 chevreuils. Les bonsaïs à l'avant-plan sur la 3e photo sont sculptés par les cerfs, qui se promènent partout. Il y a aussi une importante population de renards argentés (qui sont noirs, en fait) mais aucun prédateur du cerf.
Ailleurs, ce sont les vents qui sculptent le paysage. Ces arbres ont de 60 à 100 ans
La zone de végétation est la toundra forestière, i.e. des rochers presque nus en bord de mer(arrière-plan), et des résineux plus loin de la côte et dans les vallées protégées, comme ici au bord d’un lac d’eau douce
Nous sommes à la fin de juin, il y a encore plusieurs plaques de neige. Il fait quelques degrés au-dessus de zéro aux limites du Labrador.
Nous verrons un petit rorqual, un épaulard, des phoques communs, des marsouins. (Désolée, trop occupée à regarder pour photographier!)
Quelques icebergs également. (Beaucoup plus gros et plus proches qu’il ne semble, ma caméra n’a pas de zoom) Pas question de s'en approcher, évidemment. D'ailleurs, on n'est pas loin de la zone du naufrage du Titanic.
Pour terminer, mon coup de coeur, Natasquan. 100 habitants, moyenne d'âge de 53 ans.
Si je deviens veuve, j’y déménage! J’ai eu la chance de converser avec des résidents, qui m’ont assurée de l’accueil de la communauté face aux « étrangers ». (Et pas de souci pour IDS, Internet s’y rend)
Je pourrai même y reprendre du service (même là, on fait des fautes ) puisqu'il y a une école, accueillant 10 Blancs et 100 autochtones (des Innus de Malioténam, la réserve voisine. 1000 habitants, moyenne d'âge de 22 ans.
Et la route s'y rend, c'est la modernité.