Très bon WE : un gros merci à l'organisateur. Cela a été un grand plaisir de rencontrer des membres du forum "IRL". Beaucoup d'échanges (parfois sérieux) et de convivialité.
Pour ma part, je souhaitais comparer l'efficacité d'une petite hachette et d'un couteau de camp de poids équivalent. Pour l'anecdote, j'avais laissé ma gourde dans la voiture, ce qui à posé un problème de gestion de l'eau.
L'eau était une ressource rare sur le site. Pas tellement du fait de son absence mais parce que les pluies abondantes des jours précédents combinés à une zone forestière (et à la terre grasse typique de l'Ariège) faisaient que l'eau était "très chargée". C'est très différent de la haute montagne ou l'eau est le plus souvent limpide et ne nécessite pas de filtration pour la clarifier.
Capucine a écrit:
Je suppose que vous aviez prévu des tarps pour mettre par dessus (ou par dessous ?) s'il avait plu ?
En ce qui me concerne j'avais un sursac et un sac de couchage en synthétique, il suffit donc d'éviter d'avoir "plein d'eau" pour que ce soit beaucoup plus vivable. En fait, il suffit d'une bonne protection à partir de la poitrine, ce qui est relativement aisé à faire (sauf déluge). Au besoin j'avais un tarp.
Personnellement, j'avais fabriqué un abris en appentis suffisant pour me protéger du vent et possiblement d'une petite pluie en me blottissant au fond de l'abri.
Avec une grosse pluie : je met mon sursac pour le bas (ou les pieds dans le sac à dos), ma veste pour le haut (éventuellement avec mon sac de couchage bourré dedans) et m'adosse à un arbre assis sur mon sac à dos (ou autre truc isolant). Devant je fais un petit feu (avec réflecteur si on veut bien faire). On n'est pas obligé de dormir allongé, ni même de dormir pour 48 heures.
Pour arriver à un abris étanche sur 360°, il faut habituellement 4 heures de boulot dans un endroit qui s'y prête (abondance de fougères, feuilles mortes, résineux). On considère que 40 cm d'épaisseur sont un minima. En revanche, un protection contre le vent correcte ou la bruine est possible beaucoup plus rapidement.
AMHA, le gros intérêt de ce type de sortie, en plus d'être plaisante, c'est de faire comprendre l'intérêt de la couverture de survie (ou tout autre pièce de plastique étanche) : En avoir une fait gagner du temps et des efforts de façon considérable.
Dans le vieil ouvrage de Paul Provencher sur les trappeurs (éditions de l'homme), l'auteur explique qu'il apprend souvent aux rangers à faire du feu par friction. Il maitrise donc la méthode. Provencher nous raconte qu'il a un jour interrogé un de ses guides indiens sur le sujet :
De mémoire (lu il y a 40 ans), le dialogue est de ce type...
PP : comment tu peux fais du feu?
Indien : (après un long moment d'hésitation pour essayer de comprendre la question) Je prends une allumette.
PP : si elles sont mouillées?
Indien : elles sont dans un emballage étanche.
PP : si tu le perds?
Indien : j'ai une réserve au fond de mon sac et il me reste mon fusil.
PP : si tu n'as rien de cela?
[Long moment d'hésitation de l'indien et au bout d'un moment...regard soupçonneux]
Indien : Tu n'essayes pas de m'expliquer que tu serais assez fou pour aller dans les bois sans le matériel adéquat?
Faire du feu par friction, c'est génial pour comprendre qu'il ne faut pas oublier son briquet. Accessoirement cela permet de très bien comprendre comment fonctionne un feu. Construire une cabane de débris est aussi un bon moyen pédagogique. Au surplus : S'essayer à ces deux techniques c'est plaisant.
NB : Pour construire mon abri j'ai utilisé deux lacets d'environ 30 cm présents sur mes guêtres. Comme je les ai récupéré à la fin, l'abri est tombé.