mutof, si jamais tu peux/veux, j'en voudrais bien aussi?
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Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ?
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27 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Ven 26 Fév 2016 - 23:57
Totof
Je craignais ce début de mouvement de foule .
@Bouh : je peux te servir aussi sans soucis mais, je préviens, je ne saurai aider tout le monde. Je ne suis pas le seul belge ici...
@Bouh : je peux te servir aussi sans soucis mais, je préviens, je ne saurai aider tout le monde. Je ne suis pas le seul belge ici...
28 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Dim 28 Fév 2016 - 4:08
sheut 65
faut pas demander au bon dieu sa barbe
quoique les poils du nez si on en a beaucoup ça peut le faire
quoique les poils du nez si on en a beaucoup ça peut le faire
29 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Lun 29 Fév 2016 - 18:56
bouh0067
Hihi, c'est pour ça que j'ai préciser si tu "veux/peux", je m'en doute bien
je t'envoi un petit mp
je t'envoi un petit mp
30 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Lun 29 Fév 2016 - 19:15
Kilbith
Avant de se préoccuper d'avoir des pastilles d'iodes....on peut peut être faire plus simple
- Avez-vous de la bande pour calfeutrer votre domicile?
- Un pack de bouteille d'eau pour éviter d'avoir recours au robinet?
- Une radio pour avoir les informations?
- Peut être un masque sérieux de peintre? avec une tenue de peintre?
- Et puis, juste du sel IODE.
Un accident nucléaire, ce n'est pas une explosion nucléaire. Soit on est dans le souffle d'une explosion "classique" et éventuellement exposé à très courte distance à des radiations "dures". Soit on est seulement exposé aux "retombées". Dans un abris on est alors protégé surtout si on évite d'inhaler des poussières ou des de manger des trucs contaminés.
Après il faut évacuer la zone, ne pas consommer des trucs contaminés...etc. Mais c'est moins urgent.
- Avez-vous de la bande pour calfeutrer votre domicile?
- Un pack de bouteille d'eau pour éviter d'avoir recours au robinet?
- Une radio pour avoir les informations?
- Peut être un masque sérieux de peintre? avec une tenue de peintre?
- Et puis, juste du sel IODE.
Un accident nucléaire, ce n'est pas une explosion nucléaire. Soit on est dans le souffle d'une explosion "classique" et éventuellement exposé à très courte distance à des radiations "dures". Soit on est seulement exposé aux "retombées". Dans un abris on est alors protégé surtout si on évite d'inhaler des poussières ou des de manger des trucs contaminés.
Après il faut évacuer la zone, ne pas consommer des trucs contaminés...etc. Mais c'est moins urgent.
31 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Lun 29 Fév 2016 - 19:35
Totof
[quote="Kilbith"
- Avez-vous de la bande pour calfeutrer votre domicile?
- Un pack de bouteille d'eau pour éviter d'avoir recours au robinet?
- Une radio pour avoir les informations?
- Peut être un masque sérieux de peintre? avec une tenue de peintre?
- Et puis, juste du sel IODE.
[/quote]
Alors :
- oui
- oui
- oui
- oui (enfin, peux mieux faire, on a chacun un FFP3...)
- oui
J'ai aussi une voiture et suffisamment d'essence pour venir chez toi si il vaut mieux ;-)
et tu as raisons, sans cela, les comprimés d'iode sont un peu vain.
- Avez-vous de la bande pour calfeutrer votre domicile?
- Un pack de bouteille d'eau pour éviter d'avoir recours au robinet?
- Une radio pour avoir les informations?
- Peut être un masque sérieux de peintre? avec une tenue de peintre?
- Et puis, juste du sel IODE.
[/quote]
Alors :
- oui
- oui
- oui
- oui (enfin, peux mieux faire, on a chacun un FFP3...)
- oui
J'ai aussi une voiture et suffisamment d'essence pour venir chez toi si il vaut mieux ;-)
et tu as raisons, sans cela, les comprimés d'iode sont un peu vain.
32 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Lun 29 Fév 2016 - 21:14
bouh0067
Oui aussi à toutes tes questions Kilbith
Donc il ne me manquait plus que les comprimés
Donc il ne me manquait plus que les comprimés
33 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mar 1 Mar 2016 - 0:06
Kilbith
bouh0067 a écrit:Oui aussi à toutes tes questions Kilbith
Donc il ne me manquait plus que les comprimés
Alors ça va!
(en fait, ce que je voulais pointer c'est qu'avant d'avoir une réponse "matos sophistiqué qui doit me sauver à coup sûr" c'est préférable de comprendre la nature de la menace et de comprendre que l'on peut faire déjà beaucoup avec des moyens simples.)
34 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mar 1 Mar 2016 - 8:48
bouh0067
Kilbith a écrit:bouh0067 a écrit:Oui aussi à toutes tes questions Kilbith
Donc il ne me manquait plus que les comprimés
Alors ça va!
(en fait, ce que je voulais pointer c'est qu'avant d'avoir une réponse "matos sophistiqué qui doit me sauver à coup sûr" c'est préférable de comprendre la nature de la menace et de comprendre que l'on peut faire déjà beaucoup avec des moyens simples.)
tout à fait d'accord avec toi
35 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mer 2 Mar 2016 - 8:48
Métatarse
Salut !
Qu'entends-tu par des radiations "dures", car le terme existe en physique nucléaire. En gros les rayons X durs sont d'énergie >10 keV.
Je pense que tu parles plutôt d'une exposition intense à proximité. En général, les dégâts sont majoritairement dus aux brûlures étendues au 3e degré.
A distance, le risque peut être réduit, mais rester important puisque l'on parle plutôt de contamination interne. Là les facteurs de pondération deviennent élevées, vu que les rayonnements bêta et alpha occasionnent bien plus de dégâts en distribuant toute leur énergie dans les tissus.
L'iode 131 par exemple est un émetteur bêta de grande énergie (majoritairement 600keV) qui a un lourd impact en terme de mSv.
Là on rentre amha dans le vif du sujet qui va distinguer d'un scénario écrit sur papier : on fait quoi en cas de problème réel ? Et comment savoir s'il l'est ?
Si les autorités annoncent un risque faible, est-ce que vous allez vous confiner 15 jours dans un bunker et calfeutrer vos fenêtres (ce qui peut être légitime) ou bien continuer d'aller travailler ?
Cela rejoint exactement la même problématique que le risque pandémique que j'évoque de temps à autre.
La plupart des méthodes/guides parlent de combinaison/masque/confinement alors que la situation ne s'est pas encore présentée dans nos pays, et que la solution n'a pas été appliquée dans les pays touchés (grippe de Hong Kong par ex).
En gros, c'est quitte ou double : soit en envisage une cata nationale qui va paralyser toutes les infrastructures et tuer au passage des milliers de personnes - dans ce cas on a eu raison-. Soit on a suivi des signaux en caisse de résonance sur le net et on s'est coupé du monde un mois...le temps de perdre son travail, son prêt immobilier & co.
Amha, la plupart des situations se trouvent entre les deux....
Pour ce qui est des poussières radioactives, on ne descend pas en dessous de P3. Avec pas mal de chances, l'iode ne retombe que par dépôt et capture par les poussières, sinon c'est un gaz on doit utiliser une cartouche à charbon.... d'où l'intérêt d'avoir d'abord une thyroïde convenablement pourvue en iode si le danger est avéré.
- Peut être un masque sérieux de peintre? avec une tenue de peintre?
Par défaut il est conseillé de consommer un peu de sel iodé en cas d'alimentation carencée...sans en abuser bien entendu au vu des dégâts à long terme d'un excès de sel. Cependant, le sel est iodé à hauteur de 15-20mg/kg. Une dose de protection représente donc environ 5kg de sel- Et puis, juste du sel IODE.
Un accident nucléaire, ce n'est pas une explosion nucléaire. Soit on est dans le souffle d'une explosion "classique" et éventuellement exposé à très courte distance à des radiations "dures".
Qu'entends-tu par des radiations "dures", car le terme existe en physique nucléaire. En gros les rayons X durs sont d'énergie >10 keV.
Je pense que tu parles plutôt d'une exposition intense à proximité. En général, les dégâts sont majoritairement dus aux brûlures étendues au 3e degré.
A distance, le risque peut être réduit, mais rester important puisque l'on parle plutôt de contamination interne. Là les facteurs de pondération deviennent élevées, vu que les rayonnements bêta et alpha occasionnent bien plus de dégâts en distribuant toute leur énergie dans les tissus.
L'iode 131 par exemple est un émetteur bêta de grande énergie (majoritairement 600keV) qui a un lourd impact en terme de mSv.
Avant de se préoccuper d'avoir des pastilles d'iodes....on peut peut être faire plus simple
- Avez-vous de la bande pour calfeutrer votre domicile?
Soit on est seulement exposé aux "retombées". Dans un abris on est alors protégé surtout si on évite d'inhaler des poussières ou des de manger des trucs contaminés.
Après il faut évacuer la zone, ne pas consommer des trucs contaminés...etc. Mais c'est moins urgent.
Là on rentre amha dans le vif du sujet qui va distinguer d'un scénario écrit sur papier : on fait quoi en cas de problème réel ? Et comment savoir s'il l'est ?
Si les autorités annoncent un risque faible, est-ce que vous allez vous confiner 15 jours dans un bunker et calfeutrer vos fenêtres (ce qui peut être légitime) ou bien continuer d'aller travailler ?
Cela rejoint exactement la même problématique que le risque pandémique que j'évoque de temps à autre.
Où se trouve le plus grand risque de contamination ?
C'est bien entre les deux zones, pour lesquelles le citoyen lambda est complètement bloqué puisque :
- il a besoin de son salaire, donc de son travail. Appliquer la mesure "confinement" expose statistiquement plus à un licenciement pur et simple qu'à une protection pandémique. Rappelons nous la panique générée par la grippe H1N1. Ceux qui auraient fui sans donner de nouvelles dans leur BAD toute équipée auraient-ils eu gain de cause ? Pourtant, sur le fait, il est difficile de filtrer les bonnes informations au point de prendre une décision : partir car le risque d’effondrement WD est imminent, ou prendre le risque de subir une pandémie.
- sauf cas exceptionnel, le métier ou l'activité perso expose aux interactions sociales, que ce soit avec les voisins, les confrères, ou le public via les transports en commun, les supermarchés, les administrations, etc.
Dans ces étapes intermédiaires, avec graduation des risques (0,01% des personnes atteintes, 0,1%, seuil épidémique, mortalité inexistante, chu débordés, mortalité 3% -type grippe espagnole-, etc...), vient le second point important de mon propos :
[...]
Cela rejoint le problème du seuil épidémique que j'avais évoqué ailleurs : les manifestations majeures pour la société dans le cas pandémique arrivent bien après ce seuil, très faible. Quel est le ratio acceptable pour prendre une décision critique (ne pas aller au travail) ? Du coup, on passe en mode combinaison dans le métro 75% du temps "ordinaire" pour le public ?
Il y a peu de solutions visibles acceptables, cependant, il est amha possible d'appliquer des mesures prophylactique permanentes et surtout invisibles.
La plupart des méthodes/guides parlent de combinaison/masque/confinement alors que la situation ne s'est pas encore présentée dans nos pays, et que la solution n'a pas été appliquée dans les pays touchés (grippe de Hong Kong par ex).
En gros, c'est quitte ou double : soit en envisage une cata nationale qui va paralyser toutes les infrastructures et tuer au passage des milliers de personnes - dans ce cas on a eu raison-. Soit on a suivi des signaux en caisse de résonance sur le net et on s'est coupé du monde un mois...le temps de perdre son travail, son prêt immobilier & co.
Amha, la plupart des situations se trouvent entre les deux....
36 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mer 2 Mar 2016 - 9:40
secouriste
en cas d'alerte chimique due à un dégagement de vapeurs, fumées ou suite à l'explosion d'une usine
pour la France la population sera alertée par la sirene d'alerte nationale c'est a dire:
une sonnerie longue et modulée durant 1 mn 41 répétée 3 fois entrecoupeé a chaque fois de 5 secondes de pause.
La conduite à tenir c'est se confiner , calfeutrer porte, fenetre, grille d'aération avec du gros scotch, couper le gaz et empêcher tout le monde de fumer.
ensuite allumer la radio ou la télé pour etre informé .
il faudra aussi respecter les consignes des autorités transmises par la radio.
CE QU'IL NE FAUT PAS FAIRE :
Telephoner à ses proches ou aux services de secours sauf si il y a des blessés.
Aller chercher les enfants à l'école, ils sont mis en sécurité dans l'école.
les pouvoir publics peuvent aussi vous envoyer un message d'alerte par sms .
Dans le cas d'un alerte de ce type il n'y a aucun risque de licenciement si vous n'allez pas bosser
la mairie ou la prefecture interdisant les déplacements .
pour etre informé des risques qu'il y a par chez vous consultez le site internet de votre mairie
pour la France la population sera alertée par la sirene d'alerte nationale c'est a dire:
une sonnerie longue et modulée durant 1 mn 41 répétée 3 fois entrecoupeé a chaque fois de 5 secondes de pause.
La conduite à tenir c'est se confiner , calfeutrer porte, fenetre, grille d'aération avec du gros scotch, couper le gaz et empêcher tout le monde de fumer.
ensuite allumer la radio ou la télé pour etre informé .
il faudra aussi respecter les consignes des autorités transmises par la radio.
CE QU'IL NE FAUT PAS FAIRE :
Telephoner à ses proches ou aux services de secours sauf si il y a des blessés.
Aller chercher les enfants à l'école, ils sont mis en sécurité dans l'école.
les pouvoir publics peuvent aussi vous envoyer un message d'alerte par sms .
Dans le cas d'un alerte de ce type il n'y a aucun risque de licenciement si vous n'allez pas bosser
la mairie ou la prefecture interdisant les déplacements .
pour etre informé des risques qu'il y a par chez vous consultez le site internet de votre mairie
37 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mer 2 Mar 2016 - 9:47
Kilbith
Bonjour Métatarse,
J'adhère à l'ensemble de tes remarques (j'ai quelques notions anciennes de physique nucléaire).
Pour l'iode radioactif :
- Si on a une thyroïde avec suffisamment d'iode en temps normal, il semble que le risque soit moindre (ce n'était pas le cas des ukrainiens éloignés de la mer). En cas d'alerte, surconsommer du sel iodé est un palliatif (certes le sel est nuisible mais de deux maux il faut choisir le moindre). Evidemment, idéalement on a des pastilles iodés et on sait s'en servir!
Pour l'exposition au risque :
Si on est a proximité immédiate d'un accident nucléaire...on est mal sans équipement spécifique. Si on est un peu plus loin, on peut essayer de faire quelque chose pour se protéger, même sans équipement spécifique : c'était le sens général de ma remarque.
Pour la gestion de la situation :
J'ai été exposé, ainsi que ma famille, à un accident de type "Seveso" il y a quelques années. La consigne initaile était de se calfeutrer dans son domicile.
Le problème c'était que les domiciles n'avaient plus de fenêtres, de toits et de portes dans un large périmètre. Il en allait de même des écoles. Il était donc impératif d'aller chercher les enfants dans les écoles (ils étaient exposés) et donc de s'exposer. A cela s'ajoute la difficulté de se coordonner au sein d'une famille.
Evidemment les réseaux étaient soit saturés, soit en carafe. Les rues impraticables. Heureusement, le risque chimique s'est avéré limité, même pour ceux qui étaient "sous le vent" et exposé au gaz finalement seulement irritant (dès que dilué). Ceux qui étaient a proximité immédiate de l'explosion sont morts ou ont été gravement blessés. Ceux qui étaient à coté de vitres, même assez éloigné, gravement blessés.
Dans ces circonstances on ne peut pas compter sur les "secours". Parce que soit ils sont immobilisés par les méga embouteillages et la panique générale...soit ils sont eux mêmes touchés localement dans leur famille et donc s'en occupent. Il faut donc attendre l’arrivé des secours "hors zone de l'accident" et c'est long. Tu as donc parfaitement raison : la réalité diffère des la théorie.
Dernière remarque :
Pour la jeune génération qui n'a pas eu à faire le SN, il me semble que la compréhension et la gestion des gaz et des risques nucléaires est très obscure. En revanche lors du SN, ce risque était abordé et on était drillé.
Globalement : si on doit mourir dans un accident concernant le nucléaire ou les gaz, et bien on meurt. Si on n'est pas touché dès le départ mortellement (la faute à pas de chance et parfois à un manque de réaction rapide) alors de "bonnes pratiques" (ne nécessitant pas obligatoirement du matériel très spécialisé, même si c'est mieux) permettent de diminuer grandement le danger et améliorent notablement les chances des survie. C'est aussi l'expérience du combat. Sans garantie (la garantie... c'est chez Darty)
EDIT : Tandis que je rédigeais un message vient d'être posté : Toutes les consignes exposées (qui sont tout a fait logique à tête reposée) se sont avérées inadéquates dans mon expérience. Ici aussi le vieil adage s'applique : Aucun plan ne résiste au contact de l'ennemi.
Le problème ce n'est pas le jour même, ce sont les jours suivant.
Quand tu n'as plus de toit, de porte ou de fenêtre : ton problème c'est d’arriver à rapidement les remplacer pour sécuriser ta maison et la rendre habitable. Cela demande du temps, de l'énergie, de l'argent (si possible liquide), une situation sociale claire et de l'astuce. Ca, c'est quand l’habitation est encore debout ou habitable (pas entièrement dévastée).
Il est préférable aussi d'avoir du "temps disponible" pour accomplir les multiples tâches et démarches. Pour certaines personnes (pauvre et/ou sans réserve monétaire, malade, mauvais payeur, fragilisé socialement, locataire, peu couvert par les assurances, peu efficace, seules avec des personnes fragiles à charge, malades, peu mobiles..) cela veut dire passer six mois avec du plastique sur les fenêtres.
Plastique qui n'est arrivé massivement qu'après une bonne quinzaine de jour (épuisement des stocks rapides dans la région). Entre temps, il fallait se débrouiller.
J'adhère à l'ensemble de tes remarques (j'ai quelques notions anciennes de physique nucléaire).
Pour l'iode radioactif :
- Si on a une thyroïde avec suffisamment d'iode en temps normal, il semble que le risque soit moindre (ce n'était pas le cas des ukrainiens éloignés de la mer). En cas d'alerte, surconsommer du sel iodé est un palliatif (certes le sel est nuisible mais de deux maux il faut choisir le moindre). Evidemment, idéalement on a des pastilles iodés et on sait s'en servir!
Pour l'exposition au risque :
Si on est a proximité immédiate d'un accident nucléaire...on est mal sans équipement spécifique. Si on est un peu plus loin, on peut essayer de faire quelque chose pour se protéger, même sans équipement spécifique : c'était le sens général de ma remarque.
Pour la gestion de la situation :
J'ai été exposé, ainsi que ma famille, à un accident de type "Seveso" il y a quelques années. La consigne initaile était de se calfeutrer dans son domicile.
Le problème c'était que les domiciles n'avaient plus de fenêtres, de toits et de portes dans un large périmètre. Il en allait de même des écoles. Il était donc impératif d'aller chercher les enfants dans les écoles (ils étaient exposés) et donc de s'exposer. A cela s'ajoute la difficulté de se coordonner au sein d'une famille.
Evidemment les réseaux étaient soit saturés, soit en carafe. Les rues impraticables. Heureusement, le risque chimique s'est avéré limité, même pour ceux qui étaient "sous le vent" et exposé au gaz finalement seulement irritant (dès que dilué). Ceux qui étaient a proximité immédiate de l'explosion sont morts ou ont été gravement blessés. Ceux qui étaient à coté de vitres, même assez éloigné, gravement blessés.
Dans ces circonstances on ne peut pas compter sur les "secours". Parce que soit ils sont immobilisés par les méga embouteillages et la panique générale...soit ils sont eux mêmes touchés localement dans leur famille et donc s'en occupent. Il faut donc attendre l’arrivé des secours "hors zone de l'accident" et c'est long. Tu as donc parfaitement raison : la réalité diffère des la théorie.
Dernière remarque :
Pour la jeune génération qui n'a pas eu à faire le SN, il me semble que la compréhension et la gestion des gaz et des risques nucléaires est très obscure. En revanche lors du SN, ce risque était abordé et on était drillé.
Globalement : si on doit mourir dans un accident concernant le nucléaire ou les gaz, et bien on meurt. Si on n'est pas touché dès le départ mortellement (la faute à pas de chance et parfois à un manque de réaction rapide) alors de "bonnes pratiques" (ne nécessitant pas obligatoirement du matériel très spécialisé, même si c'est mieux) permettent de diminuer grandement le danger et améliorent notablement les chances des survie. C'est aussi l'expérience du combat. Sans garantie (la garantie... c'est chez Darty)
EDIT : Tandis que je rédigeais un message vient d'être posté : Toutes les consignes exposées (qui sont tout a fait logique à tête reposée) se sont avérées inadéquates dans mon expérience. Ici aussi le vieil adage s'applique : Aucun plan ne résiste au contact de l'ennemi.
Dans le cas d'un alerte de ce type il n'y a aucun risque de liecenciement si vous n'allez pas bosser la mairie ou la prefecture interdisant les déplacements. Pour etre informer des risques qu'il y a par chez vous consulter le site internet de votre mairie
Le problème ce n'est pas le jour même, ce sont les jours suivant.
Quand tu n'as plus de toit, de porte ou de fenêtre : ton problème c'est d’arriver à rapidement les remplacer pour sécuriser ta maison et la rendre habitable. Cela demande du temps, de l'énergie, de l'argent (si possible liquide), une situation sociale claire et de l'astuce. Ca, c'est quand l’habitation est encore debout ou habitable (pas entièrement dévastée).
Il est préférable aussi d'avoir du "temps disponible" pour accomplir les multiples tâches et démarches. Pour certaines personnes (pauvre et/ou sans réserve monétaire, malade, mauvais payeur, fragilisé socialement, locataire, peu couvert par les assurances, peu efficace, seules avec des personnes fragiles à charge, malades, peu mobiles..) cela veut dire passer six mois avec du plastique sur les fenêtres.
Plastique qui n'est arrivé massivement qu'après une bonne quinzaine de jour (épuisement des stocks rapides dans la région). Entre temps, il fallait se débrouiller.
38 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mer 2 Mar 2016 - 11:20
Métatarse
Salut,
Le PPI s'est-il mis en place ? Comment les enseignants ont réagi et qui a prévenu les parents ?
Ça c'est de l'expérience de première main ! Cela mériterait un topic à lui tout seul afin de détailler le décalage patent entre la théorie et la pratique; si tu as le temps.Kilbith a écrit:
Pour la gestion de la situation :
J'ai été exposé, ainsi que ma famille, à un accident de type "Seveso" il y a quelques années. La consigne initaile était de se calfeutrer dans son domicile.
Le problème c'était que les domiciles n'avaient plus de fenêtres, de toits et de portes dans un large périmètre. Il en allait de même des écoles. Il était donc impératif d'aller chercher les enfants dans les écoles (ils étaient exposés) et donc de s'exposer. A cela s'ajoute la difficulté de se coordonner au sein d'une famille.
Le PPI s'est-il mis en place ? Comment les enseignants ont réagi et qui a prévenu les parents ?
Oui, dans le cadre d'une destruction réelle de biens la réaction est différente; je m'exprimais dans le cadre du topic (face à une "alerte" donnée par les autorités).
Quand tu n'as plus de toit, de porte ou de fenêtre : ton problème c'est d’arriver à rapidement les remplacer pour sécuriser ta maison et la rendre habitable. Cela demande du temps, de l'énergie, de l'argent (si possible liquide), une situation sociale claire et de l'astuce. Ca, c'est quand l’habitation est encore debout ou habitable (pas entièrement dévastée).
39 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mer 2 Mar 2016 - 12:17
Kilbith
Métatarse a écrit:
Le PPI s'est-il mis en place ? Comment les enseignants ont réagi et qui a prévenu les parents ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Explosion_de_l'usine_AZF_de_Toulouse
Dans ce cas (explosion d'AZF) tout le monde a été instantanément "prévenu".
Les enseignants on majoritairement gardé les enfants (en serrant les fesses pour les leurs) et la majorité des parents ont essayé de rejoindre l'école pour récupérer les enfants. Evidemment, une fois le devoir accompli les enseignants ont foncé (à pieds) pour récupérer leurs enfants.
Je ne sais pas ce que c'est qu'un PPI. Disons que les malades ont été "gérés" (les hôpitaux locaux sont énormes et certains étaient intacts). Le personnel médical me semble le plus entrainé à gérer les "urgences", c'est dans leurs chromosomes.
Sinon au niveau Police, Pompiers, Sécu civile : pas grand chose chez moi durant 48 à 72h. AMHA, les forces disponibles qui pouvaient se mobiliser et bouger se sont consacrées sur l'épicentre. J'ai vu des gens dans ma rue (à quelques kilomètres de l'usine : la totalité de la rue n'avait plus de porte et/ou de fenêtre) environ 3 jours après.
A court terme (les premières heures) : chacun s'est débrouillé comme il pouvait. Les informations disponibles sur les réseaux étaient contradictoires et les "autorités" n'en savaient pas plus que les gens dans la rue. C'est à dire rien.
Dernière édition par Kilbith le Mer 2 Mar 2016 - 12:37, édité 1 fois
40 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mer 2 Mar 2016 - 12:34
Branch
Si je comprend bien le pillage des ressources en iode belge est en train de s'organiser ici même , c'est du beau ! lol.
41 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mer 2 Mar 2016 - 12:42
secouriste
AZF a toulouse je m'en souviens bien on est arrivé en colonne 5 heures aprés l'explosion .
la j'ai surtout fait de la reconnaissance avec enquete sur l'état des logements visités afin de faire débloqué des aides d'urgence et aussi a aider au replacement d'urgence en faisant remonter les infos à la mairie.
on aurait meme pu se croiser si ça se trouve
la j'ai surtout fait de la reconnaissance avec enquete sur l'état des logements visités afin de faire débloqué des aides d'urgence et aussi a aider au replacement d'urgence en faisant remonter les infos à la mairie.
on aurait meme pu se croiser si ça se trouve
42 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mer 2 Mar 2016 - 20:03
Totof
mylaunelin a écrit:Si je comprend bien le pillage des ressources en iode belge est en train de s'organiser ici même , c'est du beau ! lol.
Nous, les Belges, on est toujours prêt à aider les pays en voie de développement
43 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mer 2 Mar 2016 - 21:16
bouh0067
Mutof a écrit:mylaunelin a écrit:Si je comprend bien le pillage des ressources en iode belge est en train de s'organiser ici même , c'est du beau ! lol.
Nous, les Belges, on est toujours prêt à aider les pays en voie de développement
tsssss
je ne peux rien dire, vu que je participe au pillage
44 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mar 31 Mai 2016 - 10:02
MewLigth
Beaucoup d'entre vous parlent de distribution de capsules d'iode (par l'état je suppose).
Or j'habite à moins d'une heure de la plus vielle centrale nucléaire de France et jamais je n'ai entendu parler de distribution de ces capsules, meme dans les patelins avoisinant la centrale.
D'ailleurs en parlant du nucléaire je trouve ridicule que tout le monde soit concentré sur Fesenheim (mamie nucléaire). Elle se porte bien aux dernières nouvelles et les gens qui la surveillent ne sont pas attentifs aux autres centrales.
Or j'habite à moins d'une heure de la plus vielle centrale nucléaire de France et jamais je n'ai entendu parler de distribution de ces capsules, meme dans les patelins avoisinant la centrale.
D'ailleurs en parlant du nucléaire je trouve ridicule que tout le monde soit concentré sur Fesenheim (mamie nucléaire). Elle se porte bien aux dernières nouvelles et les gens qui la surveillent ne sont pas attentifs aux autres centrales.
45 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mar 31 Mai 2016 - 12:29
Nemrod
En France, l'iode est fournie aux populations habitant dans un rayon de seulement 10 km autour de la centrale
46 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mar 31 Mai 2016 - 13:00
MewLigth
Tu m'as appris quelque chose (j'en parlerai aux gens quand je retournerai là-bas.
N'empêche c'est un peu débile, le nucléaire ne fait pas comme Tchernobyl et s'arrête à la frontière (ironie) ou ici à 10 km de la centrale.
N'empêche c'est un peu débile, le nucléaire ne fait pas comme Tchernobyl et s'arrête à la frontière (ironie) ou ici à 10 km de la centrale.
47 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mar 31 Mai 2016 - 16:39
bouh0067
Fessenheim ne se porte pas si bien que ça, c'est juste que ce n'est pas médiatisé... ou très très peu
48 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mar 31 Mai 2016 - 17:10
MewLigth
Peut être mais la plupart des personne dont c'est le travail (bossé pour, dans, avec) ainsi que tous les organisme de lutte contre le nucléaire, portent leur attention sur Fessenheim et négligent le risque que présentent les autres.
49 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mar 31 Mai 2016 - 18:15
bouh0067
Ca je ne dis pas le contraire ...
50 Re: Que faire en cas d'alerte chimique ou nucléaire ? Mar 31 Mai 2016 - 19:29
Nemrod
Selon Eva Joly, la centrale est située sur la plus grande nappe phréatique du monde occidental, entre 4 et 8 mètres de profondeur. S’il y a un accident à Fessenheim, la nappe phréatique est touchée
Imaginez... pour une raison x ou y une fusion du réacteur qui traverse la dale de béton et atteint la nappe phréatique...
Que se passerait-il ?
Imaginez... pour une raison x ou y une fusion du réacteur qui traverse la dale de béton et atteint la nappe phréatique...
Que se passerait-il ?
- Spoiler:
- BOUM
UNE COCOTTE MINUTE GEANTE QUI EXPLOSE EN LIBERANT DES MILLIONS DE METRES CUBES DE VAPEUR RADIOACTIVE.................................
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