Super travail ton abri avance bien vu ce que tu as fait il t'a déjà fallu pas mal d'heures
Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous
L' abri de lambda...
+12
Teacher
lambda
ByChris
Lp
ISO
Joël
Branch
patoche
Kasmodian
Nemrod
Thierry
reaper
16 participants
Aller à la page : 1, 2, 3, 4
27 Re: L' abri de lambda... Mar 4 Sep 2018 - 13:01
lambda
Merci à toi Joel.
Oui, petit à petit, cela prend bien forme. Surtout que je n'y suis pas aussi souvent que je le souhaite.
De plus, je prends le temps, à chaque fois que je dois couper un arbre ou arbuste, de bien le sélectionner pour ne pas entamer le capital vegetal de ma parcelle et ne pas raser par inadvertence toute une surface en un bloc.... Le prélèvement se fait au "goutte à goutte"...
La prochaîne étape sera de me faire une table à bricoler, abritée, accolée à la cabane, en utilisant la technique des trépieds présentée par Teacher lors de laconfection de son lit de camp....
Il faut aussi que je bosse sur mon projet de canot que j'ai commence...
à+,
Lambda
Oui, petit à petit, cela prend bien forme. Surtout que je n'y suis pas aussi souvent que je le souhaite.
De plus, je prends le temps, à chaque fois que je dois couper un arbre ou arbuste, de bien le sélectionner pour ne pas entamer le capital vegetal de ma parcelle et ne pas raser par inadvertence toute une surface en un bloc.... Le prélèvement se fait au "goutte à goutte"...
La prochaîne étape sera de me faire une table à bricoler, abritée, accolée à la cabane, en utilisant la technique des trépieds présentée par Teacher lors de laconfection de son lit de camp....
Il faut aussi que je bosse sur mon projet de canot que j'ai commence...
à+,
Lambda
28 Re: L' abri de lambda... Mar 4 Sep 2018 - 13:47
Joël
Tu as raison de bien préserver la nature car beaucoup ne le font pas et les ressources sont rares je te souhaite de bien continuer ton rêve
29 Re: L' abri de lambda... Mar 4 Sep 2018 - 14:11
Teacher
Toujours intéressant de voir l'évolution.
Ce qui amène aussi des questions:
1- La poutre transversale du début, tu l'as seulement déposée sans la fixer?
2- Tu as changé ton poêle, ou tu en as maintenant 2?
3- J'aurais une possibilité de remplacer le foyer de pierres de mon abri par un petit poêle à bois, mais j'hésite, je me demande si je gagnerais en chaleur ce que je perdrais en espace. Plus de flammes nues, de bois qui crépite, plus de cuisine sur le feu. Mais aussi plus d'étincelles à craindre et peut-être un meilleur rendement du bois brûlé. Qu'en penses-tu?
Ce qui amène aussi des questions:
1- La poutre transversale du début, tu l'as seulement déposée sans la fixer?
2- Tu as changé ton poêle, ou tu en as maintenant 2?
3- J'aurais une possibilité de remplacer le foyer de pierres de mon abri par un petit poêle à bois, mais j'hésite, je me demande si je gagnerais en chaleur ce que je perdrais en espace. Plus de flammes nues, de bois qui crépite, plus de cuisine sur le feu. Mais aussi plus d'étincelles à craindre et peut-être un meilleur rendement du bois brûlé. Qu'en penses-tu?
30 Re: L' abri de lambda... Mar 4 Sep 2018 - 14:53
lambda
Bonjour Teacher!
Oui, j'ai simplement utilisé 2 petits arbres bien disposes d'origines comme premiers montants. Je les ai coupé à bonne hauteur et ai simplement creusé leur sommet respectif en "goutierre", ou "berceau" pour acceuillir la première poutre transversale. Ensuite empilement des perches pour le toit, par dessus (avec rajout d'autres montants verticaux le long de la poutre transversale) et en vis à vis, rajout de gros "contreforts" en poutre de bois, eux aussi creusés "en berceau", à leur point de contacts avec la poutre transversale.
En fait tout est emboîté, et/ou en équilibre, avec du ligaturage/brelage, de ci de là, un peu comme un Mikado géant. Ca fait à peu près 4 années complêtes que cette structure existe sans avoir bougé d'un yota...
Non, non, j'en ai maintenant 2:
- le premier rectangulaire, classique avec sa sortie de cheminée inox sur l'extérieur qu'on voit sur les photos.
- un second petit, plus proche d'un brasero fermé, suspendu en milieu d'abri, pour reculer la zone d'hors gel et augmenter le confort hivernal general de l'abri. ce brasdero apportant aussi un peu plus de lumière par sa grille d'alimentation, et pouvant acceuillir une lampe ou des bougies quand pas utilisé comme foyer classique.
Ici un rapide schema de l'espace de vie de la cabane vu de dessus, avec symbolisés les 2 moyens de chauffage.
Comme ton abri est au moins partiellement fermé, si j'ai bien vu, et que tu as aménagé un sortie cheminée, modulo la nécessité de la rendre ignifuge, intégrer un poele serait une bonne idée en effet:
- sécurité d'usage accrue;
- consommation de bois clairement diminuée.
Tu peux toujours cuisine sur le poele et idéalement trouver un poele d'occasion avec une porte vitrée ?
maintenant, pour que ce soit optimal, il faudrait amäliorer l'isolation de ton abri. Peut-être simplement en doublant les parois de celui-ci avec des tentures intérieures en coton, ne serait ce qu'en vieux draps de lits, cela ferait une isolation à base de couche d'air intéressante.... Comme tout est apparament protégé des intempéries par les bâches bleues, et que tu as l'occasion d'aller aussi souvent que tu le veux occuper ton abri, il est facile à la mauvaise saison d'allumer le poele rapidement pour faire une petite flambée, ne serait ce que pour chasser l'humidité de l'abri et préserver l'intégrité des tentures à la longue...
Juste une ou 2 idées comme ça.
à+,
Lambda
Teacher a écrit:
1- La poutre transversale du début, tu l'as seulement déposée sans la fixer?
Oui, j'ai simplement utilisé 2 petits arbres bien disposes d'origines comme premiers montants. Je les ai coupé à bonne hauteur et ai simplement creusé leur sommet respectif en "goutierre", ou "berceau" pour acceuillir la première poutre transversale. Ensuite empilement des perches pour le toit, par dessus (avec rajout d'autres montants verticaux le long de la poutre transversale) et en vis à vis, rajout de gros "contreforts" en poutre de bois, eux aussi creusés "en berceau", à leur point de contacts avec la poutre transversale.
En fait tout est emboîté, et/ou en équilibre, avec du ligaturage/brelage, de ci de là, un peu comme un Mikado géant. Ca fait à peu près 4 années complêtes que cette structure existe sans avoir bougé d'un yota...
Teacher a écrit:
2- Tu as changé ton poêle, ou tu en as maintenant 2?
Non, non, j'en ai maintenant 2:
- le premier rectangulaire, classique avec sa sortie de cheminée inox sur l'extérieur qu'on voit sur les photos.
- un second petit, plus proche d'un brasero fermé, suspendu en milieu d'abri, pour reculer la zone d'hors gel et augmenter le confort hivernal general de l'abri. ce brasdero apportant aussi un peu plus de lumière par sa grille d'alimentation, et pouvant acceuillir une lampe ou des bougies quand pas utilisé comme foyer classique.
Ici un rapide schema de l'espace de vie de la cabane vu de dessus, avec symbolisés les 2 moyens de chauffage.
Teacher a écrit:Toujours intéressant de voir l'évolution.
3- J'aurais une possibilité de remplacer le foyer de pierres de mon abri par un petit poêle à bois, mais j'hésite, je me demande si je gagnerais en chaleur ce que je perdrais en espace. Plus de flammes nues, de bois qui crépite, plus de cuisine sur le feu. Mais aussi plus d'étincelles à craindre et peut-être un meilleur rendement du bois brûlé. Qu'en penses-tu?
Comme ton abri est au moins partiellement fermé, si j'ai bien vu, et que tu as aménagé un sortie cheminée, modulo la nécessité de la rendre ignifuge, intégrer un poele serait une bonne idée en effet:
- sécurité d'usage accrue;
- consommation de bois clairement diminuée.
Tu peux toujours cuisine sur le poele et idéalement trouver un poele d'occasion avec une porte vitrée ?
maintenant, pour que ce soit optimal, il faudrait amäliorer l'isolation de ton abri. Peut-être simplement en doublant les parois de celui-ci avec des tentures intérieures en coton, ne serait ce qu'en vieux draps de lits, cela ferait une isolation à base de couche d'air intéressante.... Comme tout est apparament protégé des intempéries par les bâches bleues, et que tu as l'occasion d'aller aussi souvent que tu le veux occuper ton abri, il est facile à la mauvaise saison d'allumer le poele rapidement pour faire une petite flambée, ne serait ce que pour chasser l'humidité de l'abri et préserver l'intégrité des tentures à la longue...
Juste une ou 2 idées comme ça.
à+,
Lambda
31 Re: L' abri de lambda... Mar 4 Sep 2018 - 15:40
Teacher
Merci pour tes réponses Lambda. Ce doit être bien confortable avec ces deux sources de chaleur.
Et pour le berceau sur le haut des poutres, c'est bien ce que je pensais.
Pour le mien, en fait, le mur du fond est déjà isolé, avec une AllWeather et sur le bas, de l'isolant à bulles. Le poêle, je l'ai déjà, pas de fenêtre mais des ronds sur le dessus, c'est vrai que ça aiderait à cuisiner.
Ton idée d'une flambée occasionnelle pour protéger les tissus est excellente, rien que pour le linge à vaisselle, il pourrit en quelques mois à cause de l'humidité.
Et pour le berceau sur le haut des poutres, c'est bien ce que je pensais.
Pour le mien, en fait, le mur du fond est déjà isolé, avec une AllWeather et sur le bas, de l'isolant à bulles. Le poêle, je l'ai déjà, pas de fenêtre mais des ronds sur le dessus, c'est vrai que ça aiderait à cuisiner.
Ton idée d'une flambée occasionnelle pour protéger les tissus est excellente, rien que pour le linge à vaisselle, il pourrit en quelques mois à cause de l'humidité.
32 Petit sejour de 10 jours La Haut, au camp, en ce mois de fevrier 2019... Mar 5 Mar 2019 - 22:29
lambda
Bonjour a vous.
Juste un petit retour pour partager avec vous une tranche de vie sur mon terrain au bord du lac d'Inari, Finlande, entre le 22 fevrier 2019, et le 02 mars 2019, histoire de me ressourcer lors de ce petit sejour hivernal traditionnel...
L'ami Killbith m'a d'ailleurs fait l'honneur de m'y rejoindre une bonne semaine:
Condition d'engagement et d'amusement:
- vie un peu rustique sur mon lopin avec a notre disposition un vehicule de location nous permettant d'effectuer "a la ville" (Ivalo) les emplettes nourritures et materiel de bricolage necessaires, et couper notre sejour avec un petit road trip de 2 jours avec bivouac froid dans le Finnmark Norvegien. Rien d'extreme, juste passer un bon moment et pour moi tenter de n'immiscer un peu plus dans le "decor" social de la region...
- equipement rustique plus oriente statique et travail dans les bois que randonnee sportive/au long cours: plutôt dans les cotons/laines/un peu de synthétiques "anciens"/duvet, cuir/caoutchouc/chaussons de laine feutrees pour les chaussants.
Materiel prevu pour du -30, mais la la meteo a ete assez capricieuse: 1 ere nuit, entre -13 et 18, seconde nuit, entre -15 et -21, le plus gros du sejour, entre -8 et +2, et derniere nuit entre -25 et -32... Beaucoup de vent, mais le terrain est heureusement abrite, et pas mal de chute de neige... neige souvent parfois lourde et collante lorsque les températures tournait autour de 0/+2 et donc rapidement transformee...
J ai eu le plaisir de pourvoir rencontrer mes voisins de "cabanes", un couple le second jour qui m a invite pour une collation et un sauna le soir, et un autre voisin avec un ami a lui, qui a fait de meme en cours de sejour, avec aussi Killbith cette fois-ci.
Sejour emaille de longues conversations au coin du feu, ou j'ai pu beneficier de l'immense savoir de notre legendaire Killbith! Merci encore a toi pour ce partage, et le Mukluks aussi!
Quelques photos...
Ici, l'etat du camp lors de mon arrivee... Camp "vierge" pour cet hiver et intact depuis ma derniere visite l'ete dernier... Avec quelques jeu de lumières, si magiques sous ces latitudes!
Vite, vite, re-activer le camp et retrouver ses routines, demarrer son poele, preparer son lit, secher ce qu il y a a secher apres un long voyage, faire de l'eau!!!
Verifier que les cagougnes sont toujours en etat, les deneiger et y re-preparer le trou de la "feuillee"...
La soiree venant vite avec son obscurite, un premier repos salvateur s'impose au coin du poele...
Et le ledemain demarre un premier chantier, fabriquer une paire de bancs digne de ce nom pour rendre la place a feu extérieure plus confortable, fonctionnelle, et presentable!
Les outils en jeu:
- une hachette forgee par mes soins, et qui d'ailleurs cassera lors de ce premier jour... tapure non detectee (fort probable), exposition de l acier au froid de cette premiere nuit sur le terrain (j aurai du peut-être la prechauffee sous mon bras ou la stocker pas trop loin du poele pour la nuit)... Bref, les aleas de la vie de terrain...
- une grosse hache filandaise (Billnas 12/1 me semble t'il),
- une plane aussi forgee par votre serviteur,
- une scie cadre
- une hache a equarrir faite maison elle aussi...
- un petit couteau de type Mora...
Ficelle, tape, fil de fer (tres utile en combinaison du tape pour reparer le manche de ma grosse hache qui avait casser an extremite cote bout e manche...), kit de couture (essentiel aussi ans ce contexte) et espieglerie!
Rouler jeunesse!
Ici quelques images illustrant la chronologie de la fabrication des bancs, facon kit Ikea, , en passant de l'abattage de l'arbre apres selection et en prenant soin de bien orienter sa chute, son debitage, et equarrissage avant pose finale des bancs.
- On degage bien la neige autour de l arbre hisoire de ne pas taper contre une caillasse cahee et bien degager l espace de travail de faon generale
- on defini la direction de chute de l arbre en profitant du fait que sa frondaison soit dysimetrique et deplace le centre de gravite de l arbre dans la direction qui nous interesse (quand c'est possible, on profite de ce fait la de facon opportuniste...)
- Entaille, en position basse, de la charniere classique a la hache, dans la direction de chute de l arbre, et finition a la scie, en position plus haute, du cote oppose...
Quand ca commence a craquer, on se carapate perpendiculairement a cette direction de chute le plus loin et vite possible...
Pour faire simple... ici je sais la presence dans nos rangs de bucherons emerites qui développeront bien mieux que moi toutes ces techniques...
Et preparation du "kit Ikea" avec les supports en berceau des futurs bancs et des 2 bancs eux memes...
Decoupage de tous les elements au dernier moment afin de profiter du fait de travailler sur une grosse piece de bois unique bien lourde et stabilisee dans la neige.
Pour la separation desdits elements, il sera par contre bon de degager la neige sous chaque element a separer afin de les faire "pendre en l'air" et beneficier d'un effet de levier au niveau des troncons faits a la scie pour eviter de coincer la lame de celle ci en cours de decoupe...
Le troncon extrait du tronc initial doit tomber dans la neige literallement sous son propre poids, juste a la fin de la decoupe.
Quitte a glisser un bout de bois supplementaire sous le "tronc mere" afin de légèrement le surélever...
Ici ma hachette au fer casse en cours d'usage.... je la garde de cote quand meme, pour y retaille un fer plus petit, et le tranchant restant reste encore d'ailleurs utilisable sur 5/6 cm...
Enfin apres avoir installe les troncons des futurs bancs, je prepare l equarissage d une face, celle ou l'on s'assoit.
Pour cela, 2 facons de faire (pour un simple hobbyiste eternel debutant comme moi...)
Segmenter la pronfondeur de coupe egale, a la scie, le troncon sur toute sa longueur de facon a créer de blocs court de matiere a retirer a la hache a equarrir qui en fait ne travaille que par son poids, peu d effort a fournir en fait... la profondeur de coupe definissant une surface guide assez facile a suivre, extraction de bloc apres extraction de bloc:
Ou alors faire directement a la hache une succession d'encoche a profondeur egale en place et lieu des traits de scie mentiones plus haut.
Quelques finitions a la plane, histoire de ne pas s'accrocher le pantalon sur des esquilles eparses (signe de l amateurisme du partiquant... Normalement bien fait, la surface devrait etre propre et plane des la passe a la hache a equarrir... )
Et voila le resultat...
Ici, lors de son sejour, Killbith m'a bien aide avec le bois de chauffe et m'a habillement monte une structure annexe a la cabane en appenti pour stocker du bois en exterieur et liberer de l espace de vie sous la cabane, structure que je n'ai plus eu qu'a habiller de quelques perches legeres...
...Me donnant ainsi du temps pour concretiser le projet de tranformer une luge de jardinage en "veritable pulka" made in Fantaisy Land: les longs patins permettant de glisser facilement sur de la neige dure ou de la glace, la luge permettant de se poser dur de la poudreuse sans trop s'enfoncer... sous l'œil critique et dubitatif de Killbith (les lois de la mecanique lui donnant sur le papier raison).... mais bon un mince espoir de fonctionnalite et de perennite existe... Peut etre sufisamment pour m'inscrire avec ce materiel a la course de lIditarod!!!! quelque renforts, un panier et farter le patins + un systeme de harnais pour tracter le bazar, et cela sera fin prêt pour l'hiver prochain...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Iditarod_Trail_Sled_Dog_Race
Mine de rien, il est temps de voir d'un peu plus pres le Finnmark Norvegien, en partant d'Inari et en longeant le littoral norvegien le long de la mer de Barents en passant par Alta avant de reboucler sur Inari, avec une nuitee a 150 m de ladite mer de Barents, sur une petite presque ile en bord de Fjord au bout du monde...
Temps gris et venteux avec passage en voiture sur des plateaux désertiques battu par les vents, avec une route parfois difficilement discernable... J'ai pu grandement beneficier de et apprecierles conseils de Killbith en ce domaine!
La region d'Inari est en pleine taiga, mais pas tres loin de la frontiere nord de ladite taiga, laissant place a de la Toundra: vegetation rase, peuplees de bouleau nain, avec de ci de la quelques conifères planques dans des creux de terrains... Mais dans ces conditions, la moindre prise d''altitude nous fait retrouver un paysage (moins le relief) quasi "alpin", mineral et a la vegetation rase....
Apres avoir admire de belles aurores boréales, nous voila a installer notre bivouac:
- Pour ma part:
* tarp en coton plie, utilise en premiere couche de sol, sur une plateforme de neige tassee par nos soins,
* peaux de rennes comme couche d'isolation du sol principale, sur la toile de tarp,
* sursac goretex et sdc duvet de chez Valandre, modele Thor.... mon "fidele" depuis pas mal d'annees maintenant...
Pas de tarp ou d'abri de type tente, bref a la "belle etoile".
- Pour Didier, je le laisserais developper: solution un peu differente, mais aussi a la belle etoile...
Installation en 10 mn a peu pres a la frontale.
Nuit autour de -8 deg C mais avec beaucoup de vent plaquant nos sursac contre nos sdc et de belles chutes de neiges nous faisant reveiller au matin sous pas loin de 5 a 10 cm de neige nous faisant ressembler a des gros cocons blancs vu de l'exterieur...
Mais globalement bonne nuit passee pour nous deux.
Quelques photos d'ambiance de cette region...
De retour, la vie de camp continue, nous passons aussi une journee a visiter le musee du SIIDA a Inari, dedie a la culture Same et l'environnment arctique.
Killbith me quittera la veille de mon depart, et je range (deja ) et prepare le camp pour ma prochaine visite...
10 jours passes an un clin d'œil en grande partie accompagne de Killbith et de nos discussions mémorables, echanges de points de vue et prise de recul vis a vis des choses vraiment importantes de la "vraie" vie en ce debut de XXI eme siecle...
Et parfois eclaires de ces belles de nuit...
Killbith, tu completeras j'en suis sur, ce recit, forcement quelque part trop succinct, des que tu passeras dans le coin...
Demain en me relisant, possible que je rajoute des choses a tete reposees, mais dans les posts suivants afin d'etre suffisament lisible...
Merci pour votre patience de lecture, en esperant que cela permettra d'extraire du signal au cours de la potentielle discussion qui pourrait s'en suivre...
a+,
Lambda
Juste un petit retour pour partager avec vous une tranche de vie sur mon terrain au bord du lac d'Inari, Finlande, entre le 22 fevrier 2019, et le 02 mars 2019, histoire de me ressourcer lors de ce petit sejour hivernal traditionnel...
L'ami Killbith m'a d'ailleurs fait l'honneur de m'y rejoindre une bonne semaine:
Condition d'engagement et d'amusement:
- vie un peu rustique sur mon lopin avec a notre disposition un vehicule de location nous permettant d'effectuer "a la ville" (Ivalo) les emplettes nourritures et materiel de bricolage necessaires, et couper notre sejour avec un petit road trip de 2 jours avec bivouac froid dans le Finnmark Norvegien. Rien d'extreme, juste passer un bon moment et pour moi tenter de n'immiscer un peu plus dans le "decor" social de la region...
- equipement rustique plus oriente statique et travail dans les bois que randonnee sportive/au long cours: plutôt dans les cotons/laines/un peu de synthétiques "anciens"/duvet, cuir/caoutchouc/chaussons de laine feutrees pour les chaussants.
Materiel prevu pour du -30, mais la la meteo a ete assez capricieuse: 1 ere nuit, entre -13 et 18, seconde nuit, entre -15 et -21, le plus gros du sejour, entre -8 et +2, et derniere nuit entre -25 et -32... Beaucoup de vent, mais le terrain est heureusement abrite, et pas mal de chute de neige... neige souvent parfois lourde et collante lorsque les températures tournait autour de 0/+2 et donc rapidement transformee...
J ai eu le plaisir de pourvoir rencontrer mes voisins de "cabanes", un couple le second jour qui m a invite pour une collation et un sauna le soir, et un autre voisin avec un ami a lui, qui a fait de meme en cours de sejour, avec aussi Killbith cette fois-ci.
Sejour emaille de longues conversations au coin du feu, ou j'ai pu beneficier de l'immense savoir de notre legendaire Killbith! Merci encore a toi pour ce partage, et le Mukluks aussi!
Quelques photos...
Ici, l'etat du camp lors de mon arrivee... Camp "vierge" pour cet hiver et intact depuis ma derniere visite l'ete dernier... Avec quelques jeu de lumières, si magiques sous ces latitudes!
Vite, vite, re-activer le camp et retrouver ses routines, demarrer son poele, preparer son lit, secher ce qu il y a a secher apres un long voyage, faire de l'eau!!!
Verifier que les cagougnes sont toujours en etat, les deneiger et y re-preparer le trou de la "feuillee"...
La soiree venant vite avec son obscurite, un premier repos salvateur s'impose au coin du poele...
Et le ledemain demarre un premier chantier, fabriquer une paire de bancs digne de ce nom pour rendre la place a feu extérieure plus confortable, fonctionnelle, et presentable!
Les outils en jeu:
- une hachette forgee par mes soins, et qui d'ailleurs cassera lors de ce premier jour... tapure non detectee (fort probable), exposition de l acier au froid de cette premiere nuit sur le terrain (j aurai du peut-être la prechauffee sous mon bras ou la stocker pas trop loin du poele pour la nuit)... Bref, les aleas de la vie de terrain...
- une grosse hache filandaise (Billnas 12/1 me semble t'il),
- une plane aussi forgee par votre serviteur,
- une scie cadre
- une hache a equarrir faite maison elle aussi...
- un petit couteau de type Mora...
Ficelle, tape, fil de fer (tres utile en combinaison du tape pour reparer le manche de ma grosse hache qui avait casser an extremite cote bout e manche...), kit de couture (essentiel aussi ans ce contexte) et espieglerie!
Rouler jeunesse!
Ici quelques images illustrant la chronologie de la fabrication des bancs, facon kit Ikea, , en passant de l'abattage de l'arbre apres selection et en prenant soin de bien orienter sa chute, son debitage, et equarrissage avant pose finale des bancs.
- On degage bien la neige autour de l arbre hisoire de ne pas taper contre une caillasse cahee et bien degager l espace de travail de faon generale
- on defini la direction de chute de l arbre en profitant du fait que sa frondaison soit dysimetrique et deplace le centre de gravite de l arbre dans la direction qui nous interesse (quand c'est possible, on profite de ce fait la de facon opportuniste...)
- Entaille, en position basse, de la charniere classique a la hache, dans la direction de chute de l arbre, et finition a la scie, en position plus haute, du cote oppose...
Quand ca commence a craquer, on se carapate perpendiculairement a cette direction de chute le plus loin et vite possible...
Pour faire simple... ici je sais la presence dans nos rangs de bucherons emerites qui développeront bien mieux que moi toutes ces techniques...
Et preparation du "kit Ikea" avec les supports en berceau des futurs bancs et des 2 bancs eux memes...
Decoupage de tous les elements au dernier moment afin de profiter du fait de travailler sur une grosse piece de bois unique bien lourde et stabilisee dans la neige.
Pour la separation desdits elements, il sera par contre bon de degager la neige sous chaque element a separer afin de les faire "pendre en l'air" et beneficier d'un effet de levier au niveau des troncons faits a la scie pour eviter de coincer la lame de celle ci en cours de decoupe...
Le troncon extrait du tronc initial doit tomber dans la neige literallement sous son propre poids, juste a la fin de la decoupe.
Quitte a glisser un bout de bois supplementaire sous le "tronc mere" afin de légèrement le surélever...
Ici ma hachette au fer casse en cours d'usage.... je la garde de cote quand meme, pour y retaille un fer plus petit, et le tranchant restant reste encore d'ailleurs utilisable sur 5/6 cm...
Enfin apres avoir installe les troncons des futurs bancs, je prepare l equarissage d une face, celle ou l'on s'assoit.
Pour cela, 2 facons de faire (pour un simple hobbyiste eternel debutant comme moi...)
Segmenter la pronfondeur de coupe egale, a la scie, le troncon sur toute sa longueur de facon a créer de blocs court de matiere a retirer a la hache a equarrir qui en fait ne travaille que par son poids, peu d effort a fournir en fait... la profondeur de coupe definissant une surface guide assez facile a suivre, extraction de bloc apres extraction de bloc:
Ou alors faire directement a la hache une succession d'encoche a profondeur egale en place et lieu des traits de scie mentiones plus haut.
Quelques finitions a la plane, histoire de ne pas s'accrocher le pantalon sur des esquilles eparses (signe de l amateurisme du partiquant... Normalement bien fait, la surface devrait etre propre et plane des la passe a la hache a equarrir... )
Et voila le resultat...
Ici, lors de son sejour, Killbith m'a bien aide avec le bois de chauffe et m'a habillement monte une structure annexe a la cabane en appenti pour stocker du bois en exterieur et liberer de l espace de vie sous la cabane, structure que je n'ai plus eu qu'a habiller de quelques perches legeres...
...Me donnant ainsi du temps pour concretiser le projet de tranformer une luge de jardinage en "veritable pulka" made in Fantaisy Land: les longs patins permettant de glisser facilement sur de la neige dure ou de la glace, la luge permettant de se poser dur de la poudreuse sans trop s'enfoncer... sous l'œil critique et dubitatif de Killbith (les lois de la mecanique lui donnant sur le papier raison).... mais bon un mince espoir de fonctionnalite et de perennite existe... Peut etre sufisamment pour m'inscrire avec ce materiel a la course de lIditarod!!!! quelque renforts, un panier et farter le patins + un systeme de harnais pour tracter le bazar, et cela sera fin prêt pour l'hiver prochain...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Iditarod_Trail_Sled_Dog_Race
Mine de rien, il est temps de voir d'un peu plus pres le Finnmark Norvegien, en partant d'Inari et en longeant le littoral norvegien le long de la mer de Barents en passant par Alta avant de reboucler sur Inari, avec une nuitee a 150 m de ladite mer de Barents, sur une petite presque ile en bord de Fjord au bout du monde...
Temps gris et venteux avec passage en voiture sur des plateaux désertiques battu par les vents, avec une route parfois difficilement discernable... J'ai pu grandement beneficier de et apprecierles conseils de Killbith en ce domaine!
La region d'Inari est en pleine taiga, mais pas tres loin de la frontiere nord de ladite taiga, laissant place a de la Toundra: vegetation rase, peuplees de bouleau nain, avec de ci de la quelques conifères planques dans des creux de terrains... Mais dans ces conditions, la moindre prise d''altitude nous fait retrouver un paysage (moins le relief) quasi "alpin", mineral et a la vegetation rase....
Apres avoir admire de belles aurores boréales, nous voila a installer notre bivouac:
- Pour ma part:
* tarp en coton plie, utilise en premiere couche de sol, sur une plateforme de neige tassee par nos soins,
* peaux de rennes comme couche d'isolation du sol principale, sur la toile de tarp,
* sursac goretex et sdc duvet de chez Valandre, modele Thor.... mon "fidele" depuis pas mal d'annees maintenant...
Pas de tarp ou d'abri de type tente, bref a la "belle etoile".
- Pour Didier, je le laisserais developper: solution un peu differente, mais aussi a la belle etoile...
Installation en 10 mn a peu pres a la frontale.
Nuit autour de -8 deg C mais avec beaucoup de vent plaquant nos sursac contre nos sdc et de belles chutes de neiges nous faisant reveiller au matin sous pas loin de 5 a 10 cm de neige nous faisant ressembler a des gros cocons blancs vu de l'exterieur...
Mais globalement bonne nuit passee pour nous deux.
Quelques photos d'ambiance de cette region...
De retour, la vie de camp continue, nous passons aussi une journee a visiter le musee du SIIDA a Inari, dedie a la culture Same et l'environnment arctique.
Killbith me quittera la veille de mon depart, et je range (deja ) et prepare le camp pour ma prochaine visite...
10 jours passes an un clin d'œil en grande partie accompagne de Killbith et de nos discussions mémorables, echanges de points de vue et prise de recul vis a vis des choses vraiment importantes de la "vraie" vie en ce debut de XXI eme siecle...
Et parfois eclaires de ces belles de nuit...
Killbith, tu completeras j'en suis sur, ce recit, forcement quelque part trop succinct, des que tu passeras dans le coin...
Demain en me relisant, possible que je rajoute des choses a tete reposees, mais dans les posts suivants afin d'etre suffisament lisible...
Merci pour votre patience de lecture, en esperant que cela permettra d'extraire du signal au cours de la potentielle discussion qui pourrait s'en suivre...
a+,
Lambda
Dernière édition par lambda le Jeu 7 Mar 2019 - 15:56, édité 2 fois
33 Re: L' abri de lambda... Mer 6 Mar 2019 - 0:33
Teacher
manque de temps pour commenter, mais là tout de suite, je dis: l'hiver prochain je viens avec vous
34 Re: L' abri de lambda... Mer 6 Mar 2019 - 5:46
ByChris
Salut Lambda,
Merci pour ce « reportage » sur votre séjour
Tu nous mets dans l’ambiance… maintenant que deux bancs ont été installés avec succès, il va falloir les remplir
Quelles est la durée et la distance approximative effectuée lors de excursion Inari - Alta- Inari ?
Vu sur carte c’est 315 km aller, vous étiez donc en voiture, à la première lecture je vous imaginais à pied sur une vingtaine de kilomètres… marchant péniblement face aux bourrasques… .
Peux-tu me dire la fréquence approximative des aurores boréales sur l'ensemble du séjour ?
Merci pour ce « reportage » sur votre séjour
Tu nous mets dans l’ambiance… maintenant que deux bancs ont été installés avec succès, il va falloir les remplir
Quelles est la durée et la distance approximative effectuée lors de excursion Inari - Alta- Inari ?
Vu sur carte c’est 315 km aller, vous étiez donc en voiture, à la première lecture je vous imaginais à pied sur une vingtaine de kilomètres… marchant péniblement face aux bourrasques… .
Peux-tu me dire la fréquence approximative des aurores boréales sur l'ensemble du séjour ?
35 Re: L' abri de lambda... Mer 6 Mar 2019 - 11:01
Kilbith
Bonjour,
Puisque je suis évoqué quelques mots sur ce séjour.
D'abord un grand merci à Stéphane pour m'avoir accueilli quelques jours dans sa cabane, c'est vraiment un compagnon admirable IRL.
On avait déjà pratiqué ensemble une rando en Laponie itinérante, là c'était un peu différent. C'est appréciable de ne pas s'aventurer dans des conditions difficiles avec quelqu'un qu'on ne connait pas bien. Avec Stéphane, c'était "no souci".
Sur le séjour, sur le plan technique, pas grand chose à dire si ce n'est qu'il faut prévoir des vêtements de travail. C'est à dire il faut qu'ils soient résistants mécaniquement, ils ne doivent pas trop craindre le feu (surtout les gants, y compris les coutures, donc attention au fil synthétique y compris sur gants/moufles en cuir) et surtout ils doivent pouvoir se laver facilement. En plus d'être isolants et très confortables et pratiques.
Ce dernier point (l'entretien lavage de la résine, de la fumée, de la suie, de la saleté...) ainsi que la présence de feu et la résistance mécanique empêche d'utiliser du matériel moderne "ultra light", le duvet léger des doudounes pose problème (entretien) et les membranes aussi (feu, poussière, entretien).
Il faut évidemment prévoir des chaussures chaudes ET pouvant sécher facilement à coté d'une source de chaleur. Dans ce cas, des chaussures type Sorel Caribou avec au moins deux jeux de chausson amovibles fonctionnent (trèèèèès important!). Elles ont l'avantage d'être souples et de résister à la neige humide. D'autres solutions existent (ex : nokian naalo).
Par grand froid (en dessous de -20°C) et en statique il faut prévoir de bonnes chaussettes (qui ne doivent pas serrer) et éventuellement un complément (ex : surchaussures).
J'avais un sac en duvet, LARGE et LONG, de très bonne qualité avec 800g de duvet. Je l'ai déjà testé par -20°C habillé en sous vêtement épais et bonnet+chaussettes. Il a donc fait le taf puisque nous n'avons pas eu de température très froide.
En complément j'avais un sursac en synthétique (quilt large 2X60g apex. apport au moins 10°C, gère bien la condesation) et un sursac en goretex (mdle US Army donc large et long) apport environ 5°C mais avec l'inconvénient de favoriser l'accumulation d'humidité. Avec les vêtements adaptés, les -30°C sont aisément gérables (déjà testé).
Evidemment le matelas est primordial. J'avais un matelas gonflable Mammut Ajungilak donné pour au moins un R5. En complément un matelas pliable en mousse fine de la BW.
Le gonflable est vieux (une dizaine d'année) et j'ai découvert qu'il était désormais poreux (fuite lente) : bien gonflé en début de nuit, il l'est beaucoup moins en fin de nuit. J'avais testé avant de partir, mais pas assez longtemps. Le genre de truc irréparable sur le terrain (j'avais évidemment un kit crevaison). Je n'ai pas eu froid, mais je n'avais pas chaud en fin de nuit en bivouaquant sur la neige.
Je déconseille les matelas gonflable en hiver, CE N'EST PAS FIABLE. Mais parfois on ne peut pas faire autrement du fait du gain de poids et d'encombrement. Ici je devais voyager en avion et j'ai opté pour cette solution. Deux matelas en mousse type Thermarest font bien mieux le taf, sont moins chers, ne sont pas plus lourd et son "idiot proof"...Mais c'est plus encombrant.
La nuit en bord de mer de Barents (en face c'est le Pôle Nord. Les photos d'aurore ont été prises avant le coucher il ne neigeait pas encore) a été sur le mode "bivouac léger". On s'est posé en dix minutes sur la neige à 100m de la mer sur une zone venteuse avec de la neige soufflée au sol. Il ventait (environ 30km/h) et il a neigé dès l'installation et une bonne partie de la nuit. Température environ -8°C.
Pour ma part après avoir rapidement tassé la neige (qui était soufflée donc déjà assez dure. si on avait eu de la poudreuse il aurait fallut attendre qu'elle se solidifie) :
- couverture de survie épaisse (Coghlans)
- matelas mousse BW
- Matelas gonflable Ajungilak (j'ai essayé de le mettre dans le sursac mais pas assez d'espace restant à mon gout, donc je l'ai placé à l'extérieur directement sur le BW).
- Sac 800g de plume (000)
- Sursac large en goretex US army.
- J'ai dormi habillé, chaussette laine épaisse, collant woolpower 200, pantalon Fjallraven, caleçon laine Devold, TSML woolpower 200, chemise laine Pendleton, passe montagne fin, chapka armée suisse, un pull laine en oreiller sur les feutres des sorel. Doudoune synthétique en fond de sac, anorak coupe vent dans le sac à dos à proximité.
Je n'ai pas eu froid (même si matelas partiellement dégonflé au matin) si ce n'est aux mains au réveil en me levant (le moment délicat suivant le pissou) car mes moufles étaient dans sac à dos (dans les poches de l'anorak) et cela a été trop long (quelques minutes) de les récupérer. Rien de grave par -8°C dans le vent, mais à améliorer par -30°C!
Comme il neigeait j'ai dormi une grande partie de la nuit dans le sursac fermé (dessus rabattu sur la tête mais pas zippé, voir modèle US army). Pas trop de condensation dedans, de la neige dessus Et une grosse couche de glace au niveau du visage du fait de la respiration. Dans la nuit j'ai pu ouvrir le sursac et observer les aurores boréales lors des éclaircies nocturnes (bord de mer arctique = temps changeant).
Ce type de bivouac "à l'arrache" de nuit est toujours délicat à aborder (ici la voiture n'était pas loin), particulièrement quand on est exposé aux intempéries (vent, neige...). Absolument, rien a voir avec une nuit en refuge bien sec par -8°C ou même en tente. C'est formateur.
voilà.
Puisque je suis évoqué quelques mots sur ce séjour.
D'abord un grand merci à Stéphane pour m'avoir accueilli quelques jours dans sa cabane, c'est vraiment un compagnon admirable IRL.
On avait déjà pratiqué ensemble une rando en Laponie itinérante, là c'était un peu différent. C'est appréciable de ne pas s'aventurer dans des conditions difficiles avec quelqu'un qu'on ne connait pas bien. Avec Stéphane, c'était "no souci".
Sur le séjour, sur le plan technique, pas grand chose à dire si ce n'est qu'il faut prévoir des vêtements de travail. C'est à dire il faut qu'ils soient résistants mécaniquement, ils ne doivent pas trop craindre le feu (surtout les gants, y compris les coutures, donc attention au fil synthétique y compris sur gants/moufles en cuir) et surtout ils doivent pouvoir se laver facilement. En plus d'être isolants et très confortables et pratiques.
Ce dernier point (l'entretien lavage de la résine, de la fumée, de la suie, de la saleté...) ainsi que la présence de feu et la résistance mécanique empêche d'utiliser du matériel moderne "ultra light", le duvet léger des doudounes pose problème (entretien) et les membranes aussi (feu, poussière, entretien).
Il faut évidemment prévoir des chaussures chaudes ET pouvant sécher facilement à coté d'une source de chaleur. Dans ce cas, des chaussures type Sorel Caribou avec au moins deux jeux de chausson amovibles fonctionnent (trèèèèès important!). Elles ont l'avantage d'être souples et de résister à la neige humide. D'autres solutions existent (ex : nokian naalo).
Par grand froid (en dessous de -20°C) et en statique il faut prévoir de bonnes chaussettes (qui ne doivent pas serrer) et éventuellement un complément (ex : surchaussures).
J'avais un sac en duvet, LARGE et LONG, de très bonne qualité avec 800g de duvet. Je l'ai déjà testé par -20°C habillé en sous vêtement épais et bonnet+chaussettes. Il a donc fait le taf puisque nous n'avons pas eu de température très froide.
En complément j'avais un sursac en synthétique (quilt large 2X60g apex. apport au moins 10°C, gère bien la condesation) et un sursac en goretex (mdle US Army donc large et long) apport environ 5°C mais avec l'inconvénient de favoriser l'accumulation d'humidité. Avec les vêtements adaptés, les -30°C sont aisément gérables (déjà testé).
Evidemment le matelas est primordial. J'avais un matelas gonflable Mammut Ajungilak donné pour au moins un R5. En complément un matelas pliable en mousse fine de la BW.
Le gonflable est vieux (une dizaine d'année) et j'ai découvert qu'il était désormais poreux (fuite lente) : bien gonflé en début de nuit, il l'est beaucoup moins en fin de nuit. J'avais testé avant de partir, mais pas assez longtemps. Le genre de truc irréparable sur le terrain (j'avais évidemment un kit crevaison). Je n'ai pas eu froid, mais je n'avais pas chaud en fin de nuit en bivouaquant sur la neige.
Je déconseille les matelas gonflable en hiver, CE N'EST PAS FIABLE. Mais parfois on ne peut pas faire autrement du fait du gain de poids et d'encombrement. Ici je devais voyager en avion et j'ai opté pour cette solution. Deux matelas en mousse type Thermarest font bien mieux le taf, sont moins chers, ne sont pas plus lourd et son "idiot proof"...Mais c'est plus encombrant.
La nuit en bord de mer de Barents (en face c'est le Pôle Nord. Les photos d'aurore ont été prises avant le coucher il ne neigeait pas encore) a été sur le mode "bivouac léger". On s'est posé en dix minutes sur la neige à 100m de la mer sur une zone venteuse avec de la neige soufflée au sol. Il ventait (environ 30km/h) et il a neigé dès l'installation et une bonne partie de la nuit. Température environ -8°C.
Pour ma part après avoir rapidement tassé la neige (qui était soufflée donc déjà assez dure. si on avait eu de la poudreuse il aurait fallut attendre qu'elle se solidifie) :
- couverture de survie épaisse (Coghlans)
- matelas mousse BW
- Matelas gonflable Ajungilak (j'ai essayé de le mettre dans le sursac mais pas assez d'espace restant à mon gout, donc je l'ai placé à l'extérieur directement sur le BW).
- Sac 800g de plume (000)
- Sursac large en goretex US army.
- J'ai dormi habillé, chaussette laine épaisse, collant woolpower 200, pantalon Fjallraven, caleçon laine Devold, TSML woolpower 200, chemise laine Pendleton, passe montagne fin, chapka armée suisse, un pull laine en oreiller sur les feutres des sorel. Doudoune synthétique en fond de sac, anorak coupe vent dans le sac à dos à proximité.
Je n'ai pas eu froid (même si matelas partiellement dégonflé au matin) si ce n'est aux mains au réveil en me levant (le moment délicat suivant le pissou) car mes moufles étaient dans sac à dos (dans les poches de l'anorak) et cela a été trop long (quelques minutes) de les récupérer. Rien de grave par -8°C dans le vent, mais à améliorer par -30°C!
Comme il neigeait j'ai dormi une grande partie de la nuit dans le sursac fermé (dessus rabattu sur la tête mais pas zippé, voir modèle US army). Pas trop de condensation dedans, de la neige dessus Et une grosse couche de glace au niveau du visage du fait de la respiration. Dans la nuit j'ai pu ouvrir le sursac et observer les aurores boréales lors des éclaircies nocturnes (bord de mer arctique = temps changeant).
Ce type de bivouac "à l'arrache" de nuit est toujours délicat à aborder (ici la voiture n'était pas loin), particulièrement quand on est exposé aux intempéries (vent, neige...). Absolument, rien a voir avec une nuit en refuge bien sec par -8°C ou même en tente. C'est formateur.
voilà.
36 Re: L' abri de lambda... Mer 6 Mar 2019 - 12:16
lambda
Bonjour à vous...
Salut ByChris!
Oui, bien en voiture.. je m'auto-cite...
Pour la distance, à la louche on a fait au total environ 750 km.
Un peu de carto pour mieux localiser tout cela...
Pour les Aurores, il 'y en a franchement quasiment tous les jours, avec des niveaux d'activités et heures d'apparition certes différentes.
Ce qui en limite l'observation est bien-sûr la présence d'une couverture nuageuse au moment de leur manifestation.
J'en ai vu le premier soir, le soir du bivouac froid avec Killbith, qui en a vu aussi d'autres au milieu de la nuit, et j'en ai encore vu de bien jolies la dernière nuit.
Donc 3 nuits sur 10 jours compte tenu de la couverture nuageuse assez présente durant cette période... sur Une même durée de période à d'autres années ou le ciel était globalement plus clair, cela pouvait monter à facilement 6/7 nuits sur 10 d'observation.
Killbith a rajouté de la belle matière première concernant les équipements et mesures à prendre dans ces conditions en general, et particulièrement durant ce séjour....
Pour le sursac goretex, sur du long terme, nuitée après nuitée, et sans moyen de le nettoyer et faire sêcher (poêle, feu (mais pas trop près)), le goretex va peu à peu se gorger d'humidité et la membrane saturée va geler chaque nuit, pour finalement transformer le sursac en un linceul de glace bien inconfortable, en plus de bien-sûr devenir absolument non respirant et de mouiller rapidement ls SDC en lui-même...
Pour une nuitée occasionelle par tempeéature negative, voir très negative, avec retour au bercail (cabane, voiture dans notre cas ici, maison,...), cela va bien.
D'ailleurs, la collerette/entrée de nos sursac respectif était complètement givré, à cause de notre respiration/transpiration, notre tête étant naturellement localisée près de ladite colerette/entrée des sursacs. Et cela juste pour une seule nuit....
Au passage, un sursac bien large et profond permet quand même bien de s'abriter intégralement des intempéries, la neige arrivant a parfois un peu pénétrer l'entrée immediate dudit sursac.
Niveau sécurité et contexte humain en général, il est intéressant de noter que si dans le Finnmark à l'intérieur des terres, il y'a des zones sans grand monde (quoique, au moins côté norvégien, les cabanes/residences secondaires poussent comme des champignons, parfois un peu trop au goût des norvégiens, Killbith pourra vous en dire plus...), le Finnmark côtier est parsemé de petits villages de pêcheurs ou au moins de lieux-dits, ce qui reste intéressant à savoir en cas de pépin en bord de route...
Routes en general très bien maqintenues libres par des pelleteuses et engin de voirie souvent "dernier cri"...
Pour la façon de faire concernant le débitage et l'extraction des morceaux de bois d'un tronc tombé au sol...
Petit schema illustratif:
Niveau habillement:
- SS vetement en bas: collant woolpower aussi, ou assimilé + longue paire de chaussette en laine épaisse.
- SS vetement en haut: je n'avais pas de ss vetement en laine collant, donc j'ai improvisé avec une petite polaire quelconque: probleme, ca sent la bête assez vite, mais cela sêche très vite aussi
- Pull en laine tricot par ma Marraine, bien long sur les fesses, le truc qui se détend bien avec le temps, mais qui feutre un peu aussi et est bien respirant.
- Parka Wollrich duvet/coton couche extérieure (en gros, avec un tuc en synthétique niveau doublure....)
- Pantalon coton solide d'un surplus militaire.
- bottes caoutchouc Nokian "Naali" + 2 paires de liners en laine feutrées...
- gants de travail en cuir + gants de station essence en une espèce de plastique fourré en thinsulate ou équivalent + mouffles maisons en laines feutrées et fourrées en peau de lapin.
- Bonnet bricolé "double couche" et chapka (pas utilises cette fois-ci...)
- tour de cou en laine tricotée double polaire...
En gros comme d'hab...
Voili voilà....
À+,
Lambda
ByChris a écrit:Quelles est la durée et la distance approximative effectuée lors de excursion Inari - Alta- Inari ?
Vu sur carte c’est 315 km aller, vous étiez donc en voiture, à la première lecture je vous imaginais à pied sur une vingtaine de kilomètres… marchant péniblement face aux bourrasques… .
Peux-tu me dire la fréquence approximative des aurores boréales sur l'ensemble du séjour ?
Salut ByChris!
Oui, bien en voiture.. je m'auto-cite...
lambda a écrit:... a notre disposition un vehicule de location nous permettant d'effectuer "a la ville" (Ivalo) les emplettes nourritures et materiel de bricolage necessaires, et couper notre sejour avec un petit road trip de 2 jours avec bivouac froid dans le Finnmark Norvegien...
Pour la distance, à la louche on a fait au total environ 750 km.
Un peu de carto pour mieux localiser tout cela...
Pour les Aurores, il 'y en a franchement quasiment tous les jours, avec des niveaux d'activités et heures d'apparition certes différentes.
Ce qui en limite l'observation est bien-sûr la présence d'une couverture nuageuse au moment de leur manifestation.
J'en ai vu le premier soir, le soir du bivouac froid avec Killbith, qui en a vu aussi d'autres au milieu de la nuit, et j'en ai encore vu de bien jolies la dernière nuit.
Donc 3 nuits sur 10 jours compte tenu de la couverture nuageuse assez présente durant cette période... sur Une même durée de période à d'autres années ou le ciel était globalement plus clair, cela pouvait monter à facilement 6/7 nuits sur 10 d'observation.
Teacher a écrit:... l'hiver prochain je viens avec vous
Killbith a rajouté de la belle matière première concernant les équipements et mesures à prendre dans ces conditions en general, et particulièrement durant ce séjour....
Pour le sursac goretex, sur du long terme, nuitée après nuitée, et sans moyen de le nettoyer et faire sêcher (poêle, feu (mais pas trop près)), le goretex va peu à peu se gorger d'humidité et la membrane saturée va geler chaque nuit, pour finalement transformer le sursac en un linceul de glace bien inconfortable, en plus de bien-sûr devenir absolument non respirant et de mouiller rapidement ls SDC en lui-même...
Pour une nuitée occasionelle par tempeéature negative, voir très negative, avec retour au bercail (cabane, voiture dans notre cas ici, maison,...), cela va bien.
D'ailleurs, la collerette/entrée de nos sursac respectif était complètement givré, à cause de notre respiration/transpiration, notre tête étant naturellement localisée près de ladite colerette/entrée des sursacs. Et cela juste pour une seule nuit....
Au passage, un sursac bien large et profond permet quand même bien de s'abriter intégralement des intempéries, la neige arrivant a parfois un peu pénétrer l'entrée immediate dudit sursac.
Niveau sécurité et contexte humain en général, il est intéressant de noter que si dans le Finnmark à l'intérieur des terres, il y'a des zones sans grand monde (quoique, au moins côté norvégien, les cabanes/residences secondaires poussent comme des champignons, parfois un peu trop au goût des norvégiens, Killbith pourra vous en dire plus...), le Finnmark côtier est parsemé de petits villages de pêcheurs ou au moins de lieux-dits, ce qui reste intéressant à savoir en cas de pépin en bord de route...
Routes en general très bien maqintenues libres par des pelleteuses et engin de voirie souvent "dernier cri"...
Pour la façon de faire concernant le débitage et l'extraction des morceaux de bois d'un tronc tombé au sol...
Lambda a écrit:... Pour la separation desdits elements, il sera par contre bon de degager la neige sous chaque element a separer afin de les faire "pendre en l'air" et beneficier d'un effet de levier au niveau des troncons faits a la scie pour eviter de coincer la lame de celle ci en cours de decoupe...
Le troncon extrait du tronc initial doit tomber dans la neige literallement sous son propre poids, juste a la fin de la decoupe.
Quitte a glisser un bout de bois supplementaire sous le "tronc mere" afin de légèrement le surélever...
Petit schema illustratif:
Niveau habillement:
- SS vetement en bas: collant woolpower aussi, ou assimilé + longue paire de chaussette en laine épaisse.
- SS vetement en haut: je n'avais pas de ss vetement en laine collant, donc j'ai improvisé avec une petite polaire quelconque: probleme, ca sent la bête assez vite, mais cela sêche très vite aussi
- Pull en laine tricot par ma Marraine, bien long sur les fesses, le truc qui se détend bien avec le temps, mais qui feutre un peu aussi et est bien respirant.
- Parka Wollrich duvet/coton couche extérieure (en gros, avec un tuc en synthétique niveau doublure....)
- Pantalon coton solide d'un surplus militaire.
- bottes caoutchouc Nokian "Naali" + 2 paires de liners en laine feutrées...
- gants de travail en cuir + gants de station essence en une espèce de plastique fourré en thinsulate ou équivalent + mouffles maisons en laines feutrées et fourrées en peau de lapin.
- Bonnet bricolé "double couche" et chapka (pas utilises cette fois-ci...)
- tour de cou en laine tricotée double polaire...
En gros comme d'hab...
Voili voilà....
À+,
Lambda
37 Re: L' abri de lambda... Mer 6 Mar 2019 - 14:29
Kilbith
Juste pour détailler les choses si grand froid.
Si on est en activité ce que je portais (j'ai oublié dans la description ci-dessus de citer un buff à port permanent, deux paires de gants polaire D4 fin, une paire de moufle mouton retourné et des gants de travail cuir avec doublure thinsulate.. Casquette laine et bonnet laine par dessus au besoin. Evidemment passe montagne) est largement suffisant pour au moins -20°C. Il faut même se découvrir beaucoup si activité soutenue.
Notez que DESSUS l'anorak (en polycoton) je pouvais mettre une grosse doudoune synthétique lors des phases d'arrêt (belay parka). En gros (lowe alpine, équipement de plus de dix ans pas de souvenir exact) il a environ 180g/m² de ouate synthétique et une capuche.
S'il faisait vraiment froid et pour le statique (genre on regarde à 2h du matin les aurores boréales). J'avais prévu pas mal de choses en plus. La température clemente n'a pas permis cette fois-ci :
- je peux mettre des surbottes avec semelle isolantes. Je peux me tenir sur un sitpad.
- j'ai un surpantalon fin à bretelle type camo hiver fin militaire. Il esten coton coupe vent avec la possibilité de mettre une doublure amovible en synthétique US army.
- Je peux ajouter sous mon anorak une doudoune synthétique de type 100g/m² de ouate.
- shorty découpé dans un survet polycoton XXL D4 à mettre en surcouche ou shorty en duvet à mettre sous le pantalon (seul objet hi tec de mon équipement avec la belay parka et pull synthétique).
- Moufles laine ortovox et surmoufles synthétiques. Gant laine ortovox si moins froid.
- masque de ski, couvre visage neoprène
- grosses chaussette laines sèches ad libitum.
Au besoin, comme j'avais du change (on était en statique) je peux mettre deux TSML woolpower, deux caleçon Devold, deux caleçon long woolpower. Comme c'est élastique et que mes vêtements grand froid sont taillés large : ça passe.
La grosse différence avec Lambda c'est que je n'avais pas de parka rembourrée en duvet et extérieur solide poly-coton de chez Woolrich (son modèle est made in US, pas un ersatz transalpin). Ce type de vêtement est très chaud et couvre une grande partie du corps. Mais c'est encombrant pour le voyage.
Le plus souvent ce type de parka (genre Canada Bouse) est porté comme accessoire de mode par chez nous pour le froid urbain, même à Toulouse. Et elles sont impeccables. Celle de Stéphane a pas mal vécue...Lambda à une vision assez éloignée du fashion, ce qu'il porte il l'utilise à 150% et fait durer. Si vous lui suggérez de ne pas rapiécer un vêtement déchiré et d'en changer....vous prenez direct une baffe!
Pour ma part : La majorité de ce matériel a été acheté en friperie ou surplus militaire au cours du temps (souvent en voyage). Ce n'est pas bien cher (genre le pull à 20€), c'est solide, cela fonctionne, mais c'est lourd. C'est idéal quand on doit manier des outils et travailler et que l'on dispose d'un feu.
Le plus long c'est de rassembler le tout à la bonne taille et de vérifier que tout se superpose sans soucis.
Si on est en activité ce que je portais (j'ai oublié dans la description ci-dessus de citer un buff à port permanent, deux paires de gants polaire D4 fin, une paire de moufle mouton retourné et des gants de travail cuir avec doublure thinsulate.. Casquette laine et bonnet laine par dessus au besoin. Evidemment passe montagne) est largement suffisant pour au moins -20°C. Il faut même se découvrir beaucoup si activité soutenue.
Notez que DESSUS l'anorak (en polycoton) je pouvais mettre une grosse doudoune synthétique lors des phases d'arrêt (belay parka). En gros (lowe alpine, équipement de plus de dix ans pas de souvenir exact) il a environ 180g/m² de ouate synthétique et une capuche.
S'il faisait vraiment froid et pour le statique (genre on regarde à 2h du matin les aurores boréales). J'avais prévu pas mal de choses en plus. La température clemente n'a pas permis cette fois-ci :
- je peux mettre des surbottes avec semelle isolantes. Je peux me tenir sur un sitpad.
- j'ai un surpantalon fin à bretelle type camo hiver fin militaire. Il esten coton coupe vent avec la possibilité de mettre une doublure amovible en synthétique US army.
- Je peux ajouter sous mon anorak une doudoune synthétique de type 100g/m² de ouate.
- shorty découpé dans un survet polycoton XXL D4 à mettre en surcouche ou shorty en duvet à mettre sous le pantalon (seul objet hi tec de mon équipement avec la belay parka et pull synthétique).
- Moufles laine ortovox et surmoufles synthétiques. Gant laine ortovox si moins froid.
- masque de ski, couvre visage neoprène
- grosses chaussette laines sèches ad libitum.
Au besoin, comme j'avais du change (on était en statique) je peux mettre deux TSML woolpower, deux caleçon Devold, deux caleçon long woolpower. Comme c'est élastique et que mes vêtements grand froid sont taillés large : ça passe.
La grosse différence avec Lambda c'est que je n'avais pas de parka rembourrée en duvet et extérieur solide poly-coton de chez Woolrich (son modèle est made in US, pas un ersatz transalpin). Ce type de vêtement est très chaud et couvre une grande partie du corps. Mais c'est encombrant pour le voyage.
Le plus souvent ce type de parka (genre Canada Bouse) est porté comme accessoire de mode par chez nous pour le froid urbain, même à Toulouse. Et elles sont impeccables. Celle de Stéphane a pas mal vécue...Lambda à une vision assez éloignée du fashion, ce qu'il porte il l'utilise à 150% et fait durer. Si vous lui suggérez de ne pas rapiécer un vêtement déchiré et d'en changer....vous prenez direct une baffe!
Pour ma part : La majorité de ce matériel a été acheté en friperie ou surplus militaire au cours du temps (souvent en voyage). Ce n'est pas bien cher (genre le pull à 20€), c'est solide, cela fonctionne, mais c'est lourd. C'est idéal quand on doit manier des outils et travailler et que l'on dispose d'un feu.
Le plus long c'est de rassembler le tout à la bonne taille et de vérifier que tout se superpose sans soucis.
38 Re: L' abri de lambda... Mer 6 Mar 2019 - 15:21
Teacher
Vos retours sont extrêmement riches et intéressants.
Pour les doublures en feutre des bottes Sorel, vous en avez deux paires chacun. C'est pour en changer quand l'une devient humide, ou vous les superposez à l'intérieur des bottes?
Pour les doublures en feutre des bottes Sorel, vous en avez deux paires chacun. C'est pour en changer quand l'une devient humide, ou vous les superposez à l'intérieur des bottes?
39 Re: L' abri de lambda... Mer 6 Mar 2019 - 15:34
lambda
L'idée, Teacher, est en effet de faire "tourner" les paires de feutres d'une journée à l'autre pour que chaque matin nous puissions disposer d'une paire sêche pour démarrer la journée....
Ayant un camp fixe, on peu même se permettre le luxe de changer de chausson en cours de journée...
En tout cas, les chaussons ne sont jamais superposés en même temps. Les dimensions des bottes ou chaussures ne permettant pas généralement cette manipulation... Cela serait même contre-productif car les pieds et les isolants seraient trop compressés, ce qu'il faut éviter.
à+,
Lambda
Ayant un camp fixe, on peu même se permettre le luxe de changer de chausson en cours de journée...
En tout cas, les chaussons ne sont jamais superposés en même temps. Les dimensions des bottes ou chaussures ne permettant pas généralement cette manipulation... Cela serait même contre-productif car les pieds et les isolants seraient trop compressés, ce qu'il faut éviter.
à+,
Lambda
40 Re: L' abri de lambda... Mer 6 Mar 2019 - 18:28
ByChris
Hello,
Merci pour ces informations très denses !
Pas de souci pour la voiture, ce n’était qu’une impression en première lecture, j’avais relu une deuxième fois... et voilà que… la scène de la progression sous le vent polaire fut balayée par le doux chauffage de la voiture.
Cela n'enlève en rien à la rudesse des conditions, bien entendu, mais je pense que se réfugier pour un petit moment dans la voiture doit faire l'effet d'un bon sauna
Merci pour ces informations très denses !
Pas de souci pour la voiture, ce n’était qu’une impression en première lecture, j’avais relu une deuxième fois... et voilà que… la scène de la progression sous le vent polaire fut balayée par le doux chauffage de la voiture.
Cela n'enlève en rien à la rudesse des conditions, bien entendu, mais je pense que se réfugier pour un petit moment dans la voiture doit faire l'effet d'un bon sauna
41 Re: L' abri de lambda... Jeu 7 Mar 2019 - 11:32
lambda
Absolument ByChris.
Un vehicule décent (et correctement manoeuvré en hiver: c'est une de mes phases d'apprentissafge actuelles , Kilbith m'a bien "débourré" là-dessus ), avec en coffre de quoi bivouaquer de façon safe, même sans feu, et un "BOB" idoine, c'est un vrai plus dans ces contrées, surtout en hiver... un outil de survie/vie/confort indéniable.
Pour "la progression sous le vent polaire", jusqu'à récemment, j'ai pas mal donné dans ce registre ces 12 dernières années, et aspire actuellement à plutôt "bricoler" dans mon petit chez-moi et déveloper notre intégration dans la communauté locale, sur le long terme...
Le petit projet de pulka en cours devrait me permettre de partir de mon "camp de base" pour, quand même, remettre le harnais avec plaisir de temps à autre... Avec l'indéniable et coupable petit plaisir d'avoir fabriquer moi-même mon camp (modulo les coups de mains des potes de passages) et l'équipement me permettant d'évoluer autour de celui-ci....
À+,
Lambda
Un vehicule décent (et correctement manoeuvré en hiver: c'est une de mes phases d'apprentissafge actuelles , Kilbith m'a bien "débourré" là-dessus ), avec en coffre de quoi bivouaquer de façon safe, même sans feu, et un "BOB" idoine, c'est un vrai plus dans ces contrées, surtout en hiver... un outil de survie/vie/confort indéniable.
Pour "la progression sous le vent polaire", jusqu'à récemment, j'ai pas mal donné dans ce registre ces 12 dernières années, et aspire actuellement à plutôt "bricoler" dans mon petit chez-moi et déveloper notre intégration dans la communauté locale, sur le long terme...
Le petit projet de pulka en cours devrait me permettre de partir de mon "camp de base" pour, quand même, remettre le harnais avec plaisir de temps à autre... Avec l'indéniable et coupable petit plaisir d'avoir fabriquer moi-même mon camp (modulo les coups de mains des potes de passages) et l'équipement me permettant d'évoluer autour de celui-ci....
À+,
Lambda
42 Re: L' abri de lambda... Jeu 7 Mar 2019 - 14:54
Kilbith
Teacher a écrit:Vos retours sont extrêmement riches et intéressants.
Pour les doublures en feutre des bottes Sorel, vous en avez deux paires chacun. C'est pour en changer quand l'une devient humide,
Normalement on a une seule paire feutre que l'on sort le soir pour les faire sécher (c'est l'intérêt des doublures amovibles).
Quand on n'a pas d'autre source de chaleur que soi ce n'est pas toujours facile de faire sécher en une nuit dans le sac de couchage. Il est prudent d'avoir dans le sac une seconde paire de feutre afin de ne jamais avoir à mettre une paire humide le lendemain.
Une seconde paire, cela permet aussi d'avoir "au camp" une paire sèche immédiatement disponible et de commencer à faire sécher l'autre paire dès l'arrivée au campement. On peut substituer à cette seconde paire de feutre pour le camp une paire de chausson classique ou des bottillons fourrés, mais c'est souvent moins isolant (surtout vis à vis du sol).
Enfin, si on trempe ses bottes (typiquement dans le slush ou les résurgence sur les lacs glacés) on peut alors avoir en secours une autre paire sèche. Cela évite de finir avec des pieds de cochon.
Au campement, quand on dispose d'un feu ce n'est pas indispensable deux paires. Mais c'est plus confortable. D'autant plus qu'on n'est pas obligé de sécher vite les doublures, donc on a moins tendance à les brûler par inadvertance en voulant activer le séchage.
On ne peut pas les superposer dans les Sorel ou les Nokian, le pieds serait trop compressé. Typiquement les feutres font 9mm d'épaisseur.ou vous les superposez à l'intérieur des bottes?
Ceci dit les canadiens, qui connaissent un peu le frette, on deux feutres (individuellement plus fins) dans leurs mukluks militaires. Ils sont l'un dans l'autre (reliés par le dessus) et pour les sécher on les sépare : deux fois plus de surface permet de sécher les feutres bien plus vite.
Sur cette photo on distingue bien les "doubles feutres" et les ingénieuses semelles typique des mukluks canadiennes.
43 Re: L' abri de lambda... Jeu 7 Mar 2019 - 21:10
Teacher
Merci pour les détails au sujet des feutres, c'est bien comme cela que je voyais leur fonction. La pulka est de toute beauté, élégante, gracieuse même et néanmoins solide.
Très peu de neige autour de l'abri et sur le toit, c'est la moyenne en cette région?
Je reviens sur nos poêles respectifs. Le tien Lambda est en tôle plutôt mince, qui doit très rapidement devenir chaude et contribuer au réchauffement de l'espace. Le mien est en fonte et demande un feu intense d'une heure avant de dégager un peu de chaleur. De quoi me donner envie d'un poêle conçu pour le camping d'hiver. Tu crois que j'y gagnerais? Au point où j'en suis, je prévois le déplacer au printemps en prévision de l'hiver prochain, pour l'orienter de sorte que la porte ouverte donne sur la couchette.
Très peu de neige autour de l'abri et sur le toit, c'est la moyenne en cette région?
Je reviens sur nos poêles respectifs. Le tien Lambda est en tôle plutôt mince, qui doit très rapidement devenir chaude et contribuer au réchauffement de l'espace. Le mien est en fonte et demande un feu intense d'une heure avant de dégager un peu de chaleur. De quoi me donner envie d'un poêle conçu pour le camping d'hiver. Tu crois que j'y gagnerais? Au point où j'en suis, je prévois le déplacer au printemps en prévision de l'hiver prochain, pour l'orienter de sorte que la porte ouverte donne sur la couchette.
44 Re: L' abri de lambda... Ven 8 Mar 2019 - 11:53
ISO
"Petit" projet? Tu rigoles?
C'est un projet fantastique! J'en
suis resté les bras ballants depuis que je suis tombé sur ce post et ses photos ( je t'en ai piqué une comme photo de couverture sur FB
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=2299470883662371&set=a.1393237067619095&type=3&theater
De plus, tu en fais profiter... que dire? Félicitations sincères, tout simplement.
C'est un projet fantastique! J'en
suis resté les bras ballants depuis que je suis tombé sur ce post et ses photos ( je t'en ai piqué une comme photo de couverture sur FB
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=2299470883662371&set=a.1393237067619095&type=3&theater
De plus, tu en fais profiter... que dire? Félicitations sincères, tout simplement.
45 Re: L' abri de lambda... Ven 8 Mar 2019 - 13:17
lambda
Bonjour à vous!
Oui, Teacher, il me semble en effet que de par chez vous, à lattitute égale et en milieu forestier/lacustre (pour comparer ce qui est comparable), votre enneigement est clairement supérieur qu notre...
On en avait parlé ici...
https://instinct-de-survie.forumgratuit.org/t7224p25-15-jours-au-dela-du-cercle-arctique#108051
"Teacher, le truc, me semble t'il, c'est que traditionnellement, a lattitude comparable, de votre cote de l'atlantique, vous avez clairement un enneigement superieur au notre, du cote europeen...
surtout que dans la region d'Inari en dans le nord de la Finalnde en general, on commence a s'eloigner du ''littoral atlantique (cote NO norvegienne, pour faire large...), et donc a etre un peu moins sujet au ''climat oceanique'' associe et ses precepitations...
Donc en gros... il fait en hiver plus ''doux'' sur la cote Norvegienne qu'a l'interieur des terre influence du Gulf Stream), cote Finlande par exemple ou il fait plus ''froid''... mais par contre y'a plus de precipitations sur ladite cote norvegienne que dans le terre, cote Finlande par exemple....
Pour retrouver de l enneigement plus important (1 m- 2 m) et aussi de la temperature ''basse'', on retrouve ca sur les plateaux et massif d'Abisko par exemple, Nord Suede, ou ca peut etre ressemblerait plus a tes conditions de par chez toi."
Pour le poêle, oui en tôle fine... Donc il chauffe et peut rougir très vite, mais en contre partie offre peu d'inertie dès que le feu tombe...
Y rajouter un plaque de fonte sur le dessus et/ou quelques briques refractaire arrangerait cela, avec en contre partie un temps de chauffe de la cabane un peu plus long, certe...
Dans ton cas, comme ton abri est par conception relativement ouvert, je ne sais pas si le fait d'avoir de l'inertie est un parametre important... En fait, peut-être qu'il serait plus profitable pour toi, comme tu le suggères, d'avoir un poêle qui chauffe fort et vite, vu que tu n'as pas vraiment de capacité d'isolation, genre Fuste/Mökki/Isba, te permettant de te contenter d'un poeêe marchant sur son inertie...
et avec un système de reflecteur soigné ca devrait être bien...
Dans mon cas, j'avais installé derrière le poêle contre les parois en coin deux surfaces reflectrices afin de renvoyer les IR émis par le poêle vers l'espace de vie de l'abri... Cela marche plutôt bien, et permet de récupérer de la chaleur aussi du tubage du poele qui rougit très facilement, car générant un tirage parfois excessif: parfois le corps est juste chaud, et le tube rouge.... Il faudrait que j'y installe une clef papillon de tirage, dans le dit tube...
Mais en attendant , les parois réflechissantes se développant sur toute la hauteur du tube vertical permettent aussi de réfléchir les IR émis par le tube vers l'intérieur de la cabane, en plus de couper pas mal de source de courant d'air... Les affaires à s'echer étant suspendue au dessus du poêle et pas loin du tube de sortie, elles sêchent vite et bien aussi...
Pour la Pulka, merci!
Il faut encore que je lui fasse un panier à l'avant avec une structure légère, et le système de harnais.... Mais ca glisse déjà pas mal sur de la neige dure, et ne s'enfonce en effet pas trop dans de la poudreuse...
Merci à toi, ISO, pioche dans les photos à volonté, fais toi plaisir!
En fait, c'est un projet qui s'étalle sur quelques années, et au final tout se fait, mais petite étape par étape.... juste être perséverant un peu besogneux....
à+,
Lambda
Teacher a écrit:...Très peu de neige autour de l'abri et sur le toit, c'est la moyenne en cette région?
Oui, Teacher, il me semble en effet que de par chez vous, à lattitute égale et en milieu forestier/lacustre (pour comparer ce qui est comparable), votre enneigement est clairement supérieur qu notre...
On en avait parlé ici...
https://instinct-de-survie.forumgratuit.org/t7224p25-15-jours-au-dela-du-cercle-arctique#108051
"Teacher, le truc, me semble t'il, c'est que traditionnellement, a lattitude comparable, de votre cote de l'atlantique, vous avez clairement un enneigement superieur au notre, du cote europeen...
surtout que dans la region d'Inari en dans le nord de la Finalnde en general, on commence a s'eloigner du ''littoral atlantique (cote NO norvegienne, pour faire large...), et donc a etre un peu moins sujet au ''climat oceanique'' associe et ses precepitations...
Donc en gros... il fait en hiver plus ''doux'' sur la cote Norvegienne qu'a l'interieur des terre influence du Gulf Stream), cote Finlande par exemple ou il fait plus ''froid''... mais par contre y'a plus de precipitations sur ladite cote norvegienne que dans le terre, cote Finlande par exemple....
Pour retrouver de l enneigement plus important (1 m- 2 m) et aussi de la temperature ''basse'', on retrouve ca sur les plateaux et massif d'Abisko par exemple, Nord Suede, ou ca peut etre ressemblerait plus a tes conditions de par chez toi."
Pour le poêle, oui en tôle fine... Donc il chauffe et peut rougir très vite, mais en contre partie offre peu d'inertie dès que le feu tombe...
Y rajouter un plaque de fonte sur le dessus et/ou quelques briques refractaire arrangerait cela, avec en contre partie un temps de chauffe de la cabane un peu plus long, certe...
Dans ton cas, comme ton abri est par conception relativement ouvert, je ne sais pas si le fait d'avoir de l'inertie est un parametre important... En fait, peut-être qu'il serait plus profitable pour toi, comme tu le suggères, d'avoir un poêle qui chauffe fort et vite, vu que tu n'as pas vraiment de capacité d'isolation, genre Fuste/Mökki/Isba, te permettant de te contenter d'un poeêe marchant sur son inertie...
et avec un système de reflecteur soigné ca devrait être bien...
Dans mon cas, j'avais installé derrière le poêle contre les parois en coin deux surfaces reflectrices afin de renvoyer les IR émis par le poêle vers l'espace de vie de l'abri... Cela marche plutôt bien, et permet de récupérer de la chaleur aussi du tubage du poele qui rougit très facilement, car générant un tirage parfois excessif: parfois le corps est juste chaud, et le tube rouge.... Il faudrait que j'y installe une clef papillon de tirage, dans le dit tube...
Mais en attendant , les parois réflechissantes se développant sur toute la hauteur du tube vertical permettent aussi de réfléchir les IR émis par le tube vers l'intérieur de la cabane, en plus de couper pas mal de source de courant d'air... Les affaires à s'echer étant suspendue au dessus du poêle et pas loin du tube de sortie, elles sêchent vite et bien aussi...
Pour la Pulka, merci!
Il faut encore que je lui fasse un panier à l'avant avec une structure légère, et le système de harnais.... Mais ca glisse déjà pas mal sur de la neige dure, et ne s'enfonce en effet pas trop dans de la poudreuse...
Merci à toi, ISO, pioche dans les photos à volonté, fais toi plaisir!
En fait, c'est un projet qui s'étalle sur quelques années, et au final tout se fait, mais petite étape par étape.... juste être perséverant un peu besogneux....
à+,
Lambda
47 Re: L' abri de lambda... Mer 13 Mar 2019 - 17:24
ByChris
Salut Lambda,
Kilbith se fond bien dans le décor
Kilbith se fond bien dans le décor
48 Re: L' abri de lambda... Mar 11 Juin 2019 - 14:24
Kilbith
ByChris a écrit:Salut Lambda,
Kilbith se fond bien dans le décor
Oui le matériel est partiellement d'origine militaire ou inspiré. C'est par exemple le cas du pull de l'armée suisse. La couleur (gris souris pas loin du feldgrau, est assez passe partout).
C'est un pull assez lourd (genre 800g en XL) composé (de mémoire) de 80% de laine et 20% de synthétique pour la solidité. Belle qualité, maille plate pas de cote anglaise comme les pulls commandos GB.
Sa particularité, qui a justifié mon choix, c'est d'avoir un col ras munis d'un long zip sur la poitrine ce qui permet d'aérer à l'effort. Eviter de transpirer c'est très important dans ces contrés.
Son défaut c'est d'être un peu court sur le buste. Ici c'est partiellement compensé par le port d'un pantalon FJ qui remonte haut sur le ventre. Mais j'aurais préféré qu'il soit une petite dizaine de centimètre plus long (mi fesse). Le pull de Lambda (voir plus haut) descend plus bas.
Ceci dit, j'avais la ressource de mettre le pull DANS le pantalon ce qui augmente sérieusement l'isolation (mais pas la ventilation).
Normalement, le pull (qui recouvre ici une chemise de laine sur un tshirt en laine ) est recouvert par mon anorak de toile qui descend sous les fesses.
49 Re: L' abri de lambda... Mar 11 Juin 2019 - 15:25
ByChris
Salut Kilbith,
Merci pour les précisions. Tu dois être chaussé en bottes Sorel, non ?
Lambda ayant sympathiquement accepté de me recevoir en son abri l’hiver prochain, raison de plus pour que je m’ entraîne à la marche, je prépare aussi progressivement l’équipement.
J’avais dans l’intention de mettre des sweaters R.A.F. Aircrew parce que je sais qu’ici ils me tiennent chaud mais je vais abandonner cette idée. Comme tu le dis, en l’absence de zip au col je ne pourrais pas réguler ma chaleur.
Quels sont tes conseils concernant les pull-overs ou polaires pour ces hautes latitudes, j’entends par là des références de produits, et plus généralement quelles sont tes mises en garde ? Thanks.
Merci pour les précisions. Tu dois être chaussé en bottes Sorel, non ?
Lambda ayant sympathiquement accepté de me recevoir en son abri l’hiver prochain, raison de plus pour que je m’ entraîne à la marche, je prépare aussi progressivement l’équipement.
J’avais dans l’intention de mettre des sweaters R.A.F. Aircrew parce que je sais qu’ici ils me tiennent chaud mais je vais abandonner cette idée. Comme tu le dis, en l’absence de zip au col je ne pourrais pas réguler ma chaleur.
Quels sont tes conseils concernant les pull-overs ou polaires pour ces hautes latitudes, j’entends par là des références de produits, et plus généralement quelles sont tes mises en garde ? Thanks.
50 Re: L' abri de lambda... Mar 11 Juin 2019 - 15:54
Kilbith
Bonjour,
Un forum ne peut se substituer à l'expérience. Par -20°C dans le vent, on paye cash ses erreurs. Mais tu pourras bénéficier des conseils de Lamba. Néanmoins quelques points :
Oui des Sorel Caribou. C'est un peu limite parfois en isolation (genre -20°C) c'est pourquoi il faut :
-les prendre larges pour mettre une grosse paire de chaussette de laine,
- il est bon d'avoir des guêtres respirantes passant par dessus
- le mieux c'est d'avoir une paire de feutre de rechange (pas toujours facile à trouver). On peut les sécher quotidiennement
-Prévoir aussi des sacs plastiques pour faire VBL si besoin.
On peut marcher avec ces chaussures. Mais elles ont parfois tendance à faire souvent des ampoules (ça dépend des gens). Autre problème, les chaussettes ont tendance à glisser dedans et cela fait des plis, cela dépend des chaussettes.
Je conseille une petite paire de chaussette (synthétique ou laine fine) avec dessus une grosse paire de laine (genre smartwool).
Cela minimise les frottements et ainsi on change quotidiennement pour l'hygiène les chaussettes fines (peu lourdes et encombrantes) et rarement les grosses chaussettes (lourdes et encombrantes). Le VBL (par basse température) peut aussi se porter directement sur les chaussettes fines.
Pour les vêtements (jusque vers -30°C en statique) :
-PAS de coton en sous vêtement et encore moins en couche d'isolation (ni de lin, viscose etc...). Y compris en sous vêtement d'hygiène (slip, soutifs).
- Le coton peut être une solution en vêtement extérieur car il est coupe vent, résistant aux braises et facile d’entretien. MAIS il faut prévoir un truc imperméable léger et large (genre Raincut Décathlon) à mettre par dessus (il pleut en Laponie en Hiver).
- En couche isolante , celle que l'on porte entre les sous vêtement et la couche extérieure, PAS de coton, JAMAIS. Les sweatshirt sont pour moi du coton, même si c'est un mélange, il y a du coton. A proscrire.
- En couche isolante "active" tu as le choix entre la laine (pas cher du tout en friperie ou en surplus) ou un isolant synthétique genre polaire (pas cher chez D4, même si pas aussi performant que du vrai polartec pour le prix ça fait le taf).
* La laine est plus lourde mais parfois plus confortable et ne fond pas à la chaleur.
* le synthétique (polaire) est moins lourd, souvent plus solide, a une chaleur moins confortable et fond à la chaleur.
Quand le feu est courant, la laine c'est bien. Quand on n'a pas de feu et/ou que l'on doit porter longtemps ou difficilement (dénivelé montagne) le synthétique c'est souvent mieux. On peut aussi mixer (pull laine fin, polaire par dessus mais attention aux frottements).
- En couche isolante "Passive". C'est à dire celle que tu ne portes qu'à l’arrêt ou par grand froid extrême. Tu as le choix entre le synthétique (type ouate) ou bien le duvet. On doit avoir quelque chose d'épais (entre 3 et 6 cm selon la densité du matériel).
- les ouates synthétiques craignent moins l'humidité et sont moins fragiles. Mais elles sont vites lourdes et surtout encombrantes.
- les duvet craignent plus l'humidité et sont plus fragiles (une déchirure le duvet s'échappe). Mais elles sont bien moins lourdes et bien moins encombrantes ce qui fait que finalement elles sont souvent plus isolantes (on n'a pas hésité à prendre ce qu'il faut).
La laine pourrait remplacer mais là c'est carrément très lourd (genre 2 ou 3 couvertures), très encombrant au point de ne plus évacuer convenablement l'humidité et surtout de faire tellement de frottement que c'est ingérable. A oublier.
- La couche passive isolante pour l'arrêt (duvet ou ouate synthétique) peut se porter SOUS ou SUR la couche extérieure coupe vent qui assure aussi la protection mécanique. Dessous les isolants sont protégés mais c'est pas très pratique. Dessus les isolants sont peu protégés des intempéries et des accrocs...mais c'est plus pratique s'ils taillent très larges (donc plus lourds).
- Les mains nécessitent des sous gants (plusieurs pour rester secs) de façon quasi permanente, des gants de travail (souvent en cuir) et des moufles quand on ne travaille pas ou quand il fait vraiment froid.
On peut préférer la solution surmoufle+plusieurs doublure (comme les sorel) car cela permet de sécher facilement l'isolant.
- Toujours avoir avec soi une paire de moufle chaude de rechange facilement accessible. Et c'est une bonne pratique d'avoir sur soi des gants fins de rechange.
- La tête nécessite un bonnet (ou casquette isolante) couvrant les oreilles qui vient en complément harmonieux de la capuche de la couche externe. Pour l'arrêt on peut prévoir un deuxième bonnet pour compléter (ou un gros chapeau isolant en remplacement).
- Un passe montagne fin est une bénédiction par grand froid en complément du buff que l'on porte toujours. C'est particulièrement le cas si la capuche de la couche externe ne remonte pas assez sur la bouche.
- C'est important de tester la capuche avec les autres couches (bonnet, lunettes, masque...) : idéalement on doit pouvoir cacher toute la peau du visage tout en pouvant respirer à l'effort.
- Un collant est indispensable sous le pantalon qui assure la protection mécanique et coupe vent. Un deuxième collant peut le compléter.
- Il faut prévoir un truc totalement coupe vent et très déperlant qui passe par dessus le tout (collant+pantalon) par grand froid (actif ou passif).
- On peut aussi prévoir une couche d’isolant supplémentaire pour les jambes type synthétique par grand froid statique (mais c'est plutôt un luxe).
- la couche extérieure doit avoir un double système de fermeture (ex : zip+rabat pression). Ceci pur réguler la chaleur et si l'un des dispositifs cède.
- se souvenir que de nombreux synthétiques deviennent raides par grand froid et même cassant.
-le métal étant généralement aussi plus cassant par grand froid. Et surtout pouvant être dangereux car il conduit très bien le froid (ex: branches de lunettes)).
- Les zips doivent être facilement manipulables (tirettes) ainsi que les boutons, velcros et pressions
- Avec tout ses vêtements, on doit pouvoir faire ses besoins de la façon la moins compliquée possible.
- les bretelles sont plus confortables que les ceintures par grand froid, la limite étant le point ci-dessus.
Principe essentiel :
Deux/trois couches isolantes sont plus chaudes pour le même poids qu'une seule couche épaisse. C'est aussi plus polyvalent. Ça sèche aussi plus vite et c'est plus facile à entretenir.
Il faut se rappeler que la température habituelle en Laponie peut osciller entre 0°C et -30°C assez couramment. Il est donc normal de ne pas porter la même chose durant un séjour et durant la journée. De la même façon ne France on ne s'habille au 15 Aout avec +30°C de la même façon qu'en hiver en janvier quand il gèle. C'est la même amplitude thermique.
MAIS il faut que ces couches se superposent sans gêner, cela nécessite de nombreux essais.
C'est valable pour les pulls, les duvets, les collants, les bonnets, les mains, les pieds...tout.
Voilà ce qui me vient spontanément.
Un forum ne peut se substituer à l'expérience. Par -20°C dans le vent, on paye cash ses erreurs. Mais tu pourras bénéficier des conseils de Lamba. Néanmoins quelques points :
Oui des Sorel Caribou. C'est un peu limite parfois en isolation (genre -20°C) c'est pourquoi il faut :
-les prendre larges pour mettre une grosse paire de chaussette de laine,
- il est bon d'avoir des guêtres respirantes passant par dessus
- le mieux c'est d'avoir une paire de feutre de rechange (pas toujours facile à trouver). On peut les sécher quotidiennement
-Prévoir aussi des sacs plastiques pour faire VBL si besoin.
On peut marcher avec ces chaussures. Mais elles ont parfois tendance à faire souvent des ampoules (ça dépend des gens). Autre problème, les chaussettes ont tendance à glisser dedans et cela fait des plis, cela dépend des chaussettes.
Je conseille une petite paire de chaussette (synthétique ou laine fine) avec dessus une grosse paire de laine (genre smartwool).
Cela minimise les frottements et ainsi on change quotidiennement pour l'hygiène les chaussettes fines (peu lourdes et encombrantes) et rarement les grosses chaussettes (lourdes et encombrantes). Le VBL (par basse température) peut aussi se porter directement sur les chaussettes fines.
Pour les vêtements (jusque vers -30°C en statique) :
-PAS de coton en sous vêtement et encore moins en couche d'isolation (ni de lin, viscose etc...). Y compris en sous vêtement d'hygiène (slip, soutifs).
- Le coton peut être une solution en vêtement extérieur car il est coupe vent, résistant aux braises et facile d’entretien. MAIS il faut prévoir un truc imperméable léger et large (genre Raincut Décathlon) à mettre par dessus (il pleut en Laponie en Hiver).
- En couche isolante , celle que l'on porte entre les sous vêtement et la couche extérieure, PAS de coton, JAMAIS. Les sweatshirt sont pour moi du coton, même si c'est un mélange, il y a du coton. A proscrire.
- En couche isolante "active" tu as le choix entre la laine (pas cher du tout en friperie ou en surplus) ou un isolant synthétique genre polaire (pas cher chez D4, même si pas aussi performant que du vrai polartec pour le prix ça fait le taf).
* La laine est plus lourde mais parfois plus confortable et ne fond pas à la chaleur.
* le synthétique (polaire) est moins lourd, souvent plus solide, a une chaleur moins confortable et fond à la chaleur.
Quand le feu est courant, la laine c'est bien. Quand on n'a pas de feu et/ou que l'on doit porter longtemps ou difficilement (dénivelé montagne) le synthétique c'est souvent mieux. On peut aussi mixer (pull laine fin, polaire par dessus mais attention aux frottements).
- En couche isolante "Passive". C'est à dire celle que tu ne portes qu'à l’arrêt ou par grand froid extrême. Tu as le choix entre le synthétique (type ouate) ou bien le duvet. On doit avoir quelque chose d'épais (entre 3 et 6 cm selon la densité du matériel).
- les ouates synthétiques craignent moins l'humidité et sont moins fragiles. Mais elles sont vites lourdes et surtout encombrantes.
- les duvet craignent plus l'humidité et sont plus fragiles (une déchirure le duvet s'échappe). Mais elles sont bien moins lourdes et bien moins encombrantes ce qui fait que finalement elles sont souvent plus isolantes (on n'a pas hésité à prendre ce qu'il faut).
La laine pourrait remplacer mais là c'est carrément très lourd (genre 2 ou 3 couvertures), très encombrant au point de ne plus évacuer convenablement l'humidité et surtout de faire tellement de frottement que c'est ingérable. A oublier.
- La couche passive isolante pour l'arrêt (duvet ou ouate synthétique) peut se porter SOUS ou SUR la couche extérieure coupe vent qui assure aussi la protection mécanique. Dessous les isolants sont protégés mais c'est pas très pratique. Dessus les isolants sont peu protégés des intempéries et des accrocs...mais c'est plus pratique s'ils taillent très larges (donc plus lourds).
- Les mains nécessitent des sous gants (plusieurs pour rester secs) de façon quasi permanente, des gants de travail (souvent en cuir) et des moufles quand on ne travaille pas ou quand il fait vraiment froid.
On peut préférer la solution surmoufle+plusieurs doublure (comme les sorel) car cela permet de sécher facilement l'isolant.
- Toujours avoir avec soi une paire de moufle chaude de rechange facilement accessible. Et c'est une bonne pratique d'avoir sur soi des gants fins de rechange.
- La tête nécessite un bonnet (ou casquette isolante) couvrant les oreilles qui vient en complément harmonieux de la capuche de la couche externe. Pour l'arrêt on peut prévoir un deuxième bonnet pour compléter (ou un gros chapeau isolant en remplacement).
- Un passe montagne fin est une bénédiction par grand froid en complément du buff que l'on porte toujours. C'est particulièrement le cas si la capuche de la couche externe ne remonte pas assez sur la bouche.
- C'est important de tester la capuche avec les autres couches (bonnet, lunettes, masque...) : idéalement on doit pouvoir cacher toute la peau du visage tout en pouvant respirer à l'effort.
- Un collant est indispensable sous le pantalon qui assure la protection mécanique et coupe vent. Un deuxième collant peut le compléter.
- Il faut prévoir un truc totalement coupe vent et très déperlant qui passe par dessus le tout (collant+pantalon) par grand froid (actif ou passif).
- On peut aussi prévoir une couche d’isolant supplémentaire pour les jambes type synthétique par grand froid statique (mais c'est plutôt un luxe).
- la couche extérieure doit avoir un double système de fermeture (ex : zip+rabat pression). Ceci pur réguler la chaleur et si l'un des dispositifs cède.
- se souvenir que de nombreux synthétiques deviennent raides par grand froid et même cassant.
-le métal étant généralement aussi plus cassant par grand froid. Et surtout pouvant être dangereux car il conduit très bien le froid (ex: branches de lunettes)).
- Les zips doivent être facilement manipulables (tirettes) ainsi que les boutons, velcros et pressions
- Avec tout ses vêtements, on doit pouvoir faire ses besoins de la façon la moins compliquée possible.
- les bretelles sont plus confortables que les ceintures par grand froid, la limite étant le point ci-dessus.
Principe essentiel :
Deux/trois couches isolantes sont plus chaudes pour le même poids qu'une seule couche épaisse. C'est aussi plus polyvalent. Ça sèche aussi plus vite et c'est plus facile à entretenir.
Il faut se rappeler que la température habituelle en Laponie peut osciller entre 0°C et -30°C assez couramment. Il est donc normal de ne pas porter la même chose durant un séjour et durant la journée. De la même façon ne France on ne s'habille au 15 Aout avec +30°C de la même façon qu'en hiver en janvier quand il gèle. C'est la même amplitude thermique.
MAIS il faut que ces couches se superposent sans gêner, cela nécessite de nombreux essais.
C'est valable pour les pulls, les duvets, les collants, les bonnets, les mains, les pieds...tout.
Voilà ce qui me vient spontanément.
Aller à la page : 1, 2, 3, 4
Instinct de Survie » Survie, bushcraft et matériels » Techniques de survie » Nos abris » L' abri de lambda...
Sujets similaires
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum