Nous allons commencer par vous décevoir... vous n'êtes pas Rambo !
Vous ne survivrez pas seul contre tous !
Même si vous êtes armé.
Les groupes de survie sont l'un des fondements du survivalisme.
Mais ils sont également parmi ce qu'il y a de plus difficile à mettre en place.
Qu'est-ce qu'un groupe de survie ?
Il s'agit d'un groupe de personnes qui ont décidé de s'entraider en cas de crise.
En cas de crise majeure impliquant la survie des membres du groupe bien sûr, mais pas seulement dans ce cas, les groupes les plus soudés vont plus loin que ça.
Il ne s'agit pas (quand tout va bien) de se promettre aux uns et aux autres une entraide mutuelle lorsqu'il y aura besoin. Il s'agit d'agir (maintenant) pour se préparer ensemble pour une éventuelle crise future. Cela implique des investissements financiers et personnels.
Le plus dur est de constituer le groupe.
Puisque vous devrez compter sur le groupe pour survivre en situation de crise, il faut que chaque membre soit totalement fiable. Imaginez... vous pensez confier votre enfant à une personne, disons pour des vacances, si vous n'avez pas l'esprit tout à fait apaisé, tranquille, serein quant à la sécurité de votre enfant avec cette personne, alors (pour commencer vous ne le lui confiez pas) cette personne ne doit pas faire partie de votre groupe.
En situation de survie, le stress sera important, les relations, les caractères de chacun seront mis à l'épreuve, il faut donc que chaque membre du groupe s'entende bien avec tous les autres. Si ce n'est pas le cas, celui qui « dérange » ne doit pas intégrer le groupe.
Une famille soudée, unie, peut être une bonne base pour constituer un groupe de survie, à condition que tous ses membres partagent vos idées.
Vient ensuite l'importance des compétences de chacun, si elles sont complémentaires et variées c'est mieux.
Prendre en compte la vie du couple... Vous décidez d'intégrer Madame Z car ses compétences sont intéressantes, son mari serait un ajout également... Mais Monsieur et Madame Z ont des problèmes de couple... Inutile de dire qu'il faut impérativement que les problèmes soient réglés AVANT l'intégration dans le groupe.
Les vaches à lait
Vous avez constitué votre groupe ou presque et vous rencontrez une personne qui n'a ni un très bon relationnel, ni une compétence spécifique, théoriquement elle devrait être exclue d'office.
Sauf si cette personne peut vous aider financièrement.
Il ne faut pas se voiler la face, se préparer, bien se préparer, coûte de l'argent.
Si donc vous rencontrez une personne avec des moyens financiers, qui aimerait avoir un lieu de refuge et un groupe de survie, elle pourrait devenir votre vache à lait.
Qu'est-ce qu'une vache à lait ? C'est une personne qui, en échange d'une participation financière importante, aura une place au sein de votre groupe. Il faudra cependant être clair et vigilant, elle aura une place, pas la direction du groupe.
Le lieu de repli
Si la situation l'exige, le groupe doit pouvoir se rassembler en un seul lieu et y rester longtemps. Il ne peut donc s'agir d'un endroit en ville. Direction la campagne. Il est possible de trouver des fermes à vendre à des prix intéressants. L'idéal serait une ancienne ferme fortifiée. Il faudrait l'acheter assez longtemps avant d'en avoir besoin pour pouvoir l'aménager, préparer les terres à la culture, etc...
Si une famille pouvait y vivre à l'année ce serait parfait, cela empêcherait les vols et les squatteurs.
Le chef
Un groupe de survie en situation disons « dégradée » ne peut pas être une démocratie. Il y a un chef choisi au préalable et c'est lui qui commande. Il demande conseil (car il est assez intelligent pour savoir que 2 têtes valent mieux qu'une) mais c'est lui décide. Le groupe obéit.
La taille du groupe
Inutile de chercher à se constituer un groupe de 50 personnes, ni même 25. Le maximum viable est un groupe de 20 adultes (et leurs enfants). Il est recommandé de ne pas dépasser 12 adultes.
Les groupes les plus soudés
Les groupes les plus soudés sont comme une famille, leurs membres s'entraident, s'apprécient, se fréquentent régulièrement. S'il survient une période de « rupture de la normalité » et que le groupe rejoint le lieu de refuge, ils se connaîtront très bien, sauront comment les uns et les autres vont réagir, sauront qui fait quoi, connaîtront les points forts et les points faibles de chacun.
Groupe paramilitaire ?
Les groupes de survie ne sont pas des groupes paramilitaires constitués d'hommes jeunes entraînés au combat. Il s'agit là d'un fantasme de personnes ayant vu trop de films de zombies.
Les groupes de survie sont des gens ordinaires qui décident de s'entraider dans des situations hors normes, leur but sera d’œuvrer ensemble dans un même objectif : leur survie. Ils ne se battront pour se protéger, se défendre, que s'ils n'ont pas d'autres choix.