Propos d'un demi survivaliste...
Plus je lis de posts sur IDS, plus je me pose des questions.Non pas sur le bien fondé de faire des stocks de nourriture ou de denrées indispensables à la " survie " en cas de situation dégradée, mais sur la probabilité que tout ne se passe pas comme prévu.
A mon sens, le survivaliste, ou plus simplement le " résilient " se doit de se préparer à toutes les éventualités, ou du moins, au plus large éventail d'éventualités. Se préparer à rester cloîtrer chez soi avec son stock de nourriture, ou préparer son BOB pour une éventuelle évacuation d'urgence pour rejoindre sa BAD, c'est à mon avis se préparer en regardant le problème par le petit bout de la lorgnette.
Pourquoi faire un choix dans les connaissances qui sont à notre portée? Pourquoi se préparer à deux ou trois cas précis? Certains vont me répondre qu'il n'est pas possible de gérer tout ce qui pourrait arriver... Peut-être, mais c'est être pessimiste à mon avis.
Imaginons, une famille (2 parents, 2 gosses entre 7 et 14 ans), un appartement, pas de stock de nourriture sur place, un BOB prêt pour chaque membre de la famille, une BAD à 50 bornes. Dans l'idéal tout le monde arrive à bon port, sans encombre. Et si... Si ça ne se passe pas comme ça? Qu'est ce que notre petite famille va faire? Toutes sortes de possibilités, départ du domicile impossible, grosse merde pendant le voyage, impossibilité de rejoindre la BAD, etc... Eux qui comptaient sur leur stock et tous leurs petits items bien pratiques... Tout ce qu'il leur reste, c'est le pack 72h d'autonomie, peut être un peu plus si ils se sont équipés convenablement pour la filtration de l'eau, etc ... Si ils sont bloqués dans leur appartement, que vont-ils pouvoir faire?
Je ne propose pas de solutions toutes faites, mais ce sont des questions à se poser. Pour moi dans des cas comme ça, il y a plusieurs choses qui vont déterminer la suite des évènements:
- l'instinct de survie, et surtout la volonté de survivre
- les connaissances acquises et maîtrisées sur bon nombre de sujets
- la capacité d'adaptation
Sans ça, à mon avis, notre petite famille sera perdue.
Être résilient, c'est aussi savoir identifier "les noeuds problématiques". Quel est le rapport entre un accident de la route, une entorse faite en pratiquant un sport et une morsure de serpent? Les gestes de premiers secours!! Un ensemble de connaissances qui serviront dans ces 3 cas et ce ne sont que des exemples. D'où l'intérêt de ne pas se préparer spécifiquement à une situation bien précise, mais d'avoir une vision globale de ce qu'est une véritable préparation. Cela vaut bien sûr pour d'autres techniques qui s'avéreront essentielles et polyvalentes : purification de l'eau, orientation, etc... Les piliers de la survie en quelques sortes.
Tout ça pour dire, que je vois plein de personnes qui se préparent, mais trop peu qui seraient capables de survivre réellement. Au jour d'aujourd'hui, parmi tous les gens que je connais dans le milieu survivaliste, je n'en connais qu'un seul qui soit vraiment prêt et qui a une vision globale et réaliste de " la survie en cas de kk ". Sans vouloir dénigrer les autres, bien au contraire, j'essaie juste d'ouvrir des voies. Cette personne a un passé qui à mon avis fait de lui un bon survivaliste, la débrouille ça le connait, faire plus avec moins comme le dirait David Manise, il touche à tout, maîtrise beaucoup de sujets, expérimente, sort, se tient vraiment prêt.
Une autre réflexion sur le survivalisme, se préparer à un événement majeur, c'est louable, mais est-ce qu'il ne serait aussi pas judicieux de se préparer à affronter les aléas de la vie de tous les jours?
J'entends par là que la vie en elle-même nous offre assez d'occasions de survivre ou d'aider à survivre et cela,elle le fait chaque jour. On voit des gens être prêts à sortir leurs armes pour défendre leurs familles en K2KK, mais qu'en est-il lorsque une de ces personnes se fait agresser en pleine rue en période normale? Ou si cette personne trouve un blessé sur la route? Est ce que cette personne a les connaissances, le physique et la maîtrise de soi pour palier à ce genre d'évènement? Autre question qui est à mon avis d'importance, est-ce-que cette personne qui ne sera pas apte à gérer ce genre de problème dans sa vie de tous les jours, sera apte à gérer une crise majeure avec les suites qu'on imagine tous ( évacuation, etc...)?
A la question qu'on voit souvent sur les posts du forum en ce moment : " qu'est ce qu'un vrai survivaliste? "; je répondrai, une personne apte à gérer toutes sortes de situations résultantes de crises majeures, d'effondrement de la société, de catastrophes naturelles, etc... Mais aussi des situations plus probables et malheureusement plus banales, de la vie de tous les jours, incendies, agressions, randonnées qui tournent mal, accidents, etc...
Bref, en conclusion, se préparer ce n'est pas que lire et acheter, c'est avant tout sortir, tester, éprouver notre matériel et nos connaissances dans tout les domaines, s’entraîner, réfléchir, penser, mettre en pratique et ne surtout ne rien laisser de coté, chaque nouvelle technique ou connaissance sera utile dans plusieurs cas de figure.
Il ne faut pas se décourager, le chemin est long, pas toujours facile, devenir résilient n'est pas de tout repos. Mais nous sommes tous là pour partager nos connaissances, apprendre les uns des autres; le survivalisme, la résilience, Instinct de Survie, c'est aussi ça: l'entraide et le partage...
En situation dégradée, il y a une chose qui fait autorité, c'est la sélection naturelle, la loi du plus fort, celle du mieux préparé, du plus " affûté "...
Mani
Plus je lis de posts sur IDS, plus je me pose des questions.Non pas sur le bien fondé de faire des stocks de nourriture ou de denrées indispensables à la " survie " en cas de situation dégradée, mais sur la probabilité que tout ne se passe pas comme prévu.
A mon sens, le survivaliste, ou plus simplement le " résilient " se doit de se préparer à toutes les éventualités, ou du moins, au plus large éventail d'éventualités. Se préparer à rester cloîtrer chez soi avec son stock de nourriture, ou préparer son BOB pour une éventuelle évacuation d'urgence pour rejoindre sa BAD, c'est à mon avis se préparer en regardant le problème par le petit bout de la lorgnette.
Pourquoi faire un choix dans les connaissances qui sont à notre portée? Pourquoi se préparer à deux ou trois cas précis? Certains vont me répondre qu'il n'est pas possible de gérer tout ce qui pourrait arriver... Peut-être, mais c'est être pessimiste à mon avis.
Imaginons, une famille (2 parents, 2 gosses entre 7 et 14 ans), un appartement, pas de stock de nourriture sur place, un BOB prêt pour chaque membre de la famille, une BAD à 50 bornes. Dans l'idéal tout le monde arrive à bon port, sans encombre. Et si... Si ça ne se passe pas comme ça? Qu'est ce que notre petite famille va faire? Toutes sortes de possibilités, départ du domicile impossible, grosse merde pendant le voyage, impossibilité de rejoindre la BAD, etc... Eux qui comptaient sur leur stock et tous leurs petits items bien pratiques... Tout ce qu'il leur reste, c'est le pack 72h d'autonomie, peut être un peu plus si ils se sont équipés convenablement pour la filtration de l'eau, etc ... Si ils sont bloqués dans leur appartement, que vont-ils pouvoir faire?
Je ne propose pas de solutions toutes faites, mais ce sont des questions à se poser. Pour moi dans des cas comme ça, il y a plusieurs choses qui vont déterminer la suite des évènements:
- l'instinct de survie, et surtout la volonté de survivre
- les connaissances acquises et maîtrisées sur bon nombre de sujets
- la capacité d'adaptation
Sans ça, à mon avis, notre petite famille sera perdue.
Être résilient, c'est aussi savoir identifier "les noeuds problématiques". Quel est le rapport entre un accident de la route, une entorse faite en pratiquant un sport et une morsure de serpent? Les gestes de premiers secours!! Un ensemble de connaissances qui serviront dans ces 3 cas et ce ne sont que des exemples. D'où l'intérêt de ne pas se préparer spécifiquement à une situation bien précise, mais d'avoir une vision globale de ce qu'est une véritable préparation. Cela vaut bien sûr pour d'autres techniques qui s'avéreront essentielles et polyvalentes : purification de l'eau, orientation, etc... Les piliers de la survie en quelques sortes.
Tout ça pour dire, que je vois plein de personnes qui se préparent, mais trop peu qui seraient capables de survivre réellement. Au jour d'aujourd'hui, parmi tous les gens que je connais dans le milieu survivaliste, je n'en connais qu'un seul qui soit vraiment prêt et qui a une vision globale et réaliste de " la survie en cas de kk ". Sans vouloir dénigrer les autres, bien au contraire, j'essaie juste d'ouvrir des voies. Cette personne a un passé qui à mon avis fait de lui un bon survivaliste, la débrouille ça le connait, faire plus avec moins comme le dirait David Manise, il touche à tout, maîtrise beaucoup de sujets, expérimente, sort, se tient vraiment prêt.
Une autre réflexion sur le survivalisme, se préparer à un événement majeur, c'est louable, mais est-ce qu'il ne serait aussi pas judicieux de se préparer à affronter les aléas de la vie de tous les jours?
J'entends par là que la vie en elle-même nous offre assez d'occasions de survivre ou d'aider à survivre et cela,elle le fait chaque jour. On voit des gens être prêts à sortir leurs armes pour défendre leurs familles en K2KK, mais qu'en est-il lorsque une de ces personnes se fait agresser en pleine rue en période normale? Ou si cette personne trouve un blessé sur la route? Est ce que cette personne a les connaissances, le physique et la maîtrise de soi pour palier à ce genre d'évènement? Autre question qui est à mon avis d'importance, est-ce-que cette personne qui ne sera pas apte à gérer ce genre de problème dans sa vie de tous les jours, sera apte à gérer une crise majeure avec les suites qu'on imagine tous ( évacuation, etc...)?
A la question qu'on voit souvent sur les posts du forum en ce moment : " qu'est ce qu'un vrai survivaliste? "; je répondrai, une personne apte à gérer toutes sortes de situations résultantes de crises majeures, d'effondrement de la société, de catastrophes naturelles, etc... Mais aussi des situations plus probables et malheureusement plus banales, de la vie de tous les jours, incendies, agressions, randonnées qui tournent mal, accidents, etc...
Bref, en conclusion, se préparer ce n'est pas que lire et acheter, c'est avant tout sortir, tester, éprouver notre matériel et nos connaissances dans tout les domaines, s’entraîner, réfléchir, penser, mettre en pratique et ne surtout ne rien laisser de coté, chaque nouvelle technique ou connaissance sera utile dans plusieurs cas de figure.
Il ne faut pas se décourager, le chemin est long, pas toujours facile, devenir résilient n'est pas de tout repos. Mais nous sommes tous là pour partager nos connaissances, apprendre les uns des autres; le survivalisme, la résilience, Instinct de Survie, c'est aussi ça: l'entraide et le partage...
En situation dégradée, il y a une chose qui fait autorité, c'est la sélection naturelle, la loi du plus fort, celle du mieux préparé, du plus " affûté "...
Mani