Evacuer ou se retrancher ?

Je pense que l'on ne peut pas vraiment répondre à cette question, il y a trop de variables.

La première : quelle serait la raison nous poussant à choisir entre le Bug In ou le Bug Out ?

Ai-je quelque part où aller me réfugier ?

Combien de temps ?

etc....

capucine:
pierre a pas mal décrit ce a quoi je pense.
le premier predateur de l'homme , c'est l'homme.

A supposer qu’il arrive un souci majeur sur les Pays-Bas j’évacue sur la France, en voiture bien entendu.
Mon but étant de rejoindre l’Est de la France soit en passant par l’Allemagne, soit en traversant la Belgique et le Luxembourg.
Le choix d’itinéraire se ferait en fonction des informations que j’arriverais à recueillir depuis mon point de départ sur l’état général du réseau (circulation autorisée, réseau saturé, frontières fermées, etc), donc pas mal de paramètres.

Supposons que la situation inverse survienne ; je suis en France alors qu’il y a une dégradation de l’état national, vous l’avez compris l’idée sera de rejoindre les Pays-Bas.

Point positif de ma situation: j’ai au minimum deux points de chute.
- Le français est bien équipé pour faire face à des carences (maison de campagne), le réseau social est historiquement bien tissé. Si la dégradation est de niveau européen c’est à cet endroit que je souhaiterais être.
- Le hollandais est un appartement en ville, certes confortable tant que les circonstances sont normales, surtout il n’est pas équipé de cave, pas de garage à vélo et n’a pas de parking. J’ajoute qu’aucune des fenêtres n’a de volet ce qui semble assez commun ici.

Point négatif : les trajets à effectuer.

Je vais revoir dans le détail la géographie, au moins les Pays-Bas, l’Allemagne de l’Ouest et la Belgique afin de mémoriser des variantes de trajet.

Les plaques sur ta voiture sont de quelle nationalité ?

Ils se pourrait qu'en cas d'effondrement social, les pays riverains ferment leurs frontières pour éviter un exode vers chez eux (regardez les exercices militaire suisse).
Imaginons que tu sois en France, effondrement social, tu veux te réfugier aux Pays-Bas, arrivé à la frontière Allemande si tu as des plaques françaises (dans l'hypothèse d'une fermeture des frontières) tu ne passeras pas.

Très juste ce détail de plaques minéralogiques, celles de ma voiture sont néerlandaises.  

merci à tous pour les échanges toujours aussi précieux et constructifs !!
Habitant en ville (limitrophe Paris), je me pose la même question que Capucine : Quand évacuer?
En préambule, j'ai une maison de campagne (ancienne ferme avec puits, champs, etc.) dans une zone rurale peu fréquentée mais à 250 km de Paris (c'est toujours mieux que 500 km) qui me servirait de "base" de repli en cas de dégradation (effondrement éco, catastrophe, etc) ... Reste à la rejoindre !

Je ne parle pas d'un problème temporaire pas trop grave de quelques jours/semaines et qui semble être potentiellement maitrisable par l'état, où je me retranche chez moi avec ma famille (comme expliqué plus haut : toit, chauffage, nourriture, eau, ...) en attendant le retour à la "normale".

En revanche, en cas d'un problème plus grave, je suis dans l'hésitation :
Soit je pars tout de suite avec le risque des routes encombrées, des paniques, des possibilités d'être bloqué, etc. mais avec l'avantage d'avoir encore (enfin j'espère) un véhicule et d'éviter les pillages (le plus gros risque pour moi à Paris vu les "énormes" stocks de nourritures des supermarchés) qui peuvent arriver très très vite.
Soit je me retranche pour laisser passer l'orage et le rush du début mais avec le risque de n'avoir plus de véhicule et peut-être plus personne dans le voisinage, ce qui pourrait être difficile à tenir vu que pour le coup les pillages seront systématiques par ceux qui n'ont pu évacuer, sans parler de l'eau et de la nourriture qui viendront immanquablement à me manquer.

Bref, entre ces deux situations, mon coeur balance !!
Plus j'y pense, plus je me dit que ce serait quand même pas mal d'éviter la panique des premiers jours mais qu'il faudra que je sois "perspicace" pour sentir le bon moment (creux de la vague/moment d'accalmie) et évacuer pas trop tard non plus (et mettre à profit les premiers jours pour préparer la fuite). Je réponds en fait un peu à ma question mais je suis néanmoins preneur de vos avis éclairés.

Et encore merci pour l'ensemble de vos contributions !!

@stonefish75 dans ton cas il faut simplement prévoir les deux me semble t il.
Tu ne peux exclure le fait qu'on te crame ta voiture par exemple.
Ou le temps de rentrer chez toi la panique est déjà la.
Après tout dépend de la zone de résidence exact.
Tu peux faire un test un vendredi soir de vacance par exemple.

Enfin voila quoi

Salut stonefish75,

C'est difficile de te conseiller !
Moi mon probleme est différent car je suis en zone rurale.
Les gros risques pour nous, c'est le feu, les séismes et le risque nucléaire
A mon avis ce soint les risques qui me feront évacuer.

En revanche, dans ta situation, j'ai envie de te dire : barre toi de Paris le plus vite possible !!!
Le temps que les gens qui ne sont pas, comme nous, sensibilisés aux risques, décident de partir, tu devrais déja être loin !
Apres tu ne pourras plus partir a cause des bouchons, barrages, pillages, siphonages d'essence, incendies de voiture...

Excuses moi je ne veux pas te mettre la pression, mais il fait que tu tiennes compte de cela.

Bon courage

Capucine

Salut stonefish75,

Question bien difficile, je dirais prosaïquement, dès que possible, avant que la voiture ne brûle, tant que cela est encore possible (couvre-feu, barrages, etc), quitte à abandonner le véhicule en cours de route pour chercher d’autres moyens de transport et te rapprocher de ton but.

Comptes-tu auparavant (quand le vent commence à souffler) évacuer ta famille sur votre point de chute ?

ben vous etes combien? parce que la moto peut etre une alternative pour partir "après le rush"

moi je dirais que pour 250km prévois peut etre une peu de reserve d essence/gazole comme ca tu peux palier au syphonage si tu pars pas de suite et en plus ca peut servir pour te "defendre " si tu vois se que je veux dire    (essence +bouteille+ ...)

@ByChris sensibiliser les jeunes générations est un gros soucis pour nous C'est probablement ce qui fera échouer notre plan ....

Salut homo-survivalis,

Pourvu que l’on agisse en âme et conscience, ce sera toujours ça de pris  

@ByChris enfin si tu dois prévoir pour l ensemble de ta famille qui prévoit rien !!! Attention les migraines

@ homo-survivalis,

Oui, je comprends le problème, mais si tu peux agir à ta guise c'est déjà bien non ?   

@ByChris bien sur mais c est un facteur à prendre en compte, combien serons nous réellement le moment venu !?!

Tout dépends,
Chez moi, nous sommes concernés par
Les inondations, tempêtes, séismes
Les coupures électriques, risques industriels.

J'ai prévu plusieurs types d'évacuation en fonction du risque, de sa direction, de sa dangerosité.
Innondations : On reste dans notre appart, on a stocké de la bouffe, de l'eau et de quoi chauffer l'appart.
Tempêtes : A part national, je doute qu'à Rennes on ait un scénario digne de la nouvelle Orléans. Si national, bah comme la tempête de 99, on attends...
Séismes : Plan en étude car notre immeuble à 20 ans et je ne suis pas rassuré même si ce n'est pas de très gros tremblement de terre.
Coupure electrique On reste chez nous, sauf si les machines electriques sans fils ne fonctionnent plus ( mobiles, voitures bref un blackout total à la jericho ou a la national geographic ) Evac possible par eau, chemin de halage, c'est étudié et sur plan pour chaque destinations possibles.
Risque industriel Le sites seveso étant au sud et à l'ouest, en fonction des vents qui filent souvent à l'est ça m'ennuie car ça réduirait mes possibilités de fuite.
Emeute : à la maison

smeety a écrit:ben vous etes combien? parce que la moto peut etre une alternative pour partir "après le rush"

salut , et bien suis d’accord avec toi la moto ou les motos peuvent servir , mais et oui il y a un mais , faudra que tu équipes ta bécane , je parle d'y mettre des sacoches et un top caisse  à l'arrière plus le sac a dos sur les épaule ça risque d’être lourd , et si tu dois prendre des chemin de traverse , rouler dans des bois là ça risque d’être chaud      perso je me tournerai plus sur le quad , avec deux bacs étanches à l'av et à l'ar , y en a même qui ont un 4x4
, je revendrais bien ma bécane honda cx500c contre un quad 250cc au minimum    


patoche    

YES PATOCHE    
non quand je proposais la becane c est plus dans l optique voyager leger pour rallier" la residence secondaire"

ha OK c'est une très bonne idée       mais perso je compte bien échanger de bécane car un custom c'est beau mais pas utile   mais bien sur avant faut l’accord de madame et là c'est po gagné              

merci à tous pour vos réponses !!

Alors, on est 4 : moi, ma femme et nos deux filles (4 et 7)
Si je sens le vent tourner, j'imagine qu'on n'attendra pas le dernier moment, mettant à profit ce que dit Capucine sur le fait que tout le monde n'est pas (encore) sensibilisé ... avec néanmoins le fait que la densité en région parisienne fait qu'il y aura quand même du monde (j'ai déjà plusieurs fois fait le test des départs en vacances Homo-survivalis et j'évite autant que faire se peut   ) ... et je suis collé à Paris donc pas vraiment "déjà sur la route".

J'ai un deux roues (un van van) pour mes déplacements professionnels depuis 10 ans (je ne supportais et ne supporte plus les bouchons   ) et en cas de pépin non prévisible, il me servira à aller chercher ma femme et revenir chez nous pour rejoindre nos filles.
L'idée de smeety m'a déjà traversé l'esprit (motos plus facile à dissimuler, petit stock d'essence, ...) avec le bémol de ce qu'on peut emporter (ça ça s'optimise et peut se solutionner partiellement) et surtout que ma femme sur un deux roues ... ben ... va falloir que je la motive   

En gros, je crois que j'aurais pas vraiment le choix : soit c'est un minimum prévisible et/ou avec une période de "surprise" qui paralyse les gens et alors on arrive à se barrer avant, soit c'est trop "immédiat" et le temps de regrouper ma famille, c'est déjà la panique et alors retranchement à prévoir jusqu'à une fenêtre de tir pour se barrer (et là, la moto, c'est peut-être effectivement la solution ... et étant en ville, il me faudra avoir juste de l'essence de côté parce que stocker et cacher des motos, ça va être pas facile ... et ma période de retranchement servira peut-être plutôt à les trouver)

Bref, faudrait plutôt que j'aille vivre en campagne (mais ça c'est une autre histoire)

Et encore merci !!!

Et pour répondre à ByChris, ma femme et moi bossons tout les deux sur Paris ... donc, si évacuation il y a, ce sera tous ensemble (si je les évacue avant, je pense pas revenir seul sur Paris !!!)
Et j'ai justement la crainte, en cas de départ rapide mais pas assez, d'être bloqué par les barrages et donc sur une route en pleine région parisienne (genre trop loin pour revenir à pied sans trop de danger me réfugier chez moi) ... et donc ne plus avoir les avantages de mon appart en sécurité et "confort" pour ma famille

Merci pour ta réponse. Oui, je comprends que n’ayez pas le choix, le boulot c’est un point névralgique et non pas du luxe. Mais je remarque que tu as amha une bonne vision globale de votre situation avec les alternatives possibles.
Comme tu l’écris, ayant engagé la réflexion, tu poses et disposes de beaucoup d'éléments de réponse. C’est juste un ressenti.

Merci pour ta réponse et ton ressenti. ça me fait plaisir mais surtout ça me rassure ... je crois  

stonefish75,

Avoir confiance en soi est aussi important, j’entends par là être dans un état d’esprit particulier lors de la prise de décision. Je vais essayer de décrire la façon dont je raisonne en situation d’urgence, non pas que je vis sous situation d’urgence permanente (heureusement pour moi et ce qui m’entourent), mais j’en ai rencontré quelques unes comme bien d’autres personnes sur cette planète.

Transmettre une esquisse de méthodologie de raisonnement c’est rendre service,  je représenterai cela comme une chorégraphie à composer, il faut être en « résonnance » avec les événements pour en tirer parti. Au moment de prendre une décision c’est comme si vous jouiez à une partie d’échec avec les informations dont vous disposez, les informations de la partie « adverse », celle qui est la cause de votre problème, et les combinaisons possibles.

Je le prends comme un défi que me présente la vie, un défi dont je dois sortir vainqueur en mobilisant mes neurones, toute mon énergie et ressources.
Bon j’arrête mon introspection, ce n’est pas assez clair et approfondi. Trop tôt.

Sauf si je n'ai vraiment pas le choix [grosses inondations (je vis près d'un cours d'eau), catastrophe bio ou fuite des pipelines de l'OTAN (pas loin non plus), ou autres] je reste chez moi. j'ai un peu de stock que je compte agrandir une fois bien installé dans la nouvelle maison. J'ai un potager pour les fruits et légumes, des poules et un lapinou (même si c'est un nain mais déjà costaud ça reste de la viande). En plus il y a pas mal de petit gibier à chasser.