Evacuer ou se retrancher ?

Oui je suis d'accord avec toi Peppone, le mieux est de rester chez soi.

Toutefois, apres tout ce qui a été dit, apres les avis de chacun je dirai, qu'en zone rurale, il faut évacuer des l'instant ou rester chez soi devient un danger plus grand que de partir !

Qu'en pensez vous ?

Capucine

tout à fait d accord avec toi Capucine

smeety a écrit:tout à fait d accord avec toi Capucine

+ 1

D'accord avec Capucine, et je dirais que dans n'importe quelle zone, il faut comparer les deux éventualités et choisir celle qui présente le moindre danger.

Autre alternative (que je re-propose) un survival group.

Imaginons que tu aies un membre de ce groupe pas trop loin de chez toi, tu pourrais t'y réfugier en attendant de voir (cela t'évite de rester chez toi et en même temps d'évacuer vraiment).

Si évacuation, tu peux évacuer avec le membre et sa famille (l'union fait la force).

Etant moi-même dans la région parisienne, je me sens un peu concerné...
J'ai deux points de chute envisageables, un à + de 200 kms, l'autre (mes parents, original!) à quasi 500 kms (mais dans la même direction, le premier servirai d'étape).
Nous n'avons qu'un véhicule normal (pas 4*4) mais je compte prendre deux vélos. L'un dans l'autre, cela doit permettre de faire au pire 50 kms par jour. Le réseau routier est assez dense pour trouver une solution. D'ailleurs, je pense qu'en cas de panique, ce seront les 1ers kms qui seront les + dangereux. Une fois l'agglo parisienne derrière nous, on peut passer au loin des autres...

Il y trop de facteurs pour avoir un plan pre-établi trop précis. Mais je pense que sauf à avoir des infos avant les autres, il vaut mieux laisser les deux-trois jours de paniques se passer puis tenter l'exfiltration de manière discrète. D'ailleurs je me demande ce qui est le plus souhaitable en terme d'horaire. D'instinct, je dirai vers 4-5h du mat, quand les prédateurs vont se coucher et que les autres ne sont pas encore levé...

De toute manière, cela reste LE problème des urbains en grande agglo.

C'est sûr qu'en zone rurale, on peut presque dire que vous êtes déjà dans votre point chute en cas de soucis ... sauf évidemment si le problème arrive pile poil dans votre coin ou bien se dirige vers vous.
Et dans ce cas, je confirme qu'il vaut mieux rester chez vous et ne partir que si le danger arrive malheureusement jusqu'à vous

Comme le dit Thyd, les urbains en grande agglo, c'est autre chose ... rester sur le moyen/long terme ne parait vraiment pas envisageable (si gros problème), reste à savoir quand partir ... Je te rejoins sur les premiers km (en fait notre plus grosse problématique) et ton idée du vélo est pas mal ... mais avec mes filles de 4 et 7, faut espérer que ça n'arrive pas tout de suite afin qu'elles soient assez grande.

Et c'était un peu mon questionnement sur le fait de laisser passer l'orage ou bien foncer dès que ça arrive ... sinon l'exfiltration juste avant l'aube me parait pas mal.

Au final, je crois que le feeling de la situation au moment où ça arrivera emportera la décision (le plus important est que dès maintenant on se pose la question, on y réfléchit, on en débat ... donc on avisera )

Prise de décision : je soulignerais qu’avant de prendre la décision la collecte de l’information est cruciale dans la prise de cette décision. Il peut y avoir (tout est à mettre au conditionnel, mais des schémas directeurs peuvent en ressortir), il peut donc y avoir un moment de « blanc », d’absence de données sur la situation, c’est la découverte de la réalité de la situation (remember Zie kommen !). Pour nous ce fût également «Ils arrivent ! » .

Personnellement j’étais de bonne heure en pyjama dans la rue pour accepter ce qui se passait. Le téléphone ne fonctionnant plus il fallait comprendre ce qui se déroulait. Sans info. pour analyser la situation et agir le plus intelligemment possible mieux vaut rester chez soi.
Je rajouterais que la guerre était terminée alors que nous étions toujours en mode «otages » : encore et toujours la communication et l’accès à l’information.

Une anecdote : ayant revécu par la suite dans la ville, un jour dans la matinée il y eut plusieurs tirs d’auto-mitrailleuse. Dans la rue les gens se mirent à courir instantanément en direction opposée du bruit. J’ai alors dit : « Putain ça recommence ! ». L’ado. français qui était avec moi m’a répondu en riant et insouciant : « Qu’est ce qui recommence ? » Réponse : « La guerre ! ». J’ai immédiatement fait le point de la situation : parents à droite, à gauche, point de ralliement possible, départ en moto,rester, zéro téléphone, etc. Le copain se marrait bien   : il n’avait pas vécu la précédente guerre. Au final ce n’était qu’un exercice…
L’info. c’est l’action.

Pour ce qui est de l’action résultante de l’information dont on dispose au moment critique, c’est juste une piste de réflexion qui m’était venue à l’esprit… à chaud et sans trop de recul en lisant stonefish75. (j’essaye d’étayer en m’appuyant sur mon vécu civil).
Quelques fois je raisonne comme si la décision devait être instantanée, à tord peut-être. C’était la minute « Connais-toi toi même ».

Des idées pour la suite du débat ? Non pas que je veuille monopoliser ce dernier, mais le sujet m’intéresse fortement, merci Capucine.

On pourrait dresser une liste, par exemple, comprenant différentes situations avec les réponses potentielles à apporter face à la menace :

- incendies
- incendie de domicile incontrôlable : évacuation immédiate,
- incendie appartement au-dessus : évacuation au plus vite, issue la plus proche,
- incendie appartement en-dessous : arrosage & colmatage porte d’entrée (fumées toxiques), alerter & signaler présence à l’extérieur (de temps en temps car appel d’air).
- feux de forêt : résidence - si le sinistre est là - : se réfugier dans l’habitation (rechercher le confinement), très peu à aucune chance de survie par la fuite au moment du passage du sinistre,

- catastrophes naturelles
. inondations par rupture de barrage : gagner immédiatement les hauteurs de l’habitation,
. tremblements de terre : 1ères secousses s’abriter sous un meuble, s’éloigner des bâtiments. Evacuation immédiate si l’habitation menace de s’effondrer,
. tempêtes de neige, tropicale, etc :
…
- catastrophes humaines
. industrielle gaz : rester dans le local clôt de l’habitation,
. nucléaire :
…
- guerre civile
. émeutes soudaines localisées :
. émeutes soudaines généralisées :
. pillages de commerces :
. pillages d’habitations : évacuation, safe room ou pièce protégée,
…

Le "survival group", est un concept séduisant, pour ce que j'en devine, mais sans doute un brin illusoire dans l'environnement des grandes agglomérations.
Voilà, vite fait, les points d'achoppement que je soupçonne:
1) Qui dit groupe, dit nombre. Où loger tout ce petit monde quand chacun ne dispose que d'un appartement ?
2) Qui dit agglomération dit dispersion et distance. Le trajet de son appartement au lieux de regroupement sera-t-il plus facile, alors qu'il se passera intégralement en milieu urbain ? (en supposant qu'il n'existe pas une "BAD" commune hors ville, cas où l'on retombe sur la problématique de l'évacuation.
3) Qui dit survie en groupe dit confiance. Commet instaurer celle-ci entre de parfait étrangers ? Et même si le courant passe entre les différents membres, comment forger une véritable dynamique, une plus-value qui soit plus que l'addition de la somme des individualités, alors que les possibilités de se rencontrer seront, par la nature de la vie en ville, rares et courtes.

Alors comme je suis de nature pessimiste (mais j'essaye de me soigner), je vois d'abord les difficultés, mais bon... Qui est intéressé par le concept sur l'IDF ?

Prends contact avec OL je pense qu'il serait intéressé.

Vidéo sur les groupes survivalistes.
Je n'approuve pas la plupart de ses vidéos mais là je trouve qu'il a en partie raison sur les groupes survivalistes

https://www.youtube.com/watch?v=WSH7yUpaN4E&list=TLeBhbIMNOdUkOYWIioYCCarYyTPEq12V5

ByChris a écrit:).
- feux de forêt : résidence - si le sinistre est là - : se réfugier dans l’habitation (rechercher le confinement), très peu à aucune chance de survie par la fuite au moment du passage du sinistre,

Chez moi, c'est le scénario le plus à craindre, mais je ne me réfugierais certainement pas dans la maison, qui est en bois, mais même autrement. Il est hautement improbable que le feu encercle la maison avant qu'on ne voie venir, la fuite en direction opposée au feu me semble préférable au confinement.

Je crois savoir que si la fuite est un tant soit peu tardive avec les feux de forêt, rester chez soi (avec les mesures qui s'imposent (arrosage, isolation, débroussaillage du jardin, ...)) est de loin la meilleur solution. Le feu peu aller vite, bien plus vite qu'un homme courant.

Teacher, c’est toute la difficulté de tirer de grandes lignes. Pour le cas précis se sont les consignes données par la ville de Cannes dans le Sud de la France, donc adaptées à un contexte déterminé.

La qualité première du bois est sa faible conductibilité (se consume lentement et conserve ses propriétés mécaniques). Les pompiers estiment qu’ils ont 15 minutes de plus pour intervenir sur une maison à ossature-bois par rapport à une maison traditionnelle avant écroulement de la bâtisse. Il est des feux qui se propagent extrêmement vite.

Thyd a écrit:Le feu peu aller vite, bien plus vite qu'un homme courant.

C'est très vrai.

Je ne comprends vraiment pas votre raisonnement. Si le feu va plus vite qu'un homme courant, qui aura le temps d'arroser, isoler, débroussailler?
Je pensais plutôt à une évacuation en véhicule aux premiers signes que le feu vient vers la maison.
Si on pense aux grands feux de forêt dans le sud des USA, par exemple, aucune maison sur la route du brasier n'a pu être sauvée.

Bien entendu l’évacuation en amont est préférable à la lutte contre l’incendie, mais certains ne sont pas prêts à abandonner l’investissement de toute une vie considérant par exemple qu’ils en ont vu d’autres, que le vent tournera favorablement, que les secours seront efficaces, etc.

S’ils se retrouvent au coeur du danger car tous les paramètres espérés leur ont été défavorables il sera, amha, préférable de mettre de la "matière" entre eux et le feux.

Peut-être que l’avis d’un sapeur-pompier pourra nous éclairer… 

Alors je ne connais pas plus que ça le cadre des grands feux de foret dans le nord de l'Amérique, mais en ce qui concerne le sud de la France je sais que:

1) Les résidents ont l'obligation de débroussailler leur terrain et ses alentours.
2) que les routes serons saturées si tout le monde part en même temps.
3) Qu'a tout prendre je préfère êtres dans une maison que dans une voiture, quand je suis entouré de flammes (suffit de voir l'état des maisons et des véhicules après, beaucoup des premières ne sont pas des ruines...).
4) L'arrosage et le calfeutrage peuvent se faire alors que le feu est sur vous, et vous dans la maison.

Attention, je ne dis pas qu'il faut rester dans sa maison quoiqu'il arrive, mais que c'est préférable (je crois, je n'affirme rien et je veux bien me laisser convaincre du contraire, pas de soucis la-dessus) à un départ tardif. C'est un peu la même problématique que le fil sur rester chez soi/évacuer en cas de cata (pas spécialement naturelle) .

OK, je comprends mieux que la réaction change selon l'environnement.
Moi j'habite sur un rang en pleine forêt, avec 5 habitations permanentes et quelques maisons d'été distribuées sur 2 km.
À 4km d'un village de 2000 habitants. Les routes ne seront pas encombrées, mais ma raison de rondins a toutes les chances d'y passer.
L'autre solution, s'il était trop tard pour partir, serait de se réfugier sur/dans la rivière.

la rivière c'est bien, mais n'oublie pas de tenir compte de la fumée, on meurt souvent d'asphyxie avant d'être brûlé.

C'est pour ça que depuis le début, je dis que j'évacuerais  

J'avoue que j'ai cherché un bon moment un site qui donne les consignes a tenir en cas de feu de foret !
La plupart des documents sont longs et compliqués.

Ce que j'ai trouvé de plus intéressant c'es celui ci : http://risquesnaturels.re/conseils/feu-de-foret

De plus, on a aussi des informations sur d'autres risques

Capucine

Je suis content, ça correspond à ce que je m'étais dit. Bien nettoyer le terrain alentour, garder une tronço à portée pour zingler les derniers arbres d'agrément au cas où, avoir du matos de protection respiratoire (car je crois que c'est le premier des soucis même avec un feu à plusieurs centaine de mètres) et, si la place le permet, un ou deux big bag de sable. Mais serait-ce suffisant...? Comme ByChris, il faudrait l'avis d'un pro du feu.