Compte rendu d’une semaine d’initiation à l’autonomie
Un petit topo de la semaine d’initiation que j’avais Co organisée.
Nous nous sommes installés près d’un lac dans les Pyrénées à un peu plus de 2000 m d’altitude. Nous sommes partis à 7 (8 prévus, 1 désistement suite à un accident de voiture)
Déroulement :
Le but de cette initiation était matériel et physique.
Matériel pour le choix du matos de bivouac et de pêche. Nous avons pesé les sacs au départ, de 14,3 Kg à 21,2 Kg. La marche d’approche s’est déroulée en plusieurs groupes de 4H30 à 8H20, deux s’étant perdus dans le brouillard (visibilité 10 à 20 m )
Nous avons fait deux camps, un de 4 qui avaient pris des tentes et un de trois à la belle étoile. Le problème est qu’il y a eu peu d’étoiles. Le soir de notre arrivée nous avons eu la pluie. Pluie et brouillard les trois premiers jours. Le choix de ne pas avoir pris de tente s’est vite révélé mauvais. Malgré l’abri que j’avais fait avec une grande « bâche » et mes bâtons de marche, tout ce qui n’était pas sous plastique a rapidement été mouillé. La 3éme nuit, malgré la housse, mon sac de couchage a commencé à être humide. De plus, il n’était pas assez chaud car la nuit la température descendait à 2°. Pour les températures, nous avons eu de 2° à 6° la nuit et de 8 à 26° le jour. C’est le 4eme jour que nous avons vu le soleil … et les moustiques. Anti moustique obligatoire car les jours de soleil, c’était l’invasion de 8H30 à midi. L’après midi, c’est la crème solaire qu’il ne fallait pas avoir oubliée. C’est aussi le 4eme jour que deux de nos camarades ont préféré mettre fin à l’expérience.
Pour la nourriture, nous avions des vivres pour le premier jour. Pour le reste de la semaine, même ration pour tout le monde. Café, thé, sel, huile, sucre, 10 tablettes de bouillon de bœuf et un Kg de riz. Chacun gère sa ration mais le poisson est mis en commun.
Le poisson était le principal et seul apport. Le poisson, c’est la truite. Coté matériel de pêche, pratiquement que des lancers. J’avais pris mon BLAZER Diabolo 6 en 2,40 m et moulinet OKUMA Safira, 410 gr pour 44 cm plié ainsi qu’un lancer de survie « Mini Fisherman », 30 cm plié, 56 cm déplié pour 280 gr. Pour les appâts, naturels : teigne et ver ; artificiels : mouches, cuillère, poisson artificiel …
Les appâts naturels « marchent » très bien, la mouche et les poissons artificiels correctement. C’est le pêcheur qui fait la différence. Entre 0 et 22 truites selon les pécheurs, en respectant la taille réglementaire, ce qui fait une truite gardée sur quatre attrapées en moyenne. J’ai changé de lac le 5eme jour, 6 heures de marche, 7 truites à deux dont une de 36 cm. Les trois premiers jours, nous avons eu moins d’une truite par jour et par personne pour plus de deux par jour pour le reste de la semaine.
Pour la cuisson des aliments, nous avions « monté » (et caché) du bois lors de nos précédentes rando car il n’y rien sur place et il est interdit de couper les arbres (il y en a 2 heure de marche). Impossible d’allumer un feu les premiers jours, tout était trempé. Réchaud et méta obligatoires.
Pour l’eau, cela ne manquait pas. Il est quand même conseillé de la stériliser avec des pastilles ou des UV. Perso, j’utilise un SteriPEN classic, 210 gr avec les accu + chargeur solaire 360 gr (qui sert aussi pour la frontale)
Ce qui paraissait une promenade ne l’a pas été. La montagne est imprévisible. Passer trois jours à respirer du nuage, trois nuits plus ou moins mouillé à 2, 3° et les journées à pêche sous la flotte demande un minimum de préparation physique et morale.
Enseignements :
- Attention au poids du sac, le mien était à 13, 7 kg (avec 1,5 l d’eau). Il est à 17,3 kg avec ce que je n’avais pas pris (carabine 22LR, munitions, hachette …) Mon objectif est de le descendre à moins de 15 kg avec le même type de matériel.
- La semaine qui paraissait « cool » avant de partir ne l’a été pour personne les premiers jours, pour certains par manque d’expérience et d’entrainement, pour tout le monde à cause du matériel.
- Les deux qui sont partis le 4éme jour n’étaient pas préparés. Pas d’entrainement à la marche, ils avaient peu d’expérience de pêche, du matériel inadapté et pas testé.
- Pour la montagne, prévoir une tente, de préférence seul pour éviter les « frictions » au bout de quelques jours. Prévoir des sur sacs de couchage respirant ainsi que des vêtements de pluie étanches et respirant.
- Que le complément alimentaire soit la pêche, la chasse ou la cueillette, cela ne s’improvise pas. Certaines connaissances sont à acquérir avant, de même qu’il est indispensable de tester son matériel. La pêche demande de l’expérience, un pêcheur a réalisé 1/3 des prises, pour ma part que 7 truites, ce qui me pose des questions sur mes qualités de pêcheur … Il faut noter que nous aurions eu plus à manger en gardant toutes les prises.
- Même si votre sac à dos est étanche (à tester), envelopper tous nos vêtements dans des sacs plastique.
- Malgré une liste du matériel obligatoire, certains n’ont pas tout pris (chapeau, anti-moustique, produit solaire, vêtements chauds …) ce qui est préjudiciable pour le groupe.
-Pour une différence de moins de 150 grammes, mon lancer de survie s’est révélé peu efficace pour la pêche en lac car il faut lancer loin pour attraper les « belles » truites.
-La montagne est un lieu idéal pour l’expérimentation et l’apprentissage mais elle ne l’est pas pour « durer ». Sur notre zone, l’apport en truite se serait vite tari. Nous aurions encore pu rester encore 3 ou 4 jours, bien que sans riz … Après, changement de lac, donc 7 heures de marche, à condition d’avoir une carte pour savoir où aller et avec des risques de neige fin septembre. A part le poisson, pas grand-chose à se mettre sous la dent.
Un petit topo de la semaine d’initiation que j’avais Co organisée.
Nous nous sommes installés près d’un lac dans les Pyrénées à un peu plus de 2000 m d’altitude. Nous sommes partis à 7 (8 prévus, 1 désistement suite à un accident de voiture)
Déroulement :
Le but de cette initiation était matériel et physique.
Matériel pour le choix du matos de bivouac et de pêche. Nous avons pesé les sacs au départ, de 14,3 Kg à 21,2 Kg. La marche d’approche s’est déroulée en plusieurs groupes de 4H30 à 8H20, deux s’étant perdus dans le brouillard (visibilité 10 à 20 m )
Nous avons fait deux camps, un de 4 qui avaient pris des tentes et un de trois à la belle étoile. Le problème est qu’il y a eu peu d’étoiles. Le soir de notre arrivée nous avons eu la pluie. Pluie et brouillard les trois premiers jours. Le choix de ne pas avoir pris de tente s’est vite révélé mauvais. Malgré l’abri que j’avais fait avec une grande « bâche » et mes bâtons de marche, tout ce qui n’était pas sous plastique a rapidement été mouillé. La 3éme nuit, malgré la housse, mon sac de couchage a commencé à être humide. De plus, il n’était pas assez chaud car la nuit la température descendait à 2°. Pour les températures, nous avons eu de 2° à 6° la nuit et de 8 à 26° le jour. C’est le 4eme jour que nous avons vu le soleil … et les moustiques. Anti moustique obligatoire car les jours de soleil, c’était l’invasion de 8H30 à midi. L’après midi, c’est la crème solaire qu’il ne fallait pas avoir oubliée. C’est aussi le 4eme jour que deux de nos camarades ont préféré mettre fin à l’expérience.
Pour la nourriture, nous avions des vivres pour le premier jour. Pour le reste de la semaine, même ration pour tout le monde. Café, thé, sel, huile, sucre, 10 tablettes de bouillon de bœuf et un Kg de riz. Chacun gère sa ration mais le poisson est mis en commun.
Le poisson était le principal et seul apport. Le poisson, c’est la truite. Coté matériel de pêche, pratiquement que des lancers. J’avais pris mon BLAZER Diabolo 6 en 2,40 m et moulinet OKUMA Safira, 410 gr pour 44 cm plié ainsi qu’un lancer de survie « Mini Fisherman », 30 cm plié, 56 cm déplié pour 280 gr. Pour les appâts, naturels : teigne et ver ; artificiels : mouches, cuillère, poisson artificiel …
Les appâts naturels « marchent » très bien, la mouche et les poissons artificiels correctement. C’est le pêcheur qui fait la différence. Entre 0 et 22 truites selon les pécheurs, en respectant la taille réglementaire, ce qui fait une truite gardée sur quatre attrapées en moyenne. J’ai changé de lac le 5eme jour, 6 heures de marche, 7 truites à deux dont une de 36 cm. Les trois premiers jours, nous avons eu moins d’une truite par jour et par personne pour plus de deux par jour pour le reste de la semaine.
Pour la cuisson des aliments, nous avions « monté » (et caché) du bois lors de nos précédentes rando car il n’y rien sur place et il est interdit de couper les arbres (il y en a 2 heure de marche). Impossible d’allumer un feu les premiers jours, tout était trempé. Réchaud et méta obligatoires.
Pour l’eau, cela ne manquait pas. Il est quand même conseillé de la stériliser avec des pastilles ou des UV. Perso, j’utilise un SteriPEN classic, 210 gr avec les accu + chargeur solaire 360 gr (qui sert aussi pour la frontale)
Ce qui paraissait une promenade ne l’a pas été. La montagne est imprévisible. Passer trois jours à respirer du nuage, trois nuits plus ou moins mouillé à 2, 3° et les journées à pêche sous la flotte demande un minimum de préparation physique et morale.
Enseignements :
- Attention au poids du sac, le mien était à 13, 7 kg (avec 1,5 l d’eau). Il est à 17,3 kg avec ce que je n’avais pas pris (carabine 22LR, munitions, hachette …) Mon objectif est de le descendre à moins de 15 kg avec le même type de matériel.
- La semaine qui paraissait « cool » avant de partir ne l’a été pour personne les premiers jours, pour certains par manque d’expérience et d’entrainement, pour tout le monde à cause du matériel.
- Les deux qui sont partis le 4éme jour n’étaient pas préparés. Pas d’entrainement à la marche, ils avaient peu d’expérience de pêche, du matériel inadapté et pas testé.
- Pour la montagne, prévoir une tente, de préférence seul pour éviter les « frictions » au bout de quelques jours. Prévoir des sur sacs de couchage respirant ainsi que des vêtements de pluie étanches et respirant.
- Que le complément alimentaire soit la pêche, la chasse ou la cueillette, cela ne s’improvise pas. Certaines connaissances sont à acquérir avant, de même qu’il est indispensable de tester son matériel. La pêche demande de l’expérience, un pêcheur a réalisé 1/3 des prises, pour ma part que 7 truites, ce qui me pose des questions sur mes qualités de pêcheur … Il faut noter que nous aurions eu plus à manger en gardant toutes les prises.
- Même si votre sac à dos est étanche (à tester), envelopper tous nos vêtements dans des sacs plastique.
- Malgré une liste du matériel obligatoire, certains n’ont pas tout pris (chapeau, anti-moustique, produit solaire, vêtements chauds …) ce qui est préjudiciable pour le groupe.
-Pour une différence de moins de 150 grammes, mon lancer de survie s’est révélé peu efficace pour la pêche en lac car il faut lancer loin pour attraper les « belles » truites.
-La montagne est un lieu idéal pour l’expérimentation et l’apprentissage mais elle ne l’est pas pour « durer ». Sur notre zone, l’apport en truite se serait vite tari. Nous aurions encore pu rester encore 3 ou 4 jours, bien que sans riz … Après, changement de lac, donc 7 heures de marche, à condition d’avoir une carte pour savoir où aller et avec des risques de neige fin septembre. A part le poisson, pas grand-chose à se mettre sous la dent.