Faire du feu avec un sabot de cheval.

J'en ai ! Je ne savais pas que cela pouvait être intéressant .

Teacher, j’ai bien regardé ta vidéo (2 fois) je ne conteste pas tes expériences et je suis sûr que le chaga est meilleur que l’amadouvier pour la braise.

Ici, je ne fais jamais sécher l’amadouvier, je le récolte en été et le tien au sec ensuite dans des boîtes étanches.

Tu as une façon de le réduire en poudre différente de la mienne.

Il me semble que ma poudre est plus aérienne que la tienne, qui semble être une petite charpie d’Amadou.

C’est je crois ce qui fait la différence à la mise en braise.

Mais, cela n’a pas d’importance, car [b]je vais sans doute adopter l’écorce de bouleau, c’est nettement plus performant.[/b]

Auparavant je vais voir, comment il s’enflamme avec le firesteel.

[b]Un grand merci pour ta vidéo, c’était sympa.[/b]

Teacher a écrit:C'est pas selon les plans, c'est selon les jours. La vidéo a été tournée deux jours différents, et pour la poudre/les fibres, le plus petit firesteel suffisait, pour ne pas trop gêner la vue.
L'amadouvier c'est le gris, en forme de sabot de cheval.

Merci de ces explications Teacher

@Teacher : je viens de regarder ta vidéo. La réduction en "poudre" de Goudurix est bien plus efficace que le découpage au couteau.

Dans les polypores (famille de champignons que Teacher a testé), seuls certains sont utilisables et la plupart du temps uniquement la partie qui ressemble à du velours. Je ne sais pas pourquoi, mais les tubes de certains amadouviers prennent une étincelles, d'autres pas du tout !

Le fait de les avoir carbonisés est très bien : c'est la façon la plus efficace de faire prendre une étincelle, même d'un briquet acier.

Le Chaga est super, mais ne se rencontre malheureusement pas à nos latitudes !

L'écorce de bouleau : un des meilleurs, mais Teacher est à nouveau favorisée. La récolte chez nous est bien plus difficile, nos essences produisent une écorce bien plus fine et qui reste bien collée à l'arbre.

Il vous reste un autre amadou de première qualité à tester : le bois gras.

J'aime bien le bois gras aussi mais c'est plus rare que l'écorce. En revanche, une petite réserve ne s'abime pas, alors qu'on peut trop froisser l'écorce.

@Teacher encore  bravo  pour la démonstration et la rigueur du test.

Pour l'écorce de  bouleau il n'y a pas  photo c'est le must !
Comme il est pas super  repandu par chez  moi dès que j'en vois un par terre,
je lui fais  un prélèvement
je me suis mis assez récemment au firesteel et j'ai eu aussi du mal au début.
je n'ai jamais essayé en tirant le firesteel ce qui a surement été la cause de mes nombreux échecs
vu que  un coup sur trois voire sur deux  j'éparpillais mon papier de  bouleau
un soir je me suis mis sur une table ( plus pratique qu'a quatre pattes dans les  bois )
sur une grosse planche a découper et j'ai essayer de rationaliser mes essais
et la  j'ai fait une découverte (pour  moi hein ) un truc tout con, du meme style que d'amorcer un trait de scie en faisant  courir la lame contre  l'ongle.
Pour ne pas éparpiller son "amadou" il faut se  positionner en appui sur  l'index replié pratiquement au contact de  l"amadou" puis remonter et gratter.
j'espère être assez clair, de cette façon en bout de course on revient en appuis sur  l'index et on n'envoie pas tout balader, de plus cela m'aide a viser l'endroit où  j'envoie les étincelles.
sur ma dernière récolte d'écorce j'ai découpé des  morceaux de la taille d'un grattoir de grosse boite d'allumettes bien plat, facile a  gratter et servant directement de support.
Pour le grattoir j'en avais un reçu avec un firesteel => pourri
un fait avec un morceau de lame de scie à métaux => moyen
le dos d'un couteau hum j'aime  pas trop
mon choix un petit tranchet de cordonnier  6/7 cm de long, ca pete le feu sur  le firesteel  

Merci Alemel.
Je crois que chacun a sa méthode, après essais et erreurs. Pour moi, ce qui marche le mieux, c'est d'appuyer le firesteel sur ce qui doit recevoir les étincelles. Bonne idée d'avoir pratiquer en position confortable.
Tu peux prélever de l'écorce sur un bouleau vivant sans l'endommager si tu ne prends que ce qui est détaché du tronc, les frisottis en quelque sorte.

@ Teacher : il n'y a quasi pas d'écorce qui se détache sur nos essences. Au Canada, c'est la paradis pour cela

Je vais observer les bouleaux pour voir s’il n’y a pas une saison plus favorables que d’autres, pour la récolte de l’écorce.

Mais il est vrai que, par ici, il n’est pas très généreux, et son écorce n’est pas facile à exploiter.

Concernant l’amadouvier, il y a deux parties dans ce champignon :

1 – en jaune, le bois d’Amadouvier.

2 – en rouge, l’amadou.


Dans nos régions, autrefois, l’amadou était récolté pour le bénéfice des usines qui en faisaient des mèches de briquet.

Goudurix a écrit:Dans nos régions, autrefois, l’amadou était récolté pour le bénéfice des usines qui en faisaient des mèches de briquet.

Je ne sais pas d'où tu as cette info, car elle me semble pas fort réalisable.  Le briquet amadou est en fait une grosse corde en coton + un mini firesteel.

L'amadou était utilisé auparavant pour confectionner des parties d'habits (cela se fait encore à Korund), pour arrêter des saignements et pour sécher les mouches utilisées à la pêche.

Ps : jeter un oeil ICI

hello,
petit test ce matin en promenant les chiens
ecorce prélevée  sur un bouleau couché au sol, l'aubier est pourri donc la depuis 5 à 6 mois
température 15°C  pluie abondante durant la nuit
hé bien ça marche beaucoup mais vraiment beaucoup moins bien

j'ai réussi a  avoir quelques débuts de combustion faiblarde sur le "papier" de  bouleau mais pas de quoi enflammer le morceau d'écorce

retest chez  moi avec de  l'écorce bien sèche, même firesteel même grattoir au 6e coup depart de flamme et combustion de tout le morceau d'écorce.
avec un briquet j'aurais sans aucun doute allumé un feu, même mouillée l'écorce de  bouleau brule très bien, par contre elle doit quand même  s'imbiber en surface ...
cela me conforte dans l'idée d'en  conserver quelques morceaux d'avance dans  mon sac a  feu !

J'ai gardé  pendant longtemps un briquet " a amadou", en effet c'est une sorte de corde en coton, un peu du style paracord avec un intérieur et  un extérieur,  une grosse molette et une pierre a  briquet,  pour peu qu'il y ait du vent la première étincelle crée une braise sur la partie déjà carbonisée et en quelque secondes on peut allumer une cigarette, très pratique en  bord de mer.
Par contre ca craint  l'humidité...

Corazon a écrit:

Goudurix a écrit:Dans nos régions, autrefois, l’amadou était récolté pour le bénéfice des usines qui en faisaient des mèches de briquet.

Je ne sais pas d'où tu as cette info, car elle me semble pas fort réalisable.  Le briquet amadou est en fait une grosse corde en coton + un mini firesteel.

L'amadou était utilisé auparavant pour confectionner des parties d'habits (cela se fait encore à Korund), pour arrêter des saignements et pour sécher les mouches utilisées à la pêche.

Ps : jeter un oeil ICI

Un article parmi tant d'autres.( futura science). ci-dessous.


A l'époque moderne et jusqu'au début du XXème siècle, la fabrication de l'amadou était réalisée par des artisans spécialisés, nommés les "amadoueurs".

Les principaux centres de fabrication se trouvaient en Allemagne, en particulier dans la Forêt-Noire et autour des villes d'Ulm et de Neustadt.

Au début des années 1870, il y avait dans le Baden trois grosses firmes qui fabriquaient et commercialisaient l'amadou, une à Fribourg et deux à Todtnau .

Au total, ces entreprises employaient près de 70 personnes.

En 1914, la manufacture d'Ulm produisait encore 50 tonnes d'amadou par an. D'autres centres de production existaient en Suède et dans les Carpates.

En France, l'amadou était fabriqué en Gironde ainsi qu'à Niaux dans l'Ariège.

A côté de ces centres de production quasiment industriels, les gens de la campagne fabriquaient eux-mêmes leur amadou pour leurs besoins quotidiens.

Pour être utilisable, l'amadou doit toujours être conservé au sec.

Des boîtes ou des cornes spécialement conçues permettaient donc de le protéger de l'humidité.

Les étincelles produites par le briquet ne peuvent que difficilement mettre le feu à un morceau d'amadou.

Pour être efficace, il doit être traité et conservé à l'abri de l'humidité.

Différentes méthodes furent utilisées pour améliorer l'amadou. Le traitement au salpêtre était au XVIIIème siècle le plus communément employé en Europe.

"Voici la manière de préparer l'amadou .... Après avoir exposé l'amadouvier dans un milieu frais ou dans une cave, pour le faire ramollir un peu, on le coupe ensuite par tranches minces ; on rejette la partie par laquelle le champignon adhérait à l'arbre ; on retranche aussi les tuyaux : on bat ces lames sur une pierre unie ou sur un billot de bois avec un marteau de bois ; on les dispose ensuite par lits dans une grande marmite de fer ou un chaudron ; on y verse de l'eau en suffisante quantité pour que le tout surnage, et on ajoute du salpêtre selon la quantité d'amadou : on fait bouillir le tout une demi-heure ou une heure.

Après ce temps, on retire ces tranches et on les fait sécher lentement à l'ombre ou dans un lieu médiocrement chaud ; ensuite on recommence à battre ...."

Des bains dans une solution de poudre à canon, de suint extrait de la laine de mouton ou de cendres ont parfois été utilisés.

@ corazon : Le briquet amadou est en fait une grosse corde en coton + un mini firesteel.


C’est effectivement ce qui a été fait pour remplacer l’amadou naturel qui coûtait cher et devenait rare (surexploitation).

Merci, j'ai encore appris quelque-chose sur le feu.

@Corazon: il y a eu un commentaire sur ma vidéo sur YT qui dit que le firesteel est un moyen moderne d'obtenir du feu. Il me semble au contraire que ça dérive d'une technique très ancienne. Qu'en penses-tu?

Qui veut de l'écorce de bouleau québécois dans la loterie de Noël ?

@ corazon : Quelques lignes glanés ici et là font état, notamment, de la disparition de l’amadou vrai à partir de 1845. Ci-dessous.

…Ces techniques récentes mais bien oubliées sont les ancêtres des briquets à ferrocérium, alliage inventé en Autriche à la fin du XIX siècle par Auer von Melbach.
On peut encore se procurer en Espagne des briquets à ‘’amadou’’ de ce type, l’étincelle allume une mèche cylindrique de coton nitrifié(le coton traité remplace le véritable amadou à partir de 1845)…

… on utilisait traditionnellement dans l’Europe pré-industrielle deux substances : l’amadou vrai et son succédané le charbon d’étoupe.

Cette utilisation du briquet et du charbon de toile, curiosité en 1950 était la survivance isolée d’une technique usuelle avant 1900.

On connaît en effet l’utilisation de ces amadous de remplacement à partir de toile de lin ou, à une époque plus récente de coton, ces matériaux étant préalablement carbonisés à l’abri de l’air.

Cette substance, très efficace, prend en effet parfaitement bien l’étincelle.

@ Teacher : MOI J'EN VEUX !!!

Teacher : tu as tout à fait raison. Nos ancêtres (au moins du temps des romains) se servaient déjà du briquet acier. Ce n'est que la composition de celui-ci qui a été nettement améliorée avec le firesteel.

Quand vous serez bien entraînés avec le firesteel, passez au briquet acier, c'est super fun et nettement plus gratifiant lorsque l'on allume un feu de cette façon. Attention, l'amadou devra être au top (même là c'est très difficile), ou carbonisé, sinon c'est l'échec garanti. Le coton carbonisé est le plus facile.

À une époque, heureusement révolue, on utilisait aussi de l’amadou pour allumer la poudre à canon des premiers fusils…

J’en profite pour vous présenter mon 6 coups à éjection d’étincelles semi-automatique.

C’est une production ‘’cétautomatix’’ garantie sans recule.

Oui, j'aimerais bien essayer le briquet acier, (on parle bien du briquet à percussion?) mais ceux que je trouve sont pas mal chers et il n'y a pas de silex par chez moi.
Et ne me parlez pas de gearworst

La plupart des limes sont en acier à forte teneur de carbone. Cela fonctionne très bien.
Si tu n'as pas du silex, essaye de trouver du quartz(ite), c'est un peu moins bon car cela casse plus facilement, mais cela fait l'affaire.

[quote="Goudurix
@ Teacher : MOI J'EN VEUX !!![/quote]

ok, donne-moi ton adresse par MP et je t'en envoie autant que je peux faire passer au format lettre, pour ne pas avoir de formulaire de déclaration à remplir.

@Corazon, j'ai trouvé un fournisseur au Canada qui vend le kit complet, je vais le mettre sur ma liste au Père Noël, il y en a qui vont bien rire

tous les types de silex fonctionnent ?
parce que je peux faire des éclats de galets, je vais essayer de trouver de la marcassite pour tester, on en trouve des nodules au pieds des falaises calcaires

J’ai la chance d'habiter pas très loin du massif du Vercors, il y avait dans ce massif une très forte activité d’hommes dit ‘’pré-Historiques’’ avec une véritable ‘’industrie ‘’ de taille du silex de très bonne qualité.

Je m’en vais revisiter le musée, pour glaner des informations.

Le silex, il y en a du marron, du jaune, du bleu, du gris…

Je sais, cela surprend, mais c’est vrai.

Lorsque l'on en frotte deux l’un contre l’autre, ils dégagent une forte odeur.