Je présenterais prochainement, au fil des saisons, quelques champignons FACILES à identifier pour les débutants. Volontairement, j’ai supprimé les champignons dont les risques de confusion sont trop présents pour ne présenter que des champignons à danger 0 si on respecte bien la présentation donnée.
Conseils pour débuter :
- - Ne pénétrez pas dans les forêts/champs privés ou communaux sauf accord préalable du propriétaire (Art. 107 du code forestier, l’amende de non-respect de cette loi est de 600 euros…)
- - Récolteurs de champignons et chasseurs ne font pas bon ménage : assurez-vous des périodes et lieux de chasse pour votre sécurité ! Attention que seules les battues ont une obligation d’affichage en orée de bois !
- - Pour toutes promenades dans les bois et bosquets : mettez des vêtements et chaussures fermés afin d’éviter les tiques (maladie de lyme).
- - Si vous trouvez des baies comestibles –myrtilles, fraises des bois, framboises sauvages, etc.- ne les consommez pas si elles se situent à moins de 30 cm du niveau du sol (échinococcose alvéolaire)...
- - Soyez en ordre de vaccination anti-tétanique !
- - Ne mutilez pas les champignons que vous ne cherchez pas : ils ont leur utilité ! Beaucoup de champignons agissent en symbiose avec des plantes (arbres, etc.), les mutiler, c’est peut-être priver un arbre de certains nutriments nécessaires à sa croissance : pensez-y !
- - Ne prenez que ce qui est nécessaire à votre consommation personnelle
- - Munissez-vous d’un opinel à lame recourbée et à brosse:
Afin de ne pas mutiler le champignon à sa base et de brosser les résidus directement sur place.
- N'arrachez pas le champignon car vous coupez de cette façon son mycélium qui est son réseau logistique qu'il a mis des années à mettre en place, coupez-le à sa base!
- N’utilisez pas cet opinel pour couper des champignons non identifiés, les toxines pourraient restées sur la lame et contaminées les champignons comestibles récoltés.
- - Ne prenez pas de trop jeunes spécimens ni de trop vieux ! Ne prenez pas non plus les champignons trop rares ou les champignons altérés
- - Cuisez toujours bien vos champignons identifiés! Ne les consommez pas crus !
- - Ne croyez pas aux astuces de grand-mères dont certaines sont dangereuses (mettre des pièces avec des amanites pour la rendre comestible, etc.).
- - Munissez-vous d’un panier pratique (avec anse), en osier (afin de libérer les spores de votre récolte et d’aérer vos champignons mais aussi de laisser la chance aux petits parasites de se sauver). Jamais de sac en plastique ou tissu qui font macérer les champignons et les font donc maturer (un vieux spécimen ou altéré peut être dangereux !)
- - Certains récolteurs chevronnés y ajouteront leurs notes personnelles :
o Allez aux champignons très tôt (6-7 heures du matin) : non pas car certains pensent qu’un champignon pousse en une nuit (un champignon met 5 à 10 jours pour arriver à maturité) mais parce qu’il faut être présent… avant les autres !
o Ne garez pas votre voiture juste à côté de votre endroit de cueillette pour ne pas vous faire repérer !
o Ne révélez pas votre coin de cueillette…
- - Les champignons accumulent facilement les hydrocarbures et la radioactivité : ne récoltez pas vos champignons sur des lieux pollués, aux abords des routes, aux endroits d’enfouissements de déchets nucléaires…
- - Rejetez systématiquement les champignons qui présentent des lamelles blanches, une volve blanche et un anneau blanc car vous êtes chez les amanites !
- - Enfin, la dernière règle est la plus importante : Ne consommez que les champignons dont l’identification est certaine à 100% ! Le moindre doute vous fera rejeter le champignon en question ! Pour cette raison, les meilleures sources de reconnaissance des champignons, seront, par ordre :
o Un mycologue ! Participer à des marches régionales de reconnaissance fongique avec un mycologue sera toujours la meilleure solution ! Les pharmaciens ne servent à rien pour l’identification des champignons, effectivement, il s’agit des seules personnes qui ont des responsabilités pénales pour les conseils donnés, ils s’abstiennent donc !
o Internet : le web a l’avantage de présenter le champignon sous forme de photos, de décrire les particularités et à divers moments de sa vie éphémère : jeune, mâture et vieux. Mais également sous les diverses conditions météorologiques car la sècheresse ou l’humidité peut changer l’aspect du champignon. Il a également l’avantage d’être très riche en sites, donc, on peut comparer les diverses images trouvées, les risques de confusion, les expériences à tenter pour les différencier, les mises en garde, etc. Qui plus est, Internet est mis à jour régulièrement, car oui, il y a des champignons qui étaient considérées comme comestibles dans les années 70, 80, 90 mais on a remarqué depuis des intoxications avec ces derniers ! Les anciennes sources sont donc à proscrire. Si une source précise que le champignon est comestible mais qu’une autre source précise qu’il est non comestible : considérez-le comme non comestible ! ATTENTION qu’une simple photo ne permet pas l’identification d’un champignon c’est pourquoi il est prudent de ne se fier qu’à ceux qui sont identifiables à coup sûr et qui vous seront présentés ici ! Certaines identifications de champignon demandent des manipulations pour les distinguer d’autres plus dangereux ou encore l’emploi d’un microscope : je ne les vous présenterais pas ici pour éviter tous risques!
o Les livres : de préférence avec photos et non des illustrations qui ne rendent pas correctement les véritables couleurs des champignons, et comme expliqué ci-dessus : des livres récents ! Et toujours avec, dans la tête : qu’une photo peut correspondre à une moyenne de 10 à 30 champignons différents : PRUDENCE !
Lorsqu’on identifie les champignons, il est important de pouvoir identifier :
- Sa saison et mois de récolte ;
- Son milieu, son substrat, sa plante hôte s’il s’agit d’un symbiote mycorhizique et la nature du sol ;
- Sa forme globale, à ce propos, on peut classer les différents champignons de cette façon sommaire :
o Une coupe simple : les pezizes
o De nombreuses petites coupes sur un pied commun : les morilles
o Une coupe complètement chiffonnée au sommet d’un pied complexe : les helvelles
o Une coupe repliée et refermée sur elle-même (« boule ») qui s’enfonce dans le sol : les truffes
Ses 4 sous-familles forment la classe visible des ascomycètes.
Une deuxième classe, celle des basidiomycètes, fut plus imaginative :
o En forme de « pillon » et sans lamelles : les clavaires
o En forme de « cratère », sans lamelles mais avec des plis : les chanterelles
o En forme parfaite (chapeau et pied), sans lamelles mais avec des aiguillons : les hydnes
o En forme de « console », sur du bois, avec des pores : les polypores
o En forme parfaite, avec lamelles : les agaricales (très grosse sous-classe comportant les agarics, les hygrophores, les lactaires, les russules)
o En forme parfaite, avec des pores (comme une éponge), très charnus : les bolets
o En forme parfaite, avec un voile qui recouvre les lamelles ou qui se sépare pour former un anneau : les cortinaires, les pholiotes, les psalliotes et les amanites.
Enfin, les gastéromycètes ne se trouvent dans aucune des deux classes précédentes, il s’agit de champignons en « boules » comme les vesses-de-loup.
- Son chapeau
- La forme de son pied
- Le revêtement de son chapeau
- Les couleurs
- Son hyménium
- Son odeur
- Sa chair
- Expériences à faire : oxydation de la chair, etc.
- … Sa saveur ! (à éviter, nous ne prendrons pas cette clef d’identification)
Petit lexique mycologique dont certains mots peuvent revenir dans mes descriptions:
Carpophore : C’est l’ensemble du champignon : son pied, son hyménium et son chapeau ainsi que toutes annexes.
Cuticule : C’est la pellicule qui recouvre le chapeau.
Grégaire : Pousse en groupes.
Hyménium : Dessous du chapeau qui présentera des lames ou des aiguillons ou des pores ou des plis.
Marge : Bord du chapeau
Mycélium : « Racines » du champignon
Mycorhize : vit en relation avec les racines d’un végétal
Petit rappel anatomique sommaire :
Des lames ou lamelles :
Des aiguillons :
Des pores (source de la photo : http://www.champiweb.com/champignons-pores.php ):
Des « plis » : La différence entre lamelles (à gauche) et plis (à droite):
Je ne m’enfoncerais pas plus loin dans les détails, car il faut savoir que la forme des lames peuvent différer d’un champignon à l’autre, certains sont duveteux, d’autres pruineux, etc. Tout simplement car les champignons comestibles que j’exposerais ici n’exposent pas à des risques si on RESPECTE la description donnée et que l’on a soigneusement différencié le bon du potentiellement dangereux… Identifier un champignon sur simple photo est un pari trop risqué, aussi, je me suis contentée de champignons comestibles basiques qui ne doivent laisser aucun doute et je les ai comparé à d’autres champignons qui peuvent être confondus mais en comparant leurs particularités pour les identifier.
D’où je tiens mon expérience ?
Je ne suis pas mycologue. Comme exposé sur un autre sujet, on me mettait en vacances chez mes grands-parents, étant une amoureuse de la nature, j’accompagnais mon oncle et mon grand-père, tous les deux bûcherons, dans leur travail et dans les bois de SAINT-HUBERT (Ardennes Belges) mais aussi dans leurs recherches mycologiques (champs ou bois), le moyen de s’amuser est grand dans la nature (les enfants modernes penseront sans doute le contraire !) : je me balladais donc avec les chiens (Tomy, un épagneul picard, et Max, un wolfhound) en liberté qui ne me quittaient pas des yeux dans la forêt, je recherchais les baies sauvages, les champignons, etc. et j’avais à ma disposition deux connaisseurs pour m’apprendre à les reconnaître. Par la suite, je me suis intéressée à d’autres espèces de champignons, toujours en m’accompagnant de connaisseurs, et en cherchant par moi-même, ce qui m’a fait passer d’une centaine d’espèces faciles à l’âge de 5 ans à plus ou moins 300 à 400 sans doute. Certains diront « ouaouh ! Mais c’est beaucoup ! », le règne fongique comporte 5000 espèces visibles (à chapeau) et 150000 espèces connues (visibles ou non), je suis donc loin de détenir la clef de la reconnaissance ! C’est trop peu et ma soif de connaître n’est pas encore terminée… Quand je dis 300/400, ce ne sont pas 300/400 comestibles, dans les comestibles : je dois être à plus ou moins 100, les autres sont des non comestibles courants tels les amanites, les russules, les lactaires, les polypores, les mycènes, les entolomes, les hypholomes, les armillaires, les plutées, les vesses, les sclérodermes,… Car quand on a une soif de connaître la nature, on se renseigne… Il est aussi important je trouve, lorsqu’on recherche des champignons comestibles, de reconnaître aussi les mortelles amanites phalloïdes, les petite saloperies de psalliotes, de ne pas se contenter en voyant un champignon « boule » : c’est une vesse ! Et puis, ce sont souvent de vrais défis de les identifier, juste pour le connaître, pas pour le consommer ! Une simple marge décolorée, des lames adnées ou plus écartées, une volve qui a été mangée par les limaces, un anneau qui s’est décomposé, la météo qui lui a fait prendre une teinte grise alors qu’il est habituellement rose, le fait qu’il s’agisse d’une sous variété décolorée, le rosissement léger de sa chair à la coupe, la vieillesse qui lui a fait prendre une teinte identifiable comme… Une seule petite erreur pourrait valoir très cher ! Aussi, j’identifie pour ma propre connaissance, mais jamais oh grand jamais, je ne me dirais « il ressemble à …, on peut le manger ! ». Non ! A partir du moment où je me dis « il ressemble à… », je ne le mangerais pas ! Par contre, je dirais plus au grand désespoir des fois de mon homme : « il pourrait s’agir effectivement de… mais il ressemble également à… donc, tu le laisses » et lui, a souvent envie de le prendre car son smartphone sur base de la photo lui confirme ma première identification d’un comestible. Cette méthode d’identification de programmes smartphone étant réalisée sur base de photo, elle est à rejeter… Souvent, je reprends ce champignon à la maison, je lui fais passer quelques tests et je l’identifie sans jamais le consommer.
Il y a deux ans, j’ai trouvé ce site internet qui identifie les champignons (http://www.identifier-les-champignons.com/ )… J’ai fait quelques tests : ce site se plante dans 50% des cas !!!!! Méfiance méfiance…
Les niveaux de difficultés et de saveurs pour les champignons présentés :
Les niveaux de recherches (NR) :
- 0 : Très facile - Vous le trouverez à tous les coins de… forêts ou des champs !
- 1 : Facile - ce champignon est commun
- 2 : Moyen - Vous ne le trouverez pas du premier coup mais sans doute du deuxième !
- 3 : Difficile - ce champignon est rare, armez-vous de patience !
- 4 : Très difficile - La persévérance, la patience seront vos meilleurs atouts car ce champignon vous donnera du fil à retordre pour le trouver !
Les niveaux de confusion (NC):
- 0 : Ce champignon ne peut pas être confondu avec un autre ou alors vous êtes réellement bigleux !
- 1 : Ce champignon peut être confondu avec une/des autre(s) espèce(s) proche(s) non dangereuse(s), vous ne risquez pas grand-chose en le confondant si ce n’est de ne pas avoir de goût dans l’assiette !
- 2 : Ce champignon peut être confondu avec une/des autre(s) espèce(s) proche(s) dangereuse(s), vous risquez des troubles de santé en le confondant !
- 3 : Ce champignon peut être confondu avec une/des autre(s) espèce(s) proche(s) très dangereuse(s) et mortelle(s), ne le consommez que si vous êtes certain à 100 % !
- 4 : Ce champignon peut être confondu avec une/des autre(s) espèce(s) proche(s) très dangereuse(s) et mortelle(s) dont la différenciation doit être confirmée par un expert, ne le consommez pas !
La valeur culinaire (VC):
- 0 : Ce champignon n’a franchement pas bon goût malgré qu’il soit comestible !
- 1 : Ce champignon n’a pas de goût !
- 2 : Ce champignon est bon
- 3 : Ce champignon est très bon et recherché
- 4 : Ce champignon est délicieux et très recherché !
Prochain article : La prochaine saison des champignons, si les conditions météorologiques actuelles continuent, devrait débuter aux alentours du 25 mars (plus tôt dans le sud de la France) et nous commençerons TRES FORT puisqu’il s’agit… des morilles ! Pesant 3000 euros le kilo lorsqu’il est frais du jour, ce champignon est très recherché par les amateurs et gastronomes. Malheureusement, il est aussi… un des plus difficiles à trouver ! Et vous découvrirez qu’il faut beaucoup de patience, de conditions rassemblées, pour avoir la chance de croiser sa route… J’ai déjà croisé sa route plusieurs fois, malheureusement, en Gaume, il est très difficile à trouver car le sol est très sablonneux. En Belgique, il adorera le sillon sambre et meuse, alors qu’ailleurs il faudra quelques fois pousser jusqu’en France : la Lorraine (Meurthe-et-Moselle), la Meuse, Ardennes Françaises, etc. Le point commun de ces régions ? Le calcaire… Mais nous verrons cela en saison !
Conseils pour débuter :
- - Ne pénétrez pas dans les forêts/champs privés ou communaux sauf accord préalable du propriétaire (Art. 107 du code forestier, l’amende de non-respect de cette loi est de 600 euros…)
- - Récolteurs de champignons et chasseurs ne font pas bon ménage : assurez-vous des périodes et lieux de chasse pour votre sécurité ! Attention que seules les battues ont une obligation d’affichage en orée de bois !
- - Pour toutes promenades dans les bois et bosquets : mettez des vêtements et chaussures fermés afin d’éviter les tiques (maladie de lyme).
- - Si vous trouvez des baies comestibles –myrtilles, fraises des bois, framboises sauvages, etc.- ne les consommez pas si elles se situent à moins de 30 cm du niveau du sol (échinococcose alvéolaire)...
- - Soyez en ordre de vaccination anti-tétanique !
- - Ne mutilez pas les champignons que vous ne cherchez pas : ils ont leur utilité ! Beaucoup de champignons agissent en symbiose avec des plantes (arbres, etc.), les mutiler, c’est peut-être priver un arbre de certains nutriments nécessaires à sa croissance : pensez-y !
- - Ne prenez que ce qui est nécessaire à votre consommation personnelle
- - Munissez-vous d’un opinel à lame recourbée et à brosse:
Afin de ne pas mutiler le champignon à sa base et de brosser les résidus directement sur place.
- N'arrachez pas le champignon car vous coupez de cette façon son mycélium qui est son réseau logistique qu'il a mis des années à mettre en place, coupez-le à sa base!
- N’utilisez pas cet opinel pour couper des champignons non identifiés, les toxines pourraient restées sur la lame et contaminées les champignons comestibles récoltés.
- - Ne prenez pas de trop jeunes spécimens ni de trop vieux ! Ne prenez pas non plus les champignons trop rares ou les champignons altérés
- - Cuisez toujours bien vos champignons identifiés! Ne les consommez pas crus !
- - Ne croyez pas aux astuces de grand-mères dont certaines sont dangereuses (mettre des pièces avec des amanites pour la rendre comestible, etc.).
- - Munissez-vous d’un panier pratique (avec anse), en osier (afin de libérer les spores de votre récolte et d’aérer vos champignons mais aussi de laisser la chance aux petits parasites de se sauver). Jamais de sac en plastique ou tissu qui font macérer les champignons et les font donc maturer (un vieux spécimen ou altéré peut être dangereux !)
- - Certains récolteurs chevronnés y ajouteront leurs notes personnelles :
o Allez aux champignons très tôt (6-7 heures du matin) : non pas car certains pensent qu’un champignon pousse en une nuit (un champignon met 5 à 10 jours pour arriver à maturité) mais parce qu’il faut être présent… avant les autres !
o Ne garez pas votre voiture juste à côté de votre endroit de cueillette pour ne pas vous faire repérer !
o Ne révélez pas votre coin de cueillette…
- - Les champignons accumulent facilement les hydrocarbures et la radioactivité : ne récoltez pas vos champignons sur des lieux pollués, aux abords des routes, aux endroits d’enfouissements de déchets nucléaires…
- - Rejetez systématiquement les champignons qui présentent des lamelles blanches, une volve blanche et un anneau blanc car vous êtes chez les amanites !
- - Enfin, la dernière règle est la plus importante : Ne consommez que les champignons dont l’identification est certaine à 100% ! Le moindre doute vous fera rejeter le champignon en question ! Pour cette raison, les meilleures sources de reconnaissance des champignons, seront, par ordre :
o Un mycologue ! Participer à des marches régionales de reconnaissance fongique avec un mycologue sera toujours la meilleure solution ! Les pharmaciens ne servent à rien pour l’identification des champignons, effectivement, il s’agit des seules personnes qui ont des responsabilités pénales pour les conseils donnés, ils s’abstiennent donc !
o Internet : le web a l’avantage de présenter le champignon sous forme de photos, de décrire les particularités et à divers moments de sa vie éphémère : jeune, mâture et vieux. Mais également sous les diverses conditions météorologiques car la sècheresse ou l’humidité peut changer l’aspect du champignon. Il a également l’avantage d’être très riche en sites, donc, on peut comparer les diverses images trouvées, les risques de confusion, les expériences à tenter pour les différencier, les mises en garde, etc. Qui plus est, Internet est mis à jour régulièrement, car oui, il y a des champignons qui étaient considérées comme comestibles dans les années 70, 80, 90 mais on a remarqué depuis des intoxications avec ces derniers ! Les anciennes sources sont donc à proscrire. Si une source précise que le champignon est comestible mais qu’une autre source précise qu’il est non comestible : considérez-le comme non comestible ! ATTENTION qu’une simple photo ne permet pas l’identification d’un champignon c’est pourquoi il est prudent de ne se fier qu’à ceux qui sont identifiables à coup sûr et qui vous seront présentés ici ! Certaines identifications de champignon demandent des manipulations pour les distinguer d’autres plus dangereux ou encore l’emploi d’un microscope : je ne les vous présenterais pas ici pour éviter tous risques!
o Les livres : de préférence avec photos et non des illustrations qui ne rendent pas correctement les véritables couleurs des champignons, et comme expliqué ci-dessus : des livres récents ! Et toujours avec, dans la tête : qu’une photo peut correspondre à une moyenne de 10 à 30 champignons différents : PRUDENCE !
Lorsqu’on identifie les champignons, il est important de pouvoir identifier :
- Sa saison et mois de récolte ;
- Son milieu, son substrat, sa plante hôte s’il s’agit d’un symbiote mycorhizique et la nature du sol ;
- Sa forme globale, à ce propos, on peut classer les différents champignons de cette façon sommaire :
o Une coupe simple : les pezizes
o De nombreuses petites coupes sur un pied commun : les morilles
o Une coupe complètement chiffonnée au sommet d’un pied complexe : les helvelles
o Une coupe repliée et refermée sur elle-même (« boule ») qui s’enfonce dans le sol : les truffes
Ses 4 sous-familles forment la classe visible des ascomycètes.
Une deuxième classe, celle des basidiomycètes, fut plus imaginative :
o En forme de « pillon » et sans lamelles : les clavaires
o En forme de « cratère », sans lamelles mais avec des plis : les chanterelles
o En forme parfaite (chapeau et pied), sans lamelles mais avec des aiguillons : les hydnes
o En forme de « console », sur du bois, avec des pores : les polypores
o En forme parfaite, avec lamelles : les agaricales (très grosse sous-classe comportant les agarics, les hygrophores, les lactaires, les russules)
o En forme parfaite, avec des pores (comme une éponge), très charnus : les bolets
o En forme parfaite, avec un voile qui recouvre les lamelles ou qui se sépare pour former un anneau : les cortinaires, les pholiotes, les psalliotes et les amanites.
Enfin, les gastéromycètes ne se trouvent dans aucune des deux classes précédentes, il s’agit de champignons en « boules » comme les vesses-de-loup.
- Son chapeau
- La forme de son pied
- Le revêtement de son chapeau
- Les couleurs
- Son hyménium
- Son odeur
- Sa chair
- Expériences à faire : oxydation de la chair, etc.
- … Sa saveur ! (à éviter, nous ne prendrons pas cette clef d’identification)
Petit lexique mycologique dont certains mots peuvent revenir dans mes descriptions:
Carpophore : C’est l’ensemble du champignon : son pied, son hyménium et son chapeau ainsi que toutes annexes.
Cuticule : C’est la pellicule qui recouvre le chapeau.
Grégaire : Pousse en groupes.
Hyménium : Dessous du chapeau qui présentera des lames ou des aiguillons ou des pores ou des plis.
Marge : Bord du chapeau
Mycélium : « Racines » du champignon
Mycorhize : vit en relation avec les racines d’un végétal
Petit rappel anatomique sommaire :
Des lames ou lamelles :
Des aiguillons :
Des pores (source de la photo : http://www.champiweb.com/champignons-pores.php ):
Des « plis » : La différence entre lamelles (à gauche) et plis (à droite):
Je ne m’enfoncerais pas plus loin dans les détails, car il faut savoir que la forme des lames peuvent différer d’un champignon à l’autre, certains sont duveteux, d’autres pruineux, etc. Tout simplement car les champignons comestibles que j’exposerais ici n’exposent pas à des risques si on RESPECTE la description donnée et que l’on a soigneusement différencié le bon du potentiellement dangereux… Identifier un champignon sur simple photo est un pari trop risqué, aussi, je me suis contentée de champignons comestibles basiques qui ne doivent laisser aucun doute et je les ai comparé à d’autres champignons qui peuvent être confondus mais en comparant leurs particularités pour les identifier.
D’où je tiens mon expérience ?
Je ne suis pas mycologue. Comme exposé sur un autre sujet, on me mettait en vacances chez mes grands-parents, étant une amoureuse de la nature, j’accompagnais mon oncle et mon grand-père, tous les deux bûcherons, dans leur travail et dans les bois de SAINT-HUBERT (Ardennes Belges) mais aussi dans leurs recherches mycologiques (champs ou bois), le moyen de s’amuser est grand dans la nature (les enfants modernes penseront sans doute le contraire !) : je me balladais donc avec les chiens (Tomy, un épagneul picard, et Max, un wolfhound) en liberté qui ne me quittaient pas des yeux dans la forêt, je recherchais les baies sauvages, les champignons, etc. et j’avais à ma disposition deux connaisseurs pour m’apprendre à les reconnaître. Par la suite, je me suis intéressée à d’autres espèces de champignons, toujours en m’accompagnant de connaisseurs, et en cherchant par moi-même, ce qui m’a fait passer d’une centaine d’espèces faciles à l’âge de 5 ans à plus ou moins 300 à 400 sans doute. Certains diront « ouaouh ! Mais c’est beaucoup ! », le règne fongique comporte 5000 espèces visibles (à chapeau) et 150000 espèces connues (visibles ou non), je suis donc loin de détenir la clef de la reconnaissance ! C’est trop peu et ma soif de connaître n’est pas encore terminée… Quand je dis 300/400, ce ne sont pas 300/400 comestibles, dans les comestibles : je dois être à plus ou moins 100, les autres sont des non comestibles courants tels les amanites, les russules, les lactaires, les polypores, les mycènes, les entolomes, les hypholomes, les armillaires, les plutées, les vesses, les sclérodermes,… Car quand on a une soif de connaître la nature, on se renseigne… Il est aussi important je trouve, lorsqu’on recherche des champignons comestibles, de reconnaître aussi les mortelles amanites phalloïdes, les petite saloperies de psalliotes, de ne pas se contenter en voyant un champignon « boule » : c’est une vesse ! Et puis, ce sont souvent de vrais défis de les identifier, juste pour le connaître, pas pour le consommer ! Une simple marge décolorée, des lames adnées ou plus écartées, une volve qui a été mangée par les limaces, un anneau qui s’est décomposé, la météo qui lui a fait prendre une teinte grise alors qu’il est habituellement rose, le fait qu’il s’agisse d’une sous variété décolorée, le rosissement léger de sa chair à la coupe, la vieillesse qui lui a fait prendre une teinte identifiable comme… Une seule petite erreur pourrait valoir très cher ! Aussi, j’identifie pour ma propre connaissance, mais jamais oh grand jamais, je ne me dirais « il ressemble à …, on peut le manger ! ». Non ! A partir du moment où je me dis « il ressemble à… », je ne le mangerais pas ! Par contre, je dirais plus au grand désespoir des fois de mon homme : « il pourrait s’agir effectivement de… mais il ressemble également à… donc, tu le laisses » et lui, a souvent envie de le prendre car son smartphone sur base de la photo lui confirme ma première identification d’un comestible. Cette méthode d’identification de programmes smartphone étant réalisée sur base de photo, elle est à rejeter… Souvent, je reprends ce champignon à la maison, je lui fais passer quelques tests et je l’identifie sans jamais le consommer.
Il y a deux ans, j’ai trouvé ce site internet qui identifie les champignons (http://www.identifier-les-champignons.com/ )… J’ai fait quelques tests : ce site se plante dans 50% des cas !!!!! Méfiance méfiance…
Les niveaux de difficultés et de saveurs pour les champignons présentés :
Les niveaux de recherches (NR) :
- 0 : Très facile - Vous le trouverez à tous les coins de… forêts ou des champs !
- 1 : Facile - ce champignon est commun
- 2 : Moyen - Vous ne le trouverez pas du premier coup mais sans doute du deuxième !
- 3 : Difficile - ce champignon est rare, armez-vous de patience !
- 4 : Très difficile - La persévérance, la patience seront vos meilleurs atouts car ce champignon vous donnera du fil à retordre pour le trouver !
Les niveaux de confusion (NC):
- 0 : Ce champignon ne peut pas être confondu avec un autre ou alors vous êtes réellement bigleux !
- 1 : Ce champignon peut être confondu avec une/des autre(s) espèce(s) proche(s) non dangereuse(s), vous ne risquez pas grand-chose en le confondant si ce n’est de ne pas avoir de goût dans l’assiette !
- 2 : Ce champignon peut être confondu avec une/des autre(s) espèce(s) proche(s) dangereuse(s), vous risquez des troubles de santé en le confondant !
- 3 : Ce champignon peut être confondu avec une/des autre(s) espèce(s) proche(s) très dangereuse(s) et mortelle(s), ne le consommez que si vous êtes certain à 100 % !
- 4 : Ce champignon peut être confondu avec une/des autre(s) espèce(s) proche(s) très dangereuse(s) et mortelle(s) dont la différenciation doit être confirmée par un expert, ne le consommez pas !
La valeur culinaire (VC):
- 0 : Ce champignon n’a franchement pas bon goût malgré qu’il soit comestible !
- 1 : Ce champignon n’a pas de goût !
- 2 : Ce champignon est bon
- 3 : Ce champignon est très bon et recherché
- 4 : Ce champignon est délicieux et très recherché !
Rappellez-vous : un champignon non identifié à 100% devra être rejeté ! Bonne lecture et… bonne recherche !
Prochain article : La prochaine saison des champignons, si les conditions météorologiques actuelles continuent, devrait débuter aux alentours du 25 mars (plus tôt dans le sud de la France) et nous commençerons TRES FORT puisqu’il s’agit… des morilles ! Pesant 3000 euros le kilo lorsqu’il est frais du jour, ce champignon est très recherché par les amateurs et gastronomes. Malheureusement, il est aussi… un des plus difficiles à trouver ! Et vous découvrirez qu’il faut beaucoup de patience, de conditions rassemblées, pour avoir la chance de croiser sa route… J’ai déjà croisé sa route plusieurs fois, malheureusement, en Gaume, il est très difficile à trouver car le sol est très sablonneux. En Belgique, il adorera le sillon sambre et meuse, alors qu’ailleurs il faudra quelques fois pousser jusqu’en France : la Lorraine (Meurthe-et-Moselle), la Meuse, Ardennes Françaises, etc. Le point commun de ces régions ? Le calcaire… Mais nous verrons cela en saison !